Oiseaux du Finistère (1)

Tout juste rentré de Bretagne donc. La Bretagne est une belle région, notamment le Finistère et ses côtes découpées.

vagues

voilier
Je n’ai pas été bon côté photos, ayant encore du mal à m’approprier toute la complexité des appareils réflex numériques et n’ayant sans doute plus, l’âge aidant (ou plutôt n’aidant pas), la vivacité d’esprit pour digérer les 281 pages de la notice technique. Mais bon, j’ai quand même réalisé quelques clichés et réussi à extraire quelques photos parmi les centaines dont la plupart seront éliminées ou sont déjà passées illico à la poubelle.

Je dois dire que je n’étais pas allé dans le Finistère depuis quelques années et que je n’ai pas retrouvé cette fois-ci les quantités d’oiseaux d’autrefois. Là aussi, comme ailleurs, on assiste à une diminution drastique des populations. C’est très net au niveau des passereaux mais ça l’est également chez les sternes et les limicoles.

Une petite balade à la pointe St Mathieu (à côté du Conquet) m’a permis d’observer d’assez près le cormoran huppé. Lui qui me semblait autrefois présent en grand nombre, m’a semblé en diminution.

cormorans

cormoran

cormoran
Sur cette même pointe, j’ai pu voir d’assez près le pigeon biset qui est l’ancêtre de notre pigeon domestique et dont il subsiste encore, notamment sur le littoral breton, quelques populations sauvages se reproduisant sur les falaises maritimes.

pigeon-biset
Et puis, au détour d’un chemin, juste au moment de finir la balade, la vision fugitive d’une femelle de busard saint-martin en train de chasser les petits rongeurs ou quelques petits oiseaux.

busard

18 réflexions au sujet de “Oiseaux du Finistère (1)”

  1. Les passereaux sont en forte diminution c’est vrai sauf pour le verdier . Les limicoles arrivent sur les côtes depuis quelques jours en grand nombre , comme le Bécasseau Sanderling et le grand gravelot .

    Pour le cormoran huppé , cet article de mon ancien blog explique en partie le phénomène….

    Le cormoran huppé se raréfie sur nos côtes faute de nourriture. Le début de la fin – et de la faim – pour cette espèce emblématique en Bretagne, mais aussi pour d’autres espèces d’oiseaux marins contraints de s’adapter rapidement… pour ne pas disparaître.
    « On s’y attendait. Depuis 2004, les collègues britanniques sont confrontés à la disparition dramatique de dizaines de milliers de sternes, mouettes, cormorans et guillemots et ils s’attendent au pire chaque année. Chez nous, le manque de ressource se faisait sentir depuis trois ans. Cette année, c’est devenu critique pour le cormoran huppé qui ne trouve plus à manger et ne peut nourrir ses petits…». Gilles Bentz, responsable de la station de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) de l’Ile Grande (22), n’est guère optimiste.

    Petit réchauffement grosses conséquences

    Avec les précautions d’usage, mais sans ambiguïté, les scientifiques relient cette fuite vers le Nord du plancton et des lançons, nourriture des oiseaux de mer, au changement climatique : « D’autres facteurs peuvent jouer. La tempête du 10 mars dernier a stoppé net le processus de reproduction des cormorans au Cap Fréhel. De même, la surpêche explique, en partie, la raréfaction de certaines espèces de poissons.
    Mais toutes les observations montrent qu’un faible réchauffement de l’eau de mer (1 °C) peut avoir des incidences prononcées sur la chaîne alimentaire », explique Bernard Cadiou, biologiste à Bretagne Vivante.

    Menaces sur les Sept-Iles

    Une rupture de chaîne clairement à l’origine du dépeuplement des rochers des Sept-Iles. « Il y a dix ans, nous avions 350 couples de cormorans huppés avec une moyenne de trois jeunes par nichée », souligne Gilles Bentz. « Il en reste 200 qui ont construit peu de nids, avec peu de jeunes à l’envol. La situation est également préoccupante pour le guillemot de Troïl… dont il ne reste plus que 200 couples en France, essentiellement au Cap Fréhel et un peu aux Sept-Iles. Idem pour le pingouin torda, avec 24 couples chez nous sur 40. Les macareux, eux, ne sont plus que 50 ». À cette allure, il estime que ces espèces sont menacées de disparition : « Particulièrement le cormoran huppé qui est casanier et ne s’éloigne guère que de quelques milles pour aller chercher à manger. Contrairement au fou de Bassan qui peut parcourir plusieurs centaines de kilomètres dans la journée ».

    Question de survie

    « À un moment, lorsque la ressource est trop éloignée, l’oiseau est obligé d’assurer sa propre survie et d’utiliser le poisson pour son énergie. Soit il ne s’engage pas dans le processus de reproduction, soit il interrompt le cycle, abandonnant les oeufs. Et même si le processus va au bout, on assiste à une très forte mortalité des poussins », confie Bernard Cadiou. Et ce ne sont pas les espèces qui remontent du sud, qui remplaceront les lançons : « Les syngnathes sont moins riches d’un point de vue nutritionnel. De plus, leur morphologie osseuse fait qu’ils sont quasiment impossibles à ingurgiter par les jeunes oiseaux ».
    L’oiseau des éléphants à Goulven !
    À plus ou moins long terme, ces espèces sont menacées et condamnées à s’adapter, à d’autres nourritures et à d’autres lieux de reproduction. Mais, « en auront-elles le temps, les changements se déclinant désormais en décennies et non plus en millénaires ? ». Cette accélération inquiète également Philippe Dubois. L’ornithologue relève, toutefois, des signes d’adaptation des espèces terrestres ; notamment la remontée d’oiseaux du Sud vers nos contrées : « Le héron garde-boeuf, que l’on voit sur le dos des éléphants ou des rhinocéros, est aujourd’hui présent dans la baie de Goulven ». À l’inverse, les canards, autrefois très nombreux en Bretagne, hivernent désormais en mer du Nord ou Baltique : « Avec 2.000 km dans les ailes, au lieu de 3.600 km, ils sont en meilleure forme pour revenir sur leurs terres arctiques et se reproduire ».

    Les oiseaux : des alarmes

    Migrer plus tôt, aussi, pour ne pas arriver après l’éclosion de la végétation et des chenilles, de plus en plus précoce au printemps. Tel est le défi de tous les migrateurs. Tous n’ont pas encore régulé leur horloge biologique . Mais, à court terme, c’est le sort les oiseaux de mer qui tracasse Philippe Dubois : « On est forcément amenés à se demander si ce qui se passe avec les oiseaux ne préfigure pas ce qui pourrait nous arriver demain ». Quelle meilleure alarme, en effet, pour signaler que l’homme, en bout de chaîne alimentaire, pourrait, lui aussi, se retrouver en déficit de nourriture. Surtout si l’augmentation de température de 3 à 4 °C se confirme à la fin du siècle.

    Hervé Queillé le 20/08/2008

  2. Bonjour!
    Bon retour de vacances! Juste un petit mot pour vous dire que je vous ai laissé un message sur le billet du 13 janvier 2009, j’espère qu’il ne tombera pas dans l’oubli.
    À très bientôt,
    Jiji

  3. Pas de problème Jiji, je viens juste d’envoyer un mail à votre adresse.
    Dupdup, il n’oublie rien … Enfin, pour l’instant, car avec l’avancée dans l’âge …

  4. bonjour,
    j’habite en Bretagne, dans le Finistère, du co^té de Morlaix , et je viens de prendre conscience d’une diminution plus qu’inquiétante des oiseaux e petites tailles … ceci par la simple observation superficielle et non-professionnelle des champs lors d’une traversé sncf de la Bretagne. Qu’en est il réellement? avez vous des sources d’information à me conseiller?
    n’est il pas temps d’engager des politiques efficaces de répression de l’usage de pesticides?
    cordialement
    Patrick

  5. Je pense que le problème des produits phytosanitaires est un très gros problème et explique en grande partie cette diminution des espèces que l’on voit dans toutes les zones rurales. Et explique sans doute un grand nombre de problème liés à la santé de l’Homme. Mais comment lutter contre le lobby de l’industrie chimique ?

  6. Bonjour, Je dois avouer qu’habitant dans l’Est de la France, je ne connais pas les sites à guêpiers d’Europe du Finistère, bien qu’allant régulièrement dans cette région. Désolé ! :angry:

  7. Il y en a c’est sûr car j’en ai vu il y a près de 20 ans et l’espèce est plutôt en expansion !
    Mais comme Bernard, je suis Franc-Comtois. Alors not’Breton préféré aura peut-être un spot…

  8. Spot, Torche, lumineuse la Baie d’Audierne ! :silly:
    Ne manque plus que des étincelles :whistle:

  9. Oh le méchant ! :shocked:
    Il y a aussi des étincelles qui sont à l’origine de pleins de bonnes choses … Na ! :tongue:

  10. Adrien Chauvet et moi même sommes en train de réaliser un projet photographique destiné à représenter la Faune Sauvage Brestoise.

    Je vous invite à voter pour les 15 meilleurs photos qui seront ensuite imprimées et exposées dans différents lieux.

    http://fsb.daodao.fr/

    Merci de votre participation !

  11. Il y a bien des endroits où la côte a été défigurée pour y mettre d’horribles immeubles. Il y a 15 jours, je suis passée à La Baule: c’est monstrueux face à une plage qui devaient vraiment être magnifique à l’origine. Heureusement que le Croizic a su un peu mieux préserver sa côte sauvage même si il y a beaucoup de constructions, ce sont plutôt des maisons individuelles qui gâchent un peu moins le paysage.

    Pour ce qui est de l’article du monde, c’est très inquiétant. Dans notre Cornouaille Bretonne les côtes ont été mises à rude épreuve l’hiver dernier et cela ne présage rien de bon pour l’avenir.

Laisser un commentaire

:D :-) :( :o 8O :? 8) :lol: :x :P :oops: :cry: :evil: :twisted: :roll: :wink: :!: :?: :idea: :arrow: :| :mrgreen: