Où est Charlie ?

Jérôme P., qui intervient souvent sur ce blog (et dont voici le lien vers son site) m’a envoyé cette photo qui semble banale mais qui est accompagnée de la question « Où est Charlie ? ».


Alors, avant d’aller fouiller les détails de la photo et si vous avez des muscles (« Charlie abdos » ah ah ah), prenez un chronomètre et notez combien de temps il vous faut pour trouver Charlie.

Pas de triche, hein !?!

La culture du basilic

Depuis longtemps, je connais « échec sur échec » pour la culture du basilic. Echecs tout à fait relatifs d’ailleurs car « tout dépend du point de vue où l’on se place » … ainsi diraient les limaces qui se sont gavées de mon basilic semé au fil des années.

J’avais fait un magnifique damier « spécial aromatiques » avec des dalles, en m’inspirant de ce que fait Cédrock en Belgique, mais c’était exposé plein sud et la plupart des plantes aromatiques n’ont pas tenu le choc. Au bout de deux ans, j’ai tout arraché les plantes et enlevé les dalles.

Finalement, je me rends compte que j’étais parti sur un mauvais constat de départ, croyant que la plupart des aromatiques, parce que beaucoup d’entre elles étaient originaires du Sud, pouvaient résister au soleil violent d’aujourd’hui. Que nenni !

Je me rends compte maintenant que la plupart des plantes aromatiques que j’ai mises en jardinières derrière la maison, côté nord, et qui ne voient jamais le soleil, se portent infiniment mieux.

Cette année, en étant convaincu que l’exposition Nord était la meilleure, j’ai quand même donné un petit peu de soleil à mon basilic en le mettant dans des jardinières sur le rebord de la fenêtre côté Est. Et c’est parfait !

Comme il y a pas mal d’arbres de ce côté là, mon basilic ne bénéficie que de deux heures de soleil matinal, mais c’est largement suffisant pour qu’il soit très beau, aussi bien pour le basilic à grosses feuilles que celui à petites feuilles.

Je pense, au vu des canicules estivales qui sont devenues la norme (l’année 2024 n’ayant été qu’une « exception qui confirme la règle »), que la plupart des plantes – et pas seulement le basilic – ne supportent plus la face Sud (et même Ouest) des maisons et qu’il ne nous reste que deux possibilités : soit au Nord, soit à l’Est.

Amis jardiniers, qu’en pensez-vous ?

La foulque macroule (2)

LES OISEAUX DE TEXEL (67)

La foulque macroule est sans doute l’oiseau aquatique le plus abondant. Le moindre plan d’eau l’abrite (même si les effectifs de cet oiseau me semblent être actuellement en baisse).

Dans l’introduction de son chapitre consacré à cet oiseau (« Grands échassiers, gallinacés, râles d’Europe », 1978), Paul Géroudet a réussi a planter magnifiquement le décor dans lequel vit cet oiseau : « Sous la froide grisaille de ce matin d’hiver, c’est à peine si l’étain mat du lac se distingue du ciel voilé de brume. Seul un canot lointain marque l’horizon et l’eau ne devient réelle qu’aux abords des rives, grâce aux multitudes d’oiseaux qui en pointillent la surface. On peut chercher parmi ces foules les groupes de petits canards, les Morillons, les Milouins et peut-être les Garrots, ou encore les minuscules grèbes castagneux, sans parler des Mouettes vagabondes. Mais l’espèce de loin la plus nombreuse est la Foulque, dont la silhouette sombre et bossue se répète à plus d’un millier d’exemplaires sur une vaste étendue. Toutes pareilles, ces Foulques, dans leur plumage gris anthracite frappé d’un cachet blanc au front de leur petite tête noire. Ce dernier caractère, le bec blanc surmonté d’une haute plaque osseuse, rend leur identification facile. »

On ne le dira jamais assez, les écrits de Paul Géroudet sont si riches (sur le plan scientifique) et si poétiques qu’ils sont le compagnon quotidien de la plupart des amoureux des oiseaux (tout du moins des vieux de ma génération). Bien sûr, on trouvera des livres plus récents (notamment en langue anglaise) qui disent des choses encore plus précises sur la vie des oiseaux. Mais qui donnent autant envie de les connaître et des aimer, non !

La foulque macroule, on la voit souvent sur l’eau. Bien moins souvent sur terre. Encore un extrait de l’ouvrage de Géroudet : « Quand les lieux s’y prêtent, la Foulque sort volontiers sur terre ferme, soit pour se reposer sur la berge ou sur une pierre, soit pour pâturer dans les prés en s’éloignant à quelques dizaines de mètres de l’eau tout au plus. Son corps arrondi, presque dépourvu de queue et planté sur des jambes vigoureuses, a quelque chose de grotesque quand elle marche et picore, – et surtout si, effrayée, elle court à grandes enjambées chaloupées, pour regagner son élément habituel ; souvent encore, elle court sur l’eau, les ailes fermées ne s’ouvrant que pour accélérer la fuite ».

Cette année, à Texel, les foulques étaient très nombreuses malgré la sécheresse sévissant sur l’île, le niveau d’eau était beaucoup plus bas que d’habitude. Comme les canaux étaient moins remplis d’eau, il y avait de petites zones de vasières sur leurs bords et les foulques étaient souvent hors de l’eau. Une foulque sur la terre ferme, ça n’a pas l’élégance d’un chevalier ou d’une avocette, bien évidemment ! Mais c’est l’occasion de voir un attribut de leur morphologie qui étonnant : la forme et la longueur de leurs doigts.


J’ai assisté à plusieurs ballets de foulques exhibant leurs pattes.


Il y a souvent des petites querelles territoriales au sein de la population de foulques.

Et la dernière photo : un véritable combat de catch !!!


La prochaine fois, je vous parlerai des poussins des foulques.

Le chevalier gambette (6)

LES OISEAUX DE TEXEL (66)
Chaque fois que je vais à Texel, entre Mer du Nord et Mer des Wadden (au nord d’Amsterdam, la première des îles de la Frise occidentale), je m’attache à un oiseau ou un site particulier. Ainsi l’an passé j’avais flashé pour l’avocette et son comportement en période de reproduction.

Cette année, j’ai pris l’habitude d’aller me promener à pied sur une petite zone que Christophe connaît bien, qui s’appelle De Waal, et que j’appelle tout simplement « la zone des petits moulins ». Il y a là un chemin qui traverse des milieux qui viennent d’être réaménagés en zones encore plus humides qu’elles ne l’étaient auparavant, pour leur donner encore plus de valeur d’un point de vue biodiversité. De part et d’autre du petit chemin que je fréquentais : des zones en eau qui n’existaient pas il y a encore quelques années (les Hollandais sont des « remueurs de sable », j’ai l’impression qu’ils ont ça dans leurs gènes … !). C’est une zone sillonnée chaque jour par des centaines de cyclistes et les oiseaux sont donc bien habitués à la présence humaine.


J’ai pris l’habitude d’aller m’y promener le matin vers 7H et le soir à partir de 20H. A ces heures là, non seulement la lumière y est meilleure (les jours de beau temps) mais les oiseaux y sont aussi plus actifs (beaucoup d’oiseaux volent et se chamaillent, pour des raisons territoriales), alors que dans la journée c’est beaucoup plus calme. Ce sont là des zones que je trouve magnifiques !


Je vous parlerai de ces différents oiseaux (la barge à queue noire, l’huîtrier pie, l’avocette, le petit gravelot, le busard des roseaux …) dans mes prochains articles mais pour l’instant, zoom sur le chevalier gambette dont mon précédent article a été « une mise en bouche ».

Je suis scotché par le fait qu’à Texel ces oiseaux sont preque indifférents à la présence humaine et qu’ils viennent se percher (attitude d’affirmation du territoire en période de reproduction) très près de vous.


Alors, se promener matin et soir sur mon petit chemin en observant des chevaliers (d’un autre temps ?) qui gambadent, se nourrissent, font leur toilette … en toute quiétude, c’est, je dois le dire, assez extraordinaire.


Au départ, j’avais envie d’aborder ma série d’articles par une petite devinette :


Mais vous auriez vite deviné !


Alors, comme depuis quelques mois je privilégie le fait de faire des photos d’oiseaux surtout en mouvement, je vous propose une série de chevaliers gambettes en vol. J’aimerais que cette série fasse ressortir tous les aspects du plumage (ceux par exemple qui permettent de différencier le chevalier gambette du chevalier arlequin) et notamment ceux qu’on ne voit pas sur les oiseaux posés (croupion blanc, barre alaire, contraste des plumes, nuances dans la couleur des plumes vues par dessus ou par dessous, queue en éventail dans certaines positions, positions d’envol ou d’atterrissage …). Je me suis imposé de limiter ma présentation de l’oiseau en vol sur ce blog à 10 images mais finalement j’en ai gardé … 18 ! Mais bon, cet oiseau est tellement beau, aussi bien posé qu’en vol !

Je rappelle qu’on peut cliquer sur chacune des photos pour les avoir en plein écran.

La prochaine fois, je vous parlerai d’un oiseau très banal (voire méprisé par certains ornithos) : la foulque macroule.

Le chevalier gambette (5)

LES OISEAUX DE TEXEL (65)

Après le chevalier arlequin, l’échasse blanche, voici un petit article sur un autre oiseau de la famille des limicoles : le chevalier gambette.

En fait, je reviens de la Mer du Nord, de l’île de Texel, et mes photos ne sont pas encore triées. Alors, en attendant, voici un petit montage que notre ami Fifi (pour les intimes), Fifitoucourt (pour les familiers de ce blog), Philippe Parolini (de son vrai nom) a réalisé avec des petites séquences de films que j’avais faites l’an passé sur la même île.

N’hésitez pas à regarder la vidéo en plein écran, la qualité de l’image le permet.

Cette petite vidéo vous permettra d’avoir une première approche de cet oiseau dont je reparlerai dans les prochaines semaines.

Petite leçon de jardinage sommaire

Sur ce blog, il y a souvent des questions liées au thème du jardin

Et, comme de nos jours les filles s’intéressent beaucoup plus à la pratique du jardinage que les mecs, j’ai depuis longtemps l’intention de faire un article « spécial débutantes ». Mais en fin de compte, il est inutile que je fasse cet article car je m’aperçois qu’il existe sur le Net une très bonne vidéo sur le sujet. Alors, Mesdames, je vous la livre …