101 réflexions au sujet de “« Solutions locales pour un désordre global »”

  1. J’ai beaucoup apprécié le fait que le film mette l’accent sur le problème des terres qui sont aujourd’hui mortes. La terre n’est plus un milieu vivant, elle n’est qu’un vulgaire substrat sur laquelle on apporte des substances nutritives issues de l’industrie pétrochimique (+ des produits « de mort » pour protéger les cultures). Un peu comme du polystyrène sur lequel on cultive en serre des légumes et qui ne sert que de réceptacle aux solutions nutritives qu’on lui injecte. C’est pour moi un grand sujet d’inquiétude. Il est évident qu’avec la fin prochaine du pétrole viendra obligatoirement la fin des engrais chimiques (qui sont d’ailleurs de plus en plus chers actuellement). Je ne vois pas comment l’agriculture s’adaptera et s’en sortira. On ne va pas aller chercher de la matière organique issue de l’élevage en Franche-Comté pour aller amender les terres céréalières de la Beauce. Le film montre bien cette complémentarité obligatoire entre culture et élevage. Les deux doivent cohabiter au sein de la même région, il n’y a pas d’autres solution.
    Lorsque la vraie crise alimentaire arrivera, je crois que la situation sera invivable : on verra alors, comme le dit le film, des hordes de citadins quitter les villes pour assaillir la campagne à la recherche de nourriture. Mais pour bouffer quoi ? Vous en mangez beaucoup, vous, de maïs, de chanvre et de colza ?

  2. C’est aussi la partie du film que j’ai trouvée la plus intéressante et pour tout dire passionnante.
    Il semble que la terre ne soit plus un milieu vivant, en partie car on laboure trop profond. Pourquoi le labourage en profondeur a t-il cet effet ?
    Quelqu’un sait-il ?
    Francisca, sur ce blog, nous a expliqué que dans son jardin, pour les légumes à racines profondes, elle laboure en profondeur.
    Et apparemment, ses légumes s’en portent très bien.
    La différence, c’est qu’elle, elle n’utilise pas de produits chimiques.
    Alors, je me demande si cette « mort » de la terre n’est pas surtout due aux produits chimiques.
    C’est juste une question parce que honnêtement, je ne connais pas grand-chose à la culture.
    D’ailleurs, tiens, ça me fait penser que je voulais prélever un échantillon de terre dans le champ à côté de chez moi (labouré et abreuvé de produits chimiques, encore que sur ce dernier point, je ne sais pas trop. C’est un champ de maïs (tous les ans !!!), je vais me renseigner) et dans mon terrain qui n’est jamais labouré et qui n’a jamais bu la moindre goutte de produit chimique …
    Et regarder tout ça au microscope chez un copain du Jura qui en a un et que je vais voir début juin.
    Bon, ben, Tchao, je vais faire mes prélèvements.
    Bon, ben, je vous tiendrai au courant.

  3. Euh ! Quelqu’un a-t-il une idée de la profondeur à laquelle il vaut mieux effectuer le prélèvement ?

  4. Merci …
    C’est ce que j’ai fait et ça m’arrange bien parce que je n’aurais pas aimé aller profond (quelle fainéante cette Etincelle !)

  5. Normal, ce sont les mecs qui aiment aller profond.
    Et les femmes aiment, paraît-il … ! :lol:

  6. J’ai beaucoup apprécié dans ce film le côté positif, notamment ce qui se fait au Brésil avec les paysans sans terre et en Inde.
    En Inde, les paysans se suicident, victimes, il faut bien le dire, des grands groupes semenciers. Il existe des poches de résistance qui commencent à avoir de belles répercussions. je me rappelle de cette petite exploitation qui arrive à faire vivre 15 personnes, de manière décente, sur seulement 1,8 hectares de terre. Et la plus belle expérience est sans doute celle d’une coalition d’agriculteurs de 700 villages (c’est énorme non ?) qui a décidé de ne plus acheter de semences, de les produire eux-mêmes et d’en donner à d’autres, à charge pour ces autres agriculteurs d’en redonner dès l’année suivante et ainsi de suite. Une chaîne sans fin donc que les semenciers auront du mal à contrer. Et si c’était là le début de la reconquête ?

  7. Pour l’analyse du sol il faut prendre la terre dans laquelle la plupart des végétaux iront puiser pour leur nourriture, c’est-à-dire sur la couche arable qui se situe entre 20 et 30 cm de profondeur. Il faut prendre en plusieurs endroits différentiels (même si on les mélange après).

  8. je n’ai pas vu ce film et je ne sais pas s’il sera diffusé ici. Je pense qu’une terre morte c’est quand tu grattes un peu sa surface et que tu ne trouves aucun insecte. Il me semble que toute cette petite faune nourrit la terre et fait des petites galeries qui doivent permettre à l’eau de pénétrer. Je ne sais s’il faut labourer systématiquement sans doute uniquement l’endroit où tu vas planter pour les racines.
    Sans doute que les engrais mais aussi les herbicides empoisonnent la terre mais également l’eau. Peut-être qu’à force cela imperméabilise la surface du sol(les produits pétrochimiques ne sont -ils pas des corps gras ?) Les racines des végétaux aussi jouent un rôle de pompage. Les champs labourés sont désertiques. Etincelle, j’aimerais bien savoir comment fait ton copain au miscroscope et connaitre ses résultats.

  9. Je dirai tout ça en juin mais d’abord il faut que je refasse des prélèvements car après ce qu’à dit Lamossa, je n’ai pas du creuser assez.
    Et puis, j’en ferai en plus un dans le bois qui est derrière ma maison.
    Le champ labouré, mon terrain et le bois, ça devrait permettre des comparaisons.
    Je reviens sur ce qu’a dit Bernard plus haut sur l’exploitation qui fait vivre 15 personnes sur grosso modo 2 hectares.
    C’est bien mais est-ce qu’on peut nourrir toutes les personnes sur terre qui vivent en ville dans des immeubles, à raison de bien plus que 7 personnes par hectares de cette façon ?
    Doit-on supprimer les villes ?
    Mais alors, plus aucun espace sauvage n’existera.
    Je n’ose imaginer chaque personne vivant à Hong-Kong avec une parcelle de terrain.
    A-t’on d’autres choix que :
    1) des villes surpeuplées avec une agriculture intensive
    2) pas de villes mais la terre entière cultivée, et encore, beaucoup d’endroits sur terre ne sont pas fertiles ?
    C’est un peu naïf de poser ces questions comme ça et c’est assez caricatural mais c’est simplement pour exprimer ma perplexité devant ces problématiques.

  10. Non, non, ce n’est pas du tout ce que disait le film. Il n’y a pas 15 personnes qui vivent sur 1,8 ha. Il y a 1,8 ha qui produisent suffisamment pour nourrir 15 personnes. Comparé aux chiffres habituels, c’est une superficie qui est bien moindre qu’en agriculture conventionnelle et qui consomme donc bien moins d’espace naturel
    1,8 ha, ça ne suffit même pas, et loin de là, pour nourrir un occidental moyen … alors 15 !

  11. Ah ! J’avais mal compris alors.
    Cela change tout !
    Il faut combien en moyenne pour nourrir un occidental ?

  12. Je ne sais pas car j’avais lu le chiffre de 6 ha par personne, cela me semble fantaisiste comme chiffre. Mais c’est le seul chiffre que j’ai lu.

  13. On associe volontiers l’agriculture à ce qu’on mange. Mais vous avez remarqué que le long des routes on ne voit pas beaucoup de choses qu’on mange ? Une bonne partie de la production est destinée à faire des tourteaux pour le bétail . Evidemment, avec une alimentation carnée, les quelques bêtes à l’hectare que l’on met ne nourrissent pas grand monde, surtout quand on ne mange qu’une partie de l’animal. Vous avez déjà calculé quelle proportion d’une vache vous mangez ?
    Pour en revenir aux chiffres dont parle Etincelle, je peux dire que dans mon cas personnel, mes 7 ares de terrain en plein champ me permettent de produire des légumes pour au moins 7 personnes, c’est à dire 100 personnes par hectares. Mais j’exclus de ce calcul tout ce qui n’est pas légume, il faut donc rajouter la surface nécessaire à produire des céréales (pour le pain et les nouilles) et des fruits. Je n’utilise donc que peu de surface.
    A mon avis, il suffirait que l’on consacre 5 à 10% de la surface agricole française au maraîchage pour que l’on ait en quantité suffisante de la nourriture pour l’ensemble des habitants. C’est si peu que ça montre bien que l’agriculture actuelle, qui a choisi un autre axe -plus productiviste certes mais avec tellement de déperditions en cours de route – ne répond plus à nos besoins alimentaires.

  14. Quelques chifffres:

    Pour nourrir une personne pendant un an il faut:
    – pour des protéines animales : 2 ha de terre
    – pour des protéines végétales : 650 M2
    -protéines animales et végétales 1500M2 environ

    .Il faut 50000 à 80000 litres d’eau pour produire 1 kg de viande de bœuf (pour faire pousser son alimentation), alors que 800 litres suffisent pour produire 1 kg de blé, riz ou soja.

    -5000M2 pour produire 70Kgs de viande de boeuf ou 10.000kgs de pommes de terre.

    L’éradication de la faim dans le monde passera nécessairement par des modifications profondes de notre comportement et de notre alimentation

  15. Oui, les chiffres sont impressionnants. Quand on compare les deux premiers que tu nous présentes, il nous faut donc 30 fois plus de place pour produire des protéines animales que végétales.

  16. Merci pour tous ces chiffres. On avait d’ailleurs déjà évoqué sur ce blog, la comparaison entre la consommation d’eau pour produire une même quantité de viande de boeuf, de volaille ou de céréales.
    Il parait évident qu’il faudrait réduire la consommation de viande.
    Malheureusement, je ne suis pas sûre qu’on en prenne le chemin.
    Les pays émergents, comme la Chine entre autres, en consomment de plus en plus.
    En ce qui concerne le « local » …
    Peut-être cela pourrait-il fonctionner mais alors, il faudrait accepter de faire une croix sur certains produits et avoir une alimentation moins variée.
    En France, nous pourrions avoir accès à beaucoup de produits car les climats et les terres sont variées.
    Par contre, un patagonien, s’il ne se nourrit que localement se nourrira exclusivement de viande.

  17. Oui mais , si comme pour moi et d’autres l’année dernière la culture au potager est un échec à cause en autre du mildiou …. L’année d’avant , pas un fruit dans les arbres , les blés couchés par le vent et la pluie …. pas si évident que ça de nourrir la famille par ces propres moyens . C’est facile de donner des chiffres maintenant il y a la réalité du terrain !! Pour moi la balle est dans le camp des consommateurs , c’est à eux de changer leurs habitudes … De manger moins mais mieux . Malheureusement ça aussi c’est plus facile à dire qu’en on sait qu’une bonne partie de la population de notre pays à juste de quoi survivre pour le mois . Pourtant vous ne payerez pas plus chère 2 tomates « Bio » sur le marché du village que 5 élevées aux engrais en supermarché … C’est un choix à faire . Et malheureusement moi aussi je suis trop souvent attiré par les sirènes de la grande distribution … Car le marché du village , c’est le matin quand je suis avec ma femme au boulot !!!
    C’est quand même bien malheureux qu’un agriculteur gagne mieux sa vie à faire du maïs polluant pour nos eaux et nos terres qu’à vendre du lait source de vie , notre première boisson à tous !!
    C’est vrai que c’est chiant de prendre son pot à lait pour se rendre à la ferme tous les jours … Je le faisais quand j’étais gosse avec mon vélo et je me souviens que c’était un plaisir … Maintenant que j’ai la voiture , c’est trop loin !!
    :sad:

  18. Si je fais la liste des différents légumes que je consomme, je m’aperçois que j’ai, à ce niveau là, bien plus de diversité dans mon assiette que la grande majorité des gens. Donc, consommer local ne veut pas dire moins de diversité, bien au contraire. Car finalement, on ne trouve pas tant de diversité que ça sur le marché et lorsqu’il y a des choses qui sortent de l’ordinaire, la grande majorité des gens passent à côté. Finalement, malgré la mondialisation des échanges, je ne suis pas certain que les gens mangent plus de 10 légumes différents par an.

  19. Yves, concernant les mauvaises années au jardin, on peut sans doute en minimiser les conséquences en diversifiant au maximum les types de légumes et en mutualisant les choses entre plusieurs personnes. Mais cela suppose un peu de place et beaucoup de personnes n’ont pas accès à du terrain.
    Si une parti des terres (un tout petit pourcentage) n’est pas redistribuée à la population (selon des conditions à définir) dans les temps qui viennent, on va se heurter à une crise alimentaire subite. Il faut que notre société invente des modes de relations entre agriculteurs et habitants, entre ruraux et urbains.

