Chronique de la ruche – février 2010

Un article proposé par Christophe.
Le printemps s’annonce et beaucoup parmi les lecteurs de ce blog vont consacrer une partie de leur temps au jardinage. La préparation du potager, les semis, les plantations redémarrent !
Cette nouvelle saison signifie aussi pour moi le « réveil » de bien des formes de vie, utiles ou non au jardinier… Et particulièrement celui des abeilles.

Elles ont passé l’hiver en formant une grappe : cela limite les déperditions de chaleur, produite par contraction des muscles thoraciques. Le miel stocké permet ce long effort. La particularité des abeilles d’hiver est leur longévité : elles peuvent vivre plusieurs mois, contrairement aux abeilles des générations suivantes qui vivent environ 28 jours.

Bientôt la reine pondra de nouveau, si ce n’est déjà commencé, et ces hivernantes deviendront nourrices ou butineuses en attendant la relève.
Une température qui dépasse les 12°, les premières floraisons, voilà que viennent les conditions possibles d’un nouvel essor de la colonie. C’est un moment important pour l’apiculteur qui effectue à ce moment une visite de ses ruches. On peut alors contrôler l’état des colonies, leurs réserves, l’importance et la répartition de la ponte : la reine pond plusieurs centaines d’œufs par jour (jusqu’à 2000 paraît-il), qui produisent en 3 semaines de nouvelles ouvrières.
C’est la troisième saison pour moi et les travaux d’hiver s’achèvent (préparation du matériel, nettoyage) : vivement les fleurs !

66 réflexions au sujet de “Chronique de la ruche – février 2010”

  1. Bel article Christophe. Chez vous, ou en est la population de ses butineuses infatigables qui semble bien dévastée en d’autres lieux ?
    Maladie, pesticides. Nous, à Paris, il semblerait que cette population est en augmentation et qu’elles produisent un miel très pur. Et oui, sur pas mal de toits, ou terrasses élevées au dernier étage des immeubles ou monuments, des ruches ont été installées ainsi que dans certains parcs notamment celui de Georges Brassens. Ces installations de ruches font l’objet d’une législation incontournable !

  2. A Paris, nous avons trois cents ruches installées également au Jardin du Luxembourg, au parc floral et sur les toits de l’Opéra Garnier entre autres. Les parisiens sont invités à fleurir leurs rebords de fenêtre, balcons, terrasses, et les jardins paysagers (ou laissés volontairement à l’abandon) sont en augmentation constante. A Paris intra-muros, nous voyons aussi se développer de petits jardins partagés.

    Quand on sait qu’une abeille butine environ 700 fleurs par jour sur un périmètre de 3 km , il en faut des fleurs…..

  3. J’ai un essaim d’abeilles qui s’est installé il y a 9 ans dans un nichoir à chouette hulotte sous le faite du toit. Cette ruche se porte à merveille.
    Les abeilles sont déjà sorties les temps derniers alors que l’exposition est plein nord.

  4. Dans le Sud-Ouest, c’est l’hécatombe. En pays Basque, comme ailleurs. Même et surtout en montagne. Des apiculteurs de l’Ariège ont fait faire des analyses. Il semble que le produit utilisé pour désinfecter les bergeries de montagne contre la maladie de la langue bleue comporte une molécule qui fait mourir les abeilles. Près de la forêt d’Iraty, on les ramasse par terre autour des ruches.
    Que celui qui n’a jamais eu envie de pleurer——

  5. Bernard, pourquoi n’essaies-tu pas d’offrir à tes abeilles une vraie ruche ? Tu pourrais ainsi leur offrir un palace plutôt que leur petit nichoir à chouettes, et ce trésor t’apporterait du miel aux milles bienfaits!

    Et tes chouettes, alors, tu leur a offert une ruche ? :silly:

  6. Effectivement, je vais construire une ruche pour la hulotte. Je suis con, je n’y avais même pas pensé … :dizzy:

    Quelque soit l’endroit où j’ai habité, il y a toujours eu un essaim d’abeilles qui est venu s’installer spontanément, la plupart du temps dans le trou d’un mur.
    Cela a été gênant une fois (à un mètre de la porte du salon) mais nous les avons tolérées malgré tout.

  7. Et oui, que veux-tu, les insectes sont attirés par le miel, normal qu’ils s’installent !

    C’est pas un beau compliment ça :wub:

    J’arrive plus à compter, je suis complètemnt destroye!!!

  8. Aujourd’hui , ça butine dans la bruyère !!
    à cette heure , il fait 14,2° à l’ombre .
    Dans les sapins je vois pas mal de moucherons qui attirent le roitelet à triple-bandeau et le troglodyte mignon .

  9. Nourrice ou butineuse, certes, mais ce n’est pas tout …
    Mon amie La Hulotte m’a indiqué que l’abeille exerçe aussi trois autres métiers : femme de ménage, maçon et soldat.
    Source : La Hulotte n°28/29.
    A cette occasion, je me rends compte que j’ai, et je ne sais vraiment pas pourquoi, deux exemplaires du numéro 72 de La Hulotte, qui s’intitule « Divorce chez les grèbes huppés ».
    Si cela intéresse quelqu’un, je peux en donner un.
    Il ne me reste qu’à souhaiter à Christophe une très bonne troisième saison d’apiculteur.

