La nuit du grand paon

Un article proposé par Fifitoucourt
Commencé en 2011, « La nuit du grand paon » est (peut-être) en voie d’achèvement. Au passage, j’aurai découvert quelques aspects peu connus de cette espèce aux mœurs   plutôt discrètes.
Voici quelques unes des observations qui m’ont parues les plus remarquables.
Présentons l’animal :
Nom scientifique: saturnia pyri
Envergure de 12 à 15 cm.   L’insecte n’usurpe donc pas son titre de plus grand papillon d’Europe.
Le nom de paon de nuit vient des motifs qui ornent ses ailes et curieusement semblables aux yeux que l’on peut observer sur les plumes de l’oiseau  d’Héra.

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Le nom latin laisse supposer que l’espèce se développe sur le poirier. De fait, les chenilles se nourrissent de feuilles d’essences diverses parmi lesquelles des arbres fruitiers et le frêne. Ce dernier représente un aliment idéal pour nourrir les chenilles en élevage.

Mâle, femelle, qui est qui ?
Chez cette espèce existe un dimorphisme sexuel : comment distinguer  les deux sexes ?
Même taille, mêmes motifs sur les ailes. Aïe, pas gagné. Heureusement, deux détails facilement repérables: l’abdomen gonflé de la femelle et surtout les antennes. Les mâles sont bien empanachés avec de larges antennes pennées, les femelles n’étant pourvues que de fins filaments.

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Les mœurs
Pour ce qui concerne les mœurs  de notre lépidoptère, pas grand chose à dire. Sinon, que l’animal, apathique durant le jour, devient extrêmement actif la nuit tombée, en particulier les mâles que je libère rapidement avant qu’ils ne se rognent totalement les ailes sur les grillages de la cage d’élevage. C’est un papillon des grands espaces qui ne supporte pas beaucoup la captivité.
Les femelles, plus tranquilles, alourdies par un ventre rempli d’œufs   se contente d’exhiber une glande d’appel qui diffuse une phéromone pour attirer les mâles. Les antennes des messieurs portent des milliers de capteurs de phéromones. La sensibilité est extrême puisque quelques molécules du discret parfum suffisent à attirer  les mâles à plusieurs kilomètres de distance.
Cependant, et c’est intéressant, la phéromone qui affole les mâles dans le milieu naturel semble sans effet, ou presque, sur les mâles d’élevage. Je n’ai pas d’hypothèse pour expliquer ce fait. Peut-être simplement le traumatisme de la captivité…
L’élevage des femelles n’est pas problématique: la nature n’a pas prévu que ces papillons se nourrissent. Ils ont huit à dix jours pour se reproduire, vivant durant ce temps sur leurs réserves. Je reste étonné et admiratif devant la vitalité exceptionnelle de cette espèce. Les chrysalides peuvent attendre deux à trois ans avant l’émergence. Les adultes qui apparaissent n’en sont pas pour autant diminués. Ce sont toujours de robustes individus qui apparaissent alors. Cette année une femelle a battu un record de longévité : elle a vécu 28 jours, la moyenne de vie étant de 10 jours…    Néanmoins, il y a deux ans, un accouplement m’a permis de récolter quelques œufs  et de compléter les observations commencées en 2011.

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Le développement larvaire.
La femelle fécondée pond 100 à 300 œufs dont la taille ne laisse guère deviner celle des papillons qu’ils donneront. Chaque œuf, légèrement oblong, mesure 2 à 3 mm.

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Les œufs  libèrent des chenilles fin mai. Des chenilles d’à peine 4 ou 5 mm. Le maxi papillon donne donc naissance à des mini – chenilles. Celles-ci ont une robe sombre ornée de boutons orange. Leur premier souci est de s’éloigner au plus vite de leur lieu de naissance.

