Le raton-laveur (2)

Notre faune change à la vitesse grand V.

Le monde des mammifères sauvages est sans doute celui qui évolue le plus.

Jamais, il y a trente ans, je n’aurais pu imaginer le retour de la loutre, du castor, du lynx et du loup. Tous ont désormais été notés sur mon secteur.

Quant aux espèces invasives, elles sont de plus en plus présentes : chien viverrin, raton-laveur et sans doute aussi le chacal doré (présent sur presque tout le territoire national mais pas encore noté, je crois, en Franche-Comté … bien que sa présence y soit quasi-certaine).

J’ai déjà parlé dans un précédent article du raton-laveur et j’avais alors raconté l’expansion française de cette espèce nord-américaine (début de colonisation en 1967 à partir d’une base militaire de l’Otan située dans l’Aisne). Il y a déjà au moins cinq observations référencées en Haute-Saône (sans doute beaucoup plus car je n’ai pas trouvé de documents réactualisés).

Mon ami Bruno vient de l’observer la semaine dernière le long de l’Ognon dans un village très proche de chez moi (à 5 km à vol d’oiseau) à Bonnay. Le raton-laveur n’a pas encore été observé dans mon village (Bussières) mais sa présence est notée dans trois villages proches : Montboillon, Geneuille et donc Bonnay.

Je n’ai jamais eu la chance de l’observer dans la nature.  je vous propose par défaut des images faites dans deux parcs animaliers (rien ne vaut une image, même mauvaise, faite dans la nature, mais … on fait avec ce qu’on peut !) ça peut être tout de même un support pour continuer la discussion qu’on avait commencée dans le premier article.

D’abord quelques images faites au parc animalier de l’Auxois en Côte d’Or …


… et quelques autres photographiées en début de semaine dans le parc animalier de Sainte-Croix en Lorraine.


Animal invasif certes, mais plutôt mignon, non ?

Des montgolfières à Dole

La petite devinette que j’ai posée dans mon précédent article n’a pas fait long feu. Christophe, le « Lucky Luke du blogadupdup, qui dégaine 8 307 fois plus vite que son ombre » a trouvé la réponse un millionième de seconde avant même que je mette l’article en ligne : OUI, il s’agissait bien du détail d’une montgolfière.
Le 12 juillet dernier, j’étais chez des amis à Dole (dans le Jura). On était en train de boire une bière (et même plusieurs à vrai dire) sur la terrasse quand est apparu un objet volant dans le ciel, puis un deuxième, un troisième …


Quelques images des montgolfières passées ce jour-là (je crois les avoir toutes photographiées mais il se peut que j’en aie oublié une ou deux … la faute à la bière bien évidemment !), vous pouvez cliquer sur les images pour les avoir en meilleure qualité sur l’écran de votre ordinateur :

Dans l’un de mes prochains articles, je vous parlerai d’un meeting aérien (si si !).

Petite devinette

Juste pour vous faire bosser un peu avec cette photo (qui n’est pas de bonne qualité, c’est même légèrement flou) : c’est quoi ce truc ?

Le busard des roseaux (2)

LES OISEAUX DE TEXEL (70)

Comme je l’avais dit dans un précédent article, j’ai pris l’habitude, lors de mon dernier séjour à Texel en Mer du Nord, de parcourir tous les jours une petite route (cyclable et piétonnière) qui traverse une zone humide.

Cette zone humide, creusée et entretenue par l’Homme, est le fief du busard des roseaux qui règne en maître sur les populations d’oiseaux du secteur. Plusieurs fois par jour, il venait survoler inlassablement la zone dans laquelle je me promenais à pied.

Pas mal d’échecs dans les attaques d’oiseaux au sol mais au final, invariablement, le busard finissait par prélever son dû. A cette époque de l’année, bon nombre de proies sont constituées d’oiseaux.

Sur les zones de nidification des barges, chevaliers, avocettes … l’arrivée du busard provoque des réactions de rejets et bon nombre d’espèces houspillent le prédateur, non pas que ces oiseaux craignent pour eux-mêmes mais pour leurs poussins qui sont au sol, très vulnérables.


Au cours de ma semaine de vacances, j’ai photographié à quatre reprises le busard des roseaux subissant les attaques (d’auto-défense) d’autres espèces.

