En voie de réconciliation avec la politique !

L’an passé, les internautes français avaient bien rigolé avec les vidéos concernant Michel Dardenne, homme politique belge qui a l’habitude d’être complétement bourré devant les caméras. A cause de cette particularité et du côté sympathique du bonhomme, Michel Dardenne est devenu une vraie star en Belgique. A tel point que certains internautes s’amusent à faire des petits films présentant les meilleures prestations du personnage.

Hier, ce sont les télévisions belges qui ont bien rigolé en présentant l’un de nos hommes politiques dans un état semble-t-il similaire. La vidéo a dû vraisemblablement être visionnée aujourd’hui par des centaines de milliers d’internautes du monde entier.

Je ne sais pas trop s’il faut en rire ou en pleurer. A chacun de juger.

Sarko est parfois pris à son propre piège. Si les aventures de Cécilia ont fait la Une de la presse il y a un an et demi, c’est bien parce qu’il avait lui-même mis en avant Cécilia, l’utilisant à des fins politiques. La manoeuvre avait alors pris l’allure d’un boomerang.

Aujourd’hui, alors que l’entourage de Sarko et la presse mettent en avant sa sobriété légendaire (ne dit-on pas qu’il ne boit jamais un verre d’alcool), le voilà victime peut-être d’un second retour de manivelle. Reste à savoir tout de même s’il est vraiment saoûl !

Mais finalement, qu’il y ait ou non abus d’alcool, ça fait du bien de savoir que les hommes politiques ont de tels travers. Je vais vous faire une confidence : ce document vidéo est le premier où je trouverais Sarko presque sympathique !

Dans mon avant-dernier article, je disais que ce n’était pas Carignon qui allait me réconcilier avec le monde politique. Avec Sarko, me voilà par contre en bonne voie !

28 réflexions au sujet de “En voie de réconciliation avec la politique !”

  1. S’il n’est pas bourré, on peut tout de même se demander pourquoi la télé française n’a pas relaté sa prestation, elle qui est si encline habituellement à le faire. D’autant qu’il s’agit là de sa toute première conférence internationale !!!

  2. En revanche, ok pour reconnaître qu’il n’est pas dans son assiette.

    J’ai plutôt l’impression qu’il a du mal à digérer un truc… ou alors qu’il est crevé, qu’il vient de faire passer un entretien d’embauche à Monika Lewinski, qu’on vient de lui annoncer une bonne ou une mauvaise nouvelle d’ordre privé…

    …ou alors qu’il vient juste de passer un long moment en tête à tête avec Poutine.

    Se retrouver tout de suite après « à l’aise » (fringant, souriant, vif, dispo)devant un parterre de journalistes, avouez que ça n’a rien d’évident.

    On peut certes se moquer (il nous a en effet habitué à un peu plus de maîtrise de son image), ou s’attendrir (devant une tite faiblesse, donc un soupçon d’humanité)… le principal reste qu’il vaut mieux qu’il soit dans cet état devant les caméras, plutôt que devant le « tsar russe », nan ?

    (PS : je crois vraiment qu’il ne boit pas une goutte d’alcool)

  3. Je suis certain qu’on va le voir à la télé : je suis prêt à prendre les paris !

  4. D’accord avec toi à propos de ce « soupçon d’humanité ». J’aime bien quand les politiques se lâchent un peu. Enfin là, il en fait quand même beaucoup.

  5. Avez-vous déjà vraiment regardé Poutine dans les yeux ?
    Il me semble que l’aplomp dont il fait preuve pendant que des atrocités sont commises donne un indice.

    Sarko avait deux alternative en s’asseyant face à ce mec :
    1. Immédiatement accepter le verre tendu ou le fameux salut Russe (qui peut-être lui aussi agrémenté de Vodka).
    2. Devenir alcolique pour oublier ce qu’est la tronche d’un homme d’état expérimenté et sans état d’âme… son avenir quoi.

    Qu’il ne boive pas est possible, qu’il n’ait jamais bu est improbable, qu’il ait des aigreurs gastriques est très probable au cours d’un G8. Mais je pense qu’il était effectivement bien cuit… avec peut-être peu d’alcool : un non buveur est vite gazé !

    Cela montre une certaine faiblesse ou une certaine influençabilité qu’il avait tendance à bien masquer jusque-là pour endosser le costume de président. Et ce simple fait aurait aussi tendance à me rassurer un peu : en ces périodes de tsunamis, un rien suffit !

  6. L’explication est peut-être donnée par Humeur sur le Champ : Sarko n’est pas un buveur et un seul verre l’a rétamé !!!

  7. Grave, grave… Faut pas exagérer non plus !!!

    Je veux bien qu’on ne l’apprécie guère, qu’on s’en méfie, qu’on guette ses moindres faux pas, mais de là à considérer que ce « coup de mou » est grave…

    Il y a quoi de déplacé, objectivement : un sourire ? Un haussement d’épaules ? Un soupir ? Un certain « flou » dans le regard ?

    Cela n’a tout de même rien à voir avec les « méga-gaffes » de Bush (…qui sont – en plus – loin d’être ce qu’il a fait de plus grave !)

    Ne nous laissons pas piéger par ce qu’on critique par ailleurs : ces images n’ont en effet de valeur que pour la zapping et vidéo gag, bref dans la sphère purement médiatique. Rien d’important ne s’y passe (politiquement parlant).

    A la limite, ce qui peut être plus raisonnablement qualifié de « grave », à mon sens, c’est la légèreté avec laquelle un journaliste de télévision belge se permet de traiter le sujet, voire l’oubli de Sarkozy (voir la seconde vidéo) du nom de « la journaliste » dont il a traité du sort avec Poutine.

    Mais ce qui aurait été vraiment « grave », ce serait qu’il n’en ait pas parlé (or, vraisemblablement il l’a fait et c’est tout à son honneur… en en celui de notre pays)

    Enfin bref, pour moi c’est juste « drôle » !!!

  8. Sarko, c’est écrit : ce que tu as construit par l’image… périra par l’image !

    (Ça va être plus dur, hein, maintenant que ce n’est plus que ton équipe de campagne qui fournit les images aux médias… d’éviter celles qui ne te présentent pas uniquemet à ton avantage !)

  9. Apparemment la version « officielle » de l’Elysées serait que notre « cher Président » réprimait un fou-rire.

    Une hypothèse (qui convient aussi bien à cette version qu’à celle de l’ébriété) : peut-être vient-il juste d’être bizuté par ses 7 collègues ?

  10. Il ne fait guère de doute qu’il ait bu. On est pas dans cet état pour avoir mal digéré qqch ni pour avoir bu 1 L de vodka. Il a bu qq verres sans avoir manger avant ou sans y être habitué voila tout.

    Toujours est il que si l’incident n’est pas grave, le fait qu’il ait uniquement été retransmis par la télévision Belge l’est un peu plus non ?
    Peut être pas puisque le contenu est anodin. Si la télévision ne retransmettait pas d’images inutiles (pour qui que ce soit), on pourrait en fait presque s’en réjouir. Mais ce n’est pas à ma connaissance tout à fait le cas …

    Enfin comme il parait que lui au moins, il a une stature internationale, ça doit comprendre boire une petite vodka avec Poutine. Pour ce qui est du nom de la journaliste, je pense que ça découle assez directement de son état.

  11. « les vidéos concernant Michel Dardenne, homme politique belge qui a l’habitude d’être complètement bourré devant les caméras. »

    Je crois que c’est totalement faux.

    Michel Dardenne a un problème d’énonciation réel qui n’est absolument pas dut à l’alcool. Il écrit je crois aussi très lentement. Il suppose que cela vient du fait qu’étant gaucher, on l’ait forcé à se servir uniquement de sa main droite étant jeune. Je ne sais pas ce que peut valoir cette explication mais l’état étant permanent, je doute fort qu’il soit dut à une consommation d’alcool.

  12. « L’office de tourisme de Malte a cessé mardi d’utiliser comme argument publicitaire l’image du président français Nicolas Sarkozy » lit-on ce soir dans le journal Le Monde. Est-ce à cause de cette vidéo qui fait le tour de la planète ?

  13. Un texte qui donne peut-être la clé de l’intervention de Sarko :

    « Je vous parle en connaissance de cause. J’étais au troisième rang, juste devant la caméra dont les images du président français circulent aujourd’hui abondamment sur l’Internet. Ceux qui avaient pu, comme moi, atteindre le centre de briefing d’Heiligendamm étaient pour la plupart dans la salle. Presque un exploit : les protestataires anti-G8 ayant bloqué le train à vapeur reliant le centre de presse à la salle de briefing, distants d’une dizaine de kilomètres, les rescapés avaient été convoyés dans l’après-midi en bateau…. ou en hélicoptère. Beaucoup de journalistes français, coincés et furieux, durent d’ailleurs se contenter de regarder ce jour-là leur président sur écran.

    Résumons : l’intervention de Nicolas Sarkozy était la seule à cette heure. Pas de tension particulière ni d’agitation sécuritaire donc, dans ce centre de briefing monté de toute pièce à l’extérieur du Grand Hôtel Kempinski, pour que les grands de ce monde ne soient pas importunés par les reporters. Le reste s’est passé comme ça : Sarko est arrivé en retard, pressé. Eméché ? Cela ne m’est pas venu à l’esprit. Il ne titubait pas. Il semblait plutôt étonné d’être propulsé là, au milieu des journalistes, tous leur carnet de notes en main. Je l’ai senti plutôt angoissé par un grand vide. Pris de vertige. Un peu comme un trapéziste qui voit soudain le sol défiler sous lui. Il n’était pas serein (mais lui arrive-t-il de l’être?). Plus grave : il ne semblait pas non plus très bien préparé par ses conseillers à son premier punching-ball diplomatico-médiatique.

    Le malaise venait du ton. Je l’ai dit dès la fin de la conférence à mon collègue Yves Petignat, aussi sur place pour couvrir le G8. L’hôte de l’Elysée était euphorique. Il planait. Au point de nous prévenir qu’il avait « gardé son calme » devant Poutine. Au point de demander, devant ses conseillers un tantinet éberlués, si  » la diplomatie française peut lui accorder un peu de marge de manœuvre « …Ce Nicolas Sarkozy paraissait éberlué, bluffé, étonné lui-même d’être enfin là, dans ce « saint des saints » de la puissance mondiale. « Dans ce G8, on n’a pas une seconde, on court de réunion en réunion », a-t-il poursuivi. Regards déconcertés des confrères. Ce président-là ressemblait à un grand ado un peu perdu, sortant de sa pochette surprise ses propositions pour sauver le monde : moratoire de six mois sur le Kosovo, annonce d’une prochaine visite au Royaume-Uni pour convaincre Gordon Brown de soutenir son « traité simplifié »…

    Je l’ai, pour tout dire, vraiment trouvé à côté de la plaque. Pas alcoolisé. Plutôt survitaminé. Comme dopé. Quelque chose sonnait faux dans ses mots. Il n’était pas ce soir là le chef de l’Etat français. Il était « Sarko » : cet énergique politicien qui vous veut du bien, vous sourit mécaniquement, est bourré de tics et ramène tout à lui : la victoire arrachée à Bush sur le climat, l’arrêt des souffrances au Darfour… Je l’ai suivi en campagne électorale, avec le correspondant du Temps à Paris Sylvain Besson. Il est comme ça. Il lui faut du pathos, de l’adhésion, une bonne dose de « Je », de « moi ».

    Amphétamines, alcool, déprime? Laissons de côté les rumeurs qui vagabondent sur l’Internet. Ce qui m’a sidéré, en cette fin d’après-midi au G8, c’est que Nicolas Sarkozy ne parlait pas de l’état du monde. Il nous parlait de lui, de sa « franchise », de son « agenda », de son « calme ». D’abord ivre d’être là. Saoulé par ses propres paroles.

    (article de Richard Werly dans leMonde.fr de ce soir)

  14. Ça me paraît crédible… et bien vu !
    (merci à celui/celle qui a copié l’article)

  15. Je ne pense pas qu’on naisse capable d’être chef d’Etat (pas plus qu’il n’y a de gêne de l’homosexualité)… Cela s’acquiert, essentiellement « sur le tas ».

    Il a du boulot, c’est sûr, mais il est relativement jeune (ok, Bernard, je retire le « relativement » si tu veux), il n’est pas bête, il a envie… et il a déjà montré un sacré talent d’adaptation aux situations.

    Bref, il va forcément s’ajuster, progresser, s’améliorer (d’autant plus qu’il part de loin !!!)… Reste à savoir : jusqu’où ? Quelles seront ses limites ?

  16. « Prends les gens pour ce qu’ils sont et ils le resteront.
    Prends-les pour ce qu’ils pourraient être et ils le deviendront. »

  17. Je découvre avec amusement que ce cher Goethe, créateur de Faust, est aussi l’inspirateur… des Bisounours.

    Envie de lui répondre :
    « Regarde les choses comme tu voudrais qu’elles soient (avec un violon), tu seras dans l’illusion
    Regarde-les comme elles sont, tu auras l’air moins con ! »

    Si la simple bienveillance suffisait à faire changer le comportement et le caractère des gens, ça se saurait !!!

  18. Dans son article, Richard Werly laisse entendre que Sarkozy serait une sorte de « grand gosse » tout ravi d’être parvenu dans la cour des grands.

    Ça me fait penser à cette image filmée d’hélicoptère et passée sur toutes les télés le soir de son intrônisation : on l’aperçoit, visitant pour la première fois les jardins de l’Elysée avec sa famille, taper comme un basketteur dans la main de son fils. On l’imagine très bien dire alors un truc du genre : « On a gagné, Louis, c’est à nous tout ça, tope-là ! » voire simplement « Alors, qui c’est le plus fort ? »

    Je ne prétends pas que c’est potentiellement moins dangereux, mais ça modifie quelque peu, je trouve, l’image du « facho » implacable qu’on tente de lui coller. Et ça me semble toucher quelque chose d’assez juste.

    (N’est-ce pas d’ailleurs un phénomène d’époque, cette espèce de « juvénilisation » ?)

  19. Tu m’as l’air de bien connaître la problématique, Vincent !

    Et toi, comme dirait Werly, ça ne t’arrive jamais d’être un peu « ivre d’être là », « saoûlé par tes propres paroles » ?

    Nan ? (Dommage !!!)
    T’inquiète, ça va venir !

  20. Autre version :
    Prends les gens pour des cons, tu te feras plein de pognon.
    Rends-les intelligents… Tu t’en mordras les dents !!! »

  21. Cette nouvelle lecture de l’épisode me paraît moins rassurante que la première !
    Le costume serait donc effectivement trop grand, le bonhomme aurait atteint son niveau d’incompétence (rappelez-vous du principe de Peter), et aurait donc franchit la limite qui le sépare désormais de ses capacités. Il est tout à fait prêt à péter les plombs.
    Pour avoir un temps fréquenté le patronat, les ingénieurs commerciaux et connâitre un peu l’envers du décor dans le monde du spectacle, je sais que les personnes publiques ont parfois dans leurs bagages ou leurs attachés-caisses l’équivalent d’une phatrmacie. J’ai tout de mal à croire que Sarko, en routard qu’il est, ait pu se gourer dans la dose.
    Je préfère donc le verre de trop…

  22. Merci pour le lien, je n’avais pas eu le résultat de mon village. Je suis surpris de constater que le candidat de CPNT, pour la première fois, n’a aucune voix. Il s’appelle Renard, ce qui a dû paraître suspect aux électeurs habituels.

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