Courges et potirons : et s’il n’en restait qu’un seul … ?

Ce soir, j’ai cuisiné une courge cueillie il y a tout juste un an. Et c’est la première fois que je consomme un fruit aussi vieux !


J’ai été scotché par le fait que cette variété garde intactes toutes ses qualités gustatives après un temps si long.

Il s’agit – vous l’avez sans doute reconnue – de la musquée de Provence.

J’ai cultivé dans ma vie de jardinier environ 80 variétés appartenant à cette grande famille de cucurbitacées que sont les courges et les potirons. Mais en vieillissant, je commence à réduire la voilure : mon train de vie jardinier est donc en train de baisser. C’est un véritable choix : je choisis d’entrer en décroissance volontaire avant de subir plus tard la décroissance forcée (qui, de toute façon, arrivera elle aussi, mais chaque chose en son temps !). Par exemple, je ne cultive plus que 3 ou 4 variétés de courges/potirons.
Et quand il n’en restera qu’une, ce sera donc forcément celle-là : la Musquée de Provence (dont je produis d’ailleurs les graines, sélectionnées au fil des années).

Et vous, c’est quoi votre variété préférée ?

Fesse-bouc (2)

La semaine dernière, je suis allé dans le Haut-Jura visiter un jardin magnifique à 900 m d’altitude. Celui-ci est tenu par un monsieur de 86 ans qui cultive à flanc de côteau une surface impressionnante (son jardin est plus grand que le mien !).

A l’entrée de sa terrasse (où nous avons bu un excellent savagnin), il y avait ce petit écriteau.


Je me suis dit que ça pouvait éventuellement faire un sujet de discussion sur ce blog.

Danser sous la pluie ?

Je rencontre souvent des gens qui n’arrêtent pas de se plaindre de la météo et qui n’arrivent pas à vivre avec la météo du moment.
Je suis tombé aujourd’hui sur cette citation de Sénèque qui concerne ce sujet et qui, bien évidemment, va bien au-delà dudit sujet.

« La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre à danser sous la pluie ».

 

Tingvall Trio

Il y a des formules musicales qui résistent à l’épreuve du temps.

Ainsi, le quatuor à cordes dure depuis près de trois siècles. Haydn a été le premier grand compositeur pour quatuors, Chostakovitch fut sans doute le plus grand parmi les compositeurs récents. Si le quatuor pour cordes dure autant, c’est que l’instrumentation très simple (deux violons, un alto et un violoncelle) produit un son très équilibré et permet l’expression de toute une palette de sentiments et d’états d’âme. Exemple avec un extrait du seul quatuor qu’a composé Maurice Ravel.

Dans un autre genre (et c’est le sujet de mon article d’aujourd’hui), le trio de jazz est l’une des grandes inventions du 20ème siècle, dans un répertoire jazz essentiellement. Là aussi, la formule dure et cela fait 70 ans que toutes les générations de jazz qui se succèdent l’utilisent (un piano, une batterie et une contrebasse : rien de plus simple !), certains musiciens, comme Keith Jarrett, ayant presque exclusivement consacré leur vie entière à ce type d’instrumentation. Parmi les groupes de jazz récents ayant utilisé ce type de trio, j’avais été très impressionné par tous les disques de Brad Mehldau (musicien américain) produits à la fin des années 90 (la série « Art of the trio »).

Mais ce dont j’aimerais vous parler (ou plutôt vous faire écouter) aujourd’hui, c’est la formation construite autour du pianiste suédois Martin Tingvall qui s’est associé au contrebassiste cubain Omar Rodriguez Calvo et au batteur allemand Jürgen Spiegel. Du grand art !!! C’est ma grande découverte du moment (grâce à Sylvain qui m’a fait connaître ce groupe).

Pour celles et ceux qui ont accès aux sites de streaming (Spotify, Deezer, Qbuzz …), écoutez absolument le disque « Birds » paru en 2023 (vous le trouverez facilement), vous allez être conquis !

Un concert de ce trio :

Bonne écoute à tous !

Petite question

Une petite question avant de publier une série d’articles sur des animaux photographiés et filmés en captivité (ce dont vous étiez peut-être douté, vu la devinette de mon dernier article) :

Les parcs zoologiques vous en pensez quoi ?


(très courte séquence filmée la semaine dernière au Zooparc de Beauval)

L’affût … pour ne rien voir !

Reprise du blog après deux mois de vacances.
Deux mois à profiter de la nature (d’autant plus qu’à certains moments il n’y avait pas un chat dehors, 60 millions de Français étant paraît il devant les écrans à regarder les JO) !
J’ai fais beaucoup d’affût cet été dans ma cabane aux rapaces mais je n’ai presque rien vu. C’est même la première fois depuis 40 ans que je vois aussi peu d’oiseaux.
L’affût c’est ça : rien d’assuré … et c’est bien ainsi !
A propos d’affût, en allant à l’exposition de Vincent Munier aux Salines d’Arc-et-Senans, je suis tombé sur ce texte de Munier qui dit magnifiquement les choses :

Sylvain Tesson, qui avait accompagné Vincent Munier sur les traces de la panthère des neiges avait dit, avec d’autres termes, un peu la même chose.

Celles et ceux qui pratiquent l’affût comprendront ce texte, les autres sans doute pas. Mais j’avais tout de même envie de le partager.

Blog en congés

Il m’est arrivé un truc terrible. Par un moment d’inadvertance, j’ai jeté quasiment toutes mes photos que je venais de faire à Texel dans la corbeille et j’ai cliqué aussitôt sur « vider la corbeille ». L’informaticien n’a rien pu récupérer. J’en suis vert … ! J’ai mis une semaine à m’en remettre et, à vrai dire, je n’en suis pas complètement remis. Mais bon, y’a évidemment bien pire que ça dans la vie !
En tous les cas, il est temps, vraiment temps que je prenne des vacances !
Alors ce blog, comme presque chaque année, fait une longue pause estivale et reprendra le lundi 2 septembre

Personne ou presque ne sait que je fais de moins en moins de photos et que je fais par contre énormément de vidéos. Et, par chance, j’avais sauvegardé 297 séquences filmées à Texel, toutes réalisées avec mon nouvel objectif (800 mm Canon) que m’ont offert mes amis lors de mon anniversaire (j’ose pas vous dire l’âge, c’est un chiffre rond !).
J’ai envoyé 4 petites séquences à Fifi et voici ce qu’il en a fait.

Bel été à tous !

L’été est là !

Si vous avez le moral à zéro, vu l’actualité politique du moment, je vais en rajouter une couche en vous rappelant qu’à partir d’aujourd’hui, premier jour de l’été, les journées vont raccourcir ! Et en plus la pluie revient !
Oui, je sais, c’est pas le moment de vous pondre un article de ce genre, je sors …

Deux petites vidéos pour vous aider à passer la période actuelle dans la bonne humeur :

L’huîtrier-pie (5)

LES OISEAUX DE TEXEL (63)

Je suis revenu hier soir de Texel en Mer du Nord après une bonne semaine d’absence.

Il va me falloir du temps pour trier mes photos et mes vidéos.

En attendant, un article très court, consacré à l’huîtrier-pie dont j’ai déjà souvent parlé sur ce blog …

… avec, pour ce dernier séjour à Texel, une bizarrerie de la nature : un huîtrier-pie leucique au plumage blanc très inhabituel.


Jérôme me l’avait indiqué, il l’avait déjà vu en avril.

Alors Dupdup est content. Il a enfin vu son huîtrier-pie pas pie papy !!!

Pommes de terre en expérimentation

Comme je l’ai déjà dit dans plusieurs articles, il ne faut plus tenir compte des dates habituelles de semis et de plantations, les changements climatiques sont venus bouleverser tout ça.

Exemple des pommes de terre : fin mai, on peut être sur le point de consommer ses premières « patates nouvelles » (ce qui est le cas de mon frère) …


… mais on peut aussi ne pas les avoir encore plantées (ce qui est mon cas).


Si le sujet de l’expérimentation au jardin intéresse certains d’entre vous, vous pouvez acheter une petite clayette de tubercules à planter (on en trouve encore en magasin), les garder chez vous (dans un endroit frais et un peu éclairé), en planter un tiers en juin, un tiers en juillet et le dernier tiers en août (voire même au début septembre).

Jusqu’à présent, toute plantation aussi tardive était vouée à l’échec mais je peux vous certifier (après cinq années d’expérimentation, à l’initiative notamment de mon frère) que beaucoup de choses impossibles à réaliser jusqu’à présent deviennent désormais possibles.

Certains d’entre vous ont envie d’essayer (ne serait-ce que quelques plants) ?

La phragmite des joncs

LES OISEAUX DE TEXEL (62)

Un petit oiseau que je vois peu souvent ici en Franche-Comté, que j’entends à chaque séjour en Mer du Nord et que j’arrive à voir furtivement quand l’oiseau daigne se montrer : La Phragmite des joncs, avec deux images faites lors de mon dernier voyage à Texel l’an passé.

Variétés anciennes de fruits à floraison tardive

Cette année, beaucoup de gens se plaignent du peu de fruits sur les arbres, en raison d’un gel qui a eu lieu le 23 avril.

Quand j’étais gamin, les pommiers, pour la plupart, ne fleurissaient pas avant la fin avril. Et certaines variétés anciennes, ne fleurissaient qu’en mai. Cela leur permettait d’échapper au gel.

Aujourd’hui, les changements climatiques se caractérisent notamment par des hivers doux et une quasi absence de gel en fin d’hiver (une seule journée de gel cette année en février, en mars et en avril). Alors, les arbres fruitiers démarrent tôt, beaucoup trop tôt. Et lorsque survient un gel dans la deuxième quinzaine d’avril (ce qui était, il y a peu de temps encore, habituel en Franche-Comté), ça fait des dégâts.

Ce matin, je me rends compte que certaines de mes variétés, toutes anciennes, se mettent seulement à fleurir. Elles devraient donc avoir une belle quantité de fruits à l’automne.


Et si on en revenait aux variétés anciennes ?

Le faucon crécerellette

Cela fait 40 ans que je vais régulièrement dans la plaine de la Crau pour y observer le Faucon crécerellette. Et je ne le vois jamais ! Et en plus, c’est un milieu très particulier (un semi-désert constitué de l’ancien lit de la Durance) que je n’aime pas beaucoup – voire pas du tout – ça manque de verdure pour moi et c’est très vite grillé dès qu’on avance dans la saison.


J’étais persuadé que ce petit faucon venu du Sud était rarissime en France et que la Crau était l’un des rares endroits où l’on pouvait le voir. Mais Michel et Pascale m’ont parlé d’une petite bourgade de l’Hérault où le faucon crécerellette s’est installé il y a une vingtaine d’années et où il niche en utilisant l’espace sous les tuiles bombées des toits des maisons (les maisons provençales ont des tuiles très typiques). Il y aurait une centaine de couples nicheurs dans le village, ce qui me semble énorme.

Alors, à l’occasion d’un séjour en Camargue la semaine dernière, on a évidemment fait un petit détour pour voir cet oiseau mythique que je désespérais de voir un jour. On s’est installé sur le belvédère au-dessus du village avec vue sur les toits.


Les conditions n’étaient pas bonnes, il faisait froid avec un vent à décorner les bœufs. Très vite, une femelle est arrivée (le seule critère qui permet de la différencier de la femelle de crécerelle est la couleur de ongles : noirs chez le crécerelle, blancs chez le crécerellette).


Il faisait si froid (malgré le soleil) que les proies habituelles de ce petit faucon (des insectes exclusivement) n’étaient pas disponibles ce jour-là. Très très peu d’activité donc (alors que 15 jours plus tôt, Michel et Pascale avaient vu des crécerellettes qui volaient partout). Et en plus, la période de la couvaison s’est installée entre temps, beaucoup plus calme.

On s’apprêtait à partir quand enfin un mâle est arrivé (plumage très différent de celui du crécerelle, tête plus bleue, couleurs plus vives et pas de taches sur le dos). Voici les photos dans l’ordre chronologique où je les ai faites.

 


Le mâle est rentré au nid et n’en est plus ressorti. Il est resté sous la couette avec sa belle !


Dans l’un de mes prochains articles, je vous parlerai de son cousin plus commun, le faucon crécerelle, qui s’est installé dans mon nichoir et qui vient de me faire un coucou quand je suis au jardin (ce qui fait que maintenant je vais au jardin tous les soirs – car la lumière y est meilleure à cette période de la journée – muni de mon appareil photo et c’est la première fois de ma vie que j’amène avec moi mon appareil photo quand je vais jardiner).

« A vos plumes ! » (30)

Ce blog est en congés jusqu’au mercredi 1er mai. En attendant, je vous laisse avec un nouvel exercice littéraire.

Un article proposé par Etincelle :
A la demande de Bernard, je vous propose un atelier d’écriture, le trentième.
Cela faisait longtemps qu’on n’en avait pas eu l’occasion
Je ne doute pas que, comme moi, vous prendrez plaisir à renouveler l’exercice.
Je rappelle qu’il s’agit d’écrire un texte, sous quelque forme que ce soit, contenant les
dix mots suivants …
Creux – groupe – brise – lumineuse – écrin – crête – sereine – merveille – esprit –
soleil
Vos créations sont attendues avec impatience … alors, à vos plumes !

PARIS 2024, vous en pensez quoi ?

Il n’était pas facile de répondre à la devinette du précédent article.

En fait, derrière « 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 14, B, C, D, N, U, J, L et P » se cachent les problèmes de transport à venir sur les réseaux de transports collectifs franciliens durant les prochains JO.

A certains moments, il y aura 1000 voyageurs par minute aux abords du stade olympique de Saint-Denis et un million de voyageurs supplémentaires par jour, rien que sur le réseau RATP.

Au moment du dépôt de candidature de Paris aux JO, l’offre de transport avait été l’un des points forts du dossier. Mais sur les 15 nouvelles lignes ou prolongements promis, seule une poignée sera prête à temps comme l’a révélé l’Huma qui a pu consulter des documents internes. Il y a donc la communication officielle et la réalité !

La petite devinette, c’était pour illustrer le fait que ça devrait être le bordel sur les lignes de métro 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 14, sur les RER B, C et D ainsi que les Transiliens N, U, J, L et P.

En fait, la devinette était juste un prétexte pour moi d’aborder les JO à venir et d’en discuter sur ce blog.

Alors, ces JO Paris 2024, vous en pensez quoi ? (d’une manière générale, pas seulement le problème des transports).

J’ai l’impression, quant à moi, qu’il y aura bien plus d’emmerdes que de retombées positives. En tous les cas, le contexte international ne favorise pas un super climat pendant cet événement sportif planétaire.