La barge à queue noire (3)

LES OISEAUX DE TEXEL (75)

Nous revoilà à Texel, en mer du Nord, le long de ce petit chemin dont j’ai déjà parlé, que j’arpentais presque tous les soirs en juin dernier, et qui surplombait des milieux humides.


Dans cette zone que j’appelle « la zone des petits moulins » (car il y a plusieurs petits moulins à vent encore en place), la barge à queue noire trouve là son milieu de prédilection pour construire son nid (pas directement en bordure de l’eau mais dans les prés humides avoisinants).


Sa silhouette est caractéristique.


Signe de défense du territoire, elle crie souvent au passage des piétons et des cyclistes. Et, comme il passe des tas de gens toute la journée, elle crie toute la journée. Dans 10 000 ans (si l’humanité existe encore), on aura inventé peut-être d’autres moyens de locomotion que le vélo, mais, en période de nidification, la barge continuera de crier à chaque passage d’être humain, que ce celui-ci soit à pied, à vélo ou autre … Des centaines de milliers d’années d’évolution ont conduit à ce comportement, alors on ne va pas en changer – hein ? – pour la simple raison que l’homme est arrivé et qu’il est ensuite passé de la marche à pied à la trottinette électrique.

Evoluer au milieu des grandes herbes des prairies humides, voilà une activité qui plait bien à notre oiseau.

Elle trouve sa nourriture (toutes sortes de petites bestioles) dans les herbes folles mais elle aime aussi aller les recueillir en bordure d’eau, aussi alterne t-elle souvent entre plusieurs types de milieux (mais la présence d’eau libre ne lui est pas indispensable).


Comme beaucoup d’oiseaux, la barge à queue noire passe beaucoup de temps à s’ébrouer et faire sa toilette. Deux toutes petites séquences filmées en 2024 et mises en forme par Philippe Parolini.

 


Lors de mon dernier séjour, j’ai fait des dizaines et des dizaines de photos de la barge à queue noire en vol, en voici quelques unes :

L’ibis falcinelle (2)

Allez hop, une petite escapade en direction du soleil de Camargue !


L’une des espèces les plus emblématiques de Camargue est aujourd’hui l’ibis falcinelle.


C’est un oiseau doué d’une vitalité étonnante. Il y a seulement une quinzaine d’années que j’ai commencé à en voir en Camargue. Aujourd’hui, il est partout et ses effectifs se comptent, non pas par dizaines ou par centaines, mais par milliers.

Sa silhouette est très typique. On a quasiment toujours l’impression de voir un oiseau noir …


… alors qu’en réalité, dès qu’on est à bon éclairage, des couleurs métalliques, très nuancées, apparaissent.

Quelques images faites lors de mon dernier séjour


D’où vient cette dynamique alors que la plupart des espèces d’oiseaux sont au contraire en baisse ?

Deux expos en plein air

J’aime bien les expos photos présentées en plein air. Deux expos vues récemment et qui m’ont bien plu :

  • la première a lieu  jusqu’en janvier sur le parvis de l’église de Perros-Guirec en Bretagne. Il s’agit d’une très belle expo photo de David et Stéphanie Allemand.


    Quelques images de l’expo :

  • la seconde expo a lieu en ce moment (mais je ne sais pas s’il s’agit d’une expo temporaire ou permanente) au parc animalier de Sainte-Croix en Lorraine. Cette expo n’est pas très loin de l’entrée du parc, vers la ferme aux vents.
    Quelques images de cette expo de Jonathan Rebouillat, « naturaliste et origamiste » (l’origami étant l’art japonais traditionnel du papier plié).

A travers ces deux expos, deux perceptions différentes de la nature, comme le montrent les deux tableaux suivants.


Et vous, vous avez vu des expos sympas dans les temps récents ?

Cinq disques de l’automne 2025

Un peu de musique à l’approche des fêtes de Noël !

Je n’ai pas écouté beaucoup de disques parus cette année mais, parmi les disques de chanson française des dernières semaines, cinq m’ont beaucoup marqué :

  • Stephan Eicher, dont le dernier album « Poussière d’or », sorti il y a tout juste 15 jours et encensé par la presse, est admirable en tous points. Je connaissais très mal ce chanteur (j’avoue même être passé à côté) et là, je dois dire que j’ai été conquis par la qualité musicale du disque.
  • Areski Belkacem (qu’on appelle souvent simplement « Areski ») qui, à plus de 85 ans, nous offre un opus incroyable « Long courrier », très sobre et chargé d’une belle émotion.
  • Bertrand Belin, qui, depuis plus de 20 ans, nous offre toute une série de pépites, dans la continuité de Bashung, et qui vient de publier son huitième et très bel album « Watt ».
  • Salvatore Adamo qui vient de sortir son 32ème album « Des nèfles et des groseilles ». Oui, Adamo est toujours là et il  pousse même le luxe cette fois-ci de publier un double album. J’aime beaucoup.
  • Birds on a Wire, qui vient de sortir un troisième album magnifique « Nuées ardentes » (un peu moins de la moitié des chansons est en français, le reste en d’autres langues). Si vous ne connaissez pas ce groupe à la formation très inhabituelle (juste une chanteuse  – Rosemary Standley – accompagnée seulement d’une violoncelliste, Dom la Nena) … découvrez vite en toute urgence, vous serez séduits !

Vous retrouverez ces cinq disques sur votre site de streaming habituel.

Quelques vidéos de Stephan Eicher, pas forcément en lien direct avec le disque qui vient de sortir (dont un extrait de son interview la semaine dernière dans la Matinale sur France Inter) …

… ainsi qu’une vidéo de Bertrand Belin dans une magnifique interprétation de Ain’t Talkin’ de Dylan.

Bonne écoute à tous.

Tortues

La Tortue de Floride est une véritable espèce invasive. Son introduction se fait quasiment toujours de la même manière : on achète une tortue dans une animalerie pour faire plaisir à son enfant, puis un jour, une fois que l’enfant à grandi, on a envie de se débarrasser de la tortue alors on la relâche dans le milieu naturel. Et on la retrouve un peu partout, parfois en grand nombre.


Mais il reste malgré tout en France une espèce autochtone : la Cistude d’Europe. Celle-ci est menacée et fait l’objet de programmes de réintroduction.


Connaissez-vous l’une ou l’autre de ces deux espèces dans la nature ?

La spatule blanche (3)

LES OISEAUX DE TEXEL (74)

Nous revoici sur l’île de Texel en Mer du Nord, source inépuisable d’observation pour les amoureux des oiseaux.

Je vous avais laissé il y a quelques mois avec un article très court (une seule photo) intitulé « l’ombre et le reflet ». Deux autres images de la même série :


Texel est l’un des bastions historiques de la Spatule blanche qui reste très localisée en Europe. Je n’ai pas de chiffres récents, le dernier dont je dispose est de 344 couples nicheurs sur l’île en 2005.


A l’intérieur de l’île, c’est le long des nombreux canaux qu’on la verra le plus souvent. Elle s’y montre peu farouche, ayant l’habitude de la présence des innombrables cyclistes qui circulent sur l’île.

La Spatule a une manière particulière de se nourrir, voici ce qu’en dit Paul Géroudet : « La Spatule avance dans l’eau, penchée en avant : son long cou flexible va et vient en « fauchant » avec le bec aux mandibules légèrement écartées, tantôt presque vertical, tantôt oblique. Dès qu’une bestiole est touchée et prise, l’oiseau relève la tête et avale avec une secousse. L’efficacité de cette quête plus ou moins aveugle est sans doute accrue par l’action ambulatoire qui dérange les proies aquatiques et qui permet de battre des surfaces assez grandes. Cette méthode du « sabrage », qui fait penser à celle de l’avocette, est la plus courante, mais la Spatule peut aussi fouiller les vase et les herbes, ramasser et happer à vue ».

Exemple avec une vidéo très courte que Fifi a faite à partir des deux seules petites séquences que j’avais.


Les spatules passent beaucoup de temps à se reposer, faire leur toilette et même bailler !

Au vol, il n’y a aucune possibilité de confusion avec d’autres espèces, même si on ne voit que la silhouette car, contrairement aux hérons et aux aigrettes qui volent le cou replié, celui de la Spatule est toujours tendu.


Lors de notre dernier séjour en juin dernier, il y avait quelques jeunes fraîchement sortis du nid (c’est la première fois que j’en voyais), ils se reconnaissent facilement à leur bec rose.

Meeting aérien à Perros-Guirec

Attention, article pas très habituel pour le blog à Dupdup. Et pas très écolo non plus !

20 août 2023 sur la plage de Perros-Guirec en début d’après-midi. Il y a beaucoup plus de monde que d’habitude.


Et pourquoi autant de monde ? Parce qu’un meeting aérien était annoncé.

Je suis persuadé que sur ce blog personne ne m’imagine allant à un meeting aérien. Dupdup est-il devenu fou ? Mais voilà, on était en vacances, la lumière était splendide et j’avais surtout envie, à l’époque (c’était il y a deux ans), d’essayer mon Canon que j’avais depuis quelques mois et que je voulais tester dans ce genre de conditions.

La lumière était superbe et en toile de fond on aperçoit la réserve des Sept-Iles (on voit notamment la tache blanche de la colonie de Fous de Bassan), ça ne gâte rien au paysage.


La première partie du spectacle était consacrée à des démonstrations de sauvetage en mer.  C’était un peu longuet je dois dire (une heure de temps).


… mais j’en ai profité pour photographier, par pur hasard, un beau losange :


Et puis, au bout d’une longue heure, les avions sont arrivés. Voici une bonne salve de photos prises pendant les 23 mn que le spectacle a duré.


Je dois avouer que j’ai pris beaucoup de plaisir à voir ces démonstrations (et jamais je n’aurais imaginé que ce genre de choses pouvait me plaire). Mais je ne sais pas si les Fous de Bassan partagent mon avis.

Quelques minutes seulement après le spectacle, la plage commence à se dégarnir.


J’ai fait des rêves très colorés la nuit suivante. Je vous laisse deviner les trois couleurs de mes rêves … !

Un jeune milan noir

Cet été, depuis ma cabane où j’ai l’habitude d’observer buses et milans, je n’ai pas vu autant de rapaces que je l’espérais.

Comme chaque mois de juillet, j’espère toujours qu’un jeune milan noir vienne se poser mais ça n’arrive pas chaque année, loin de là.

Malgré le peu d’activité, il y a eu cependant quelques jours où les milans noirs ont été très nombreux à venir …


… et où j’ai pu observer « mon » seul juvénile de l’été.


Petite image pour illustrer les différences de plumage entre adulte (à gauche, plumage assez uniforme et usé) et juvénile (à droite, plumage tout neuf, très moucheté).


Quelques rares images donc de ce juvénile posé devant moi.

Le jeune milan noir a déjà bien acquis les méthodes de ses parents, à savoir essayer de chaparder un peu de nourriture lorsque les buses sont là. Car le milan noir, avant d’être un véritable prédateur, est surtout un chapardeur et un très grand opportuniste !

La Cisticole des joncs

Les oiseaux de la famille des fauvettes (les Sylvidés) sont globalement difficiles à voir car ils mènent une vie cachée dans la végétation. Il n’est pas facile par exemple de photographier une fauvette des jardins, une locustelle tachetée, un pouillot siffleur …

Certains sont même tellement difficiles à observer dans de bonnes conditions qu’on est obligé bien souvent de se contenter d’une vision fugitive. Ainsi, il était impossible pour moi, jusqu’à présent, d’imaginer photographier un jour la Cisticole des joncs.

Et puis, miracle, alors que vous êtes en train de discuter sur un parking, un tsipp tsipp tsipp tsipp retentit dans l’arbre qui est au-dessus de vous. Pas de doute, il s’agit bien de la Cisticole des joncs … (je dis « la cisticole » alors que dans certains livres ornithos récents, on dit plutôt « le cisticole »).


Et si en plus elle reste cinq minutes au-dessus de votre tête, c’est du pur bonheur !

La foulque macroule (3)

LES OISEAUX DE TEXEL (73)

Nous revoici de nouveau sur l’île de Texel en Mer du Nord, réputée pour ses milieux humides et ses oiseaux.


Dans un article que j’avais publié ce printemps, j’ai parlé des foulques adultes et j’avais annoncé un article prochain sur les jeunes de cette espèce. J’avais oublié mes propos, mais finalement Jérôme m’y a fait repensé tout récemment dans l’un de ses commentaires.

La foulque macroule est abondante à Texel mais il m’a semblé que les effectifs sont à la baisse. Le nid est en général très visible.


Les années précédentes, il y avait souvent, dans chaque famille de foulques, au moins deux jeunes qui survivaient à la prédation (car, ne l’oublions pas, le busard des roseaux et d’autres prédateurs éclaircissent bien les rangs) …


Et les jeunes étaient déjà bien développés dès le moi de mai.

Or, cette année, nous n’avons jamais vu plus d’un jeune par couple. Et de plus, ces jeunes étaient encore au stade « poussins » alors que la saison était déjà bien avancée. Sans doute une pression plus élevée des prédateurs ce printemps … !

Les poussins ont un look très drôle, immédiatement reconnaissable.


Leurs pattes déjà fort développées leur donnent parfois une allure gauche, un peu comique. Mais, sur la vase, ils s’en sortent bien.


A bientôt pour un nouvel article sur Texel (j’ai encore des photos plein ma besace !).

Aznavour et Brassens

Cette vidéo d’une rencontre en 1976 sur un plateau télé entre Brassens et Aznavour, évoquant ensemble de vieilles chansons françaises, m’était sortie de la tête. Et je suis retombé dessus hier par hasard. C’est très approximatif, les deux chanteurs ne se souviennent pas complètement des textes des chansons qu’ils chantent (alors ils fredonnent pour combler les trous) mais ça reste un très bon témoignage de ce qu’était la télé à une époque où le présentateur s’effaçait devant ses invités et leur donnait carte blanche. J’adore !

Pirates, brailleurs et chapardeurs !

LES OISEAUX DE TEXEL (72)

Nouvelle petite escapade à Texel en Mer du Nord.


D’une manière générale, les gens aiment peu les goélands (même chez les ornithos, très peu s’y intéressent).

Moi j’aime bien leur tête de pirate …

… et leur côté braillard.


A Texel, trois espèces sont très abondantes :

Le goéland argenté

… le goéland brun (ici en compagnie de quelques goélands argentés)…


… et le goéland cendré (dont la tête est fine comme celle d’une mouette).

Les goélands sont des oiseaux chapardeurs qui mettent à profit toutes sortes de situations. Au resto, les serveurs ont intérêt à vite venir débarrasser les tables.


Les touristes qui prennent le ferry pour accéder à l’île connaissent ce côté familier des goélands.


Et gare aux poubelles qui ne sont pas bien fermées !


Mais tout ça n’est qu’une petite introduction aux articles à venir que je ferai sur chacune de ces espèces.

Spectacle de La Salamandre

Quand je pense aux troupes artistiques qui ont été (ou sont encore) le fleuron de la Franche-Comté, deux noms me viennent immédiatement en tête : « le cirque Plume » (bien évidemment) et la troupe « La Salamandre ».

Le 6 septembre dernier, nous étions au château de Moncley (25) pour le spectacle « Le songe de Prométhée » par La Salamandre qui vient de fêter ses 35 ans (et dont on entend dire ça et là que l’aventure touche malheureusement bientôt à sa fin) et dont tous les spectacles mettent en avant LE FEU !

Spectacle magnifique dans un cadre tout aussi magnifique !

Voici le texte de présentation du spectacle, texte issu du site internet de la compagnie : « Prométhée volera le feu aux dieux de l’Olympe, pour le donner aux hommes.  Provoquant la colère de Zeus, il subira ainsi sa punition, pour être un jour délivré. Le spectacle est un va-et-vient entre l’histoire du mythe et sa symbolique, une lutte du progrès et de la liberté contre le pouvoir, la méfiance des règles établies, le savoir dilué par les contraintes de l’idéologie. L’élément feu évoque ici la passion, l’amour, le risque. Entité vivante, sacrée et universelle, il est vecteur de la fête dans les traditions culturelles et les rites de la planète tout entière. »

Voici une quarantaine d’images (dans l’ordre chronologique) faites lors du spectacle que Joëlle et moi (mais aussi notre petite fille Maya) avons adoré (vous pouvez cliquer sur chacune des images pour les avoir en grand écran).

L’huîtrier-pie (6)

LES OISEAUX DE TEXEL (71)

En préambule à cet article, une petite vidéo faites avec des séquences tournées en 2024 et qui a été montée par notre ami Fifitoucourt (Philippe Parolini) (sans Philippe, il y aurait longtemps que j’aurais arrêté de faire des bouts de films, car je suis dans l’incapacité – et le manque de volonté je dois dire – de les assembler).

L’huîtrier-pie est sans doute le limicole le plus abondant de l’île Texel. Parfois plus de 20 000 individus y sont notés.


Cet oiseau se rencontre un peu partout, notamment sur les vasières …


… et où il recherche, grâce à son bec très tactile, les petites bestioles enfoncées dans la vase.


Son vol, tout comme son plumage, sont caractéristiques. Impossible de le confondre avec un autre oiseau de la famille des limicoles. Rien à voir avec la difficulté à identifier certaines espèces comme les bécasseaux.


Si les milieux humides ont nettement sa préférence …


… il s’adapte volontiers aux zones urbanisées et on l’observe régulièrement sur les parkings, les toits …


Le nombre d’oiseaux nicheurs est bien inférieur au nombre d’oiseaux que l’on peut voir car, fait unique chez les limicoles, cet oiseau ne se reproduit pas avant l’âge de 3 ans, parfois même 5 ans. Les oiseaux que l’on voit voler par deux au printemps sont sans doute des couples déjà nicheurs.


Ces oiseaux sont très actifs, volent beaucoup en période de reproduction et sont très loquaces pendant toutes les périodes de l’année (mais bien plus au printemps, bien évidemment).


Les nids sont installés au sol dans des sites très différents (sur une zone pierreuse, une zone enherbée, la zone élevée d’une plage, le toit plat d’une maison …).


L’attitude des oiseaux permet de localiser le nid facilement …


un oiseau couve (le mâle et la femelle se relaient)…


… l’autre n’est jamais bien loin et semble monter la garde.


Les huîtriers-pies sont assez querelleurs près de leur nid.


En juin dernier, un oiseau avait son nid très près de la route. Il y a toujours quelques personnes à quelques mètres de son nid car c’est un endroit où les gens viennent photographier et observer les sternes et les avocettes présentes sur le site. L’huîtrier se foutait complètement de la présence des gens.


Dans le cas présent, le couple d’huîtrier-pies a amoncelé des coquillages autour de lui (mais c’est très variable d’un nid à l’autre – voir d’ailleurs les deux photos de nids montrées précédemment – certains se contentent de creuser un peu le sol, certains amènent parfois quelques végétaux, et Paul Géroudet dans son ouvrage parle même de décorations faites avec des crottes de lapins ou de moutons, des arêtes de poissons, des chiffons, des débris de bois …).


Quelques images de l’huîtrier-pie arrivant sur son nid.


L’oiseau quitte souvent son nid mais reste assidûment sur ses œufs lorsque les conditions météos ne sont pas très bonnes.


Dans l’un des prochains articles, je vous parlerai des huîtriers se nourrissant en bord de mer.

La pie-grièche grise

Lorsque j’ai commencé l’ornitho dans les années 70, il y avait des oiseaux qui étaient communs et que je voyais à chaque balade. Jamais je n’aurais pensé à l’époque que certaines de ces espèces disparaîtraient. Quand est jeune, on est un peu naïf et on pense que les choses autour de soi sont immuables.

Et puis les décennies se sont succédées, beaucoup de choses ont disparu, très peu sont apparues, et je me suis habitué progressivement à l’idée que je ne reverrais plus jamais certaines espèces qui, entre temps, sont devenues peu communes, puis rares, puis rarissimes.

Ainsi en est-il de la pie-grièche grise que je voyais souvent à Bussières (à toutes les saisons) et que je n’ai plus jamais revue (ma dernière observation date de 1984). Il y a longtemps (et notamment depuis que je sais qu’elle a complètement disparu de Franche-Comté) que je me suis fait à l’idée que c’est désormais un oiseau qui ne sera plus jamais dans le viseur de mes jumelles.

Mais les miracles, ça existe !

Vers 14H30 cet après-midi, mon ami Bruno Cattenoz m’appelle en me disant qu’il a observé une Pie-grièche grise et qu’il m’invite à venir la voir.

Quelques dizaines de minutes plus tard, j’étais sur le site. La première balade sur le terrain s’est révélée infructueuse, l’oiseau restant invisible. Mais après une bonne bière chez Bruno (comme quoi ça aide !!!) on est revenu sur le site et là, miracle, l’oiseau était présent !

Beaucoup de mes photos se ressemblent, alors je n’en mets qu’une seule, que voici :


Evidemment, je ne vais pas donner l’emplacement précis de cet oiseau qui pourrait passer tout l’hiver sur ce site (car, d’après Paul Géroudet, l’oiseau est fidèle à ses zones d’hivernage), il suffit juste de savoir que ça se passe dans la basse vallée de l’Ognon.

Bruno est donc capable de créer, à mes yeux, un miracle. Un immense merci à lui et à ses capacités d’observation (car, dans la nature, rien ne lui échappe !).

La sterne hansel

La Camargue est un de mes lieux de destination favoris.


Je parle régulièrement sur ce blog des oiseaux de cette région mais je m’aperçois que je n’ai jamais fait d’article sur la sterne hansel. Je connais bien moins cet oiseau que les trois autres sternes nicheuses de Camargue (caugek, pierregarin et naine) mais je l’observe malgré tout à chaque séjour.


C’est une espèce assez grosse, de la taille de la mouette rieuse.


Elles est plus massive que les autres sternes. Elle est facilement reconnaissable à son bec noir et ses pattes noires.

Lors d’un séjour que j’ai fait en Camargue, j’ai eu la chance (depuis un poste d’observation) d’être assez près d’un couple. Les deux oiseaux semblaient un peu excités, la saison de nidification commençait.


Cette espèce se nourrit en grande majorité de petits invertébrés (dont beaucoup d’insectes). Contrairement aux autres sternes, elle consomme peu de poissons. Mais là, pour séduire la belle, peut-être que l’offrande d’un insecte est insuffisante. Alors, pourquoi pas un poisson ?


Et pourquoi pas aussi une grenouille ?


Dans l’un de mes prochains articles, je vous parlerai de la sterne naine, beaucoup plus petite que sa cousine hansel.

C’est normal !

Areski et Brigitte Fontaine ont publié en 1973 un album magnifique appelé « Je ne connais pas cet homme ». C’est à cette époque que Joëlle et moi avons pu les écouter à Besançon.

Dans cet album au style musical inclassable, Areski et Fontaine chantent un titre très drôle intitulé « C’est normal », morceau déjanté et loufoque …

La semaine dernière, alors que Lecornu venait de démissionner et qu’il n’avait pas encore repris du service, François Morel et Rebecca Manzoni ont parodié sur France Inter le titre d’Areski et Brigitte Fontaine. Très drôle !

Le parc animalier de Sainte-Croix

Comme je l’ai déjà dit, je prends désormais un certain plaisir à aller de temps à autre dans les parcs animaliers, ce qui n’était pas dans mes gènes d’origine. Je  continue évidemment à penser qu’une observation dans le milieu naturel est mille fois supérieure à celle faite dans un enclos, aussi grand soit-il.

Je vous parlerai prochainement des cerfs du parc animalier de Sainte-Croix en Lorraine. Mais pour l’instant juste un texte court pour dire combien j’ai aimé l’esprit du lieu, aménagé avec goût avec une belle touche d’humour.

Quelques photos de lieux et de rencontres faites au hasard des balades dans les coins et recoins du parc :


Le parc animalier de Sainte-Croix, les gens s’y plaisent et s’y attardent tellement qu’on ne les retrouve parfois qu’au bout de quelques années.


Ainsi, en fouillant le parc dans quelques années, peut-être que vous nous retrouverez, Joëlle et moi, sous cette forme :