Petite devinette (8)

Allez, est-ce que vous pouvez deviner de qui est cette phrase, en jouant le jeu, c’est à dire sans aller chercher la réponse avec Google ?
« Aujourd’hui, comme rarement dans l’histoire de la pensée universelle politique, la force de la pensée environnementaliste apparaît comme un mouvement qui peut offrir une alternative sérieuse de gouvernance face à l’échec dramatique de la prédominance des politiques néo libérales. »

4 réflexions au sujet de “Petite devinette (8)”

  1. Je sais car j’ai lu beaucoup de chose sur cette personne qui parlait d’environnement dans un drôle de contexte !! Je voulais la connaitre un peu plus , et maintenant je suis heureux pour elle ….

  2. Oui, il s’agit bien d’Ingrid Betancourt, il s’agit de l’extrait d’un discours qu’elle a prononcé en 2001 à Canberra lors du premier congrès des Verts Mondiaux (Ingrid Betancourt est la fondatrice d’Oxigeno Verde, Parti Vert de Colombie, et Présidente d’Honneur des Verts mondiaux). Voici le discours complet :

    « Il y a 30 ans, la conscience à l’écologie, à l’environnement s’est éveillée dans le monde. Exprimant un souci citoyen pour le futur de l’humanité et pour l’avenir de la planète.

    A partir de là, les partis Verts se sont créés. Aujourd’hui, comme rarement dans l’histoire de la pensée universelle politique, la force de la pensée environnementaliste apparaît comme un mouvement qui peut offrir une alternative sérieuse de gouvernance face à l’échec dramatique de la prédominance des politiques néo libérales . Alors que nos sociétés sont tombées dans les abysses de l’auto destruction, de l’apartheid économique, et de la dictature du profit, les Verts se révèlent être les seuls proposant un nouveau contrat social et un nouveau modèle économique. Heureusement, ce courant de pensée atteint sa maturité idéologique aujourd’hui, en ce moment où la survie de l’humanité est en jeu. A ce Congrès Mondial des Verts, il est important de considérer tous les scnerarii politiques dont nos forces débattent. Ne regardons pas ce que nous n’avons pas réussi, mais ce que nous pouvons fabriquer, ce que nous pouvons faire, et les domaines dans lesquels nous devons travailler. Ne faisons pas la liste de nos faiblesses, mais plutôt, revendiquons nos forces, parce que ce qui nous revient, en tant que leaders Verts dans cette génération, est de livrer la bataille et de la gagner. Notre destin n’est pas d’être une force politique marginale, non plus que nous ne pouvons nous satisfaire d’être une force de soutien pour la construction de majorités politiques temporaires. Nous devons rechercher le pouvoir et l’obtenir. Nous ne pouvons pas nous sous-évaluer parce que le monde est tourné vers nous et attend de grandes actions. C’est ça la réalité. Nous faisons flotter le drapeau moderne du nouvel humanisme, notre combat est celui du salut de la planète, il est pour la survie de toute l’humanité, de son histoire, de sa dignité, de sa richesse culturelle accumulée, et de sa diversité. C’est notre nouvelle frontière, une frontière immatérielle et universelle, frontière plus dramatique que la conquête du Nouveau Monde, ou que le premier pas de l’homme sur la lune, parce que pour l’atteindre, nous ne pouvons pas compter sur notre résistance physique, morale ou technologique.

    Si il est vrai que la foi déplace les montagnes, et que David a vaincu Goliath, alors notre combat devrait être victorieux. Parce que pour défendre le droit de vivre aujourd’hui comme dans le passé, cela implique de l’héroïsme, du caractère, et du courage. Ne nous trompons pas nous même. Pour être Vert dans ce nouveau millénaire, nous devons revêtir l’uniforme du nouveau samouraï . Pour défendre nos valeurs, nos principes, nos idéaux, par dessus tout, même plus que nos vies. Parce que sans ces valeurs, sans ces principes, et sans ces idéaux, la vie devient une condamnation.

    Nous devons comprendre l’essence de ce que nous dessinons pour le monde, le salut de la planète, le droit de vivre, ce n’est rien d’autre qu’un combat pour des valeurs. Ces valeurs sont celles que tous les êtres humains partagent, indépendamment de la couleur de notre peau, ou du nom que nous donnons à nos dieux. Et parce que ce sont des valeurs essentielles elles ne sont pas négociables. Dessiner un nouvel ordre économique, un nouveau pacte social, ce n’est pas une utopie c’est simplement une chose basique, le minimum, pour continuer de fonctionner comme des sociétés dans un monde globalisé. Je dis cela avec force et angoisse parce que je crains que nous ne puissions plus perdre de temps. Aujourd’hui nous avons une chance il est encore temps de stopper le système d’auto destruction qu’ils veulent nous imposer. Mais cela dépend de notre volonté, de notre force de caractère, de notre engagement et pas de ce qu’ils voudront nous accorder de leur pouvoir.

    Pour cette raison, la première chose que nous devons vaincre, c’est notre propre scepticisme. Cette guerre que nous allons gagner sera gagnée plus rapidement parce que nous pouvons communiquer des certitudes vers les multitudes. C’est une confrontation moderne dans laquelle l’information est stratégique et elle sera gagnée d’abord avec des idée. Le futur est Vert et il le sera. Merci. »

    J’ignorais qu’Ingrid Betancourt était engagée dans ce mouvement anti-libéral. Je l’ai appris en allant sur le blog de Jenofa (voir son avant-avant-dernier article) :
    http://jenolekolo.over-blog.com/

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