En raison du gel qui avait été annoncé pour lundi dernier, j’avais mis à profit le week-end (21 et 22 novembre) pour récolter un maximum de légumes.
Je suis d’abord allé dans le champ de mon frère qui a l’habitude de semer des tas de navets pour l’usage des gens du village (il y a au moins une vingtaine de personnes qui viennent se servir et il y avait sans doute plusieurs tonnes de navets – navet de Nancy et navet boule d’or – dans une petite parcelle de champ).
J’ai ramené de quoi faire pas mal de choucroute de rave (il faudra que je vous donne la recette un de ces jours). Si vous vous étonnez de la forte taille des navets, sachez qu’ils poussent mieux lorsqu’on leur chante un navet maria (ouarf ouarf !), ce que mon frère a fait tout les matins, agenouillé à terre.
Au milieu des navets avaient été semés des radis noirs et j’en ai également récolté de quoi consommer jusqu’en fin d’hiver.
Quant à mon jardin (qui est en plein champ) il n’est plus très beau mais sous les herbes, bien à l’abri, se cachaient encore le week-end dernier des tas de légumes.
C’est ainsi que j’ai pu cueillir les derniers petits pois, les dernières betteraves (j’en ai eu très peu cette année mais fort heureusement Michel et Pascale m’en ont donné), …
… plusieurs variétés différentes de radis d’automne …
… des choux verts et des choux rouges …
… des choux-fleurs et des romanescos (comme j’aime expérimenter, j’avais tenté des plantations très tardives et je dois dire que le résultat dépasse mes espérances).
Ce qui m’a le plus étonné, c’est d’avoir récolté des légumes qui, de mémoire de Dupdup, n’avaient jusqu’à présent jamais dépassé le mois d’octobre, même lors d’années exceptionnelles. Alors, cueillir un 22 novembre des physalis …
… une cagette de poivrons …
… deux cagettes de piments …
… et surtout une dernière petite cagette de tomates, c’est à mettre dans les annales !
Et je ne vous parle pas des carottes, laitues, scaroles, endives, panais, persils tubéreux et radis qui sont encore en terre.
Finalement, les changements climatiques, ça a du bon !
Tant mieux, le Dupdup ne risque pas de mourir de faim cet hiver !
)
Il faudrait un jour que tu nous fasses un article sur ton sous-sol à cette époque.
Cela doit être plein à craquer avec tous ces légumes que tu récoltes (et je ne parle pas des bonnes bouteilles !
Très belle récolte en effet !
Et qu’elle belle initiative qu’a pris ton frère que de semer quelques légumes pour les gens du villages . C’est bien de vouloir partager lorsqu’on a des terres … Ici , ils devraient en prendre de la graine , au lieu de planter des panneaux propriété privée à tous les coins de champs ! :angry:
J’ai moi aussi cette semaine , cueilli ( enfin , mangé au fur et à mesure de la cueillette !! :blush: ) les derniers Physalis du jardin !! Bon , c’est vrai qu’ils me paraissent moins sucrés qu’en fin d’été ! Il en va de même pour les framboises tardives … En ce moment , un groupe de verdiers se fait une joie de nettoyer les plants de ses derniers fruits .
Etincelle, non ce n’est pas dans mon sous-sol mais dans une vraie cave dans la maison de mes parents.
Yves, tu as raison de dire que les physalis sont moins sucrés à cette saison. C’est un peu la même chose que pour les tomates. Si mes tomates restent quand même bien meilleures que celles du commerce, elles sont moins goûteuses que celles qui ont poussé cet été, encore que j’ai été très surpris par la très bonne qualité gustative des tomates de septembre et d’octobre. Mais là, on est quand même en novembre …
Les anciens disent: » ya du butin dans la cave à Dupdup, l’hiver va être rude ! »
ou plus plus moderne: » il a mouillé sa chemise cet été, il va mettre sa polaire cet hiver »
d’actualité: » la COP 21 , l’avenir c’est l’autosuffisance alimentaire «
Je pense qu’on peut arriver à l’autosuffisance alimentaire au niveau des légumes, même si un jardinier sur cent seulement y arrive. On peut y arriver aussi pour les protéines animales, élever des poules par exemple. Mais pour le reste (céréales, laitages, …) ?
Je suis époustouflée par tes récoltes! Tes choux, entre autres, sont magnifiques!!
Petite question : le radis noir, tu le cuisine comment?
cuisineS…. :devil:
J’utilise le radis noir en général comme les autres radis, c’est à dire à la croque avec du beurre et du sel.
Si on juge que les radis noirs sont trop forts (ce qui n’est pas le cas ici en Franche-Comté car les sols sont frais et profonds et les automnes plutôt chauds), on peut en râper un peu dans les salades.
Sinon j’en fais des pickles (je les mets au vinaigre, comme des cornichons, en mélange avec des carottes, des petits oignons blancs, du chou-fleur, du romanesco, des piments …).
il me semble que tu avais dis que tu servais des radis noirs avec des morceaux d’avocat je me trompe? il y a un certain temps sur ma terrasse j’ai eut la surprise de voir que les tulipes commençaient a sortir de terre de même que les jonquilles vous voyez que le climat n’est pas si glaciale dans le nord!!!!
Ah oui effectivement, j’ai déjà utilisé le radis noir avec des avocats.
Mais je ne m’en souviens pas en avoir parlé. Ah, Alzheimer quand tu nous tiens …
Même en Franche-Comté, certaines plantes du printemps se mettent à fleurir avant l’hiver. C’est même devenu régulier ici … Tous ceux qui s’intéressent à la nature savent que les modifications climatiques ont commencé depuis longtemps.
Automne exceptionnel pour les jardiniers ou… Jardinier exceptionnel pour les automnes !
Avec cette prolifération des navets, Les frangins Dupdup ont déstocké.
Merci encore : ça fait Bloup-bloup dans ma cuisine où deux pots de choucroute de rave s’affinent peinards. Reste plus qu’à tuer le cochon.
Ça me rappelle ce fameux Késako :
http://www.leblogadupdup.org/2010/11/10/kesako/
http://www.leblogadupdup.org/2010/11/16/la-reponse-au-kesako-dalbert/
Visiblement, il n’y a pas de campagnols dans ces terrains..je peux expédier quelques caisses de mon « élevage » personnel, à toute personne intéressée…
Pour l’autosuffisance, rayon céréales, le maïs me parait bien. Ramassage manuel, épanouillage, transformation en farine avec un petit moulin, consommation en « polenta ». Un plat céréales/légumineuses est un plat complet, plus besoin de viande.
Et les légumineuses n’épuisent jamais le terrain, elles l’enrichissent.
Et est pas belle la vie ?
Sauf avec les campagnols.
Ça se mange, le campagnol?
Oui, avec une sauce piquante, épatant … :w00t:
T’en veux, j’en ai !
En brochette sauce lapin, c’est pas mal, tu peux utiliser cette sauce aussi avec les grues et les avocettes.
Je ne suis pas un fan de nuggets, mais c’est quand même comme ça que les campagnols sont les plus goûteux. C’est un bon automne pour eux, comme Léa, je peux vous en expédier quelques caissettes.
Les avocettes et les grues, c’est comme les dindes : à Noël, je les préfère fourrées.
Ca m’est arrivée de remplacer les navets par des radis noirs dans un pot au feu, par exemple.
Bon appétit !
Françoise
Les radis noirs n’ont pas encore gelés ici en Franche-Comté et j’en ai encore récolté il y a quelques jours. Sans doute qu’on sous-estime son utilisation et qu’on peut aussi l’utiliser cuit comme tu le dis. Je sais qu’on peut le faire mais je n’ai jamais essayé.
Ce midi, nous avons effectué la première dégustation des fameuses raves salées avec petit salé, lardons et saucisses de Montbéliard.
Et pis un p’tit Meursault.
Comme le disent si bien les djeun’s : une tuerie !
Au fait : dans la choucroute de raves salées, il y avait 2 variétés de navets et du radis noir (voir première image de l’article). Je craignais un peu que ce tubercule un peu plus fort ne corrompe le goût de l’ensemble. Que nenni !
Je regrette de n’avoir pas retrouvé la recette d’Albert, celle à 3 mains… Je me souviens que sa simple lecture donne l’eau à la bouche.
Bien vu le meursault. Et tu as essayé en écoutant un navet maria ?
Pas encore goûté la mienne, ça ne devrait pas tarder.
Ou un navet C, ou un navet pas le temps, ou un navet rien à faire … :silly:
Les radis, d’hiver, je les cuits régulièrement. Préparés comme des navets, c’est pas mal du tout. Il faut savoir, pour les ceuss’ qui comme moi n’aime pas le piquant du radis, qu’il perdent ce piquant (les radis, pas les ceuss’) à peine cuit et encore un peu croquant.
A propos de radis :
Dieu inventa la pluie et l’Homme crut bon d’inventer le parapluie.
Dieu inventa le vent et l’Homme crut bon d’inventer le paravent.
L’Homme crut bon d’inventer tout seul le radis. Mais Dieu inventa aussitôt le paradis.