Chipie la renarde

Beaucoup d’amis me parlent du film « le renard et l’enfant ». Le simple fait de me parler du scénario de ce film m’a replongé dans une histoire incroyable qui nous est arrivée, à Joëlle et à moi, et qui s’est terminée il y a tout juste dix ans.

C’est en effet en janvier 1998 que nous avons définitivement perdu la trace de Chipie, la renarde que nous avions élevée en complète liberté. Les amis de cette époque se souviennent de ce petit « bout de chou » que nous est arrivé un jour de mars 97 et que nous avions décidé de sauver de l’euthanasie. Elle avait été récupérée auprès d’un terrier détruit par des « déterreurs de renards » (ben oui, ce genre de personnages existe dans nos campagnes) dans une forêt du Jura et amenée au zoo de la Citadelle de Besançon. Evidemment, le zoo n’a pas vocation à élever tous les bébés animaux sauvages qu’on leur apporte et j’imagine qu’il n’y a bien souvent pas d’autre alternative que l’euthanasie.

Je me souviens de ce soir là, j’étais revenu tard dans la soirée, j’étais allé observé des blaireaux devant leur terrier. Lorsque je suis rentré, Joëlle m’a dit « Le zoo de la Citadelle vient d’appeler et demande si ça t’intéresse d’élever un renardeau. Tu peux les appeler tard ce soir, ils sont en réunion, mais je te préviens c’est Non ». J’ai appelé la Citadelle pour décliner leur offre mais mon interlocuteur m’a dit « Enfin, si tu changes d’avis, appelle demain avant 10 H, on ne le tuera qu’à ce moment là ». On dit que la nuit porte conseil. Et effectivement, le lendemain matin au lever du jour, j’étais à la Citadelle. Joëlle a craqué devant cette petite renarde. Et pendant neuf mois, nous avons vécu une aventure extraordinaire que peu de gens ont eu l’occasion de vivre. Il s’est passé beaucoup de choses entre le moment où ont été prises ces deux photos, celle de l’accueil et celle du départ :

chipie1.jpg

chipie2.jpg

Sur ma galerie d’images, cinq séries d’images, avec un total de 85 photos, retracent cette aventure (vous pouvez cliquer sur chacune des photos pour les avoir en grand format ou même en format fond d’écran).

La première série nous montre Chipie à son arrivée à la maison, ses repas goulus et ses premiers pas à l’extérieur.

La deuxième série est consacrée aux premiers jeux et à la découverte de l’environnement proche.

Puis vient la période de la liberté complète, un risque que nous avons pris lorsque Chipie est devenue invivable et avant que l’intérieur de la maison ne soit complétement détruit.

Dans la troisième série, « notre » renarde est encore dépendante, elle vit autour de la maison mais reste encore à proximité de nous.

La quatrième série est celle de l’émancipation. Désormais, Chipie chasse pour elle-même. Elle nous a même ramené un jour à la maison une énorme poule et un très beau ragondin. Je me rappelle qu’elle était très fière de ses premières proies.

La dernière série nous montre Chipie revenant le soir à la maison pour nous faire un petit coucou avant de repartir chasser dans la nature. A cette époque, elle n’approchait plus que sa famille d’adoption et fuyait le reste de la société humaine (aurait-elle déjà vécu quelques mauvaises expériences ?). Ce seront les dernières images. Au début décembre 1997, Chipie est restée une semaine sans revenir puis est réapparue comme par miracle. Ce sera la dernière fois.

Vers la fin janvier 1998, j’ai senti l’odeur très forte de la renarde dans la cour. J’ai appelé, personne n’est venu. L’espoir a disparu progressivement au fil des mois puis des années. La renarde était devenue une vraie renarde, indépendante de l’homme mais vivant dans un environnement hostile : maladies, piégeage, chasse, déterrage, empoisonnement, voitures … Lequel de ces dangers a-t-il eu raison d’elle ?

47 réflexions au sujet de “Chipie la renarde”

  1. Le renard et l’enfant……je suis également allé le voir et j’ai été transporté dans tout ce que j’aime, un vrai film « nature » qui ne laisse personne indifférent, pour moi c’est une pure merveille.
    Votre experience elle aussi est fabuleuse, c’est vrai que ce film (si vous l’avez vu) vous a certainement rappelé beaucoup de souvenirs et de similitudes avec ce qu’a vécue cette jolie gamine dans le film…
    Ce qui me frappe c’est le côté fascinant de pouvoir « adopter » et « domestiquer » un animal sauvage comme le renard !
    Et puis je suis étonné de voir qu’un renardeau ressemble incroyablement à s’y méprendre à certaines races de chiots ! …
    Enfin, je me demandais combien d’années peut espèrer vivre un renard ? (pourriez vous dans l’absolu et par miracle croiser à nouveau son chemin ???)

    Bravo en tous cas pour cette belle aventure et pour avoir sauvé ce petit bout de chou d’une mort certaine.

  2. J’ai ici un autocollant de l’ASPAS.
    Il représente un renard, avec ce commentaire « Le renard est utile et beau ».
    J’essaye de ne voir que le renard parce que le commentaire m’agace. J’y vois un pléonasme gros comme le nez au milieu de la figure. S’il est beau, il est forcément utile. Par contre, la réciproque n’est pas vraie. Il y a bien des choses que l’on peut considérer comme utiles et qui ne sont pas belles.
    Perso,je m’en moque qu’il soit utile, le renard! Je comprends bien évidemment la démarche de l’ASPAS qui est une bien belle asso, mais quelle triste société où pour contrer les anti-nature, il faut mettre en avant son « utilité ».

  3. Je me souviens d’elle … j’ai eu la chance de la rencontrer, un soir, en passant avec ma soeur. Elle commençait à devenir un peu plus sauvage je pense, elle était venue manger sa gourmandise du soir (une cuiller de pâtée pour chat, non ?) mais nous ne devions pas trop l’approcher. Je me souviendrai toujours la voir débouler du sous bois suite à vos appels … cela a dû être en effet une expérience magnifique, je me suis régalée en allant regarder tes photos.

  4. La famille entourant la petite Chipie. Quelle joie profonde !
    Je n’ai pu m’empêcher de penser qu’elle a été la « fillette » métaphorique qui en 9 mois a marqué votre quotidien : tant de bonheur et de complicité…
    Et le plus émouvant n’est pas tant qu’elle soit partie (il le fallait bien), mais qu’elle ne soit pas revenue…
    Crainte que ce monde cruel ait eu raison de sa merveilleuse vivacité.
    Beauté de Chipie. Vilainie du monde.
    Image bouleversante de notre présence ici.

  5. Oui Nico, tu as raison de dire qu’un petit renard ressemble énormément à un petit chien.
    Je crois qu’il n’y a aucune différence visible entre une petit renard, un petit chien et un petit loup.

  6. Jenofa, moi non plus je n’aime pas cette formule « le renard est utile et beau ». Tout comme toi je n’aime pas cette introduction par les écolos du concept d’utilité. Ce n’est pas mieux que le concept de nuisible inventé par les chasseurs. Les relations entre les êtres vivants sont si complexes qu’on ne peut les réduire à des choses aussi sommaires, dans les deux sens.

    Mais ce qui me gêne autant que le mot « utile », c’est le mot « beau » ajouté dans la formule de l’ASPAS. Un animal n’a pas à être beau pour justifier son existence. La beauté est contenue dans la vie elle-même. Le renard existe. Point barre.

  7. Quel joli roman-photo pour commencer la journée! Ca met du baume au cœur.
    Au fait, j’ai entendu le merle.
    Décidément, cette journée s’annonce magnifique …

  8. Je suis d’accord, Bernard, « un animal na pas à être beau pour justifier son existence », ni utile non plus et je comprends que, cela venant de l’ASPAS, te choque un peu.
    Mais, il y a aussi l’importance de la beauté des choses et des êtres (animaux et humains), des idées et des oeuvres… dans le plaisir que nous avons à exister. Et cette beauté-là hélas, par manque d’éducation et de culture, n’est pas assez mise en valeur, et pire encore est sacrifiée.
    Tiens, quand les américains conquièrent Bagdad, après avoir copieusement bombardé la ville, ils saccagent le Musée national d’Archéologie. Et bien, le gros con qui flingue Chipie ou sa soeur au coin d’un bois, c’est exactement la même barbarie aveugle.
    Sans la beauté des choses, il n’y a plus de poésie. C’est la guerre !
    Un des mots d’ordre des franquistes était : « Viva la muerte ! » et c’est à ce cri qu’ils ont assassiné le plus grand poète espagnol alors vivant : Fédérico Garcia Lorca.
    « La beauté est contenue dans la vie elle-même » écris-tu, MAIS L’HORREUR AUSSI ! Le critère d’appartenance à la vie ne suffit donc pas à assurer l’homme d’être humain.
    Vivre dignement, c’est peut être tenter de prendre le parti de la beauté contre celui de l’horreur. Il y faut de l’intelligence et du coeur, c’est à dire, encore une fois, éducation et culture.
    Connaître pour comprendre et comprendre pour aimer.
    Autrement, c’est ignorance, aveuglement et haine. Point barre.

  9. Je suis d’accord, Robert, à donf.
    N’empêche que quelque chose, tout au fond de moi, me dit que Bernard n’a pas tout à fait tort (euh—j’ai un ch’tit peu de sang normand dans les veines). Parce que, le renard n’a pas à être respecté parce qu’il est beau, mais parce qu’il est, tout simplement.
    N’empêche, il est sacrément beau!
    J’en ai entendu un hier soir. Giono disait « Il peut y avoir toute une forêt dans un aboiement de renard ».

  10. Oui, Robert, je souscris à tes propos. Mais il me faut préciser ma pensée car je ne crois pas que ce que j’ai écrit soit contradictoire avec ce que tu dis.
    Je pense que la beauté est intrinsèque à la vie elle-même et qu’elle dépasse le côté esthétique qu’on accorde en général au sens du mot « beauté ». Dans la nature en général, il y a une force de vie qui émane, pour qui sait regarder, de la moindre plante, du moindre insecte. Cela est très bien traduit par une expression devenue assez commune « la beauté de la vie ». On retrouve cette beauté, cette force de vie, par exemple dans le renard. Mais le renard a de la chance, il est naturellement beau, la beauté de sa queue, la finesse de son visage, la couleur de son pelage font qu’il attire plutôt la sympathie des gens. Et c’est très bien ainsi. Mais d’autres animaux qui n’ont pas, à nos yeux humains, ce même esthétisme, n’ont pas cette cette chance. Or, la force de vie les anime autant que le renard. Il n’y a aucune raison que l’expression « beauté de la vie » ne les caractérise pas, eux-aussi.
    Il me semble que dans le monde animal et le monde végétal, le mot « horreur » n’a jamais (ou alors très rarement) cours. Il y a la vie, il y a la mort. Point barre. La mort n’est pas synonyme d’horreur dans ce monde-là. La prédation ne relève pas de l’horreur me semble-t-il. Et peut-être plus de la vie que de la mort d’ailleurs.
    Mais dans les exemples que tu donnes, qu’il s’agisse de Bagdad ou de Garcia Lorca, il est évident que, dans le monde humain, la beauté n’est pas dans toute chose. Le coeur de l’Homme contient les meilleures et les pires des choses. La beauté et l’horreur, je te l’accorde. Et c’est bien au nom d’un certain idéal de beauté qu’il faut se battre aujourd’hui.

  11. Je n’avais pas lu le commentaire de Jenofa avant de mettre mon commentaire. J’aime bien cette expression : « le renard n’a pas à être respecté parce qu’il est beau, mais parce qu’il est, tout simplement ».

  12. Oui ! Et cette reconnaissance de l’existence en tant que telle (de l’être en tant qu’être) est déjà une élaboration éminente de l’esprit humain. C’est elle qui fonde ce respect.
    Et non pas l’utilité (pour les hommes d’ailleurs) ou la beauté (pour eux encore).
    Dans le rapport des hommes aux autres hommes, aux autres créatures (dont le renard), aux autres éléments du réel, etc. les valeurs du beau, du bien, du juste et du vrai sont là pour chercher la lumière, c’est à dire pour donner du sens.
    Leur absence trop fréquente met un voile noir sur l’avenir du monde.
    Et si mon propos n’est pas tout à fait clair, c’est parce qu’il appartient aussi à celui qui lit de chercher en lui la lumière.
    Et pas seulement parce que c’est utile, beau, respectable… mais parce que c’est la seule manière d’y voir soi-même mieux.

  13. A propos de beauté, ton histoire de renard m’a donné l’occasion d’aller jeter un coup d’oeil justement sur « les coups d’oeil », de ton blog. Magnifiques photos. J’ai retrouvé l’émotion des paysages du Jura lorsque j’y vivais…avec la neige, l’eau, les lacs, la forêt… Veinard, va!

  14. Ah!!! Chipie… pendant plusieurs années, quand on se relevait la nuit, on guettait dehors pour voir si elle était de retour…

  15. Et, chaque nuit, ça continue.
    Je me relève pour voir si une autre chipie ne revient pas que je n’ai pas revue depuis trop longtemps…

  16. Beauté du vivant… on dit quand même « moche comme un pou » !
    Le pou, lui, trouve t-il le renard beau ou seulement bon ?

    Il me semble que se dessine là aussi une vision anthropocentrique de la beauté : il est probable que la beauté d’un mammifère laisse de marbre la cohorte des invertébrés. Il est possible aussi qu’un renard nous trouve très moche (sans référence à ses actes). Il est même envisageable que certains poux soient d’une beauté éblouissante !

    Le rapprochement vivant/beau est très intéressant, autant que la mort peut être laide. Le beau peut alors être plus définissable dans le champ du semblable, par comparaison, au sein de l’espèce.
    Cela expliquerait mon attrait encore puissant pour la beauté humaine… en dépit de sa bonté ! Car il semble aussi qu’aucune espèce sauvage ne soit capable d’irrespect envers le vivant, envers ce qui permet son existence.

  17. Dans le film « Le renard et l’enfant », le renard est magnifique bien sûr (comment ne le serait-il pas ?), la petite fille aussi évidemment, mais également tout le reste : les arbres, le moindre brin d’herbe, les grenouilles, le lynx (ah! le lynx !), les paysages, … , la chambre de l’enfant (Ah! cette chambre!), …tout est beau (dans le sens tout bête : que l’on a plaisir à regarder).
    Nul doute que vous retrouveriez dans ce film beaucoup de ce que vous avez vécu avec Chipie.

  18. Allez tous voir le lien du site officiel du film « le renard et l’enfant », il comporte vidéo, photos, explications du tournage (difficulté, etc..), bref il y a tout et de plus on est berçé par la musique envoutante du film qui est aussi belle que le film lui-même !
    Voici le lien : http://www.lerenardetlenfant.com/

  19. On dit moche comme un pou mais on n’est pas obligé de trouver qu’un pou est moche.
    Perso, un pou, je ne trouve pas ça moche. Et le Pou dit à sa femelle, viens, ma Pou belle.

  20. Oui, Jenofa ! Et la Poue parisienne dit à son gamin : « Viens mon petit Pou l’ beau ! » et le mec à sa mignonne : »Viens Poue Poue le, viens Poue Poue le, viens ! »

  21. Tout à l’heure, je roulais sur la nationale Lons-le-Saunier – Arbois à la nuit tombante. Soudain, sur le rebord de la route, un renard encore vivant, les tripes à l’air, il se léchait l’arrière-train. Nul doute qu’il n’avait plus que quelques minutes à vivre !

  22. Il y a quelques temps, malheureusement je ne me souviens plus à la suite duquel des articles, Robert a parlé d’un coin de Drôme où il avait passé ses vacances chez des gens qui appréhendaient le retour du loup.
    Je me demande de quel endroit précidément il s’agit car cela fait plusieurs années que le loup est dans la Drôme.
    En principe, il se trouve dans le Massif du Vercors mais en décembre, un loup a été percuté par une voiture (il n’a pas survécu) aux portes de Valence.
    En plaine pleine … Euh, en pleine plaine !
    Incroyable!
    D’ici que j’en vois un dans mon jardin !
    D’ailleurs, j’ai toujours mon appareil photo à portée de main, on ne sait jamais .

  23. Bonjour !
    Nous élevons en ce moment une renarde trouvée la semaine dernière à l’âge d’un jour, je pense. Votre assistance et votre expérience seraient les bienvenues.

  24. je suis entrain d’elever des renardeau qui on une semaine mais je ne sais pas combien de foix par jour leurs (car j’en ai trois ) donner du lait ??????????????

  25. Notre expérience avec Chipe est ancienne déjà (14 ans déjà) et je n’ai plus de souvenirs précis. Il me semble que c’était de l’ordre de 5 ou 6 fois par jour. Je me rappelle surtout que c’était assez compliqué à gérer. Alors, s’il y a plusieurs renardeaux, j’espère qu’il y a quelqu’un dans la maison pour s’en occuper en permanence.

  26. Ben, c’est comme quand y’a plusieurs bébés d’homme à la fois alors ! :lol:
    Mais ça dépend quand même des bébés …
    Y’en a qui sont plus faciles que d’autres et on ne sait pas vraiment pourquoi.
    Mes miens à moi (pléonasme !!!!), yz étaient faciles.
    Adorables est le mot, comme leur maman :whistle:

  27. bonjour
    cet article m’interpelle vraiment j’aimerai en faire bénéficier mes lesteurs.
    je vous demande l’autorisation de copier une photo sur votre site puis de mettre un lien vers cette très belle histoire.

    Je vous remercie par avance bien entendu vous pouvez aller sur mon site voir de quoiquejecause ;-) nous avons bcp de points communs
    Cordialement à vous

  28. Oui, évidemment, pas de problèmes !
    J’irai voir le site plus tard (je suis à l’étranger pour l’instant et n’ai pas beaucoup de temps pour me connecter)

  29. Cher Debleau,
    Je me permets d’intervenir car le maître de ces lieux, notre ami Dupdup, est absent pour l’instant. Bien que là-bas, dans sa lointaine Texel, il ait accès au net, il est probable qu’il préfère (et cela se comprend) la compagnie des nombreux oiseaux de l’île que celle de la toile. Alors peut-être vous faudra-t-il patienter un peu avant d’avoir sa réponse et son autorisation (qu’il ne manquera pas de donner (l’une et l’autre), j’en suis sûre). Il revient vers le 15 mai je crois.

  30. Ah ben ça alors !
    Même à Texel, le Dupdup à l’oeil a tout ! :wassat:
    Le temps d’écrire un commentaire et hop, il a déjà répondu …
    Pourtant, entre les oiseaux et les bonnes bières avec les copains …
    Ouh là là, faut se méfier du Dupdup, il est de partout à la fois :cwy:

  31. Bonjour,
    Je réponds tardivement à votre autorisation , je pensais recevoir une réponse sur ma boîte ;-)
    je vous remercie et rédigerai un petit topo prochainement cordialement à vous;
    Jean-Paul
    merci également aux autres personnes qui ont bien voulu apporter leur contribution amicale ;-)

  32. Bonjour
    Je suis tombée sur votre article en recherchant des images de renarde.
    J’ai vu le film « le renard et l’enfant » mais j’ai été plus passionnée par les images que par l’histoire. J’ai visualisé les photos du film mais aucune ne m’a interpellée.
    Si vous me le permettez j’aimerai voir les 85 images de Chipie la renarde et en copier quelques unes. Je n’ai ni site ni blog et ce serait juste pour mon plaisir et usage personnel. J’ai 51 ans mais j’ai encore une âme d’enfant…
    Merci de m’indiquer où les trouver si vous êtes d’accord.
    Cordialement

  33. eh oui ce sont les memes chasseurs qui veulent reguler les phoques!!etdans ces chasseurs il y a des piégeurs assermentes qui tuent les renards apres les avoir piéges et ils sont payes pour ca ,a la condition d’avoir la queue du renard decidement,je n’aime pas les chasseurs

  34. Ce qui dingue dans cette histoire de Ch’ti Fox Days , c’est qu’on fasse de cette barbarie collective une fête populaire. Aussi ignoble que la tauromachie ! :angry:

  35. Reçu aujourd’hui un texte qui explique tout ça…

    Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel Grand Est
    Avis n° 2016 -10
    Séance plénière du 22 / 11 / 16
    Objet : Motion relative à l’autorisation du tir de nuit du Renard roux (Vulpes vulpes) dans le département de la Moselle
    Vote : Favorable à la motion du CSRPN
    Motion du CSRPN du Grand Est sur le tir de nuit du Renard roux (Vulpes vulpes) autorisé par arrêté préfectoral du 30 septembre 2016 sur 170 communes du département de la Moselle
    Le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) de la Région Grand-Est a pris connaissance d’une part, de la synthèse de la consultation publique relative au projet d’arrêté préfectoral concernant la destruction du Renard roux par tir de nuit sur les 170 communes du GIC « Entre Seille et Nied » et, d’autre part, de l’arrêté préfectoral du 30 septembre 2016 autorisant sa destruction par tir de nuit sur ce territoire. Le CSRPN vient également d’être informé d’un projet analogue concernant la Meurthe-et-Moselle, sur un nombre de communes bien plus élevé.
    Par la présente motion, le CSRPN de la Région Grand Est a souhaité s’exprimer, en autosaisine, sur les conséquences écologiques et sanitaires que ces mesures peuvent induire. C’est pourquoi, lors de la séance plénière qui s’est tenue le 22 novembre 2016 à l’hôtel de Région à Metz, le CSRPN a invité le directeur de la DDT de Moselle à faire part des raisons qui l’ont conduit à proposer cet arrêté.
    Celui-ci a également assisté aux exposés présentés par des membres du CSRPN, exposés fondés entièrement sur des résultats scientifiques avérés, issus de travaux réalisés par la communauté scientifique internationale, nationale et régionale.
    Ces exposés ont montré :
    1) qu’une pression forte de régulation des populations de renards ne garantissait pas une plus grande maîtrise des populations de renards. Au contraire, cette relation de cause à effet est régulièrement contredite par la littérature scientifique internationale, y compris par des études réalisées en France récemment, études impliquant des chercheurs de l’ONCFS. Dans certains cas, cette pression de prélèvement accrue peut même aboutir à une augmentation du nombre de renards dans les secteurs où elle est appliquée.
    2) qu’une pression forte de régulation des populations de renards ne garantissait pas un meilleur maintien d’espèces « gibier » ou d’espèces protégées. En effet, les facteurs permettant d’expliquer l’augmentation ou la diminution d’une espèce proie sur un territoire donné ne se limitent pas seulement à la prédation naturelle et les études scientifiques concluent à la concomitance de multiples facteurs parmi lesquels le maintien d’habitats de qualité et l’adaptation des espèces (éventuellement introduites) à ces habitats sont déterminants.
    3) qu’une pression forte de régulation des populations de renards augmenterait, à l’inverse de ce qui était attendu, le risque sanitaire pour les populations humaines en termes d’échinococcose alvéolaire (sur l’étude scientifique conduite en Lorraine). D’autre part, les rongeurs occupent une place importante dans les risques de transmission de zoonoses et de récents travaux discutent du rôle des prédateurs comme agents de régulation biologique des zoonoses.
    4) que le rôle des prédateurs dans la régulation des populations de rongeurs est avéré et reconnu par de nombreux travaux. Ces travaux ont fortement inspiré les mesures recommandées en matière de prévention des dégâts aux activités agricoles par les rongeurs. A titre d’exemple, la Fredon Lorraine recommande de «laisser les prédateurs naturels (renards, rapaces, chats forestiers et/ou domestiques…) et favoriser leurs habitats (entretien et/ou implantation de haies, pose de perchoirs pour les rapaces…) », tandis que des chercheurs de l’Institut National de Recherche Agronomique affirment que «la prédation est le facteur explicatif majeur des évolutions de populations de la plupart des espèces de campagnols » et que « l’accessibilité des parcelles aux prédateurs est donc le critère à prendre en compte prioritairement ».
    5) que des interrogations sérieuses subsistent quant aux conséquences des relâchés de faisans et de leurs impacts potentiels sur la végétation ainsi que les invertébrés sur le territoire du GIC qui, pour rappel, se compose de nombreux sites sensibles, voire protégés (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique, Espaces Naturels Sensibles, sites Natura 2000, Réserve Naturelle Régionale).
    Le CSRPN avait déjà attiré à plusieurs reprises l’attention des services de l’Etat des
    départements lorrains sur l’aberration et le non-sens écologique que représente l’autorisation de destruction du Renard roux par tir de nuit, ainsi que les conséquences potentielles sur les activités agricoles et les risques sanitaires induits. Il espère vivement que les arguments présentés ci-dessus conduiront les services de l’Etat à adopter une approche du problème davantage en conformité avec les résultats des études scientifiques menées.
    Les membres du CSRPN ont par ailleurs été choqués par le fait que les résultats de la
    consultation publique n’aient pas du tout été pris en considération malgré les nombreuses contributions (plus de 600), toutes sans exception en défaveur de la proposition d’arrêté préfectoral.
    Cette attitude est d’autant plus surprenante que de nombreux scientifiques en activité, membres ou non du CSRPN du Grand Est, s’étaient exprimés. La non recevabilité de leurs remarques sous prétexte qu’ils ne sont pas mosellans, comme cela a été indiqué, est incompréhensible et inacceptable, la science et la connaissance ne pouvant être confinées à des limites administratives.
    Fait le 7 décembre 2016
    Le président du CSRPN
    Serge Muller

  36. Sur ce sujet, on a l’impression qu’en 50 ans rien n’a évolué du côté des mentalités et que les vociférations de ceux qui veulent tuer à tout prix finissent toujours par l’emporter sur les arguments scientifiques. Triste constat. :angry:

Laisser un commentaire

:D :-) :( :o 8O :? 8) :lol: :x :P :oops: :cry: :evil: :twisted: :roll: :wink: :!: :?: :idea: :arrow: :| :mrgreen: