Bashung : la tournée des grands espaces

Lorsque Bashung entame sa « Tournée des Grands Espaces » le 9 octobre 2003 à Bruxelles, c’est après une longue absence de la scène qui aura duré 8 années. Cette tournée fut magnifique, il en est resté un très beau témoignage sous la forme d’un film réalisé par Don Kent. On trouve aujourd’hui ce concert sur Youtube. Le voici dans son intégralité.
Deux heures de pur bonheur, que demander de mieux pour commencer l’année 2014 sur le blogadupdup !
Bon week-end à tous !

39 réflexions au sujet de “Bashung : la tournée des grands espaces”

  1. Juste une petite précision : cette vidéo ne peut être intégrée directement dans mon article, son usage est restreint par youtube qui précise : « Intégration désactivée sur demande ».

  2. dans un autre genre musical, l’un des deux chanteurs des Everly Brothers (les ancêtres de Simon & Garfunkel) est mort hier.

  3. Ceux qui connurent l’époque des yéyés , grâce à un âge canonique, entendirent bien des chansons des Everly Brothers sans le savoir…
    En effet les faiseurs de chansons français trouvèrent là une mine de mélodies ,de rythmes et même d’idées pour des paroles, sans faire connaitre leurs sources bien sûr,
    si ce n’est par le nom obligatoire, en tout petit sous le titre, sur le 45 T, nom inconnus de tous bien sûr.
    Exemples:
    Sheila « Pendant les vacances » (Dream)
    Johnny « le petit clown de mon coeur » (Cathy’s Clown)
    Cloclo « Belles belles » (Made to love) « marche tout droit » (walk right back)
    Richard Anthony « j’irais pleurer sous la pluie »(cryin’in the rain)
    et bien sûr « j’entends sifler le train »
    Sacha Distel « Oh Lonesome me » (chanté plus tard par Neil Young)devient
    « Oh quelle nuit! »
    Monty « Et même si je suis fou »(The girl sang the blues)
    Chaussettes noires « Juste ça! »(Just in case)
    la liste est encore longue….
    D’aprés l’article »Everly Brothers » dans JUKE-BOX N° 10 Déc. 1986

  4. l’astuce, qui brouillait encore plus les pistes, c’est que les Everly Brothers n’etaient
    pas toujours eux mêmes, les auteurs ou compositeurs de leurs chansons.
    Donc traçabilité opaque. Mais en France personne ne demandait rien, s’il y avait une
    « bonne » adaptation française par un yéyé bien aimé, l’original était relegué au rang
    de curiosité exotique pour spécialiste, pas du tout recherchée….
    La country et le folk, inconnus en France,(à part les ballades de western, ré-adaptées pour notre cinéma doublé) furent systématiquement pillés et mis à la sauce française
    sans qu’on y soupçonne un genre si particulier, derrière. Bel exemple encore :
    « tes tendres années » de Johnny adaptation de « Tenders years » de Georges Jones.
    Mais le pompon reste « oh quelle nuit! » (« oh lonesome me » de Gibson, joliment
    chantée aussi par Neil Young) de Sacha Distel:
    « je me souviens d’avoir dansé le tcha-tcha-tcha
    avec une fille qui ressemblait à Dalida!
    Oh quelle nuit! »
    Une époque de rêve….

  5. Cependant 2 spécialistes vendirent la mèche :

    Sheila: « l’Amérique ça me fait réver
    et pourtant je n’y suis jamais allée
    mais je connais tous les refrains
    du folklore américain »
    Et voila! On s’en doutait….
    Yves Montand:
    « Dans les plaines du FarWest quand vient la nuit
    les cow-boys près du bivouac sont réunis
    Près du feu sous le ciel de l’Arizona
    c’est la fête aux accords de l’harmonica »
    encore un connaisseur.
    (Pour parler des indiens, qui faisaient un peu la moue,
    il faudra attendre Hugues Trans Dylan)

  6. Ce disque Trans Dylan est passé inaperçu, contrairement aux premières interprétations des chansons de Dylan qu’a faites Hugues Aufray dans les années 60. C’est dommage, car c’est un très bon disque.

  7. Ce qui est bien, c’est que pour l’écouter il paraît logique et souhaitable de mettre au préalable une bouteille (Ugh !) aufray ! :whistle:

  8. Le :devil: c’est une référence littéraire au capitaine Haddock et le grave problème
    de la tentation.(il faut un peu de culture bien sûr).
    Bon je réfléchis à la proposition:
    du kéfir-maison permettrait de rester « jeune pour toujours »
    alors qu’une Nonette pemettrait de garder « Dieu à nos cotés »
    Dilemme….

  9. Oups, j’avais pas vu la vidéo.
    Très inintéressante reflexion sur l’adaptation.
    Un prof américain(dont je n’ai plus les références sous les yeux) et qui a étudié les adaptations françaises de Dylan, la citait entièrement mais en disant que c’était son interview….

  10. Je trouve que dans cette tournée des grands espaces de Bashung, le climat de certaines chansons est très dylanien. Il me semble bien plus près du vrai Dylan qu’Hugues Aufray.

  11. j’avais voulu écrire « très interressante » reflexion bien sur.

    d’accord sur bashung. On peut penser parfois à Visions of Johanna par ex.

    Je n’ai pas de kéfir-maison bien sûr puisque j’en ai découvert l’existence sur ce blog.
    Ce qui m’a amené à acheter une petite bouteille dans un bio-coop, pour goûter
    Idem pour la bière Nonette. Rendons à César ce qui est à Bernard.
    (juste un très ancien souvenir de gosse en voyage en turquie: il se vendait dans la rue un yaourt liquide gazeux appelé kéfir,en bouteille comme les yoplaits d’aujourd’hui.Bien
    bons.)

  12. Il existe deux types de kéfir : le kéfir de fruit (à base d’eau, c’est celui que je fais) et le kéfir de lait (c’est sans doute celui qui tu as bu en Turquie, je ne le connais pas).

  13. pour en revenir à l’adaptation par Hugues Auffray, peut être qu’un de ses mérites,
    qu’il oublie lui même, c’est l’adaptation instrumentale , qu’il a pu effectuer à sa manière
    à lui, hors de toute imitation, dans des chansons comme « N’y pense plus tout est bien »,
    « L’homme orchestre » et aussi « Cauchemar psychomoteur »(orchestré »country-rock »),
    à une époque où on ne connaissait de Dylan que leur version solo en guitare acoustique.
    Il n’a pas voulu non plus imiter les Byrds, déjà un peu précurseurs.
    Il avait déjà adapté le chanteur country humoristique Roger Miler avec pas mal de talent aussi, et notamment cet hymne annonciateur du mouvement beatnick
    « On est les rois » ( sous des airs rigolos):

  14. Parmis les jeunes beatnicks (quelles tenues !) on aura reconnu Sacha Distel, Marcel Amont et peut-être (sous réserve) Serge Lama.
    Et maintenant je propose un cours hommage à Roger Miller lui même (dans une chanson qu’a aussi repris Hugue Auffray) Do Wackado. Hugues avait aussi chanté « Hang me » (« pend moi ») du même chanteur.
    Un peu de fraîcheur dans ce monde de brutes…..

  15. Quand il chante seul, on apprécie mieux les paroles, qui disaient quand même quelque chose. 1965 précise la vidéo.
    ( Qui c’est ce copain qui a réussi et chante ses chansons à la télévision? Antoine ?) :dizzy:

  16. A la fin du clip de Roger Miller, « Do wackado », on nous présente une mosaïque d’autres clips:
    au centre figure l’original de « On est les rois » : « Kings of the road » chanté par Miller
    et Johnny Cash dans une émission radio. Cette chanson elle même vient après pas mal
    de fantaisies (Miller demande « who are you? ») et aussi une imitation surprise, par Miller de Johnny Cash, qui en reste coi (et plein de plaisanteries pas faciles à comprendre). Plongée dans une Amérique du spectacle, d’une autre époque.