  20. Que 10 légumes différents par an ?
    Tu n’exagères pas ?
    Quelle horreur !
    Moi, j’en mangerais bien 10 par jour sans problème.
    Bernard, j’ai bien précisé qu’un français était chanceux pour la diversité de ce qu’il peut manger localement et pas représentatif (peut-être ?) de la population mondiale.
    Yves, je comprends tout à fait ce que tu dis.
    Cette année, je n’aurai pas de cerises par exemple.
    Et quand j’ai voulu cultiver des tomates, au début que j’habitais ici, je n’en ai pas récolté une seule.
    Trop de sècheresse, une terre très pauvre …
    S’il faut vider la nappe phréatique pour avoir trois tomates !
    Bernard a aussi la chance de vivre dans un département idéal pour la culture du potager.
    Bon, d’accord, ce n’est pas le seul (département, pas homme à avoir de la chance ! LOL).
    J’espère que je ne vais pas vexer Bernard mais j’ai un peu creuser ses chiffres (j’aime bien vérifier avant de gober ce qu’on me dit).
    Je me suis basée sur ma commune qui a une superficie de 45,6 km2 et 3700 habitants. La commune rurale type sauf qu’elle est particulièrement étendue (plus grande commune de la Drôme).
    Si on nourrissait 100 personnes à l’hectare, sur ma commune, on pourrait nourrir 450000 personnes. Donc, Bernard a raison de dire qu’il n’y a pas besoin de tant de surface que ça pour nourrir tout le monde.
    Un bémol quand même, Bernard n’a pas compté la surface du colza ou du tournesol pour produire l’huile, la surface pour faire paître les vaches pour produire le beurre et le fromage, …
    Un autre bémol, ma commune ne peut être comparée à une ville comme Lyon ou Paris.
    Si j’ai le temps, je ferai le même calcul à l’échelle de la France.
    Mais dans l’ensemble, je crois qu’il (Bernard) a raison.

  21. Pour continuer de creuser les chiffres : la plupart des agriculteurs qui s’installent aujourd’hui en maraîchage et qui constituent autour d’eux des AMAP (un réseau de personnes qui s’engagent à leur acheter leur production qui est livrée toutes les semaines à des points fixes) ont besoin de 2 ou 3 hectares seulement pour vivre de leur travail et ils arrivent ainsi à nourrir chacun (pour la partie « légumes ») une centaine de personnes. Cela confirme qu’il faut peut de surface par personne. Bien sûr, il faut ajouter le reste et, comme le dit Etincelle, penser à des choses telles que l’huile. Mais une ou deux cuillerées par personne et par jour, ça ne devrait pas augmenter beaucoup la surface totale. En tous les cas, rien qui justifie les énormes champs de colza ou de tournesol qu’on voit actuellement.

  22. J’ai folâtré pas mal sur le net ce soir et j’ai lu une dizaine d’articles sur le sujet.
    J’en suis arrivé à me poser la question suivante :
    « Et si l’agriculture n’était plus considérée aujourd’hui pour sa vraie valeur (nourricière de l’humanité) mais uniquement comme vache à lait de l’industrie agroalimentaire ? »

  23. C’est bien ce que j’essaie de faire dans mon petit potager ( qui prend de plus en plus de place dans le jardin faut dire !!! :smile: ) avoir une belle diversité de légumes et de fruits , et en avoir en toutes saisons , car beaucoup comme moi (avant que ce blog ne me redonne le goût au potager et j’en suis heureux de ce partage ) ne cultivent des légumes que pour la fin du printemps et pour l’été . Le reste de l’année il reste les pissenlits .
    Regardez , j’habite à 5 minutes de la mer … Avant quand je voulais un poisson pour le souper et des coquillages en entrée , une petite heure de pêche et 30 minutes de grattage dans le sable et le repas était là et ça en toutes saisons … Maintenant , il faut 5 heures de pêche pour prendre un malheureux poisson … Les coquillages , interdiction de ramasser comme en ce moment risque de gastro et autres malaises ….
    Tout est entrain de crever autour de nous et nous avec … On nous dit souvent de ne pas regarder derrière et de foncer vers l’avant pour avancer … Mais là , le mur n’est vraiment pas loin , il est grand temps de freiner !!!!

  24. Le mur est tellement près maintenant …
    Même en freinant, on le percutera, c’est sûr !
    Et après tout, c’est peut-être ça qui nous sauvera parce que nous ne ferons rien avant d’être vraiment dans le mur. :angry:
    Revenons à nos fameux chiffres …
    J’ai fait le calcul sur la France.
    Bernard, non seulement tu avais raison mais tu étais même en-dessous …
    632834 km2 (superficie de la France) pourrraient nourrir 6500 millions d’habitants en arrondissant (sur la base de tes chiffres). Or nous sommes 65 millions d’habitants.
    Tout ça, c’est en arrondissant pour faire des comptes ronds.
    Donc, pas 5 ou 10% mais 1% de la surface !
    Restons quand même conscients qu’une partie non négligeable de la surface n’est pas cultivable : montagnes, fleuves, marais, … et qu’il faut produire un peu d’autres choses que des légumes.(de l’alcool ! :biggrin: )
    Mais toujours globalement, Bernard a raison (à ce qu’il semble).

  25. Je pense qu’il faut, pour prévenir, tout problème dans les années ou décennies qui viennent, consacrer un pourcentage du territoire à la conversion des terres agricoles en maraîchage, selon des modalités à trouver avec le monde agricole. Il faut inciter les agriculteurs à cette reconversion dans un premier temps (avant la crise alimentaire), imposer par la suite (au moment de la crise). Quand je dis « reconversion des terres », je pense que les paysans propriétaires doivent aussi et surtout s’appuyer sur les bonnes volontés locales, associatives notamment, groupements de consommateurs …
    Intuitivement, je sens qu’il y a là un enjeu important pour notre société.

  26. La terre est d’une générosité incroyable. Mais nous l’avons stérilisée pour longtemps (propos qui sont aussi valables pour la mer). Là où il y avait de quoi nourrir bien plus que notre humanité, nous allons crever de faim à la moindre crise sérieuse.

    Un peu pessimiste ce soir le Dupdup ! :angry:

    Vous avez pas deux ou trois filles à lui envoyer ? :biggrin:

  27. Seulement deux ou trois ?
    Tu vieillis ma parole !
    A une époque, tu parlais de 21 je crois !!! :biggrin:
    Moi, je n’ai que deux garçons, qui de toute façon sont majeurs donc je ne disposerai pas d’eux.
    Mais tel que je te connais, tu ne serais pas intéressé …
    Il parait que tu n’aimes que les barges rousses ! :lol:
    PLus sérieusement …. Quand tu dis « la terre est d’une générosité incroyable », ça me plait beaucoup.
    Mais, la générosité a des limites.
    Au fait, y’a quelqu’un d’autre sur ce blog à part Bernard et moi et aussi un peu Yves ?????
    Si oui, vous pouvez vous manifester ! :whistle:

  28. Effectivement, il n’y a pas grand monde pour discuter ce soir sur ce sujet. Mais je crois aussi qu’il s’agit là d’un sujet récurrent sur ce blog et que nous avons déjà dit pas mal de choses sur le sujet.

  29. J’avoue ne pas avoir eu le courage de lire en profondeur tous vos commentaires ce soir (30 !), alors qu’à zéro ce matin, je n’avais pas le temps de répondre malgré mon envie !
    Je suis très intéressé par votre débat sur les surfaces et le sol mais j’aimerais réagir sur un autre aspect du film. Je n’ai pas été surpris par bien des données, chiffres et expériences en cours. La mort des sols, le problème des semences, c’est tristement connu. Mais qu’au niveau national, mondial, une telle organisation de l’industrialisation assise sur les poisons de la guerre est une découverte pour moi, en tout cas à ce point tel qu’il est proposé dans le film.

    Je crains bien qu’avec une population essentiellement urbaine, des groupes extrêmement puissants, les choses ne soient terriblement mal embouchées.
    Mais cela me porte à rejoindre ce que je lis en travers de vos commentaires : il faut absolument investir les hectares qui traînent, à la façon paysanne pour les plus solides, à la façon politique pour ceux qui ont la voix pour porter dans ce champ, de toute autre façon, c’est une évidence, une nécessité.
    Le problème de l’autonomie alimentaire (alarmant, quelques jours seulement ! Celui de la qualité de la nourriture, de la santé sont essentiels. J’ai beaucoup aimé les interventions des Bourguignon, voix fortes et déterminées, drôles aussi, donc porteuses de vie et motivantes, relayées ailleurs.
    Un rêve se propose à moi aujourd’hui, 3 hectares, mais je crains bien qu’il ne m’échappe. Mais un autre viendra si celui-là échoue. AMAP, maraîchage… tout ça deviendra indispensable, je crois, dans un monde qui vacille sur des fondements bien pourris. Ceux qui savent encore utiliser les richesses naturelles sans les épuiser doivent se lever, un combat qui conviendra aux personnes qui comme moi, ne lèveront pas le petit doigt pour tuer un semblable, mais pourront remuer deux bras pour le nourrir.
    Enfin, je suis heureux de voir que ces solutions locales émergent, avec la force des moyens de communication actuels mais aussi celle de l’engagement de courageux. Chapeau bas à toutes ces expériences, brésiliennes, indiennes (étonnantes ces préparations à base de poisson !) ou africaines.

    Et puis un coup de cœur.
    Pour le fait que la terre soit féminine et féconde, portée par les femmes dans l’ancrage ancestral : les graines, les plantes, le soin.
    Femmes, terre, c’est une préoccupation cohérente et primordiale.
    La confiscation est l’arme des puissants : elle porte atteinte à la planète, aux femmes, et en définitive à tout ce qui est porteur de vie.
    De quoi réveiller des troupeaux de mecs. Des vrais mecs !

  30. J’ai lu un article de Claude Bourguigon, dont j’extrais les éléments suivants :
    – 10% des sols sont pollués par des métaux lourds. 60% sont frappés d’érosion. 90% ont une activité biologique trop faible et en particulier un taux de champignons trop bas. Idem dans le monde. De plus le phénomène de fatigue des sols (chute de rendements) se fait sentir en maraîchage et en culture betteravière;
    – le sol est un milieu minoritaire sur notre planète : il n’a que 30 centimètres d’épaisseur en moyenne. Sur trente centimêtres d’épaisseur, le sol héberge 8O % de la biomasse vivante du globe
    – L’agriculture est d’abord l’histoire tragique de 15 000 ans de famine. Dans la période de la cueillette, l’homme respecte la terre comme sa mère nourricière. Plus tard naît l’agriculture. Mais elle ne commence à nourrir les hommes qu’au XVIIIe siècle : l’Europe sort de ce cauchemar écologique à travers la pratique du labourage et du pâturage. On remplace les jachères par la culture des légumineuses qui fixent l’azote. Chose que l’on ne savait pas à l’époque. Les légumineuses nourrissent le bétail. Pour garder le bétail on invente la haie qui jouent un rôle remarquable de rééquillibrage du climat. on récupère les excréments qui, mélangés à la paille, donnent le fumier qui amendent les terres.
    – l’industrie arrive et fout tout par terre. Nous perdons actuellement 10 tonnes de sol /ha/an. A ce rythme, dans trois siècles c’est le Sahara.
    – évolution des amendements du sol : 120 millions de tonnes de fumier pour 30 millions d’ha de terres, donnant 2 T d’humus/ha avant la 1ère guerre mondiale; 20 à 30 kg/ha d’azote à la sortie de la guerre; aujourd’hui, 248 kg/ha.
    – la chimie est entièrement responsable de la situation, dirigée par les grands groupes qui fabriquent aussi les médicaments (Rhône-Poulenc …). Par appauvrissement des sols (étape 1 : réutilisation d’une technique de guerre – fabrication de nitrate utilisée pour les bombes – en engrais chimiques : azote), on fabrique des plantes malades qu’il faut traiter (étape 2 : pesticides, herbicides) qui rendent les gens malades (étapes 3 : médicaments). Autant dire que ça n’est pas près de s’arrêter.
    – l’humus c’est le mot humanité; la science peut nous tuer car la morale ne suit pas; il y a de plus en plus une distanciation de l’homme par rapport à la culture scientifique, technique et industrielle (guerre « propre », …) et à l’alimentation (viande hâchée, congelée, mise en sachet …)
    – Comme le disait très bien Kant, une chose est morale quand elle est généralisable à l’ensemble de l’humanité. Notre agriculture industrielle n’est pas généralisable. Car on se garde bien de dire aux Français qu’avec notre système alimentaire il faut un hectare de terre cultivée pour manger dans les pays riches. Tandis qu’il ne reste que 2600 m2 de terres cultivées par habitant. Alors ? Si nous consommons un hectare, c’est qu’il y a des êtres humains qui ne mangent pas.
    – Tous les pays du Maghreb étaient à peu près autosuffisants jusqu’en 1945. Ils sont maintenant importateurs à 85% de leur alimentation.
    – les solutions d’urgence : 
a) Replanter des haies en maillage de 20 hectares. 
b) Reboiser les zones sensibles. 
c) Gérer la matière organique des villes à part des gadoues industrielles afin de pouvoir remonter le taux de matière organique des sols.
    – Je pense qu’à l’heure actuelle la seule et unique solution pour le Tiers-Monde est l’agriculture biodynamique. L’agriculture biodynamique ne coûte rien. Elle se fait uniquement avec des préparations manuelles. Elle peut être enrichie des savoir locaux. Elle est d’une simplicité extraordinaire.

    le lien pour l’article complet (et pour comprendre l’activité du sol) :
    http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=113

    PS : Etincelle, pour ton analyse de sol il faut que tu ailles jusqu’à la roche-mère, tu verras pourquoi dans l’article.

