Les jours derniers, le héron garde-boeufs était présent, plusieurs jours d’affilée, à Bussières (au milieu du troupeau de vaches de mon neveu).
L’occasion pour moi, de revenir sur cet oiseau avec des images que j’ai faites il y a quelques années en Camargue.
Voici donc une série de photos, faites en 2015 et 2017 que je n’aurais jamais exhumées pour en faire un petit article si le héron garde-boeufs n’était pas venu me titiller ces jours-ci dans mon propre village !
Je ne suis pas du genre complotiste. Mais je pense que la planète s’est déjà réchauffée bien plus vite qu’on nous le dit.
Si je dis cela, c’est parce que la plupart des gens sont aujourd’hui tellement déconnectés de la nature qu’ils ne se rendraient compte de rien si la température n’avait augmenté que de 1,5°C. Or, chaque citoyen s’en aperçoit, ici ou ailleurs.
En février dernier, nous n’avons eu qu’une seule matinée de gel. Sans doute du jamais vu pour la Franche-Comté !
Je me suis amusé à consulter les chiffres de la station de climatologie la plus proche de chez moi, celle de Thise qui est à quelques km de Besançon. Et j’ai comparé les données de février 1924, 1934, 1944, 1954 … en ce qui concerne le nombre de jours où il y a eu des gelées matinales et les températures minimales moyennes.
Je vous livre le résultat, c’est assez parlant.
A midi, je donnais une petite conférence sur le thème du jardinage à Besançon. Il faisait si chaud qu’on m’a proposé de faire la conférence dehors, ce que j’ai accepté bien entendu … Les temps changent !
Il y a longtemps que j’ai envie de parler de la culture sous serre. Et je profite de l’installation de ma nouvelle bâche (qui avait été détruite par la tempête) pour commencer une nouvelle série d’articles.
C’est en hiver que la serre est la plus précieuse car elle permet de consommer facilement des légumes frais pendant toute la mauvaise saison.
Tous les ans, j’ai l’habitude de remplir la serre en fin d’automne de plants de salades, pour une consommation qui aura lieu en janvier, février et mars. Cette année, comme la serre est restée pendant deux mois sans bâche, la croissance des salades s’est arrêtée et la production a été décalée sur mars, avril et sans doute mai.
Avec 200 plants de salades mis ainsi chaque hiver, j’ai de quoi alimenter les proches (actuellement 4 personnes qui viennent se servir à volonté).
Cinq variétés de laitues y sont principalement cultivées :
– la laitue Roxy
– la laitue Kamikaze
– la laitue Sierra (très proche de la Kamikaze)
– la cressonnette du Maroc
– la merveille brune d’hiver.
La serre est utilisée en hiver presque exclusivement pour la culture des laitues mais il y a aussi de la roquette et de la moutarde asiatique (pour agrémenter les salades) …
… un peu de persil et des radis semés en fin d’hiver …
… et bien entendu quelques jeunes semis de laitues qui seront vite transplantés en pleine terre (certains des semis sont protégés par des cagettes en plastique pour éviter qu’ils ne soient détruits par les chats du quartier, qui adorent venir dans la serre).
La prochaine fois je vous parlerai des différents types de serre.
C’est assez drôle : beaucoup d’entre vous ont continué à chercher la solution à ma précédente devinette alors que Jérôme, dès le départ, en posant la question « mâle ou nénette ? » m’indiquait qu’il avait trouvé la réponse, mais sans le dire ouvertement, laissant ainsi continuer le jeu.
Il s’agissait donc d’une femelle de Nette rousse.
C’est en triant mes photos dernièrement (j’ai fait un vrai tri : j’ai éliminé 42 000 photos !) que je suis tombé sur une série d’oiseaux faites il y a dix ans en Suisse au bord du lac de Neuchatel et dont je me souvenais à peine.
Voici donc une image de la femelle de Nette rousse (la nénette donc) photographiée avant qu’elle ne plonge.
Et quelques autres images de la série :
Le mâle de nette rousse …
… la foulque macroule …
… le canard colvert …
… et le harle bièvre.
Cet article a peu d’intérêt, mais il n’y a pas beaucoup d’endroits où l’on peut photographier des oiseaux aquatiques dans d’aussi bonnes conditions !