  17. Jour important pour moi hier 23 novembre : c’était la sortie du disque posthume de Bashung intitulé « en amont ». Du très très grand art ! :wub:

    Un extrait :

  18. Je découvre à l’instant cette reprise de l’une de mes chansons préférées de Bashung par une artiste qui est inconnue pour moi (il faut dire que c’était passé sur TF1 et que, par principe, je n’ai jamais regardé une seule seconde d’émission sur TF1 – la négation de la culture – de ma vie)

  19. Sauf que le saut à l’élastique, c’est au Pont de Ponsonnas, qui n’est pas situé dans le Vercors mais dans le Trièves (même si certains appellent ça le Trièves-Vercors, ou le Vercors-Trièves). Bon, ça fait rien , c’est une belle chanson. C’était juste pour chercher la petite bête :devil: :w00t:
    Euh … Je précise que bien que je ne sois pas sujette au vertige et que j’affectionne particulièrement les crêtes vertigineuse, je ne suis pas adepte du saut à l’élastique, auquel je ne trouve pas vraiment d’intérêt (mais peut-on parler de ce qu’on ne connait pas ? :whistle: )
    Si j’étais plus jeune j’opterais carrément pour la Highline. Alors, ça, oui, ça m’emballe … Beaucoup :smile:
    https://www.google.fr/search?q=highline+sport&sa=X&rlz=1C1AOHY_frFR708FR708&tbm=isch&tbo=u&source=univ&ved=2ahUKEwi02YjdnvDeAhWSz4UKHRpTDagQsAR6BAgEEAE&biw=1680&bih=959#imgrc=_

  20. Parler de ce qu’on ne connaît pas ? Comme le saut à l’élastique par exemple… Je n’ai pas d’avis très tranché en général sur ce genre de question. Mais là, je crois qu’il faut vraiment être blasé de ce monde (et des autres) pour être à la recherche de sensations fortes au travers des sports extrêmes. Aucun intérêt à mon sens mais c’est un avis très personnel. J’ai été dans la classe de quelqu’un qui est devenu un alpiniste éprouvé (il a même gravi pour la première fois, avec René Desmaison, un sommet au Pérou, c’était il y a plus de 40 ans). Il a dévissé un jour dans les Alpes (à l’Aiguille de Peuterey). Le corps n’a jamais été retrouvé. J’ai accueilli plus tard ses deux enfants en séjours nature. J’ai revu une ou deux fois sa veuve (notamment parce qu’elle a organisé un séjour à Texel). Une famille détruite pour rien ! Car le plus beau plaisir – purement égoïste d’ailleurs – pris dans des conditions extrêmes, ne vaut pas le risque de détruire le sourire des survivants.

  21. Ceci dit, il y a certainement moins de risque en faisant du saut à l’élastique ou de la highline qu’en prenant sa voiture.
    Pour l’alpinisme, c’est une autre histoire. Il y a tant de dangers objectifs possibles (dangers dus à la nature, sur lesquels on n’a aucune prise, comme une chute de pierre par exemple). Et sans compter les dangers subjectifs (surestimation de ses capacités par exemple).
    N’empêche, ta dernière phrase « Car le plus beau plaisir – purement égoïste d’ailleurs – pris dans des conditions extrêmes, ne vaut pas le risque de détruire le sourire des survivants. » est très belle et a du sens.

  22. dans un autre genre que Bashung : Bourvil.
    C’est quelqu’un que j’adore, mais alors, pourquoi était-il climatosceptique et chantait « un oranger sur le sol irlandais, on ne le verra jamais » alors qu’en fait c’est imminent ? :whistle: :wink:

  23. Toujours cette douceur faussement timide et le charme (comme dans le petit bal perdu) et une chute surprenante ,non ?
    Becaud, plus optimiste, envisage le futur climatique un peu décalé aussi :

  24. Je dois dire que si je m’intéresse depuis très longtemps à la chanson française, je suis un peu passé à côté de Bécaud. On peut pas être sur tous les fronts, hein ? :wink:

  25. Bécaud ça partait un peu dans tous les sens, à cheval sur deux époques, des inspirations hétéroclites, réputé Mr 100 000 volts (renouvelables) avec quelques belles prémonitions , parfois, musicales et générationnelles, fournissant un titre en or à une fameuse émission de télé :

    (1960)

    (ainsi que « salut les copains » titre d’une autre de ses chansons )

  26. ….une de ses chansons chantée par Dylan « Let it be me » en 1970 dans Self Portrait , après les Everly Brothers, Elvis Presley et d’autres, séduits par la mélodie de « Je t’appartiens » pour en faire une bluette alors qu’en français il s’agit d’une prière digne des évangélistes….
    On aurait été moins surpris dans l’autre sens….

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