Les oiseaux de l’hiver

Comme je l’ai souvent dit sur ce blog, le nourrissage des oiseaux, à partir du moment où il a été commencé, doit durer absolument jusqu’en avril, le début du printemps étant une période difficile pour les espèces granivores (verdiers, chardonnerets …) car il n’y a quasiment aucune graine disponible dans la nature avant celles des pissenlits. En ce moment, Christophe me le disait hier soir au téléphone, il y a encore beaucoup d’oiseaux au poste de nourrissage (encore 25 gros-becs ce matin devant « ma cabane ») mais la saison tire à sa fin. Le temps donc de faire un bilan.

J’ai deux poste de nourrissage, l’un qui a été très peu fréquenté (à part une grosse bande de 70 tarins), l’autre au contraire qui a reçu la visite de 32 espèces (31 espèces d’oiseaux + un mammifère), ce qui est exceptionnel pour moi (mes critères après 45 années de nourrissage d’oiseaux en hiver : 10 espèces les mauvaises années, 15 en année moyenne, 20 les bonnes années, 25 les années exceptionnelles). Il faut dire que le fait de nourrir aussi avec des déchets de viande attire 5 espèces d’oiseaux que la plupart des gens n’ont pas.

Voici ces espèces, par ordre d’arrivée au poste de nourrissage (« par ordre d’arrivée », ce qui explique le côté un peu décousu de l’article). Je n’ai pas noté les oiseaux qui sont venus et qui n’ont rien consommé, exemple du troglodyte ou de la grive musicienne qui ne font pas partie de ma liste mais qui ont fait malgré tout une apparition à mon poste de nourrissage.

Mésange charbonnière (peu abondante en début d’hiver, très nombreuses en fin de période)

Mésange bleue (de moins en moins nombreuses au fil des semaines qui passaient)

Mésange nonnette (abondance exceptionnelle en début de période, diminution rapide à partir de février)

Sittelle torchepot (un couple tout l’hiver)

Rouge-gorge (én général un seul, disparition au 15 mars)

Verdier d’Europe (deux ou trois seulement, une dizaine pendant quelques jours en mars)

Pinson des arbres (très abondant, jusqu’à 35, encore très présent en avril)

Pic épeiche (un mâle en début de période, une femelle toute la saison jusqu’au début avril, encore présente hier)

Merle noir (onze maximum en janvier, disparition dès février)

Pie bavarde (7 en janvier, peu nombreuses le reste du temps)

Geai des chênes (un seul pendant tout l’hiver)

Buse variable (une buse très habituée venant tous les jours, trois autres plus occasionnelles)

Héron cendré (présent tout l’hiver, une ou deux fois par semaine)

Gros-bec (un vingtaine en permanence, jusqu’à 40 en mars)

Chardonneret (très peu, 2 maximum)

Moineau domestique (un couple)

Ecureuil (un seul en début de période)

Accenteur mouchet (un seul tout l’hiver, encore présent en avril)

Corneille noire (2 seulement, absentes depuis février)

Grand corbeau (l’observation la plus extraordinaire à mon poste de nourrissage, jusqu’à 7, mais ont disparu fin février)

Epervier d’Europe (une femelle, attaques régulières sur les petits passereaux)

Milan royal (trois maximum, dès le 13 janvier soit un mois plus tôt que d’habitude)

Grive litorne (une seule le 18 janvier)

Bruant jaune (dès le 21 janvier, jusqu’à 15 au début avril)

Faisan de Colchide (un couple)

Pinson du nord (45 en mars, encore présent ce jour)

Etourneau (un seul le 21 février)

Tarin des aulnes (70 fin mars, encore un ou deux actuellement)

Milan noir (4 maximum, première observation le 14 mars)

Pigeon ramier (un seul en fin de période, ne vient qu’en fin de journée)

Serin cini (6 ou 7, première arrivée le 24 mars)

Tourterelle turque (la dernière arrivée, présente depuis le début avril)

Et chez vous ?

Le Héron cendré (6)

Joëlle vient de me signaler qu’une petite colonie de hérons cendrés vient de s’installer à côté de chez nous (à 500 m à vol d’oiseau)
Et comme je suis en panne d’inspiration ce soir pour écrire un article, je vous propose juste des images du héron cendré photographié en Camargue lors de ma dernière sortie en 2018 (c’est aussi un petit clin d’oeil à Christophe qui vient de faire une petite virée chez les oiseaux camarguais).
A noter que le héron cendré est l’un de mes oiseaux préférés. Mais ça, je pense que vous l’aviez déjà deviné … !

Le Grand Corbeau (1)

Belle surprise à mon poste de nourrissage que ce Grand Corbeau faisant une attaque-éclair sur un héron cendré, forçant celui-ci à lâcher la nourriture qu’il s’apprêtait à ingurgiter !

(comme chaque fois, vous pouvez cliquer sur l’image pour l’avoir en meilleure qualité)

Sûr de son camouflage !

On croit observer les animaux sauvages, mais bien souvent ce sont eux qui nous guettent du coin de l’oeil. Parfois, au-dessus d’une route, là où passent des centaines de voitures et de piétons à quelques mètres, un hibou moyen-duc nous observe, impassible (photo faite hier après-midi). Cherchez-le en hiver, même en plein village comme ici … !


Merci à Bruno qui me l’a fait découvrir !

L’autour et la poule

Le 27 juillet dernier, à la tombée de la nuit, je me suis aperçu qu’un autour des palombes était dans mon poulailler et avait mangé une de mes poules. Comment avait-il pu entrer alors qu’il y avait un filet de protection au-dessus du poulailler. La seule explication que j’ai trouvé, c’est que, emporté par son élan et sa grande vitesse d’attaque, les mailles du filet se sont élargies sous le poids de l’attaque et qu’il a réussi à passer.
Comme il faisait presque nuit, j’ai pensé qu’il n’était pas judicieux de le relâcher à ce moment-là. Le lendemain matin, aux aurores, j’ai ouvert la porte du poulailler et il s’est envolé tranquillement.
Deux images faites juste avant le relâchage de l’oiseau.


Deux heures plus tard, j’étais dans mon jardin qui est en plein champ (à 1 km de la maison). Mon frère était là et m’a  fait remarqué que tous les corbeaux freux et le choucas qui faisaient beaucoup de dégâts dans les cultures avaient disparu ce matin-là. J’ai fait le rapprochement avec la présence de l’autour.  Dix minutes plus tard, l’autour apparaissait dans le ciel, sans doute le même que celui qui était dans mon poulailler.

Tout est bien qui finit bien donc !

Mais ce n’est pas vraiment l’avis de ma poule …

Le faucon crécerelle (7)

Dans mon dernier article consacré au faucon crécerelle, j’avais mis l’accent sur les jeunes faucons et leurs différentes attitudes au nid (baillement, étirement, battement des ailes …).

Pour continuer avec ce rapace le plus commun de France (sauf en Franche-Comté où il est supplanté par la buse variable), quelques images du nourrissage des jeunes, ayant assisté lors de la même séance à trois venues des adultes. Un premier nourrissage par le mâle :



Un deuxième extrêmement bref (une ou deux secondes seulement, le temps de déposer à toute vitesse un campagnol) …

… et enfin la femelle qui, elle aussi, est restée très peu de temps.


Peut-être que dans les temps qui viennent je mettrai sur ce blog une vidéo faite ce jour-là.

Le Guillemot de Troïl (3)

J’ai des envies de mer en ce moment ! Alors un petit article sur le sujet, ça va nous changer des rapaces franc-comtois !

Les falaises rocheuses du Nord de la Bretagne possèdent une faune qui leur est propre.


J’aime y aller au printemps en période de reproduction pour y

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La buse variable, encore et encore …

J’ai pris l’habitude depuis quelques années de nourrir les rapaces à la fin juin et au début juillet. J’ai repris hier, ce fut très calme, une seule buse est venue quelques minutes.


Pourquoi nourrir à cette période de l’année ? Simplement parce que

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Le faucon crécerelle (6)

J’ai raconté il y a déjà longtemps sur ce blog que j’avais construit un nichoir pour faciliter l’installation du faucon crécerelle. La nidification avait marché la première année, puis plus rien … Chaque année un couple est là mais il n’y a jamais de jeunes, alors que j’observe tous les ans des parades nuptiales, des accouplements, des offrandes de nourriture entre mâle et femelle …


Je ne sais pas vraiment où est le problème … !

Mais, une chance extraordinaire, mon ami Bruno m’a fait

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Le pic noir (3)

Ce printemps, j’ai décidé de passer deux heures auprès de chaque cavité d’arbre récemment creusée que je trouvais. J’avais follement envie de photographier les pics dans cette forêt de Bussières que j’adore et que je connais bien (même s’il m’arrive encore parfois de m’y perdre).


J’espérais au départ trouver le nid du pic épeiche et, avec un peu de chance, celui du pic vert. Et je n’ai rien trouvé avec cette méthode-là, alors que j’ai passé un temps fou, immobile au pied d’un arbre, une une ou deux écharpes de camouflage autour de moi, à quelques dizaines de mètres des arbres que je surveillais.

Et puis le miracle s’est produit ! Alors que j’attendais un hypothétique pic mar qui n’est jamais venu, j’ai aperçu à travers les mailles de mon écharpe de camouflage deux pics noirs qui se poursuivaient en se chamaillant et en criant. Comme je n’avais jamais vu un tel comportement et qu’on était en avril, début de la période de nidification, j’en ai déduit qu’une telle scène ne pouvait avoir lieu qu’à proximité immédiate du nid. Je me suis levé, j’ai cherché et j’ai trouvé le nid en moins de cinq minutes. Effectivement il n’était qu’à une trentaine de mètres de l’endroit où je m’étais camouflé. Je me suis caché, le mâle est arrivé au nid au bout de cinq minutes.

Un couple de pic noir a un domaine vital immense, pouvant aller à 800 hectares, et qui se réduit en période de nidification à un territoire de 20-40 hectares (voir l’article que j’ai écrit récemment sur ces notions de domaine vital et de territoire). Donc évidemment, je n’espérais jamais trouver le nid. Et puis, hop là, sans avoir l’intention de le chercher et en moins de cinq minutes … ! Je vais finir par croire en Dieu ! Ou au diable !

A partir des jours suivants, je suis revenu deux heures tous les matins. Le nid était très haut dans un foyard, les conditions de prise de vue n’étaient pas très bonnes mais par moments, le matin, l’arbre bénéficiait d’une très bonne lumière. Je n’ai pas fait beaucoup de photos car chaque arrivée au nid était très rapide, parfois l’oiseau ne restait que quelques secondes contre le tronc. Et quand un oiseau ne vient que toutes les deux heures et qu’il arrive sans un seul bruit, autant dire que si on n’a pas l’oeil dans le viseur à ce moment précis, il faudra attendre deux heures de plus !

Et puis il y a eu une période de très mauvais temps, froide et pluvieuse, et de ce fait j’ai quasiment loupé toute la période où les jeunes se montraient « à la fenêtre ». Et surtout, ils se sont envolés bien plus vite que je ne le pensais et extrêmement tôt dans la saison (le 14 ou le 15 mai). Voici quelques images, présentées de manière chronologique, essentiellement faites au moment où mâle et femelle se relaient au nid, parmi le peu que j’ai réalisé. La dernière image est la seule où l’on voit un jeune. On peut cliquer sur les images pour les agrandir un peu.

A noter que le pic noir n’est plus vraiment l’oiseau mythique du fond des forêts tel que l’a décrit Paul Géroudet (« une expression des forces primitives de la forêt sauvage »). L’espèce possède une dynamique incroyable qui lui a permis de coloniser d’autres milieux naturels et d’autres régions. Au 19 ème siècle, cet oiseau n’a jamais été signalé en plaine, il n’était cantonné qu’aux forêts d’altitude. En 1976/77, quand j’ai commencé à m’intéresser aux oiseaux, il était déjà bien présent dans la forêt de Bussières. Depuis cette période, d’une part il a progressé vers l’ouest, jusqu’à atteindre la Bretagne (il n’est pas allé plus loin, sans doute que les bières, le cidre et le chouchen breton l’ont convaincu qu’il était enfin arrivé là où il fallait !). Et il a pris l’habitude d’aller dans des milieux plus ouverts, à tel point qu’il niche parfois sur des aires d’autoroute (notamment sur l’aire du Jura). D’ailleurs, à Bussières sur les trois couples que compte la commune, l’un des couples est dans une ripisylve (forêt riveraine) le long de l’Ognon, loin du massif forestier.

A tout bientôt pour un article sur une autre espèce de pic.

La cabane aux oiseaux, 2021 (1)

Je vais mettre en ligne prochainement une série d’articles sur les oiseaux que j’observe depuis ma « cabane », un lieu où je nourris des rapaces régulièrement depuis plus de 40 ans (j’ai déjà écrit pas mal d’articles sur cette cabane, on peut les retrouver sur ce lien).

J’ai vécu ce printemps quelque chose d’extraordinaire, je n’avais jamais vu autant de milans sur le site. Disons même qu’en trois semaines j’ai vu autant de rapaces sur mon lieu de nourrissage qu’en plusieurs décennies. Entre le 25 mars et le 15 avril, c’était de la folie !

Les photos que j’ai faites à cette occasion et que je vous montrerai dans mes prochains articles ne peuvent pas traduire ce que j’ai vécu, elles ne sont qu’un pâle reflet de ce que j’aimerais montrer. Par contre, Philippe Parolini (Fifitoucourt pour les habitués de ce blog) est venu, l’espace d’une matinée, dans la cabane. Voici un petit bout de film qu’il a fait ce matin-là et qui vous donnera une idée de la chose.

Et voici la même scène, au ralenti !

Et bientôt, un article sur le milan noir.

Pics : territoire et domaine vital

Lorsque j’ai commencé à m’intéresser aux oiseaux (1976/1977), les premières espèces que j’ai vues sont les pics. Dans ma première semaine d’observation j’ai vu les cinq principales espèces de mon village, l’année suivante je voyais le pic cendré. Il m’est resté de cette époque-là une sorte de fascination pour ces oiseaux qui donnent l’impression d’être montés sur ressorts et semblent jouer à cache-cache avec vous.


Au niveau des observations ornithos, cette année 2021 est particulièrement riche pour moi, elle l’est encore plus au niveau photographique, le démon de la photo (et de l’affût surtout) m’ayant repris après quasiment trois années d’interruption (mis à part quelques photos d’oiseaux faites en vacances).

Conséquences de cela, je me prépare à écrire une série d’articles sur les trois espèces de pics que j’ai suivies cette année, lors de l’élevage de leurs jeunes.

Mais avant de mettre en ligne le premier article, un petit préambule sur les notions de « territoire » et de « domaine vital » qui sont deux notions différentes.

On pense que les oiseaux sont très territoriaux et défendent leur « pré-carré » becs et ongles, à coup de vocalises surtout. En fait la réalité est à nuancer. Il y a un espace proche du nid qui est effectivement défendu avec ardeur mais souvent les domaines de vie des oiseaux au sein d’une même espèce se recoupent (mêmes lieux de recherche de nourriture, même zones pour s’abreuver …) plus ou moins largement selon les espèces (je vois quatre mâle de fauvettes à tête noire qui viennent actuellement s’abreuver en même temps, alors que nous sommes en pleine période de nidification de cette espèce).

Chez les pics, ceci est encore plus vrai.

En effet, chez les pics, il faut distinguer le domaine vital et le territoire lié à la nidification. Explication : d’une part les pics sont des oiseaux sédentaires et doivent affronter des périodes difficiles, notamment en hiver (nourriture moins abondante, deux fois moins de temps la journée pour se nourrir, besoins en nourriture accrus à cause de la baisse des températures). Ils ont donc besoin d’un vaste espace, qui leur procure la nourriture suffisante pour affronter cette période difficile. Au contraire, au printemps lorsqu’il faut nourrir des jeunes oisillons tous les quarts d’heure, les adultes doivent trouver leur nourriture à faible distance du nid et ne peuvent se permettre d’aller la chercher à l’autre bout de leur espace de vie habituel. Au printemps, qui est par ailleurs une « saison d’abondance », l’espace utilisé est donc beaucoup plus restreint.

Il faut donc distinguer le territoire proprement dit, lié à la nidification, que l’oiseau défend contre l’intrusion de ses congénères, et le domaine vital, beaucoup plus vaste, qui va permettre aux oiseaux de subvenir à leurs besoins en nourriture pendant la période internuptiale (c’est à dire en dehors de la période de reproduction). Ceci est la règle générale pour tous les pics. A noter aussi que chez toutes les espèces de pics, mâle et femelle mènent une vie indépendante en dehors de la reproduction.

Deux exemples chez les pics (mais différents l’un de l’autre) pour illustrer cela :

– Chez le pic noir « le domaine vital d’un couple couvre généralement de 350 à 800 hectares, selon la qualité du milieu ambiant et notamment l’abondance de nourriture. Le territoire proprement dit, c’est à dire la zone défendue contre les congénères étrangers au couple, occupe seulement de 20 à 40 hectares autour du nid » (Michel Cuisin, 1998). Quand on voit la quantité de pics noirs présents dans certaines forêts franc-comtoises, on devine aisément que les domaines vitaux de ces oiseaux se recoupent donc assez largement.

– C’est sans doute chez le pic épeichette que la différence de surface entre domaine vital et territoire est la plus grande : « Le premier occuperait une surface moyenne de 200 à 500 hectares, le second ne ferait que quelques hectares, les parents ne s’éloignant pas à plus de 150-200 m du nid, la plupart du temps dans un rayon de 70 m ». (Pynnöyen, 1939). Par contre, dans le cas du pic épeichette, les domaines vitaux se recoupent peu et les nids sont souvent distants de plusieurs kilomètres (et effectivement, sur le terrain, on constate toujours une très faible densité de cet oiseau, qui n’est jamais abondant et dont les territoires semblent assez clairsemés).

Comme je parlerai souvent, dans les articles à venir, de domaine vital et de territoire, il me semblait utile d’amener ces précisions.

 

Jardinage et ornithologie

Lorsqu’on a plusieurs passions, celles-ci s’enrichissent mutuellement, même lorsqu’elles n’ont rien en commun. C’est difficile à croire, mais c’est ainsi. Ainsi la pratique du jardinage et l’observation des oiseaux. La pratique du jardinage peut conduire à découvrir une nouvelle espèce et, en retour, la découverte d’une nouvelle espèce peut permettre d’enrichir sa pratique du jardinage. Je vois que vous avez du mal à me suivre, mais je vais vous donner un exemple tout récent.

Mercredi dernier, c’est parce que la terre était beaucoup trop humide pour la travailler que je suis allé en forêt observer le pic noir devant le trou où il nichait. Et quelle n’a pas été ma surprise de découvrir une espèce qui chantait au-dessus de l’arbre et qui a ensuite chercher à s’installer dans le trou du pic noir : le pigeon colombin, dont j’ignorais l’existence même dans mon village (en tant que nicheur, car il m’arrive tout de même de voir de temps en temps quelques migrateurs). C’est donc ma décision de renoncer ce jour-là au jardinage qui m’a conduit à découvrir cette espèce.


« Et, en retour ? » vous allez me dire ! Eh bien, c’est parce que j’ai découvert une nouvelle espèce de pigeon qu’il va me falloir maintenant trouver une nouvelle variété de petit pois à cultiver ! :biggrin:

Le Pic noir (2)

Ici, en Franche-Comté, une région où le pic noir est très abondant (présent dans toutes les grandes forêts), cet oiseau creuse presque toujours son trou dans un hêtre (qu’on appelle « foyard » dans notre région). Le pic noir n’est pas compliqué, il ne se pose pas de questions existentielles du genre « hêtre ou ne pas hêtre ». C’est « hêtre », un point c’est tout ! Et le hêtre, c’est bon pour la santé, donc pas non plus de questions philosophiques du genre « toubib or not toubib ». On pourrait se demander « pourquoi pas un chêne ? Mais le pic à dû se référer à l’adage populaire « quand y’a du chêne y’a pas de plaisir ! » (cela dit, une vieille femme du village, Odile, décédée depuis quelques années, avait épousé un certain Eugène et elle disait volontiers : « contrairement à ce qu’on dit, là où y’a d’l’Eugène, y’a du plaisir ! » comme quoi, tout est relatif !).

On est en plein dans la période de nidification des pics et les jeunes sont déjà nés dans des cavités que les adultes ont creusées, en tapant et piquant fortement dans un hêtre pendant quasiment un mois (le pic noir gagne d’ailleurs tous les « concours y pique » du secteur !). Tout ça pour dire que l’an passé, grâce à Christophe qui a trouvé le nid (pas facile, vu que le domaine vital du pic noir peut faire 800 hectares), j’ai pu faire quelques images de cet oiseau. En voici juste une (faite in extremis le jour même de l’envol du dernier jeune).

Quand les jeunes naissent, les adultes leur amènent des fourmis (c’est la nourriture habituelle du pic noir, voir ci-dessous une photo faite par Christophe, diffusée ici avec son aimable autorisation, le plumage du mâle est plein de fourmis), ils leurs en collent des grammes et des grammes en leur apprenant la rengaine suivante bien connue « et pic et pic et colle les grammes ». Oui, je sais, jeu de mots facile et un peu tiré par les plumes… alors je laisse le mot de la fin à la maman pic s’adressant à son chéri : « Quelle époque hé pic ! ». N’est-ce pas !?!


La suite quand même dans un prochain article qui paraîtra avant l’été !

Blog en congés

Habituellement, je fais régulièrement une pause sur ce blog. En général ces pauses coïncident avec les vacances scolaires franc-comtoises. Mais là, aucune pause à Noël, aucune en février ! Alors, comme j’ai besoin de souffler un peu plus que d’habitude (et vous aussi peut-être), je m’octroie une pause d’un mois. Alors ce blog reprendra le samedi 1er mai. D’ici là, bien évidemment, les discussions peuvent continuer.

Pour ce dernier article, quelque chose d’original.

Jeannot, un des chasseurs du village m’a dit en janvier dernier qu’il y avait aux alentours de Bussières, tout près de la route qui mène à Voray-sur-l’Ognon, une buse sans ailes (« peut-être même un busard ») , qui se laisse approcher facilement et qui vit au sol en mangeant des vers de terre et autres petites bêtes. En temps normal, j’aurais dit au mec « T’as bu combien de bières ce matin ? ». Mais bon, le Jeannot en question ne boit pas et il a de très bons yeux, malgré son âge déjà avancé (88 ans). Je ne croyais pas à son histoire mais je l’ai quand même écouté poliment. Et puis les mois ont passé, je n’y pensais plus vraiment, sauf de temps en temps avec un petit sourire au coin des lèvres. Et j’ai aussi répété l’histoire à quelques amis.

Et puis, voilà t-y pas que la semaine dernière (le 26 mars exactement, vers 14H30) , le long de la route qui mène à Voray, j’ai vu l’oiseau en question. Je n’en croyais pas mes yeux. Je n’avais pas mon appareil sur moi, je suis allé le chercher à la maison (5 mn aller-retour). Quand je suis revenu, la buse (c’était une buse, comme l’avait supposé Jeannot, sans en être certain toutefois) s’était encore approchée un peu plus de la route et j’ai pu faire ce cliché après avoir baissé la vitre de la voiture.

Je n’ai aucune explication concernant cette atrophie des ailes. Malformation congénitale ? Accident (mais deux ailes, c’est quand même peu probable) ? Pas d’excès de z’ailes en tous cas ! Alors !?! En tous les cas, je suis scotché par le fait que cette buse atypique n’ait pas, au bout de plusieurs mois (au moins), terminé sa vie sous le bec (ou les crocs) d’un prédateur.

Quand je suis allé montrer la photo au Jeannot (hier midi), il m’a dit d’un air un peu rieur (peut-être même moqueur) : « il m’avait pourtant semblé que tu ne croyais pas trop à mon histoire ». « Euh oui, effectivement » ais-je bredouillé d’un air un peu penaud. Tout ça ne nous a pas empêché de boire une bière ensemble, bien au contraire !

Bonnes vacances (du blog) à vous tous !

La fenêtre, c’est notre télé à nous ! (2)

La journée de dimanche avait bien commencé. Petite visite rapide de la mésange huppée, c’est assez rare, elle ne vient peut-être qu’un hiver sur cinq. En tout début de matinée, la lumière n’était pas terrible et c’était à travers la vitre, mais bon …


Un  peu plus tard, le soleil s’est levé et quelques tarins des aulnes sont venus.


Et puis, en fin de matinée, Joëlle m’appelle : le mâle d’épervier était devant la fenêtre ! Lui, qui d’habitude attaque les petits passereaux à la vitesse éclair (ça ne dure que quelques secondes) s’est obnubilé sur un moineau qu’il n’arrivait pas à déloger et qui s’était réfugié dans un arbuste (un pyracantha). Et ça a duré, duré, … on était scotché. Au bout de quelques minutes, Joëlle me dit : « Tu devrais quand même faire une photo ». Je n’y pensais même pas. Et voilà … (toutes les images ont été faites à travers la vitre) :


Pour du spectacle, c’est du spectacle !!!

Emotion rarissime pour moi …

Elle est pas belle notre télé gratuite !?!

Petite image (que je viens de retrouver) ajoutée un mois après la parution de cet article (désolé, ça ne se fait pas de modifier un article ultérieurement, mais je n’aurai pas d’autre occasion de publier cette photo) :

Le guêpier, joyau de la vallée de l’Ognon

Cet article a été écrit pour le bulletin annuel de la Société d’Histoire Naturelle du Doubs, dans lequel il paraîtra prochainement. Je me suis dit qu’il pouvait aussi intéresser les lecteurs de ce blog.

Nul doute que pour un œil profane, le guêpier est l’un des oiseaux de notre région les plus spectaculaires. La palette de couleurs du plumage est telle qu’on se dit qu’il y a là « un miracle de la nature ».

Dans les dernières décennies du 20ème siècle, les Franc-comtois amoureux des oiseaux qui avaient envie de « se rincer l’œil » allaient observer cette espèce, rare à l’époque, dans la basse vallée du Doubs, à la limite de la Saône et Loire, sur le secteur de Champdivers, Petit-Noir, … Quand était-il arrivé dans notre région ? Aucune réponse sûre à cette question. La seule certitude est que le premier couple nicheur y a été noté en 1977 (Pierre Piotte). La population du Bas-Jura n’a eu cesse d’augmenter durant ces décennies-là, jusqu’à atteindre 163 couples en 2002. A cette époque, cette population jurassienne de guêpiers représentait la quasi-totalité de l’effectif franc-comtois.

A partir du début de notre siècle, la situation a évolué rapidement et l’espèce est partie, avec succès, à la conquête de nouvelles rivières franc-comtoises. Quelle est la raison de cette extension ? Sans doute que les changements climatiques globaux sont en bonne partie responsables de cette évolution, car il semble assez logique que de nouveaux espaces plus au nord soient conquis les uns après les autres. Mais il y a sans doute aussi une dynamique interne propre à l’espèce, accentuée par la grande capacité d’adaptation de cet oiseau qui tolère plutôt bien la présence humaine, notamment celle des pêcheurs et autres usagers du milieu aquatique.

Tous les dix ans, la LPO Franche-Comté réalise un inventaire régional des effectifs de guêpiers et les chiffres donnés dans cet article proviennent des recensements successifs qui ont été effectués par cette association régionale.

En 2005, pour la basse vallée du Doubs, on était à un niveau très haut : 407 couples (un chiffre inégalé depuis), soit 93% de l’effectif régional. C’est la première fois qu’apparaissait cependant le guêpier dans la vallée de l’Ognon, mais très timidement (un seul couple).

Dix ans plus tard, en 2015, les effectifs de la basse vallée du Doubs ont fortement diminué : 146 couples, soit 2,8 fois moins qu’en 2005. Par contre, l’augmentation était importante au niveau de la vallée de l’Ognon (37 couples), cette rivière devenant alors la deuxième rivière franc-comtoise pour la reproduction du guêpier, suivie par la Loue (17 couples), la Lanterne (10 couples) et la Saône (9 couples). A noter que cette étude 2015 a montré non seulement une baisse importante du nombre de guêpiers sur l’ensemble de la Franche-Comté (226 couples contre 436 couples 10 ans plus tôt) mais aussi une tendance très nette à l’éclatement des colonies : un plus grand nombre de colonies certes (52 au lieu de 39 en 2005), mais beaucoup moins de couples par colonie (68 couples dans la plus grosse colonie en 2005, 38 seulement en 2015 ; moyenne de 4 couples seulement par colonie en 2015 au lieu de 11 en 2005).

Depuis quelques années, je surveille attentivement mon secteur situé dans la partie de la vallée de l’Ognon qui est la plus proche de Besançon. Je n’y avais noté jusqu’à présent que quelques couples peu nombreux, dont un isolé à quelques centaines de mètres de la maison. Mais en 2019, j’ai commencé de mener une prospection systématique de mon secteur. Enfin, j’espérais le faire ! Car dès le premier jour de prospection le long de la rivière, je suis tombé sur une très belle colonie, dans un endroit superbe.  Alors je me suis contenté d’en prendre « plein les yeux », je ne suis d’ailleurs pas allé plus loin, je suis resté tout bêtement là à observer cet oiseau magnifique. Cette première année, je n’ai pas vraiment estimé le nombre de couples mais je pense qu’il pouvait y en avoir une douzaine.

Et, évidemment, j’y suis retourné en 2020, bien plus sérieusement, bien plus assidûment (une vingtaine de visites). Dès le début de la saison, j’ai senti qu’il y avait plus d’activité que l’année précédente. Par recoupements successifs, j’ai estimé la population de la colonie à une bonne quinzaine de nids, sans doute 17 ou 18. Ce chiffre m’a été confirmé en juin car, en pleine période de couvaison, les oiseaux se sont soudainement envolés des terriers (j’étais avec Gilles S, nous n’avons pas compris la cause de leur frayeur, si frayeur il y avait …, et nous avons alors compté 31 oiseaux au vol). Chiffre important donc, car la taille moyenne des colonies est de 4,3 couples en Franche-Comté (recensement 2015).

Que dire sur l’activité du guêpier ? Pour schématiser, de manière assez approximative, disons que la vie de cet oiseau est très phasée avec le rythme mensuel :

  • En mai, tous les guêpiers reviennent de migration et se mettent très vite à l’ouvrage : formation des couples (pour les couples qui ne seraient pas encore appariés), creusement des trous de nidification dans les berges de la rivière (au moins 5kg de terre évacuée pour un tunnel qui fait toujours plus d’un mètre de profondeur, parfois 2 mètres), accouplements …
  • En juin, c’est la période de la couvaison. Celle-ci dure trois semaines environ. Le site est alors bien plus calme, mais mâle et femelle se relaient souvent sur le nid (au moins toutes les demi-heures), d’où une certaine activité tout de même dans la colonie.
  • En juillet, c’est l’effervescence, ça vole de partout ! Les oisillons (en général 6 par nid) sont nourris sans cesse, parfois une visite par nid toutes les minutes, mais avec parfois de longues pauses dans la journée. Autant dire que pour une bonne quinzaine de nids, il y a un va-et-vient incessant, parfois un nourrissage toutes les 10 secondes dans la colonie. Ce mois de juillet, notamment pendant la période allant du 15 au 25, est donc, en raison de cette activité tonitruante, le meilleur mois pour observer les guêpiers sur leur site de nidification.
  • En août, c’est l’envol des jeunes puis leur apprentissage, sous tutelle parentale, de la chasse aux insectes. Dès le début du mois, l’activité dans la colonie décroît puis cesse complètement. Tous les oiseaux sont déjà ailleurs, les jeunes apprennent à subvenir à leurs besoins sur un secteur assez vaste, se regroupant toujours le soir pour passer la nuit ensemble (dans ma commune, il y a eu pendant une semaine à la fin août une centaine de guêpiers qui passaient la nuit à la cime d’une vieille plantation de peupliers, ils s’envolaient tous ensemble vers 8H30 le matin pour ne revenir sur le lieu que le soir). Désormais, je vois chaque année des groupes d’une centaine d’individus qui survolent mon jardin ou ma maison à la fin août. C’est devenu chose courante et cela témoigne de la très bonne reproduction du guêpier dans la vallée de l’Ognon.
  • Au début septembre (dans les tous premiers jours, au plus tard le 10), c’est le départ général. Direction l’Afrique (les guêpiers ignorent le confinement) !

La nourriture du guêpier est composée uniquement de gros insectes. Dans le cas de la colonie que j’ai suivie, il y a eu une prédominance de libellules jusqu’au début juillet, puis au fil des semaines qui passaient une très grosse dominante de diptères (taons notamment) et d’hyménoptères (énormément de bourdons, mais aussi des abeilles, des guêpes et, plus rarement, quelques frelons). J’ai estimé qu’au début juillet il y avait un minimum de 1000 libellules (essentiellement des grosses espèces) capturées quotidiennement par les guêpiers de cette colonie.

Cela suppose une très forte richesse du milieu naturel à proximité immédiate de la colonie (car les guêpiers ne vont pas chasser bien loin s’ils le peuvent). Dans le cas présent, l’existence d’un bras mort de la rivière, très productif, permet de répondre aux exigences alimentaires de la colonie.

D’autres observations faites par ailleurs dans la vallée me laissent à penser que le chiffre de 37 couples (dernier recensement LPO de 2015 pour la vallée) est déjà largement dépassé (les deux colonies que je connais sur mon secteur atteignent à elles seules ce chiffre).

A suivre donc avec attention dans les années qui viennent, mais tout porte à croire que la vallée de l’Ognon est devenue, malgré la forte baisse des effectifs au niveau régional, « un bastion fort » de la population de guêpiers en Franche-Comté. Pour le plus grand plaisir des yeux des habitants du secteur !

Les oiseaux de l’hiver 2020-2021

Le nourrissage hivernal des oiseaux a sans doute commencé pour la plupart d’entre nous.

Comme chaque année, cet article est là pour qu’on échange, entre tous les amoureux des oiseaux qui viennent sur ce blog, sur les différentes espèces que chacun peut observer cet hiver à son propre poste de nourrissage.

Quelles seront les tendances de cet hiver ? Beaucoup d’oiseaux ? Des espèces inhabituelles ?

On a souvent une attitude très paradoxale vis à vis de ces oiseaux. On aime bien en voir beaucoup autour de soi en hiver …  même si l’on sait pertinemment que si l’on en voit beaucoup ça peut être parce qu’ils crèvent de faim et qu’il n’y a pas grand chose à bouffer dans la nature. Plaisir égoïste sans doute … Mais bon, l’Homme est ainsi fait. Pas de raison donc de bouder son plaisir et de ne pas se rincer l’oeil !!!

A noter que, comme il a souvent été dit sur ce blog, les observations sont toujours très difficiles à interpréter. Une abondance de mésanges au poste de nourrissage peut vouloir dire que les effectifs de mésanges sont très importants. Mais cette abondance peut aussi signifier aussi le contraire, à savoir qu’en raison d’une pénurie de ressources alimentaires dans la nature, toutes les mésanges se regroupent de manière artificielle au poste de nourrissage et donnent l’illusion qu’elles sont nombreuses. Soyons donc prudent dans l’interprétation de nos observations.

J’ai remarqué qu’en général, lors d’une « année normale », il y a une quinzaine d’espèces différentes au poste de nourrissage. Mais que ce chiffre passe à une dizaine seulement les années basses, une vingtaine les années hautes, jusqu’à 25 les années exceptionnelles (ce qui est tout de même très rare, cela correspond en général à des hivers exceptionnellement froids comme janvier 1985 ou février 1986).

Alors cette quinzaine d’espèces habituelles, quelles sont-elles (évidemment, ce n’est valable que pour l’Est de la France) ? Je mets ici des images des espèces qui constituent pour moi la base de ce que l’on peut voir quasiment chaque hiver, les autres espèces non citées (tarins, pic mar, bouvreuil, …) étant un peu plus aléatoires.

Mésange charbonnière

Mésange bleue

Mésange nonnette

Sittelle torchepot

Pic épeiche

Rouge-gorge

Merle noir

Chardonneret

Verdier

Gros-bec

Pinson des arbres

Pinson du nord

Moineau domestique

Accenteur mouchet

Pie bavarde

Alors, il se passe quoi dans votre jardin ?

L’oiseau-vilebrequin

Ah, ça y est enfin, le rêve de ma vie s’est réalisé !

On m’avait toujours dit que le pic était le meilleur oiseau pour percer des trous dans les arbres. Je le savais certes, mais j’avais toujours dans ma tête une petite réserve. Oui, un pic, qu’il soit pic épeiche ou pic vert, reste – aussi beau soit-il – moins efficace pour percer un arbre qu’un véritable outil vendu par Casto.

Alors, bien qu’étant très peu bricoleur, je me suis mis à la recherche de l’oiseau-outil idéal, celui qui allait laisser sur place tous ses concurrents vendeurs de visseuses, perceuses, foreuses …

En quarante cinq ans, depuis que j’ai commencé à m’intéresser à l’ornitho, j’ai fait des milliers d’heures d’affût. Parfois je croyais l’avoir enfin photographié, mais quand je revenais à la maison et que je faisais développer les photos, il n’y avait rien sur le négatif. Combien de stocks de pellicules gâchés ! N’était-ce là qu’un effet de ma consommation de bière excessive ?

Et puis le temps a passé. Les années, puis les décennies …

Et là, surprise, bien que ma consommation de bière n’ait pas baissé, l’oiseau-vilebrequin, dont je suis le premier à démontrer l’existence, a bel et bien été capté par mon nouvel appareil numérique. Il était perché sur un arbre du quartier (c’est à dire « branché sur le secteur »). La preuve de ce que j’avance :


Il existe même une deuxième espèce d’oiseau vilebrequin que j’ai également réussi à photographier. Cette espèce est encore plus performante en ce qui concerne le nombre de tours par minute !

Evidemment, en tant que découvreur d’une nouvelle espèce, c’est à moi que revient le privilège de donner un nom.

Vous avez envie de m’aider ? Qu’à cela ne tienne ! Quel nom latin donneriez-vous à cet oiseau ?

Si vous êtes la personne qui propose le nom le plus original, je vous offre un nombre d’oiseaux-vilebrequins suffisant pour terminer les travaux de votre maison.

Qu’on se le dise dans les chaumières !