Ce blog est en congé estival et ne reprendra que le lundi 19 septembre.
Pour ce dernier article, comme je l’avais promis à Jacqueline (la doyenne de ce blog, mais il paraît qu’on ne dit jamais l’âge des dames), voici un article sur les milans.
« Mes » rapaces savent que je leur suis fidèle. Depuis plus de 40 ans, je les nourris devant ce que j’appelle « la cabane », petit abri dans lequel je me camouflue et à partir duquel j’observe quelques espèces (quand il se passe quelque chose… car rien n’est jamais garanti !). Certaines années, je ne les nourrissais que 10 fois par an (j’habitais à 17 km de là, ce qui explique un peu les choses) mais depuis deux ans, c’est plutôt 70 ou 80 fois chaque année.
Pendant longtemps, les rapaces venaient peu (une buse une séance sur deux, les milans une ou deux fois chaque printemps) et, mis à part les périodes prolongées de gel intense (on atteint facilement les -15°C en Franche-Comté) qui voyaient l’affluence de plus de rapaces, je me satisfaisais de ce que je voyais. C’était souvent peu, mais c’était toujours beaucoup pour moi (les adeptes de l’affût savent que le fait de voir ou de ne rien voir a relativement peu d’importance au final). En tous les cas, j’y trouvais largement mon compte.
L’an passé, les choses se sont accélérées. Beaucoup de rapaces ! Par contre, le début de cette année 2022 ne fut pas à la hauteur des espérances, tout a été très calme alors que je m’attendais à une reprise « sur les chapeaux de roue ». La présence permanente du milan royal (qui se reproduit maintenant à Bussières) a été malgré tout le grand événément de « la cabane » (presque tous les jours au vol, quasiment jamais posé).
Et puis il y a eu l’affluence des dernières semaines … !
J’ai dû faire au moins une cinquantaine de séances d’affût depuis le début de l’année. Bien évidemment, mes images vont finir leur vie au fond de mon ordinateur et je ne sais même pas si je prendrai le temps de les regarder et de les trier un jour … C’est un peu là mon paradoxe, j’adore faire des photos mais je me fous un peu des images réalisées … Je ne suis sans doute pas le seul photographe animalier à être dans ce cas.
Dans cet article, je ne voudrais montrer que des images faites au cours d’une seule séance, afin de montrer la richesse des observations que l’on peut parfois faire en un temps très court. La séance en question s’est passée avant-hier 15 juillet, c’était une séance faste (4 buses variables, 17 milans posés en même temps devant moi, dont 2 milans royaux), la plus belle séance que j’aie jamais faite en 40 ans. Je dis ‘la plus belle » mais au final il n’y avait personne d’autre que moi dans l’affût et je n’ai partagé avec personne ce « moment historique » . Un bémol donc car j’aurais aimé que Michel, Bruno, Jérôme, Christian, Philippe, Christophe ou Joëlle soient là. Mais voilà, même tout seul, le coeur battait fort, très fort même !
La première photo montre l’ampleur de la mêlée (parfois on se croirait à un match de rugby), ça ressemble fort à la curée des vautours !
Voici 40 photos (sur les 400 réalisées), présentées de manière chronologique sans commentaires de ma part (j’ai la flemme d’écrire, la chaleur estivale en est sans doute pour quelque chose, le peu de force que j’ai … je la garde pour décapsuler une ou deux bières !) (à noter que vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir).
Mis à part deux images de buse variable, toutes les photos concernent le milan noir et le milan royal (voir les différences entre les deux espèces sur les deux premières photos qui suivent). Si vous avez du temps, vous pouvez chercher à identifier les jeunes fraîchement sortis du nid.
Merci pour avoir eu le courage d’aller jusqu’au bout des images !
La suite à la rentrée, le 19 septembre.
Très bel été à vous tous !