Pharoah Sanders

Un article proposé par Thierry
Hommage à Pharoah Sanders dont j’ai toujours pensé qu’avec un son de cuivre unique et inventif, un timbre inédit, un vibrato qui va de la douceur à la gravité avec beaucoup de profondeur, a le pouvoir de vous envoyer en quelques notes les oreilles bien ailleurs.
C’est un bonhomme qui me fait bien vibrer. Une bonne gueule. Une vrai gueule. Pas très connu, en tout cas moins d’aura qu’un John Coltrane ou un Stan Getz.
Je vous propose de vous le faire connaître un peu, a travers 4 morceaux, trouvé sur le net. Cela ne représente pas toute son oeuvre J’espère que vous partagerez ce type de jazz avec moi.

Son vrai nom est Farrell Sanders. Il est né le 13 octobre 1940 à Little Rock Arkansas. Musicien d’une grande créativité, il est un des piliers de l’avant-garde jazz, du free, du hard-bop et du post-bop. Multi-instrumentiste incroyable mais ayant toujours privilégié le saxo ténor.
Il débute à Oakland en Californie puis part pour New-York en 1962. Il possède un des sons de saxo ténor des plus distinctifs dans le jazz, très riche harmoniquement, sa sonorité peut être la plus crue et la plus abrasive qu’un saxo puisse produire. Il se fit un nom en partie avec un free jazz très expressionniste et anarchique dans l’ensemble de John Coltrane au milieu des années 60. Il a également travaillé avec Sun Ra dans ces années là  c’est d’ailleurs là qu’il reçut son surnom. Etc..

31 albums en solo – 9 avec John Coltrane – 11 en collaboration, dont le dernier en 2006 avec un autre grand : Kenny Garrett. Le label Impulse réédite et remastérise ces plus grands albums, une joie.

Aujourd’hui c’est un  saxophoniste de légende. En avril 2009, il s’est produit au New Morning, voici ce que dit alors le journaliste du Monde : « Son de baleine en rut, faisant flèche de tout cuivre, tapotant les tampons en cadence, se jouant du tempo, le souffle continu, l’espagnolade inspirée, cheveux et barbe de neige, n’hésitant pas à faire couiner le public, aussi hiératique dans la posture (épaules immobiles, doigts effleurant) que monstrueux de joie et d’énergie, Pharoah Sanders démontre un théorème réjouissant : il y a un avenir pour le passé ».
Cliquer ici pour accéder au site officiel de Pharoah Sanders.

Tiré de Karma (1969), cet excellent morceau, très riche en instruments, de 33mn. Malheureusement, ici  sans image. Faites un majong ou un solitaire, et montez le son. C’est trop bon.

Jewels Of Thought (1970). 2 titres dont le fameux Hum-Allah-Hum-Allah-Hum-Allah

Thembi (1971), un album dans les étoiles. Le premier morceau : Astral Traveling

Elevation (1974), un album free, ouvert sur les musiques du monde (cliquer ici pour accéder à l’écoute de l’album).

24 réflexions au sujet de “Pharoah Sanders”

  1. Merci Thierry de nous avoir proposé Pharoah Sanders à l’écoute. C’est un musicien que je connais bien, à travers cinq disques surtout que je vais vite réécouter dans les jours qui viennent : « Journey to the one » (1980), « Thembi » (1970), « Summun, Bakmun, Umyun » (1970), « Welcome to love » (1991) et « Tauhid » (1993).

  2. Hélas, je n’ai pas fait un majong ou un solitaire mais … le repassage.
    :angry:
    C’est rare de faire le repassage avec autant de plaisir !
    :cheerful:
    Malheureusement, je suis redescendue de mon nuage au bout de 33 minutes et le repassage n’était pas terminé !
    :sad:
    Un homme qui vous fait apprécier les tâches ménagères, c’est précieux !
    :biggrin:
    Euh, je ne sais pas s’il s’agit de Pharoah Sanders ou de Thierry ?
    :tongue:
    Alors un grand merci aux deux.

  3. Merci Étincelle, après le repassage du début de matinée, prépare le repas sage pour midi en écoutant les autres morceaux. Bonne écoute, je reviens a midi, j’emmène mes enfants au bowling

  4. Moi je préfère faire un repas sage , avec une bonne bière ( d’autres auraient dit avec un bon verre de vin ) …. et en écoutant la musique de Pharoah Sanders bien-sûr !!
    Je ne connaissais pas cet artiste ( même pas de nom !! ) … Je vais apprendre grâce à Thierry … Merci !!

  5. Une route que Pharoah Sanders peut emprunter les yeux fermés en ce laissant guider par l’esprit de ces géants alors on peut dire qu’il y a qq chose de magique; il s’agit juste de fermer les yeux et de ce laisser embarquer et d’être à l’écoute de l’autre.
    Un solo de chacun sur cette vidéo; le contrebassiste à la joie de jouer: un visage éclairé. On demande la suite. Si seulement la chaine Mezzo pouvait remplacer une de nos abêtissantes chaines télévisuelles dominantes.

  6. C’est un peu tard pour annoncer, mais le groupe belge de Stéphane (Helium Horse Fly) joue ce soir à la Crémerie à Besançon.
    Qu’on se le dise dans les crémeries ! :silly:

  7. 130 concerts !!!! D’accord mais j’en ai au moins pour un an !! Tu as une vidéothèque digne de celle d’une grande ville. On en reparlera
    Je viens de passer tt l’après midi dehors donc je ne ressortirai pas ce soir. Stéphane n’aura pas l’honneur de mes applaudissements. Un autre fois peut être. Il y a de la bonne bière a la Crèmerie. Dommage que Yves, de ce blog, soit trop loin.

  8. Très bien le concert de Helium Horse Fly (la bière aussi). Le groupe entre ce matin en studio pour son premier disque. A suivre.

  9. Bernard , en espérant que tu n’aies pas retenu que le nom et la saveur de la bière …!!
    Si on peut le cataloguer ? Dans quel style de musique mettrais-tu ce nouveau groupe Franco-Belge ?
    Comme avec Stéphane on peut s’attendre à tous , de Daverio à la Nef des Fous ( superbe !! ) en passant par une grande maîtrise du classique !!

  10. Pas trop vaseux par un excès de bière ce matin ? Tu nous feras un suivi lorsque le disque sera fait

  11. Là , il est entrain de rechercher les oeufs de Pâques qu’il a planqué dans le jardin hier en soirée … Mais par excès de bières …. Ce matin , la mémoire lui fait défaut !!!!!
    :sick:
    Allez Bernard , fait un effort !!!
    :tongue:

  12. En faisant la sieste en début d’après-midi, je me suis mis le disque « welcome to love » de Pharoah Sanders. L’impression d’être au paradis :angel:
    (sans les 72 vierges tout de même ! :angry: )

  13. Bernard, crie un peu plus fort que tu fais les vitres et je t’assure que les vierges et celles qui ne le sont plus accoureront ! :lol:

  14. Dans son article, Thierry fait référence à Sun Ra (compositeur, pianiste). Un autre fou mystique de l’époque, bien que de 26 ans l’ainé de Sanders. C’est sans doute plus dur comme musique, mais à cette heure ci, y a plus que les motivé!
    (ici, il a 76 ans… :wink: )

  15. J’aime bien celle ci aussi, parce que Sun Ra joue, et que décidément, c’est encore plus flagrant en noir et blanc, mais j’ai bien l’impression que c’est Bernard qui tient un des saxophones. :tongue:

  16. Après avoir été goûté, bu, respiré, m’être envoûté de mon vynile « Karma » dans les années 70, ma vie a laissé de côté Pharoah Sanders. L’autre jour à la médiathèque, je tombe par hasard sur l’album « A message from home » et suis peut-être encore plus envoûtée.
    Quelqu’un a-t-il les mots pour dire ce que cette musique et ce son unique de saxophone fait naître – ou renaître – en nous ? Est-ce que c’est ça le commencement du monde ?

    P.S : quels sont les titres postérieurs à 1970 tendance « ethno jazz »

  17. J’ai vraiment honte pour les fautes d’orthographe, dans mon voyage Pharaonesque, je ne me suis pas relue…

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