  31. Merci beaucoup, Brind’paille pour ce lien que je lirai bien entendu car justement, j’ai été très interessée par ce que disait Claude Bourguignon dans le film.
    Il semble d’ailleurs avoir marqué pas mal de gens d’une part pour l’intérêt de ses paroles mais aussi par la sympathie qu’il dégage.
    Je n’en dirais pas autant du fondateur de Kokopelli, Dominique Guillet je crois.
    J’ai eu l’impression que quelque chose sonnait faux en lui.
    Sans raison, juste un sentiment.
    Mais celui qui illumine le film, c’est bien Pierre Rabhi.
    Comme un miracle …
    Quand il parle, tout le monde écoute, même les feuilles des arbres.
    Une telle sagesse se dégage de lui.
    Il irradie un tel sentiment de plénitude qu’il est impossible de ne pas tomber sous le charme.
    A propos du film en salles, j’ai été très surprise de constater qu’il est resté à l’affiche 5 semaines dans la petite ville près de chez moi (Romans sur Isère).
    Il est vrai que la Drôme est un département particulièrement écolo.

  32. Info du Monde :
    En Chine, le coton transgénique provoque une infestation imprévue de punaises
    La mise en culture d’un OGM insecticide peut accroitre considérablement les populations de certains ravageurs. Le coton Bt est en effet si efficace sur son principal parasite local qu’il en réduit considérablement les populations et permet à une niche écologique de se libérer. Le coton Bt est du coup lui même victime des miridés qui pullulent, mais aussi et surtout les autres cultures pratiquées alentour. Les études n’évaluent pas l’avantage ou l’inconvénient économique du déploiement de l’OGM dans cette région.

  33. Je me permets de donner un exemple concret pour mieux illustrer une des facettes du problème auquel on est confronté actuellement et comment on y est arrivé. Je vais vous raconter l’histoire d’un petit village qu je connais très bien.
    Dans les années 1950 le village avait entre 400 et 450 personnes (environ 120 familles).Tous vivaient de l’agriculture. C’étaient des années difficiles. Beaucoup de jeunes sont partis. Ceux qui avaient les moyens sont partis au Brésil, les autres à Lisbonne. Le village a ainsi perdu un tiers de sa population.
    Dans les années 1960 c’est vers la France que « les pauvres » sont partis.
    Dans les années 1970 c’est l Allemagne, la Suisse et le Luxembourg qui prennent la relève. Si on rajoute ceux qui sont parti vivre dans les grandes villes le village a perdu deux tiers de sa population.
    En 1975 il restait une trentaine de familles dans le village qui vivaient essentiellement de l’agriculture. Les agriculteurs cultivaient non seulement ses terres mais aussi celles de ceux qui étaient partis. Les produits agricoles se vendaient bien. Les gents pour la première fois de leur histoire récente avaient de l’argent. Ils ont construit des nouvelles maisons et ont envoyé leurs enfants faire des études.
    Les parcelles les plus riches étaient réservées à l’horticulture maraîchère et à la culture de la pomme de terre, les autres au maïs et au blé. Chaque agriculteur avait entre 5 et 10 vaches laitières. Les engrais et les pesticides étaient très peux utilisés, ils étaient bien trop chers.
    Une nouvelle variété miracle de maïs est arrivée. « Elle produisait 5 fois plus que la variété traditionnelle ». Il y avait des affiches partout. Les meilleures parcelles lui ont été réservées. Elle avait besoin de beaucoup d’eau et d’engrais. Elle n’était peut-être pas si rentable que ça, mais qui oserai contester le progrès ? La machine était lancée, les agriculteurs faisaient de gros crédits pour acheter de tracteurs de plus en plus gros. Ils n’étaient pas adaptés aux petites parcelles qui constituaient essentiel des terres agricoles du village … mais tous achetaient.
    Mais qui pouvait prévoir l’effondrement du prix des produits agricoles alors qu’il y avait de plus en plus de bouches à nourrir ?.. Les agriculteurs ont commencé à avoir des difficultés à payer leurs crédits.
    Mais il y a toujours une solution. « L’Europe va verser des milliers d’euros pour la modernisation agricole. » Des ingénieurs agricoles sont arrivés. Ils ont fait des analyses du sol, du climat…Le diagnostic est tombé : « L’agriculture actuel n’est pas viable… Il faut tout arracher ». On a payé pour arracher les pommiers et les vignes. Leur immense savoir a permis de trouver la solution: « Il faut de planter des châtaigniers (pourquoi des châtaigniers ?) et c’est ainsi qu’avec quelques dizaines d’euros par plante même les meilleures parcelles y sont passées.
    Le problème c’est qu’ils prennent leur temps pour grandir. En attendant ils ne produisent rien.

    Ainsi si vous avez eu le courage de lire cette histoire, malgré mon français plus que approximatif, et si vous passez dans ce petit village ne perdez pas votre temps à chercher des paysans passionnés a cultiver leurs champs, il n’y plus aucun, mais vous trouverez encore quelques personnes bien plus âgées que vous qui vous raconteront l’histoire du village au futur si incertain.

  34. Si on transpose l’exemple de ce petit village à des centaines, des milliers, voire même des dizaines de milliers de villages de ton pays, on imagine l’ampleur des dégâts. :angry:

  35. Je suis d’accord avec ce que dit Etincelle sur Dominique Guillet, de Kokopelli. Aucune sympathie envers ce personnage. Cela fait plusieurs mois (années ?) que je remets à plus tard la rédaction d’un article à charge sur ce triste sire. Mais comme il n’est pas dans ma nature de mettre en cause nommément des personnes, je crois bien que cet article ne verra jamais le jour.