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Je m’attendais à voir des petits affamés dévorant la nourriture et j’ai observé des chenilles exploratrices partant d’emblée à la conquête du monde, parcourant encore et encore la cage où elles se trouvaient cherchant désespérément une sortie. De fait, elles ne commencent à se calmer et se nourrir que deux ou trois jours après leur naissance. Mes premières inquiétudes sur leur survie  se sont vite dissipées en constatant dans les jours et les semaines suivantes une croissance accélérée.
Elles subissent quatre mues larvaires. Au cours des deux premiers stades, le corps est noir orné de boutons oranges.

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Au stade 3, les chenilles sont vert clair et portent des boutons jaune vif.
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Au stade 4, elles deviennent vertes avec des boutons violets.

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Enfin au stade 5, les chenilles toujours vertes, présentent des boutons bleu porcelaine.

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Entre temps leur taille est passée de 5 mm à 10-12 cm !
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Arrivées à maturité, les chenilles de stade V prennent une coloration orange. Leur comportement se modifie : elles, si apathiques d’ordinaire, se mettent à voyager sans relâche. Ce comportement est assez habituel, en fait, des chenilles proches de la mue nymphale chez de nombreuses espèces.

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Finalement, notre chenille choisit un endroit qu’elle juge favorable et tisse un cocon dans lequel elle restera enfermée jusqu’à l’émergence.

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Pour les besoins du film, j’avais besoin d’ouvrir quelques cocons dans le but de saisir la mue nymphale.  Des contraintes familiales m’empêchent alors de le faire et c’est plus de huit jours après la confection des cocons, début août, que je peux, enfin,  voir ce qu’il se passe dans cet écrin de soie rêche.

Je suis convaincu que la nymphose est réalisée et qu’il faudra attendre un an pour observer cette dernière mue larvaire.
Surprise ! Quand j’ouvre le premier cocon, la chenille n’est pas nymphosée. Elle est redevenue verte. Deux autres cocons ouverts révèlent des animaux qui n’ont pas l’air en forme. La peau est brunie, les soies recroquevillées, abîmées. Que s’est-il donc passé ?

Ce n’est que le lendemain que je trouve réponse à ma question en découvrant dans la cage une première chrysalide. Je comprends soudain mieux ce qu’il se passe : l’apparence si pitoyable de mes chenilles était tout simplement du à la mue nymphale que je peux filmer le soir même.
Dès 20 heures, le corps de l’une de mes protégées est animé de mouvements d’avant en arrière, pour provoquer le décollement de la vieille cuticule, comme lors des mues observées dans les mois précédents. La vieille peau cédera vers 23 heures, mais la sortie de la nymphe sera rendue plus difficile d’une part par l’étroitesse de l’étui dans lequel elle est enfermée et d’autre part par le fait qu’elle ne dispose plus d’aucun appendice pour s’aider dans cette tâche.   Il ne lui faudra pas moins de trente minutes pour se dégager entièrement de sa  peau usée. Le délicat et tendre revêtement jaune vert  de la nymphe va durcir et brunir en 24 heures.

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La chrysalide s’est immobilisée dans cette curieuse apparence de sarcophage égyptien. Pour se transformer en papillon elle attendra le mois d’avril suivant … ou plus.     J’ai récupéré cette année dix papillons entrés en nymphose il y a deux ans, et un spécimen sorti tardivement (fin mai vraisemblablement).  Encore une particularité étonnante de ce grand paon : être capable de survivre deux ans (voire trois selon certains observateurs)  dans un cocon avant de se métamorphoser.

L’émergence
L’émergence se réalise en général de la dernière semaine  d’avril à la première quinzaine de mai.  Cette année, j’ai enregistré un second record avec une femelle apparue le 11 avril et un troisième avec l’émergence d’un mâle sorti tellement  tard que j’ai raté sa date de sortie : abandonné dans le « studio » de tournage, je me suis aperçu de son émergence le 22 juin.

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J’ai pu, cette année, saisir l’émergence de trois grands paons,  2 mâles et une femelle, dans la dernière semaine d’avril.  Tous les trois sont sortis de leur cocon vers midi et quart. Belle régularité. J’ai raté une quatrième émergence, celle d’un mâle qui a eu l’idée saugrenue de sortir le matin vers 9 heures ! En fait, il semble bien, tout de même, que les imagos émergent plutôt en début d’après-midi.

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L’aventure grand paon de nuit est donc terminée. C’est avec un petit pincement de cœur que je passe régulièrement près de mes cages définitivement vides. Il reste encore à finir le montage à partir d’un pré-montage de quarante minutes qui devrait se réduire à un film d’une petite demi-heure.

59 réflexions au sujet de “La nuit du grand paon”

  1. Merci Yves. Ce papillon est devenu rare (pour ne pas le qualifier d’exotique !) dans nos contrées comtoises… Je ne voulais pas laisser l’occasion de mieux connaître ce grand discret … qui a complètement mystifié J.H. Fabre en son temps…

  2. Waow…
    Ha ho ! Si on traduit en cheyenne.
    Il m’arrive d’être patient et je connais quelques personnes très patientes capables d’obtenir des résultats incroyables.
    Mais là, garggllll… proposition de médaille de forme saturnienne et couleur bleu porcelaine.
    C’est en plus un grand plaisir de lire les détails choisis de cette extraordinaire expérience.
    Merci !

  3. Super article! J’ai été impressionnée par la taille et la beauté de ce papillon que j’ai découvert , posé sur une marche du village de Navacelle dans l’Hérault en mai 2013. J’ai pu en faire une ou deux photos avant de le déplacer dans un endroit un peu moins exposé aux pieds des visiteurs qui ne voient souvent pas grand chose et risquaient de l’écraser. Merci pour cet article très complet et ces vidéos. :cheerful: :cool: :wink:

  4. Je rejoins Christophe pour la patience et l’opiniâtreté à obtenir ces diverses images. C’est renversant !! :silly: !!
    Et je dis CHAPEAU pour le travail effectué.
    Où pourra-t-on voir cette vidéo complète d’environ une demi-heure ?

  5. Bravo pour cette vidéo super intéressante et merci de la partager! Et merci à Bernard de s’en faire le relais ainsi que pour les grains de kéfir reçus aujourd’hui en pleine forme!

  6. Je n’ai pas encore pris le temps de participer à la discussion sur le grand paon de nuit.
    Mais ce qui est sûr, c’est que la mise en forme de cet article de Fifitoucourt m’a pris du temps, beaucoup de temps même …
    Et j’y ai passé tellement de temps que notre ami fifitoucourt me devrai bien un verre.
    Par exemple une bouteille qui fait « pan » quand on la débouche et que l’on boit en nocturne.
    Un « grand pan de nuit » je veux dire ! :whistle:

  7. Pas de problème pour la picole Bernard. Ce sera avec plaisir. :w00t:

    Pour te consoler, la réalisation du film a été encore plus longue et ce n’est pas encore fini. reste encore le commentaire à enregistrer avec l’ingé son et le récytant deux amis.

    Par contre frustré car je venais de rédiger une longue réponse à Albert qui vient de s’envoler je ne sais où dans les limbes informatiques … :blush:

  8. « … une longue réponse à Albert qui vient de s’envoler … »
    Texte ambigu : c’est la réponse qui s’est envolée ou Albert ?
    Connaissant le dénommé Albert en question il y faudrait quand même un vent de type mistral ! :whistle:

  9. La réponse andouille ! :w00t:
    Je n’ai pas vraiment le temps de refaire tout de suite, débordé débordé… :cwy:
    Je reviens un peu plus tard… :wassat:

  10. Promis, j’ai rien dit ! :wink:
    Pour reprendre ma réponse prématurément décédée :
    Comme « Métamorphoses » La vidéo complète sera visible sur Youtube (chaîne Loxiavideo).
    Mais auparavant, le film réalisé en 720p sera présenté à divers festivals, en tous cas ceux qui voudront bien le sélectionner ! :wassat:

    Pas de date pour le moment, mais j’en reparlerai ici, promis ! :smile:

    En ce qui concerne les prises de vues, il n’y a rien de bien compliqué pour arriver à ces résultats : le problème est de bien connaître la biologie de l’animal… dont je ne savais pas grand chose ! D’où le temps un peu long pour tout obtenir (4 ans).

    Par exemple, toutes les mues (sauf la première : les chenilles étant très petites, difficile de voir le moment où se prépare l’événement, sans compter la difficulté liée à la prise de vue très rapprochée :sad:) ont été filmées assez facilement.

    Il est facile, en effet, de repérer l’imminence de l’évènement : après un jeûne obligé de deux ou trois jours, la chenille produit des mouvements d’ondulation d’avant en arrière pour décoller la vieille cuticule.

    Le seul vrai problème, c’est qu’il faut connaître à peu près les intervalles de temps entre deux mues. Il faut donc surveiller régulièrement ses petites bêtes. :blink:

    Difficile de faire ça dans la nature même en y restant 24h sur 24… :unsure: D’où l’obligation de réaliser un élevage qui par ailleurs permet de maitriser l’éclairage et d’éviter les désagréments du vent : le moindre souffle devient une tempête en macro cinématographie ! :cwy:

    L’obligation des soins donnés aux chenilles permet en même temps une observation régulière. Ce qui ne m’a pas empêché tout de même de réaliser un certain nombre de prises de vues à l’extérieur … les jours sans brise !
    Dernière chose, je ne dirai pas tous les trucs, mais pour filmer l’émergence, la caméra est fixée sur pied et filme en continu pendant plusieurs heures l’extrémité du cocon. Ce qui permet de boire une bière ou de se restaurer de temps en temps sans rien manquer !

    Voilà. J’ai du terminer ma diatribe sur un traitement de texte parce qu’au bout d’un moment le texte disparait quand je presse sur la touche de renvoi du clavier… :blush: Un truc à Dupdup pour éviter les messages trop longs ? :wink:

  11. Non, je ne comprends pas pourquoi ton texte disparaît au bout d’un moment.

    Merci pour toutes ces explications sur le déroulement de ton entreprise. :smile:

  12. Un immense merci à toi, Fifitoucourt, de nous faire partager tes observations sur le grand paon de nuit.
    Quel travail et quelle patience ! Chapeau bas :smile:
    C’est très très intéressant et j’attends avec impatience le film.
    Fais nous signe quand tu l’auras mis sur youtube.

  13. Ben, merci. :blush:
    Mais il a fallu choisir car aucune ne m’a jamais satisfait entièrement : chaque mue a été filmée en moyenne quatre fois (avec un acteur différent ! :silly: ). La dernière mue larvaire, je l’ai filmée six fois … :cool:

  14. Là, je te laisse seul juge ! :tongue:
    Tu sais, les chenilles de grand paon sont de braves bêtes : pas de bruit, juste des petits crissements de protestation quand on les manipule un peu trop, paisibles comme tout. Rien à voir avec la fureur de la série au nain magnifique ! :cool:

  15. Pour Etincelle en attendant « La nuit du grand paon »
    Réalisé vite fait pour Terre(s) d’Images 2014 à partir de rushes destinés au départ pour ce film …. Comme les chenilles, pépère ! :wink:

  16. On vient de regarder le film avec Joëlle.
    Superbes images, bande son très synchro avec l’image et souvent très rigolote (lors de l’accouplement des demoiselles par exemple)
    Bravo à l’artiste ! :wub:

  17. Merci . :blush: Venant d’un artiste naturaliste le compliment est fort !
    Je me suis bien amusé, c’est vrai … Tout est en post synchro… Cet été les insectes étaient muets ou presque… :sad:

  18. Merci Fifi pour le film qui est très beau et intéressant.
    C’est décidé, l’été prochain, je monte vous rendre visite à vous là-bas en Franche-Comté, et en particulier ton verger … Au moment des mûres !
    La confiture de mûres est la seule que j’aime vraiment et chez moi, on ne trouve jamais de mûres. Il fait trop sec et trop chaud, elles sèchent toujours avant leur maturité.