Les photos d’oiseaux en train de houspiller le busard que je vais mettre ci-dessous seront à chaque fois précédées des photos de l’espèce (posée et en vol). Bon nombre d’attaques ont été filmées dans des mauvaises conditions : contrejours parfois violents et scènes se déroulant en général au loin (j’ai beaucoup recadré les photos). Toutes les images ont été faites lors de mon séjour de juin.

6 espèces s’en sont prises au mâle de busard (à cette époque c’est le mâle qui chasse et ravitaille la femelle au nid) :

Le vanneau huppé


l’huîtrier-pie


… le chevalier gambette


… le tadorne de Belon


… l’avocette


et la barge à queue-noire (la plus acharnée à attaquer le busard).


Il est arrivé souvent que le busard se fasse houspiller simultanément par plusieurs espèces. J’ai remarqué que les attaques les plus virulentes (à plusieurs espèces) faisaient en général décamper le rapace.


Mais pas pour longtemps, il revient inlassablement !


Car lui aussi a des jeunes à nourrir. Je vous en parlerai dans l’un de mes prochains articles.

Le héron pourpré, nicheur dans la vallée de l’Ognon !

Reprise donc des articles sur ce blog après une longue pause estivale.

Je reprends tout doucement avec un article sur le héron pourpré, oiseau peu connu du grand public.

Cela fait plusieurs années que je me doute que cet oiseau, inconnu jusqu’à présent comme nicheur sur mon secteur, se reproduit tout près de chez moi. Je le vois tous les ans en avril (parfois en mai) sur la même zone, mais le mois d’avril est encore une période de migration pour cette espèce et par ailleurs rien d’exclu que mes observations concernent en fait tout simplement des oiseaux encore immatures (l’espèce ne se reproduisant qu’à l’âge de 2 ans).

Cet été, j’ai descendu l’Ognon en canoë le 16 juillet. Arrivé au niveau de la zone humide qui me semble idéale pour la nidification du héron pourpré (zone dans laquelle j’ai souvent observé aussi la gorgebleue), j’ai eu la surprise, vers 7H30 du matin, de voir deux hérons pourprés juvéniles s’envoler devant le canoë. Ils volaient très maladroitement (notre canoë les a repoussé un peu plus loin et on a eu le temps de les voir de près à deux reprises) et ils venaient donc forcément de quitter le nid.

J’étais très heureux de la découverte faites avec mes jumelles, mais en même temps un peu frustré de de pas avoir eu mon appareil photo avec moi (et j’avais bien fait de ne pas le prendre car je me suis retrouvé aspergé d’eau en franchissant la glissière à canoës du barrage situé un peu plus bas). Car il faut bien le dire, on n’est pas forcément cru par la sphère ornitho quand on n’a pas de preuve photographique de ses observations (et je comprends qu’il en soit ainsi).

Quelques jours plus tard (le 20 juillet), mon neveu Florent m’appelle, il y avait deux hérons inhabituels dans le pré près de son étang. Dès mon arrivée, j’ai vu qu’il s’agissait de deux jeunes hérons pourprés, sans doute ceux que j’avais vus quelques jours plus tôt. Un oiseau s’est envolé assez vite. Assez camouflé dans le hangar de mon neveu, j’ai pu faire quelques photos (au 800 mm) du juvénile qui était resté (+ une petite vidéo).


Si je m’en réfère à l’atlas des oiseaux nicheurs de Franche-Comté, la reproduction de cet oiseau n’est pas connue dans la vallée de l’Ognon (pour rappel, l’Ognon est quand même une rivière importante : 215 km de parcours).

Pour compléter mon article, quelques images du héron pourpré adulte faites en Camargue (photos faites au printemps dernier, sauf la photo de l’oiseau au vol faite il y a 5-6 ans).



Je vous retrouve le week-end prochain avec un article sur le busard des roseaux.

Blog en congés

Comme chaque année vient le moment de faire une pause estivale.

Les discussions peuvent évidemment continuer sur le blog pendant tout l’été.

Le prochain article sera mis en ligne le lundi 8 septembre.

D’ici là, je vais m’occuper entre autres de mon jardin qui souffre de la chaleur et de la sécheresse. J’ai beau amener des jerrycans d’eau, ça ne change pas grand chose. Mon jardin en appelle à la solidarité républicaine et, en ce 14 juillet, adopte un air de circonstance …

Je vous retrouve au début de l’automne avec notamment une série d’articles sur l’île Texel.


Bon été à tous !

Le Tadorne de Belon (3)

LES OISEAUX DE TEXEL (69)

Autrefois, dans la littérature déjà un peu ancienne on parlait de « la » tadorne de Belon. Maintenant, en fouillant un peu la littérature, on s’aperçoit qu’on dit toujours « le ». Allez savoir le pourquoi de la chose ! Ou la pourquoi du chose !

A Texel, en Mer du Nord, ce drôle d’oiseau (intermédiaire entre les canards et les oies), qui niche souvent dans des terriers de lapins, est présent partout.


Difficile de faire une petite balade sans en voir passer quelques-uns.

Comme je l’ai dit dans mes précédents articles, je me consacre maintenant surtout aux photos d’oiseaux en mouvement.

Du mouvement, il y en avait beaucoup chez les tadornes au début de juin dernier. Certains couples avaient déjà des jeunes (j’en parlerai dans un prochain article) mais bon nombre de couples, sans poussins, avaient des problèmes d’ordre territorial (le signe d’une nidification tardive à venir ?).

Au cours de mon séjour, j’ai vu plusieurs scènes très mouvementées avec toujours, comme point de départ, une petite querelle entre deux couples voisins. Oh, des querelles de rien du tout, juste quelques petites postures d’intimidation, mais qui dégénèrent assez vite.


J’ai ramené de Texel beaucoup d’images de tadornes en train de se quereller. Petite sélection :

Dans un prochain article, je vous parlerai des poussins du tadorne.

La sterne pierregarin (3)

LES OISEAUX DE TEXEL (68)

J’ai le beau rôle : je vais sur le terrain filmer les oiseaux et je demande ensuite à Philippe Parolini s’il peut faire quelque chose avec mes petits bouts de films.
Moi dans la nature, lui devant ses écrans d’ordi !
Elle est pas belle la vie !?!
Blague à part, merci à Philippe, car sans lui mes images seraient condamnées à rester dans un coin perdu de mon ordinateur.

Où est Charlie ?

Jérôme P., qui intervient souvent sur ce blog (et dont voici le lien vers son site) m’a envoyé cette photo qui semble banale mais qui est accompagnée de la question « Où est Charlie ? ».


Alors, avant d’aller fouiller les détails de la photo et si vous avez des muscles (« Charlie abdos » ah ah ah), prenez un chronomètre et notez combien de temps il vous faut pour trouver Charlie.

Pas de triche, hein !?!

La culture du basilic

Depuis longtemps, je connais « échec sur échec » pour la culture du basilic. Echecs tout à fait relatifs d’ailleurs car « tout dépend du point de vue où l’on se place » … ainsi diraient les limaces qui se sont gavées de mon basilic semé au fil des années.

J’avais fait un magnifique damier « spécial aromatiques » avec des dalles, en m’inspirant de ce que fait Cédrock en Belgique, mais c’était exposé plein sud et la plupart des plantes aromatiques n’ont pas tenu le choc. Au bout de deux ans, j’ai tout arraché les plantes et enlevé les dalles.

Finalement, je me rends compte que j’étais parti sur un mauvais constat de départ, croyant que la plupart des aromatiques, parce que beaucoup d’entre elles étaient originaires du Sud, pouvaient résister au soleil violent d’aujourd’hui. Que nenni !

Je me rends compte maintenant que la plupart des plantes aromatiques que j’ai mises en jardinières derrière la maison, côté nord, et qui ne voient jamais le soleil, se portent infiniment mieux.

Cette année, en étant convaincu que l’exposition Nord était la meilleure, j’ai quand même donné un petit peu de soleil à mon basilic en le mettant dans des jardinières sur le rebord de la fenêtre côté Est. Et c’est parfait !

Comme il y a pas mal d’arbres de ce côté là, mon basilic ne bénéficie que de deux heures de soleil matinal, mais c’est largement suffisant pour qu’il soit très beau, aussi bien pour le basilic à grosses feuilles que celui à petites feuilles.

Je pense, au vu des canicules estivales qui sont devenues la norme (l’année 2024 n’ayant été qu’une « exception qui confirme la règle »), que la plupart des plantes – et pas seulement le basilic – ne supportent plus la face Sud (et même Ouest) des maisons et qu’il ne nous reste que deux possibilités : soit au Nord, soit à l’Est.

Amis jardiniers, qu’en pensez-vous ?

La foulque macroule (2)

LES OISEAUX DE TEXEL (67)

La foulque macroule est sans doute l’oiseau aquatique le plus abondant. Le moindre plan d’eau l’abrite (même si les effectifs de cet oiseau me semblent être actuellement en baisse).

Dans l’introduction de son chapitre consacré à cet oiseau (« Grands échassiers, gallinacés, râles d’Europe », 1978), Paul Géroudet a réussi a planter magnifiquement le décor dans lequel vit cet oiseau : « Sous la froide grisaille de ce matin d’hiver, c’est à peine si l’étain mat du lac se distingue du ciel voilé de brume. Seul un canot lointain marque l’horizon et l’eau ne devient réelle qu’aux abords des rives, grâce aux multitudes d’oiseaux qui en pointillent la surface. On peut chercher parmi ces foules les groupes de petits canards, les Morillons, les Milouins et peut-être les Garrots, ou encore les minuscules grèbes castagneux, sans parler des Mouettes vagabondes. Mais l’espèce de loin la plus nombreuse est la Foulque, dont la silhouette sombre et bossue se répète à plus d’un millier d’exemplaires sur une vaste étendue. Toutes pareilles, ces Foulques, dans leur plumage gris anthracite frappé d’un cachet blanc au front de leur petite tête noire. Ce dernier caractère, le bec blanc surmonté d’une haute plaque osseuse, rend leur identification facile. »

On ne le dira jamais assez, les écrits de Paul Géroudet sont si riches (sur le plan scientifique) et si poétiques qu’ils sont le compagnon quotidien de la plupart des amoureux des oiseaux (tout du moins des vieux de ma génération). Bien sûr, on trouvera des livres plus récents (notamment en langue anglaise) qui disent des choses encore plus précises sur la vie des oiseaux. Mais qui donnent autant envie de les connaître et des aimer, non !

La foulque macroule, on la voit souvent sur l’eau. Bien moins souvent sur terre. Encore un extrait de l’ouvrage de Géroudet : « Quand les lieux s’y prêtent, la Foulque sort volontiers sur terre ferme, soit pour se reposer sur la berge ou sur une pierre, soit pour pâturer dans les prés en s’éloignant à quelques dizaines de mètres de l’eau tout au plus. Son corps arrondi, presque dépourvu de queue et planté sur des jambes vigoureuses, a quelque chose de grotesque quand elle marche et picore, – et surtout si, effrayée, elle court à grandes enjambées chaloupées, pour regagner son élément habituel ; souvent encore, elle court sur l’eau, les ailes fermées ne s’ouvrant que pour accélérer la fuite ».

Cette année, à Texel, les foulques étaient très nombreuses malgré la sécheresse sévissant sur l’île, le niveau d’eau était beaucoup plus bas que d’habitude. Comme les canaux étaient moins remplis d’eau, il y avait de petites zones de vasières sur leurs bords et les foulques étaient souvent hors de l’eau. Une foulque sur la terre ferme, ça n’a pas l’élégance d’un chevalier ou d’une avocette, bien évidemment ! Mais c’est l’occasion de voir un attribut de leur morphologie qui étonnant : la forme et la longueur de leurs doigts.


J’ai assisté à plusieurs ballets de foulques exhibant leurs pattes.


Il y a souvent des petites querelles territoriales au sein de la population de foulques.

Et la dernière photo : un véritable combat de catch !!!


La prochaine fois, je vous parlerai des poussins des foulques.

Le chevalier gambette (6)

LES OISEAUX DE TEXEL (66)
Chaque fois que je vais à Texel, entre Mer du Nord et Mer des Wadden (au nord d’Amsterdam, la première des îles de la Frise occidentale), je m’attache à un oiseau ou un site particulier. Ainsi l’an passé j’avais flashé pour l’avocette et son comportement en période de reproduction.

Cette année, j’ai pris l’habitude d’aller me promener à pied sur une petite zone que Christophe connaît bien, qui s’appelle De Waal, et que j’appelle tout simplement « la zone des petits moulins ». Il y a là un chemin qui traverse des milieux qui viennent d’être réaménagés en zones encore plus humides qu’elles ne l’étaient auparavant, pour leur donner encore plus de valeur d’un point de vue biodiversité. De part et d’autre du petit chemin que je fréquentais : des zones en eau qui n’existaient pas il y a encore quelques années (les Hollandais sont des « remueurs de sable », j’ai l’impression qu’ils ont ça dans leurs gènes … !). C’est une zone sillonnée chaque jour par des centaines de cyclistes et les oiseaux sont donc bien habitués à la présence humaine.


J’ai pris l’habitude d’aller m’y promener le matin vers 7H et le soir à partir de 20H. A ces heures là, non seulement la lumière y est meilleure (les jours de beau temps) mais les oiseaux y sont aussi plus actifs (beaucoup d’oiseaux volent et se chamaillent, pour des raisons territoriales), alors que dans la journée c’est beaucoup plus calme. Ce sont là des zones que je trouve magnifiques !


Je vous parlerai de ces différents oiseaux (la barge à queue noire, l’huîtrier pie, l’avocette, le petit gravelot, le busard des roseaux …) dans mes prochains articles mais pour l’instant, zoom sur le chevalier gambette dont mon précédent article a été « une mise en bouche ».

Je suis scotché par le fait qu’à Texel ces oiseaux sont preque indifférents à la présence humaine et qu’ils viennent se percher (attitude d’affirmation du territoire en période de reproduction) très près de vous.


Alors, se promener matin et soir sur mon petit chemin en observant des chevaliers (d’un autre temps ?) qui gambadent, se nourrissent, font leur toilette … en toute quiétude, c’est, je dois le dire, assez extraordinaire.


Au départ, j’avais envie d’aborder ma série d’articles par une petite devinette :


Mais vous auriez vite deviné !


Alors, comme depuis quelques mois je privilégie le fait de faire des photos d’oiseaux surtout en mouvement, je vous propose une série de chevaliers gambettes en vol. J’aimerais que cette série fasse ressortir tous les aspects du plumage (ceux par exemple qui permettent de différencier le chevalier gambette du chevalier arlequin) et notamment ceux qu’on ne voit pas sur les oiseaux posés (croupion blanc, barre alaire, contraste des plumes, nuances dans la couleur des plumes vues par dessus ou par dessous, queue en éventail dans certaines positions, positions d’envol ou d’atterrissage …). Je me suis imposé de limiter ma présentation de l’oiseau en vol sur ce blog à 10 images mais finalement j’en ai gardé … 18 ! Mais bon, cet oiseau est tellement beau, aussi bien posé qu’en vol !

Je rappelle qu’on peut cliquer sur chacune des photos pour les avoir en plein écran.

La prochaine fois, je vous parlerai d’un oiseau très banal (voire méprisé par certains ornithos) : la foulque macroule.

Le chevalier gambette (5)

LES OISEAUX DE TEXEL (65)

Après le chevalier arlequin, l’échasse blanche, voici un petit article sur un autre oiseau de la famille des limicoles : le chevalier gambette.

En fait, je reviens de la Mer du Nord, de l’île de Texel, et mes photos ne sont pas encore triées. Alors, en attendant, voici un petit montage que notre ami Fifi (pour les intimes), Fifitoucourt (pour les familiers de ce blog), Philippe Parolini (de son vrai nom) a réalisé avec des petites séquences de films que j’avais faites l’an passé sur la même île.

N’hésitez pas à regarder la vidéo en plein écran, la qualité de l’image le permet.

Cette petite vidéo vous permettra d’avoir une première approche de cet oiseau dont je reparlerai dans les prochaines semaines.

Petite leçon de jardinage sommaire

Sur ce blog, il y a souvent des questions liées au thème du jardin

Et, comme de nos jours les filles s’intéressent beaucoup plus à la pratique du jardinage que les mecs, j’ai depuis longtemps l’intention de faire un article « spécial débutantes ». Mais en fin de compte, il est inutile que je fasse cet article car je m’aperçois qu’il existe sur le Net une très bonne vidéo sur le sujet. Alors, Mesdames, je vous la livre …

L’Échasse blanche (suite)

Poursuite de mes articles sur l’échasse, série qui avait commencé par une devinette.

On ne le dira jamais assez : le parc de Pont de Gau (60 ha, 7 km de sentiers) est un lieu extraordinaire dans lequel il n’y a plus un seul oiseau en captivité et où toutes les espèces qu’on y observe sont en complète liberté. Et c’est aussi un lieu qui présente des milieux naturels typiques de la Camargue (encore faut-il avoir envie de marcher car peu de gens font la totalité du parcours).

L’échasse blanche est une bonne représentante des espèces qui nichent là, partent hiverner en Afrique et reviennent se reproduire chaque année dans le parc …


… au milieu des centaines de personnes qui sont là quotidiennement (plus de 100 000 personnes par an) et qui sans doute ne voient même pas les échasses, n’ayant d’yeux que pour les flamants roses.

En faisant le tour de l’étang principal du parc de Pont de Gau, là où passent le maximum de personnes, j’ai été attiré par des cris d’échasse. Très vite, j’ai compris qu’elles étaient avec leurs jeunes. Effectivement, un couple d’échasses était sur le bord de l’étang avec ses trois poussins.

Ces échasses n’étaient pas farouches et la famille a déambulé devant les curieux qui observaient cette scène très touchante, moi bien évidemment au premier plan, assis au sol (c’est une chose facile à faire pour moi, c’est pour me relever que c’est plus dur !!!).

Comme pour bon nombre d’autres espèces de limicoles, ainsi que je l’avais raconté dans mes articles sur l’avocette photographiée en Mer du Nord à Texel, les jeunes viennent régulièrement se mettre au chaud sous le ventre des adultes, ceux-ci s’accroupissant pour inviter les poussins à venir.

… et l’on voit alors de curieuses échasses qui semblent avoir 4 pattes, parfois plus.

A bout d’un bon quart d’heure, le mâle a emmené deux jeunes sur l’îlot au milieu de l’étang, c’est sans doute là que les poussins étaient nés. L’étang ayant une très faible profondeur, la traversée fut facile mais on sentait le mâle très inquiet.

Il restait donc la femelle et un poussin devant moi. Leurs cris continus ont attiré un héron qui semblait très intéressé par le festin potentiel que représentait le poussin de l’échasse (l’avant-veille, j’avais vu un héron capturer une petite poule d’eau, la dernière survivante de la famille, peut-être que ce héron était le prédateur qui avait décimé tous les autres). Signe que le héron cendré est un prédateur de poussins, le mâle d’échasse qui avait mis deux jeunes à l’abri est venu à la rescousse du dernier poussin resté sur la rive en attaquant violemment le héron. La seule photo que j’ai faite de cette scène est mauvaise (floue) mais c’est le seul témoignage qu’il me reste de cette scène très rapide.

Pendant une dizaine de minutes, la femelle est restée seule devant moi avec le poussin (c’est à ce moment-là que j’ai fait la série de photos que j’ai mise dans mes deux précédents articles).


Après l’attaque sur le héron, le mâle était reparti en face sur l’îlot vers ses deux premiers jeunes. Et puis finalement il est revenu devant moi rejoindre sa femelle et son dernier poussin.


Ce dernier poussin a pu enfin regagner l’îlot en traversant l’étang, accompagné par ses deux parents qui poussaient constamment des cris d’alarme.

La famille était donc définitivement à l’abri mais il s’en est fallu de peu !

Je suis parti avec le sentiment d’avoir assisté à une scène exceptionnelle.

Le poussin de l’Échasse blanche

Merci à tous d’avoir participé à cette petite devinette.

Il s’agissait du poussin d’un oiseau dont j’ai déjà parlé sur ce blog : l’échasse blanche.

Lisette avait deviné qu’il s’agissait d’un oiseau de la famille des limicoles. Jérôme a donné un indice montrant qu’il avait trouvé la réponse mais qu’il laissait le jeu continuer, … Christophe n’était pas bien loin, Béatrice (qui m’a envoyé un mail) n’était pas bien loin non plus. En fait toutes les réponses fausses donnaient malgré tout un oiseau de la famille des limicoles, donc ce n’était pas bien loin, l’échasse appartenant à cette famille.

Mon prochain article sera consacré aux mésaventures qu’a connues ce petit poussin. En attendant, juste quelques images de ce petit oiseau photographié la semaine dernière en Camargue.