Tiens, il y a longtemps que je n’ai pas parlé des petits concerts qui sont diffusés par la chaine KEXP dont j’ai déjà parlé à deux reprises sur ce blog. Je rappelle le concept de ces concerts : une prestation courte (4 morceaux en moyenne) + une interview qui a lieu soit juste après le concert soit au milieu.
Joëlle et moi avons regardé hier soir trois émissions qui nous ont beaucoup plu, dans des genres très différents :
Mumu Fresh, chanteuse d’origine amérindienne …
Huun-Huur-Tu, groupe originaire de la république de Touva (qui a une frontière avec la Mongolie, ça se ressent dans le répertoire) …
… et Anoushka Shankar, déjà présentée plusieurs fois sur ce blog.
Plutôt que de se couper les cheveux pour y voir plus clair, cette vache highland a préféré s’acheter une très grosse paire de lunettes. Et elle ne voit pas mieux !
Et en plus, elle n’arrive même pas à ressembler à Michel Polnareff…
J’ai un faible pour les limicoles, cette famille d’oiseaux que l’on appelait autrefois « petits échassiers ». Cette une très grande famille d’oiseaux comprenant courlis, vanneaux, échasses, avocettes, chevaliers, bécasseaux, bécassines, bécasses, huîtriers, gravelots, pluviers, …
Texel, en Mer du Nord, est un petit paradis pour cette famille d’oiseaux.
Si tous les chevaliers peuvent y être observés en période de migration, le Chevalier gambette est par contre la seule espèce de chevalier à s’y reproduire (à ma connaissance).
J’ai déjà parlé de cet oiseau à plusieurs reprises sur ce blog. Voici une nouvelle série d’images faites au cours de mon dernier séjour sur l’île en mai dernier. On était en pleine période de nidification mais le printemps 2023 ne semblait pas très favorable à la reproduction de cette espèce car, pour la première fois à cette époque, nous n’avons vu aucun jeune.
Autrefois, dans un passé pas si lointain, les régimes totalitaires s’installaient par la force.
Aujourd’hui ils commencent à s’installer ça et là par la voie des urnes.
Avec l’affaire Tesson et la bande de fêlés qui l’a déclenchée, on voit se profiler un nouvel ordre mondial et une nouvelle dictature : celle de la bien-pensance, qu’il conviendrait plutôt d’appeler celle de la rien-pensance.
En attendant que sur ce blog il y ait débat (ou non) sur ce sujet, une vidéo dans laquelle Sylvain Tesson parle de son dernier livre « avec les fées » :
Lors de mon dernier séjour à Texel en mai 2023, j’ai passé un temps fou à observer les sternes de cette île de la mer du Nord. J’aurais aimé revenir avec beaucoup d’images de la sterne arctique mais celle-ci était peu présente.
Cet article est donc consacré à l’espèce qui était la plus abondante lors de ce séjour : la sterne pierregarin.
Une colonie de sternes c’est impressionnant car ça vole partout et on ne sait plus où regarder. Les images de l’oiseau au vol nous interpellent sur le fait qu’on les appelait autrefois « hirondelles de mer », car mis à part un peu la queue, il est difficile de trouver une parenté, même lointaine, entre hirondelles et sternes.
Dans une colonie de sternes, ça crie de partout.
Les bains sont fréquents.
A Texel, les sternes pierregarins se reproduisent sur les petits îlots des étangs côtiers (à noter qu’à Texel tout ces petits étangs ont été créés par l’Homme pour assurer la reproduction des oiseaux).
Les sternes côtoient d’autres espèces qui se reproduisent également sur ces petits îlots car la défense face aux prédateurs est plus efficace lorsque le nombre d’oiseaux nicheurs est important.
L’oiseau que côtoie le plus souvent la sterne pierregarin sur son site de nidification à Texel : la mouette rieuse.
La cohabitation entre les deux espèces est bonne …
… mais bien entendu il y a quelques petites frictions de voisinage à proximité immédiate du nid.
Ces petites chamailleries ont souvent lieu dans le ciel.
Il arrive même que derrière une mouette à quatre ailes se cache une pierregarin.
Mais toutes ces petites querelles sont sans conséquences.
La prochaine fois, je vous parlerai du chevalier gambette.
En triant des photos pour mon prochain article sur les oiseaux de Texel, je tombe sur cette photo que je me rappelle avoir faite ce printemps, mais que j’avais complètement oubliée entre temps : une sterne pierregarin en train de déposer sa signature dans le ciel …
Cela faisait au minimum un siècle qu’il avait disparu de la vallée de l’Ognon.
Mais aujourd’hui, le castor est de retour dans ma commune.
Imaginez mes battements du cœur (ma plus grande émotion naturaliste jusqu’à présent ?) lorsque je suis tombé ce dimanche (il y a deux jours donc) sur ceci :
Ah ces amis des bêtes, champions de la cause animale et qui pourtant infligent à leur animal de compagnie préféré la pire des souffrances, morale et physique : la castration !
Le temps a été beaucoup trop doux pour un début d’hiver.
La grive draine chante depuis début décembre, le pic épeiche tambourine depuis une dizaine de jours, la mésange bleue visite déjà les nichoirs, les bourgeons des cassissiers sont déjà gonflés et au jardin les plantes ne connaissent pas le repos hivernal habituel. Exemple de l’artichaut dont les feuilles ont grossi les dernières semaines.
Mais ici, dans l’Est de la France, on n’est pas en Bretagne et l’artichaut peut difficilement passer l’hiver en pleine terre sans protection (même s’il supporte facilement les petites gelées). Alors, comme le froid (léger tout de même, de l’ordre de -5°C) s’annonce pour au moins les 10 jours qui viennent, j’ai utilisé aujourd’hui une technique que j’ai déjà pratiquée et qui est celle de mon frère Claude.
Etape 1 – Rabattre la plante avec un sécateur à 15-20 cm au-dessus du sol.
Etape 2 – Utiliser de vieux pneus pour mettre autour de l’artichaut (deux pneus suffisent, un seul même si le plan est petit).
Etape 3 – Garnir l’intérieur avec de la paille.
C’est une bonne méthode, mais qui demande de la vigilance : on enlève la paille dès que la période de froid est finie (sinon risque de pourriture) et on regarnit de paille dès qu’une nouvelle période froide arrive. Et attention aux campagnols terrestres qui peuvent trouver sous votre protection de paille un excellent abri ! (mais je n’en ai pas dans mon jardin).
Cet article était une illustration du proverbe franc-comtois (d’autant plus véridique que je l’invente à l’instant) : « Archi froid au froid ? artichauts au chaud ! » (phrase à la sonorité musicale qui aurait pu inspirer le clarinettiste Artie Shaw si celui-ci n’avait pas eu la mauvaise idée de mourir il y a vingt ans !).
Comme je me suis lancé depuis quelques années dans l’expérimentation de cultures hivernales auxquelles on ne pense pas forcément, mon prochain article sur le jardin sera consacré à la culture hivernale des petits pois et des choux … enfin, si ceux-ci sont toujours vivants à la fin de l’hiver !
Au moment d’écrire un petit mot pour les traditionnels vœux sur ce blog, je suis resté sec devant mon écran. Que dire dans cette période plutôt anxiogène ?
Et puis voilà-t-y pas que Manu m’envoie aujourd’hui un petit florilège des citations de Pierre Dac. Elle sont connues, elles datent de Mathusalem, mais elles me font toujours rire, ou tout du moins sourire.
Alors que vous souhaiter pour affronter les temps qui viennent ? De l’humour bien sûr, de l’amour aussi. Ces deux ingrédients peuvent à eux seuls suffire à concocter de bons petits plats !
Quelques phrases retenues dans les citations de Pierre Dac :
– Il ne faut pas avoir peur des chevaux sous le capot mais de l’âne derrière le volant. – Ce ne sont pas les enfants sur la banquette arrière qui font les accidents, mais bien les accidents sur la banquette arrière qui font des enfants. – L’argent n’a pas d’odeur mais quand on n’en a pas, ça sent la merde. – Quand tu t’adresses à une femme, il faut un sujet, un verbe et un compliment. – La cravate est un accessoire permettant d’indiquer la direction du cerveau de l’’homme. – Les hommes sont comme des arbres : avec l’âge, ils deviennent dur de la feuille et mou de la branche. – Pour les riches : des couilles en or. Pour les pauvres : des nouilles encore. – Le suppositoire est une invention qui restera dans les anales. – Il n’a pas inventé la poudre, mais il n’était pas loin quand ça a pété.
Et puis, comme on ne peut pas commencer décemment une nouvelle année sans musique, restons avec Pierre Dac, accompagné ici de Francis Blanche (il y a tout juste 65 ans) :
L’Histoire (avec un grand H) est parfois injuste, elle a tendance, dans tous les domaines, à oublier des personnages majeurs qui ont contribué à façonner notre identité, notre culture … On pourrait prendre plein d’exemples, tant au niveau des peintres que des musiciens, des sculpteurs, des écrivains …
Exemple : en musique, si l’on en revient à la période faste des années 60 et 70 qui a vu naître tellement de diversité que beaucoup de musiques actuelles y trouvent leurs origine ou leurs prémices, certains groupes ou musiciens sont évidemment encore bien présents dans la mémoire collective, mais d’autres, ayant eu malgré tout beaucoup d’influence sur leur époque, ont quasiment disparu des radars. Ainsi, mis à part quelques « vieux de la vieille », qui se souvient encore des Yardbirds ? Pourtant, ce groupe né en 1963 fut le creuset de certaines musiques à venir en accueillant successivement en son sein trois guitaristes devenus ensuite très célèbres : Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page, excusez du peu !
Avec Joëlle, on a vu Jeff Beck sur scène au Palais des Sports de Besançon, ce devait être en 1973. Il faisait à l’époque partie de BBA (Beck-Bogert-Appice), groupe n’ayant produit qu’un seul disque (magnifique !) avec un morceau phare ayant connu beaucoup de succès (Superstition, reprise de Stevie Wonder).
Pourquoi je vous parle de cela ? Parce que Stéphane m’a fait connaître les jours derniers un très bon guitariste (Alan Mearns), guitariste de formation classique (on trouve sur Youtube ses interprétations de Bach par exemple), qui a adapté à sa sauce des chansons d’un répertoire plus récent (en publiant notamment en 2021 un disque complet de reprises de U2 : Covered in love-Tribute to U2) et qui a produit aussi de belles compositions personnelles. Et c’est en fouillant ce soir sur Youtube ses vidéos (dans l’idée de faire un article) que je suis tombé sur cette très belle composition dont le titre s’appelle « Tombeau For Jeff Beck » et qui m’a appris indirectement que Jeff Beck était mort il y a près d’un an (j’étais passé à côté de l’info à l’époque).
Lorsqu’il intervient dans un répertoire récent, Alan Mearns joue en général sous le pseudo Yes The Raven. C’est sous ce nom qu’on trouvera sur Youtube les quelques reprises que je vous propose aujourd’hui :
If It Be Your Will de Leonard Cohen …
… Virgin Mary de Joan Baez…
… Come As You Are de Nirvana …
… Knockin’ on Heaven’s Door de Dylan …
… et, comme on va bientôt changer d’année, pour finir ce petit article : New Year’s Day de U2
Pas facile de faire un article positif par les temps qui courent !
L’actualité ne prête guère à sourire.
Et pourtant « le sourire » !
Tout à l’heure, un disque de Jean-Marie Vivier passait sur ma platine par hasard (enfin presque !). Une chanson que j’avais oubliée depuis des dizaines d’années a glissé dans mon oreille. Elle s’appelait justement « le sourire ».
Parmi les phrases ou les bouts de phrases de la chanson, quelques bribes :
C’est un peu le regard du cœur Celui qui nous vient de l’enfance Le sourire … Il y a celui que l’on reçoit Avant même qu’on ne le donne Et celui qui est maladroit Il arrive même qu’on pardonne D’un sourire …
Mais c’est souvent la seule façon De rompre avec la solitude Un sourire …
Il y a en a qui vous diraient Que c’est le rire en minuscule Que ce n’est rien mais moi je sais Que c’est la vie en majuscule Le sourire
En ce moment précis, le débit de la rivière l’Ognon (station de mesure automatique sur le site Hydroreel), mesuré en m3/s est de 49,3.
Et c’est la 22ème fois que ça arrive !
Encore un coup d’Elisabeth Borne !
Bon, j’étais en manque d’idées pour mon article, c’est juste pour l’humour.
Mais ça prête à discussion hein !?!