Neil Young en DVD

Neil Young fut l’un des musiciens des années 70 que j’ai le plus aimé. Aujourd’hui, je l’écoute toujours avec le même plaisir. Toute une génération se souvient du disque Harvest, son plus gros succès commercial. Depuis, Neil Young a poursuivi une carrière étonnante, passant du folk-rock (sa musique de base, son « fond de commerce » si j’ose dire) au rock avec guitares saturées, à la musique soul, au rockabilly et même à la musique électronique.

Ses concerts sont souvent très électriques, très rock. J’aime beaucoup, c’est même l’un des aspects de sa musique qui me plait le plus, mais je dois dire qu’en ce moment je préfère le Neil Young des ballades folk-rock. Les derniers DVD qui lui sont consacrés, et qui sont dans cette veine cool, me comblent donc d’aise.

D’abord, il y a quelques années, en 2000, j’avais adoré le DVD Silver & Gold où Neil Young, seul sur scène, joue un concert extraordinaire, à la guitare acoustique et à l’harmonica, parfois au piano et même sur un orgue. La voix est émouvante, il y a beaucoup d’intimité dans ce film (malgré la présence du public), la manière de filmer me plait beaucoup, le décor est très sobre. Les 13 chansons du DVD sont de belles ballades très calmes. Neil Young y respire la sérénité. On le sent en paix avec lui même, contraste étonnant avec les quelques concerts plutôt violents que je connaissais de lui. Malheureusement, je n’ai trouvé aucun extrait vidéo de ce film sur le net pour vous en faire profiter.

Même sensation, même climat, dans le dernier film Heart of Gold que Jonathan Demme (le réalisateur du Silence des agneaux) consacre à un concert de Neil Young. Le concert date de 2005. Le film est sorti en salle en France à l’automne 2006 mais n’est pas passé à Besançon. Par bonheur, il vient d’être édité en DVD. Guitare sèche à la main, chapeau vissé sur le crâne, accompagné par quelques musiciens dont Emmylou Haris à la guitare et à la voix, Neil Young égrène en acoustique les ballades de son dernier album plus quelques morceaux des années 70, dont Heart of Gold, Comes a time et The needle and the damage done.

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Beaucoup d’émotion, de simplicité et de sincérité dans ce film. Jonathan Demme voulait faire un « portrait musical de l’âme de Neil Young ». Le pari me semble plutôt réussi.

Voici quelques vidéos qui illustrent divers moments de sa carrière :
– en 1971, interprétant Out on the week-end
– en 1976, chantant Helpless en compagnie de The Band dans le film The last waltz
– en 1978, chantant Powderfinger avec son groupe le plus habituel, le Crazy Horse
– (date ???) jouant The needle and the damage done
– en 1991, jouant All along the Watchtower (de Dylan) lors du 30ème anniversaire de Dylan
– en concert en 93 avec le groupe Pearl Jam (c’est une période plus hard)
– en 2000, lors de la reconstitution (passagère) du célèbre quatuor Crosby, Stills, Nash & Young avec la chanson Southern
encore en 2000, rejouant avec son groupe d’origine Le Buffalo Springfield (son premier groupe avec lequel il jouait en 67 et 68).

En allant sur Dailymotion et sur Youtube, on trouvera des tas d’autres vidéos sur Neil Young.

17 réflexions au sujet de “Neil Young en DVD”

  1. Apparemment, beaucoup de problèmes avec le code de sécurité anti-spam… Je l’ai désactivé temporairement en attendant de trouver une solution…

  2. Bon, je suis inculte en folk-rock mais j’ai tout de même l’impression que Helpless est une pâle copie de je ne sais plus quelle chanson (de Dylan ?) où le refrain fait (sur les mêmes notes) un truc comme : « Knock knock knock… (je ne sais plus quoi après) ». Vous voyez de quoi je veux parler ? Je me trompe ou pas ?

    Quoiqu’il en soit, pour quelqu’un comme moi qui l’entend pour la première fois, il fait de façon générale « pâle copie de Dylan », ce Neil Young, nan ?

    En tout cas, y’a rien a priori qui m’accroche !