  36. Comme promis, voilà le résultat de mes petites expériences, ou devrais-je dire le non résultat.
    Donc, j’ai prélevé six échantillons de terre, deux dans le champ cultivé à côté de chez moi, deux dans mon terrain et deux dans le bois derrière chez moi. En surface et à dix ou quinze centimètres de profond. Je n’ai pas pu creuser plus profond malheureusement car ce ne sont que cailloux (galets). Chez moi, la terre, faut un peu la chercher !
    Mon ami n’a pas de microscope en fait mais une loupe binoculaire.
    Dans aucun des six échantillons, nous n’avons vu la moindre trace de vie.
    Claude Bourguignon dans son article parlait surtout des bactéries et on ne peut pas les voir à la loupe binoculaire.
    Je m’attendais quand même à autre chose car dans le film, il montre un peu de terre ramassée dans un champ et il n’y a rien de visible puis un peu de terre qu’il ramasse en lisière d’un bois (si mes souvenirs sont bons) et on voit grouiller des petites bêtes de toutes part.
    La terre étant très pauvre chez moi, nous nous sommes dit qu’il fallait essayer avec une autre, à savoir celle du jardin potager de mon ami, qui habite au sud du Jura, sur une terre bien plus riche et sur laquelle aucun produit chimique n’a jamais été déversé.
    Rien non plus !!!
    Nous avons alors regardé du fumier de mouton et de l’eau de la mare de mon copain et là, nous avons enfin vu des petites bêtes.

  37. Je ne sais pas trop quelles conclusions il faut tirer de ton expérience rigoureuse. Terrains trop secs et trop chauds dans la Drôme ?
    Ce que je sais, c’est qu’en ce moment je teste la technique du paillage et que ça grouille de vie sous la paille.

  38. Oh! Je ne pense pas que mon expérience était rigoureuse. C’était juste une petite expérience personnelle d’une petite curieuse ! :wink: .
    Cela ne m’a pas étonnée en ce qui concerne ma terre qui n’est bonne à rien (pardon ma terre de t’insulter! ). Ah si, pour les pêchers et la vigne comme toutes les terres à cailloux.
    Et en plus, le peu de terre entre les cailloux est plutôt du genre sableuse que bien grasse, alors …
    Mais j’étais surprise par le même résultat sur la terre de mon pote.
    Toujours est-il que ma terre qui n’est bonne à rien, qu’est-ce qu’elle était belle sous la loupe binoculaire.
    Une oeuvre d’art ! J’ai adoré.

  39. A VOIR ABSOLUMENT :
    « Le temps des Grâces », de Dominique Marchais.
    Je l’ai vu hier soir, c’est un documentaire sur le devenir de l’agriculture aujourd’hui en France, mais bien plus que ça aussi.
    On y retrouve nos acteurs fétiches (les Bourguignon), des vieilles gens très sages ou très touchantes, des jeunes agriculteurs très technocrates (le lait est un « minerai »!!) mais lucides au fond, un écrivain, des agronomes qui nous expliquent très clairement des choses compliquées, et une piste profonde de réflexion sur le rôle que nous, citoyens, avons à jouer pour définir le type de société que nous voulons.
    Très grande nostalgie après ce film de 2h.

    Je vous joins un lien qui décrit le film :
    http://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/02/09/le-temps-des-graces-l-agriculture-industrialisee-le-progres-sans-controle_1303252_3476.html

  40. Si on en croit Antonio Bispo, ingénieur sol et écosystèmes de l’Ademe, la surface de terres cultivables dans le monde est estimée à 3300 millions d’hectares dont près de la moitié est déjà utilisée.
    En 1950, on disposait de 0,5 hectare agricole par habitant. En 1995, ce n’était plus que 0,24 ha et en 2050, ce serait de 0,14 ha.
    Autre chose qui n’a rien à voir mais je ne me souviens plus sur quel article on avait parlé de l’intérêt ou non de connaître le nom des choses (comme les plantes, les insectes, …).
    Linné disait :
    « Si tu ne sais pas les noms, c’est la connaissance des choses elle-même qui disparaît ».
    Et pour finir, un petit kaïku japonais :
    « J’ai vu une herbe folle, quand j’ai su son nom, je l’ai trouvée belle »

  41. Yves, tu as bien fait d’écrire une bêtise :smile:
    Elle m’a permis de voir la mienne : une faute de frappe …
    Il s’agissait bien sûr d’un haïku japonais. :blush:

  42. J’aime bien les deux phrases citées, aussi bien celle de Linné que celle du haïku japonais.
    Pour moi, un être qui n’a pas de nom n’existe pas vraiment.

  43. 365 !
    C’est le nombre de pesticides différents recensés dernièrement dans nos fruits et légumes par l’Agence Européenne pour la Sécurité Alimentaire.
    :alien:

  44. Hasards et coïncidences:

    BP, Goldman Sachs, Halliburton…

    Vingt jours avant la catastrophe, Goldman Sachs, le monstre de la finance largement impliqué dans la crise financière, a vendu 44% de ses actions BP.

    Montant de l’opération : 260 millions de dollars. Quelques semaines plus tard, l’action chutait de 50%.

    Ce qui s’appelle avoir le nez fin. Tony Hayward, le patron de BP, a aussi sauvé les meubles en vendant un petit pactole de 2 millions de dollars, juste avant l’explosion de la plate-forme, soit environ un tiers de ses actions. Une broutille.

    Un hasard ? Peut-être. Mais il serait intéressant de valider cette hypothèse… auprès de Peter Sutherland ? L’homme est plutôt bien informé.

    Ancien directeur général du GATT et de l’OMC, il est actuellement membre influent d’organisations aussi huppées que la Commission trilatérale et le groupe Bilderberg. Mais il est aussi président de Goldman Sachs (depuis 1995) et ex-président de… BP (1997 – 2010) ! Un homme bien sous tous rapports.

    Sauf, semble-t-il, pour la Commission Trilatérale qui a supprimé son CV et une bonne partie des articles le concernant . Même topo pour Lord Browne, ancien directeur général de BP et actuel administrateur de la banque d’investissement.

    En somme, BP a infiltré Goldman Sachs, banque bien connue pour avoir infiltré l’administration US. Un plan qui se déroule sans accros ?

    Autre coïncidence frappante, dans cette catastrophe pétrolière, Halliburton a été mise en cause pour malfaçon.
    Dans la journée qui a précédé le drame, la firme avait participé à des opérations de cimentage sur la plate-forme de forage. La tuile. Mais huit jours auparavant, la société avait acheté pour 240 millions de dollars d’actions « Boots & Coots ».

    Kesako ? Ni plus ni moins qu’une entreprise spécialisée dans… l’extinction de puits de pétrole en feu. Et hop. L’action a gagné 60% en quelques jours. Forcément, puisque la société a été appelée à la rescousse pour aider BP à colmater la fuite de pétrole.

  45. Rassure moi Bernard, l’Agence Européenne pour la Sécurité Alimentaire, n’est pas venue faire ses tests dans ton jardin : w00t: :w00t: (pas drôle !!) :wink:

    Cette constatation est un scandale, au nom du « rendement », ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un jardin, mangent n’importe quoi ! Cinq fruits et légumes par jour sont préconisés – pour aller au cimetière plus vite, sans doute, dans ces conditions !

    Ceci dit, je connais des jardiniers peu scrupuleux, peu avertis, ou tout simplement « peu jardiniers » qui utilisent à hautes doses (hors de celles conseillées dans le mode d’emploi – pour plus d’efficacité (sic) des engrais et pesticides chimiques, tout au long de la saison, sans parler d’herbicides, anti-limaces, j’en passe et des meilleurs, et qui seraient sans doute très dubitatifs en sachant les cochonneries qu’ils mangent et font ingurgiter à leurs proches !

    Hippocrate disait :

    « Que ton aliment soit ton médicament »

    Il est vrai que c’était 400 ans avant J.C !

  46. C’est troublant de coïncidences tout ce que tu nous racontes, Lamosa.
    Plus rien ne m’étonne à vrai dire.
    L’argent a tout corrompu et conduit notre société au cynisme le plus effroyable.

  47. Bonjour,
    Je viens de lire les infos de Lamosa, et de zieuter la vidéo…. Punaise, moi qui serait plutôt du genre « bisounours », j’ai des envie de meurtre… Grave… Vraiment grave… Je trouve plus les mots.

  48. 2,5 millions de dollars d’amende pour Monsanto

    D’après Pascal Farcy d’Echo Nature du 14/07/2010

    « Aux USA, l’Agence de Protection de l’Environnement a condamné Monsanto à une amende de 2,5 millions de dollars d’amende pour infraction à la législation texane sur les pesticides durant les années 2002 à 2007. A cette période, deux variétés de coton génétiquement modifiées (Bollgard et Bollgard II), produites par Monsanto pour résister à certains insectes prédateurs, étaient en effet interdites de culture dans dix comtés du Texas et faisaient l’objet d’une obligation d’information, dans d’autres régions quant aux capacités de ces OGM à produire leur propre insecticide.

    D’après l’EPA, Monsanto aurait violé cette règlementation plus de 1700 fois durant ces cinq dernières années.

    Cette amende, la plus importante prononcée aux Etats-Unis contre les pesticides, pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les OGM. En effet, elle assujettit clairement les plants OGM, générant des substances insecticides, à des pesticides, les obligeant ainsi à se conformer à la législation concernant ces derniers.

    Gageons que cet exemple américain n’échappera pas aux organisations européennes qui luttent contre les pesticides et que celles-ci demanderont également à l’Europe de considérer ces OGM comme pesticides  »

    Dans l’article de Cécile CASSIER, du même magazine, concernant les résidus de pesticides observés dans l’alimentation au sein de l’Union Européenne en 2008, sur plus de 70 000 échantillons provenant de 200 types d’alimentation (fruits, légumes, céréales) analysés, 862 pesticides ont été détectés !!

    :alien: :alien:

  49. Dés le mois de Février BP était au courant des fissures sur le conduit du forage (source- révélations BP). Ils ont pris les décisions qui s’imposaient c’et à dire vendre discrètement le maximum d’actions). Ils n’ont pas pensé à prévenir les ouvriers qui travaillaient sur la plateforme (11 morts) ni faire un puit de dérivation (trop chère)… et comment vendre ses actions si tous les spéculateurs étaient au courrant ?

    http://www.mecanopolis.org/?p=18343

    Le 12 Avril ( soit 20 jours avant la catastrophe) Halliburton prend le contrôle de Boots and Coots pour 232 Millions de dollars

    Halliburton (qui travaillait sur le site BP) est un géant des infrastructures pétrolières et Boots and Coots est un géant du nettoyage.

    http://www.foxbusiness.com/story/markets/industries/energy/halliburton-buy-boots–coots/

    Mais ce n’est que la visible de l’iceberg…

  50. Un conseil …
    Au lieu d’écraser bêtement, ou de manger avec votre aspirateur, l’araignée qui fait des vilaines toiles dans le coin de votre fenêtre, mangez-là carrément vous-même …
    Vous ferez du bien à la planète.
    En effet, une araignée contient 65% de protéines contre 23% pour le poulet.
    Ah oui, aussi, cent grammes de termites séchés contiennent trois fois plus de protéines que la viande de boeuf (qui, comme on l’a dit est très consommatrice d’eau et d’énergie à la production).
    Ah oui, aussi, les larves sont riches en graisses, en vitamines et en sels minéraux.
    Alors, qu’est-ce que vous attendez pour changer vos habitudes alimentaires ? :sick:
    Ceci dit, pour se nourrir de toutes ces charmantes bestioles, va falloir partir à la chasse et avec tous les insecticides et pesticides répandus dans la nature, pas sûr que l’on revienne avec la gibecière bien remplie !

  51. Il m’arrive souvent de manger des araignées …. De mer , avec une pointe de mayonnaise et un bon vin blanc !!
    :happy:

  52. Miam, tu n’as pas honte de me faire envie comme ça de grand matin ! :biggrin:
    J’adOOOOOOOOOOre les crustacés de l’océan mais je n’en trouve jamais dans mon jardin drômois! :sad:

  53. On a bu de bons vins hier soir avec Martine et Pascal. De bons crus.
    La tête est un peu lourde au réveil.
    Alors ce matin, je laisse les crus s’tasser ! :w00t:

  54. J’aimais une fille , une fille de l’Yonne
    Qu’elle était belle ma Yonnaise
    Les gens disaient que ses jambons
    du bas Yonne étaient les plus beaux
    Quand je frôlais ses beaux jupons
    Elle rugissait cette fille de l’Yonne
    Qui m’a quitté pour un gars d’ Lyon
    Qu’elle doit être belle ma Lyonnaise ….

  55. Je sors d’une réunion de travail … Pour nous petite entreprise de l’agro , cette augmentation de la céréale est une vrai catastrophe !!

  56. Comme tous ceux qui s’intéressent trop au blé, à l’avoine… et le dimanche à l’oseille !
    :tongue:

  57. «La gauche veut me renvoyer à la maison, mais laquelle ? J’en ai 20 !»
    (Silvio Berlusconi)

  58. Il y a encore du boulot… Une information reçue ce matin :

    Bagnolet le 1er février 2011

    COMMUNIQUE DE PRESSE
    Le gouvernement missionne le représentant du lobby semencier pour supprimer les droits des agriculteurs sur leurs semences

    C’est avec stupéfaction que la Confédération Paysanne a découvert que le gouvernement a désigné le représentant du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences) pour défendre la position française sur les droits des agriculteurs lors de la prochaine réunion du Traité international sur les semences.
    Un point important de l’ordre du jour de la quatrième session de l’Organe Directeur du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture qui se tiendra en Indonésie du 14 au 18 Mars prochain est l’application des droits des agriculteurs sur leurs semences, définis aux articles 6 et 9 du Traité. Pour défendre la position française sur cette question précise des droits des agriculteurs, le gouvernement français a osé désigner… le directeur des relations extérieures du GNIS :
    – qui réclame à corps et à cris le paiement par les agriculteurs qui réutilisent leurs semences de ferme d’une Contribution Volontaire Obligatoire reversée directement, pour 85% de son montant, à l’industrie semencière,
    – qui poursuit en justice les agriculteurs qui reproduisent des semences de ferme des dernières variétés protégées par une loi française qui les interdisait, mais n’est presque plus utilisée depuis l’adoption en 1994 d’un règlement européen qui les autorise,
    – et qui envoie ses contrôleurs à la poursuite des agriculteurs qui conservent, utilisent, échangent ou vendent leurs semences de ferme.
    Les industriels des semences ne supportent pas que les agriculteurs puissent bénéficier, tout comme eux et en toute légalité, du « privilège du sélectionneur » d’utiliser les variétés disponibles sur le marché pour sélectionner leurs propres variétés et d’échanger leurs semences dans le but de les sélectionner et de les conserver.

    La reproduction, la sélection et la gestion dynamique des semences à la ferme sont pourtant aujourd’hui les compléments indispensables à la production de semences par la filière industrielle. En effet, seule l’adaptation locale des variétés cultivées permet de diminuer significativement ou d’abandonner l’usage des engrais et pesticides chimiques qui empoisonnent la santé et l’environnement et de rendre aux plantes la plasticité indispensable à leur adaptation aux changements climatiques de plus en plus importants et imprévisibles. La filière semencière industrielle ne peut pas et ne pourra jamais amortir la sélection et la multiplication de petits lots de semences adaptés à chaque terroir, seuls les paysans peuvent faire ce travail par multiplications successives dans leurs champs. Mais ils ne peuvent pas le faire si on leur interdit de ressemer et d’échanger leurs semences et si on les oblige de devenir totalement dépendant d’une poignée de multinationales productrices d’OGM.

    Les droits des agriculteurs de conserver, d’utiliser, d’échanger et de vendre leurs semences de ferme sont l’indispensable pilier de toute politique agricole durable préservant la santé, l’environnement et la souveraineté alimentaire. C’est pourquoi la Confédération Paysanne demande au gouvernement français d’engager une concertation avec les agriculteurs qui renouvellent et conservent la biodiversité cultivée avant de désigner, pour défendre sa position sur les droits des agriculteurs, un représentant des intérêts de l’ensemble de la population et non le représentant d’un lobby industriel qui milite pour leur suppression.

    contacts : Guy Kastler 06 03 94 57 21
    Jean-Pierre Fonbaustier 06 42 97 52 01
    Philippe Collin 06 76 51 07 18

  59. Ce n’est pas que la politique à Sarko et les autres c’est aussi celle de l’Europe des marchands. :angry:
    L’Europe unie a évité une nouvelle guerre dit-on. Mais les victimes des soldats deviennent aujourd’hui les victimes des marchands. Les multinationales ont le droit de tuer en toute impunité en vendant des semences et les poisons qui vont avec. Mieux, elles sont désormais seules autorisées à vendre leur merde transgénique et les pesticides de tout poil associés. Comptons les victimes : d’abord les agriculteurs atteint de cancers de plus en plus nombreux, et ensuite les consommateurs.
    En clair: il est interdit de refuser d’être empoisonné. Tout contrevenant est condamnable. Bientôt la prison pour les tricheurs qui veulent faire ou conserver leurs semences? :blink:
    T’es mal barré Dupdup avec ton trafic de graines sur internet ! Bientôt les flics chez toi… :devil:
    Un seul dieu: le fric… Combattons le diable, ces écolos lolo qui refusent le progrès: payer toujours plus cher des produits qui nous tuent pour la bonne cause: l’argent des multinationales. :cwy:

  60. « mais graines « BIO » « …. « A tout coup mon coup mon gars « …
    T’as vu fifi , on a déjà commencé à dialoguer par messages codés pour ne pas se faire repérer par la patrouille !!!
    :wink:

  61. Beaucoup de vérité dans cet article qui remet un peu les pendules à l’heure.
    Cette phrase sonne particulièrement juste :
    Ce qui change radicalement la donne, c’est que notre vulnérabilité est désormais issue de l’incroyable étendue de notre puissance.
    Mais je crains encore une fois que l’exposé d’un scénario catastrophe assez bien construit et plausible ne conduise une nouvelle fois à la paralysie de ceux qui devraient plutôt s’attacher à ouvrir véritablement d’autres voies, ou avancer sur celles qui sont ébauchées.
    Non pas que je sois résolument optimiste et naïf sur les conséquences de l’aveuglement planétaire, mais il est évident que le modèle politico-économique actuel est fondé sur la peur, une émotion profitable, et qu’un changement de paradigme annoncé n’est finalement pas proposé.

  62. Un truc humoristique que j’ai lu hier dans le Canard :
    Eva Joly est si bas dans les sondages qu’elle va finir par trouver du gaz de schiste !

  63. Je viens de me remettre le film tout à l’heure …. Les années passent et … rien ne bouge !
    :getlost:

  64. info ce soir « des plants de blé OGM réapparaissent dans la nature »
    désolée je ne sais pas mettre de lien :devil:

  65. Les porcs qui servent à faire de la saucisse de Morteau ont tous ingéré du soja OGM (environ 30% du soja qu’ils consomment est OGM). Même les produits bénéficiant d’AOP sont contaminés. :angry:

  66. Les déréglements climatiques sont terriblement injustes car ce sont les pays qui ont le moins polluer la planète (Afrique surtout) qui trinquent le plus. :alien:

  67. Bonjour Mazé, il me semble que tu es déjà venu(e) sur ce blog, non ?
    Pour ta remarque, oui, sans aucun doute … :angry:
    (et c’est d’ailleurs aussi pour cette raison qu’on n’agit pas plus).

  68. je ne suis pas une lumière mais j’ai compris tout ce qu’expliquait monsieur bourguignon il faudrait que beaucoup de jeunes regarde cette vidéo

  69. Je comprends qu’il soit maintenant invité dans le monde entier : c’est un vrai pédagogue qui sait expliquer mieux que quiconque des choses a priori compliquées.

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