  19. Rhâlala !
    Je partage ton goût Etincelle : pas grand chose au-dessus de la gelée de mûres en ce qui me concerne. Peut-être le paradis ? :angel:

  20. Avis partagé ! Je mets toutefois la confiture de framboises (celle que fait Joëlle en tout cas) à égalité avec la gelée de mures.

  21. Oups, je n’avais pas vu le mail dans lequel tu me disais, Fifi, que je pouvais mettre « la nuit du grand paon » comme titre. Je viens de ne le faire qu’à l’instant. Désolé. :angry:

  22. « La nuit du …….  » !!
    Comme le titre de chaque épisode Des Mystères de l’Ouest !!!
    C’est vrai que Fifi nous fait découvrir un des mystères de la nature avec cet article !
    :cool:

  23. Les mi-stères de la nature … ?
    Il m’en faudrait quelques autres pour me chauffer cet hiver ! :whistle:

  24. Euh, je me souviens de cette série Yves, mais les titres, alors là ! :blink:

    Quant au mystère du grand paon, le voile s’est levé depuis longtemps mais c’est vrai que ce papillon reste mythique.

    Quelque chose par contre qui m’intrigue c’est que depuis quelques temps trois ou quatre petits papillons de nuit dont je suis incapable de déterminer l’espèce ( 10-12 mm de long, beige assez uniforme) se collent au carreau de la cuisine … comme en plein été ! :wassat:
    Rassurez moi, on est bien le 22 novembre ? :unsure:

  25. Moi aussi je remarque ces papillons collés aux vitres.
    Mais bon, avec 1619 espèces de papillons nocturnes, on ne va pas forcément arriver à déterminer l’espèce avec précision.

  26. J’ai souvent remarqué que les papillons de nuit pouvaient être vus toutes les nuits de l’année. Je me rappelle d’une époque (dans les années 80) où je circulais beaucoup de nuit en hiver sur les routes de Haute-Saône (conférences sur les oiseaux dans les villages), surtout entre novembre et février. Il était rare que je ne voie pas un ou deux papillons nocturnes dans les phares de la voiture. L’apparition de papillons en ce moment ne me semble donc pas exceptionnelle, si ce n’est qu’il y en a quand même beaucoup.

  27. Etonnants ces papillons qui volent encore dans les derniers jours d’octobre. Ceux que j’ai vus aujourd’hui étaient du genre colias mais je ne les ai pas vus suffisamment près pour identifier avec précision l’espèce.

  28. 20 °C à l’ombre… Repas en terrasse. Suis-je encore dans le nord-est ?
    Moins drôle chez les papillons qui sont effectivement très nombreux encore, ce sont les piérides qui ont trouvé ma deuxième tournée de choux à choucroute. :angry:

  29. Quelques piérides aujourd’hui. Tout ça me semble exceptionnel en Franche-Comté car je ne pense pas avoir jamais vu des papillons aussi tardivement dans l’année…
    Quand je dis piérides, je parle des piérides de couleur blanche (du chou ? du navet ? …) car les colias dont je parlais ci-dessus sont jaunes, qu’il s’agisse du soufré, du souci ou du fluoré.
    A distance, quand je les vois voler, qu’il s’agisse de piérides de couleur blanche ou de couleur jaune, je ne sais pas identifier avec précision l’espèce (mis à part le citron).

  30. Bonsoir,
    l’année dernière nous avons récupéré une chenille (mai 2020) qui vient de se transformer (mai 2021) en faisant 2 papillons Grand Paon de Nuit est-ce insolite ? (=1 chenille pour 2 papillons) ????
    Quelqu’un peut-il m’expliquer ???

  31. Seul Fifitoucourt, qui a écrit cet article, peut répondre.
    S’il ne vient pas sur ce blog d’ici deux jours, je lui envoie un mail …

  32. des jumeaux……………..cela existe chez l’homme et dans le règne animal, alors pourquoi pas chez les papillons, mais cela m’intéresse, vivement le retour de Ffifitoucourt, mais laissez-lui tout de même de profiter de ses vacances
    n’oubliez pas de faire des photos..

  33. Ben non pas en vacances, Jacqueline!
    Un cocon deux papillons, non… Ne serait-ce pas plutôt une femelle qui a attiré un prince charmant très rapide à venir ?

  34. Bernard, tu es peut-être un prince (du jardinage ?) et tu es peut-être charmant (vraiment ?) mais les deux à la fois, là, tu exagères, c’est un peu beaucoup quand même :w00t:
    Je suis rassurée de savoir qu’il ne peut pas y avoir de jumeaux dans un cocon parce que je ne l’aurais pas trop compris.
    Merci Fifi pour cette précision.
    N’empêche que le prince charmant a du être drôlement réactif !
    D’ailleurs, Bernard qui se dit « prince charmant » n’a même pas eu le temps de bouger :tongue:

  35. La nymphose est un remaniement complet de la larve: les tissus sont détruits et digérés. Seuls sont conservés les disques imaginaux (amas de cellules) à partir desquels vont être produits les organes de l’adulte. Que deux adultes soient reconstitués à partir des cellules larvaires parait très peu envisageable. Pour rappel: deux jumeaux sont issus d’une cellule œuf unique qui se scinde en deux cellules qui suivent chacune indépendamment leur développement embryonnaire. Difficile d’imaginer un double se développant à partir de de milliers de cellules déjà en place et programmées pour faire un adulte… :wink:

  36. Je ne connais pas bien le paon du jour, je ne l’ai observé que dans la Drôme mais, connaissant un peu la manière dont fonctionnent les insectes et les papillons, je pense que les phéromones (hormones sexuelles volatiles émises par les femelles) ont un très grand rayon d’action (plusieurs centaines de mètres, voire plus) et que l’arrivée d’un mâle (« prince chamant ») extérieur, est, comme le dit Fifi, l’hypothèse la plus probable.

    Sur le même sujet, chez un autre papillon de nuit :
    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/papillon-chemin-amour-elucide-chez-papillon-nuit-55757/

  37. Jacqueline, on a eu un temps terriblement sec en mars/avril au moment de la reproduction des grenouilles et je crains que, malgré la pluie de ce mois de mai, la météo 2021 soit très défavorable aux différentes espèces d’amphibiens, elle arrive très tard dans leur cycle de reproduction. Je vais essayer de me renseigner vers un ex-collègue qui fait des comptages chaque année depuis dix ans.

  38. oui, oui,je savais bien qu’on parlait du grand paon de nuit, je me suis trompé … fait pas bon vieillir, hein !

  39. Ton lien sur Futura-sciences porte sur le bombyx du murier. Comme d’hab. les recherches sont toujours motivées par d’éventuels retours économiques. Le ver à soie (bombyx du murier) a ainsi été l’objet de multiples travaux, y compris essayer de faire produire par les chenilles transgénique de ce papillon de la soie d’araignée qui présente des caractéristiques de solidité impressionnantes (plus résistante que l’acier et six fois plus légère).
    Le grand paon lui n’intéresse que les lépidoptéristes: pas d’intérêt économique (ni nuisible ni producteur de matériaux exploitables), pas intéressant ! :ermm:

  40. rien compris aux explications, mais pas grave, je deviens vieille et le fait de regarder les jolis papillons qui viennent butiner l’été chez nous cela me suffit
    bonne soirée.
    ps, les grenouilles, il me semble, aiment bien l’eau

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