  3. « Avec Bob Dylan, ce musicien canadien est un des rares artistes dont on peut dire qu’il a eu plusieurs vies. De Buffalo Springfield à Crosby, Stills, Nash (& Young) et Crazy Horse, il a suivi un parcours qui l’a vu traverser tous les styles en restant lui-même. Tour à tour chanteur de folk enraciné dans la tradition, parolier aiguisé, rocker, guitar hero, Neil Young est l’un des rares musiciens dont toutes les productions ont été traversées par une fièvre et une magie uniques en leur genre…. Son exemple inspirera aussi bien les musiciens de la vague grunge, comme Kurt Cobain de Nirvana et Pearl Jam ».

    (Michka Assayas, dictionnaire du rock)

  4. Voici un petit extrait de ce que dit Philippe Bouchey dans son livre « le guide du rock » en 1989, à propos de l’époque de Harvest en 71 :

    « … Les deux albums suivants After The Goldrush en 1970 et Harvest en 1971confèrent à Young un statut d’artiste vital des années soixante-dix, une sorte de Dylan de la côte ouest. En fait, cela semble un peu exagéré. La tentation du rock mou, la difficulté de dépasser en qualité les premiers efforts ne plaident guère en sa faveur ».

    Dis Philippe, toi que j’ai retrouvé il y a quelques semaines alors qu’on s’était perdu de vue pendant plus de dix ans, si jamais tu reviens faire un tour sur ce blog ces jours-ci, que pense-tu aujourd’hui de Neil Young après presque vingt ans de recul en plus ?

    Neil Young « s’assagit » actuellement (l’âge ? la recherche de ses propres racines ?) et l’énergie rock des années 75-80 semble aujourd’hui bien diluée. En est-il ainsi de l’évolution « naturelle » des musiciens rock ?

  5. Je m’étonne de n’avoir plus de sésame à prononcer sur mon clavier lors de l’ouverture de cette caverne… mais cela est sans doute le signe d’une évolution.

    Quoi qu’il en soit, je suis resté longtemps silencieux devant cet article car Neil Young figure au rang des artistes qui comptent dans la formation de mon oreille musicale.

    J’ai écouté Harvest en boucle et aujourd’hui encore cet album me touche.
    D’autres albums, avec ou sans Crossby, Still ou Nash, avec ou sans électrac m’ont également influencé. The needle and the damage done signe aussi pour moi une remarquable rythmique et une composition itou, posées sur des paroles fortes qui accompagnent un ami perdu… et à jamais sans héroïne.

    Neil Young est donc pour moi tout sauf un artiste mineur, mais il est vrai que j’ai souvent eu du mal à l’écouter dans sa veine « dure », contrairement à toi Bernard.

    Reste que Harvest demeurera, je crois, un des albums les plus remarquables du XXème siècle, car il est simple et efficace, avec une puissance rock remarquable.

    Pour le reste, je me suis délecté des liens donnés dans cet article : quel pied et quelle « gomme » !

  6. Il n’est pas certain que mon blog va continuer à fonctionner ainsi, sans code de sécurité. J’ai eu un nouveau spam cette nuit. Est-ce que vous avez eu, vous aussi, des difficultés à saisir le code de sécurité exact ? Souvent, javais un message d’erreur alors que, plusieurs fois de suite, j’étais certain d’avoir tapé les bons codes. J’aimerais avoir un retour là-dessus.

  7. Pour le code, je galère régulièrement et à chaque je suis sûre d’avoir tapé le bon, sauf que c’est pas vrai ! Soit je l’ai noté dans la case Site Web, soit je confonds des lettres (majuscules, minuscules, j’ai même découvert qu’un q tordu ressemblait fort à un g !) ou des chiffres, tels que o, O ou 0.
    Je pense qu’en faisant un effort, on devrait s’en sortir, si ça peut t’éviter des passer des heures à sucrer des spams.

  8. Oui, pareil que Mag… Des fois je confonds oO0 ou certaines lettres trop déformées (XK, 9g…) mais ce n’est pas plus gênant que ça… C’est même plutôt amusant : une sorte de devinette avant d’envoyer ses sornettes.

    Mieux que ça même !
    Je suis certain qu’on guettait tous le surgissement hasardeux d’un code faisant apparaître un semblant de sens. (Ce qui est déjà arrivé à Christophe, je crois me souvenir)

    Je la regrette déjà, moi, cette petite loterie qui me faisait au moins espérer voir surgir les mots « Fauvette », « Huppe » ou « PicNoir » dans la petite fenêtre de mon ordi… à défaut de pouvoir les voir « en vrai » à celle de mon appartement urbain !

  9. Pour moi aussi les confusions sont restées rares, et certaines incompréhensibles.
    Lorsque je n’ai pu percer le code, la sélection de tout le texte saisi (CTRL A ou Pomme A) et un bête copier-coller m’ont permis de sauver la situation.

    Quand on ne sait quel caractère se cache dans le code, cela a aussi le mérite de nous placer dans la situation des lecteurs en difficulté : soit qu’ils sont vieux et cela nous arrivera tôt ou tard, soit qu’ils sont dyslexiques, et cela déculpabilise l’instituteur que je suis.

    Quand à la voix de Neil Young… je préfère les basses, et son timbre m’a souvent agacé, je trouve qu’il se prête plus aux ballades.

  10. Je dois avouer que mes quelques échecs à l’envoi m’ont fait réfléchir sur la pertinence de mes contributions…et j’ai laissé tomber pensant que c’était un problème avec le serveur de mon boulot (aïe, elle blogue dupdup depuis son poste au boulot ?…oui mais entre midi et 14h).
    Il faut dire -à froid- que mes réactions -à chaud- pré et post-scruto-sarkoziennes n’avaient certainemet pas grand chose d’intéressant pour les lecteurs !
    J’ai eu beaucoup de mal à digérer les résultats électoraux, mais ça irait un peu mieux, docteur, merci.

  11. Désolée de ne pas avoir assez de temps pour dire combien j’aime Neil Young.
    Selon mon humeur, j’apprécie beaucoup des ballades folk-rock, ou j’écoute ses disques quand il est rock plus hard (j’adore l’album Rust never sleeps’ avec les Crazy Horse).

    Vincent trouve que c’est un « sous Dylan ». La ressemblance n’est pas si frappante, pour qui si intéresse un peu . Pour oser une comparaison triviale, c’est un peu comme quand on trouve que les chinois ressemblent aux japonais.

    Mais je reconnais que le son sur la plupart des ordinateurs n’est pas suffisamment bon pour juger de quoi que ce soit d’après Dailymotion. Je n’ai pas encore eu le temps d’aller voir sur les liens proposés, ça m’est d’autant plus difficile d’imaginer ce qu’on peut en appréhender quand on ne connaît pas déjà sa musique.

    Ceci dit, je ne connais pas non plus tous ses derniers albums. J’imagine (peut-être à tort ?) que le bonhomme n’a pu que se bonifier avec l’âge.

    Sinon, concernant les codes à taper pour accéder aux commentaires, je suis d’accord avec Mag et avec Vincent. Ils ne me dérangent pas du tout, même s’il faut en taper plusieurs. Comme en général je tape mon commentaire dans un traitement de texte, je peux « rafraîchir » la page du blog, ça me donne un nouveau code, et je colle à nouveau mon commentaire.
    Sympa l’idée de guetter si le hasard fait que code contient un message poétique plus ou moins caché.

  12. Il faut bien-sûr lire qui s’y intéresse ? au lieu de qui si intéresse.
    M’apprendra à taper en vitesse parce que je suis au boulot !

  13. Les statistiques de mon blog m’indiquent clairement qu’il y a plus de visiteurs le lundi que le dimanche. Hé les filles, ne culpabilisez pas, vous n’êtes pas les seules à bloguer au boulot !!!

  14. D’accord avec Christophe à propos du disque Harvest. Tout y est parfait. Bien évidemment The Needle and Damage Done sur lequel se sont escrimés pas mal de guitaristes mais aussi les deux titres qui encadrent ce morceau : Alabama et Words, qui donnent déjà une idée du Neil Young plus électrique.

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