  10. L’explication est pourtant simple : les grèbes huppés ayant effectivement divorcé, l’un des deux a dû se racheter un exemplaire de ce n°7. Pas étonnant donc qu’il y en ait deux ! :tongue:

  11. Les abeilles ont bien des problèmes, c’est vrai.
    La mortalité a été très importante il y a deux ans, consécutivement à un été « pourri », un hivernage difficile et bien sûr l’attaque conjointe de deux fléaux de la ruche : varroa et nosema.
    C’est la nosémose qui a surtout causé beaucoup de tort, son origine étant peut-être à chercher chez les pesticides dont les abeilles sont victimes en buvant sur les feuilles de maïs (étude italienne). Ainsi 80 % des ruches du département du Doubs où je réside ont elles été décimées au cours de l’hiver 2007-2008.
    Etincelle a bien raison sur la Hulotte N° 7, c’est une mine d’information, agréable à lire de surcroît.
    Quant aux différents métiers de l’abeille, ils sont encore plus nombreux et exercés successivement, mais pas forcément tous :
    nettoyage des cellules, alimentation du couvain, operculation du couvain, soins à la reine, soins aux ouvrières, alimentation des adultes, ventilation, construction et entretien des rayons, réception du nectar, ramassage du pollen, stockage du nectar, gardiennage, butinage… Une vraie ruche !
    Pour l’instant, je suis bien heureux car mes 5 ruches ont survécu à un hiver pourtant poilu, mais la période sensible est là : fin des réserves.

    C’est effectivement une bonne chose d’avoir des colonies d’abeilles, sauvages ou pas, près de chez soi : la pollinisation est assurée. Je me souviens d’un printemps sans abeilles juste au démarrage de mes activités d’apiculteur, c’est vraiment triste de n’entendre aucun bourdonnement alors que les robiniers faux-acacias, par exemple, sont en pleine floraison.
    Quant aux courgettes… Aucun fruit avant l’apparition des bourdons.
    Sûr qu’on peut récolter le miel avec une ruche, mais les colonies sauvages, c’est aussi une très bonne chose.
    Au sujet du miel parisien, je sais qu’il est réputé, d’ailleurs de nombreuses villes ont copié la démarche, cas de Besançon près de chez moi.
    Je dois dire que j’ai tout de même des doutes sur la qualité et surtout l’absence de produits nocifs. Quelqu’un a t-il des données précises sur ce sujet, une étude à produire ?

  12. Oui , il faudrait aussi m’expliquer comment des abeilles butinant les fleurs de la ville la plus polluée de France ( par entre autres les échappements ), peuvent donner un miel de qualité !!!

  13. Sans compter que le prix d’installation d’une ruche sur un toit parisien est exorbitant, sans aucun rapport avec le coût réel …
    Mais qu’importe, c’est le contribuable qui paye ! :angry:

  14. D’après le titre de cet article, j’en déduis (à tort où à raison ?) qu’il sera suivi d’autres articles au cours de l’année, qui nous expliqueront les étapes importantes de la saison d’apiculteur.
    C’est une très bonne idée, Christophe !

  15. « Il est de règle de considérer que VARROA se multiplie par 2,5 à chaque cycle de couvain operculé (10jours) => chaque mois le nombre de varroas est multiplié par 15 (quinze)
    Amusez-vous à calculer le nombre de varroas fin juin , issus d’un varroa en janvier (6mois plus tard) c’est effrayant. »
    Source: http://gds.apicole.ardeche.monsite.wanadoo.fr/page6.html
    J’ai fait le calcul et cela donne 14 523 998 varroas fin juin à partir d’un seul début janvier …
    Effrayant !!!!

  16. Yves, ce n’est pas une invention de ma part que de dire que le miel de Paris, est le plus pur, on n’y retrouve aucune trace de pesticides, d’après une étude très sérieuse qui a été menée avant la mise en vente de ce fameux miel, notamment sur miel de tilleuls, nombreux ici, et la biodiversité importante des jardins, balcons, terrasses, rebords de fenêtres, jardins partagés fait que ce miel est très floral, et excellent.

    A Paris, nous n’avons eu à déplorer, malgré la forte pollution que vous évoquez, aucune mortalité anormale et dévastatrice, ce qui prouve bien que nos abeilles se portent bien…..

    Bien sûr que cela a un coût, c’est comme la création d’espaces verts de plus en plus nombreux, mais en tant qu’imposable parisienne, je préfère que les impôts servent à ce type d’action durable, plutôt qu’à « auréoler » de façon éphémère un maire PS qui s’est servi de nos deniers pour planter, tout au long de l’Avenue de Rivoli, des palmiers venus d’Espagne pour un prix de revient unitaire de 200.000 Francs, ce qui a représenté des millions de francs et qui n’ont duré quasiment que le temps d’une rose, le temps d’un printemps..

  17. c’est marrant mais , j’ai posé la même question que Christophe un commentaire plus haut …. Mais comme francisca ne répondait pas à sa question , j’ai insisté .

    Connaissez-vous le fameux miel d’Ouessant … Miel de l’abeille noire Bretonne .
    «le plus beau patrimoine pour l’apiculture française et européenne»
    http://www.maisons-de-bricourt.com/Cancale/miel-ouessant-bretagne.php
    Comme les parisiens ont toujours chez eux le meilleurs …. Sauf si j’ai bien compris , un maire PS .

  18. Non, Yves, les parisiens n’ont pas toujours le meilleur, c’est quoi encore cette réputation du parisien qui nous colle à la peau du genre « parisien gros bec qui mange du caca avec une fourchette »!

    Désolée Christophe, je n’étais pas remontée suffisamment dans les interventions et n’avais donc pas vu, qu’effectivement vous aviez posé la même question, de tout façon, la réponse aurait été la même!

    Je n’ai pas retrouvé, pour l’instant, le texte que je possédais sur la qualité du miel de la ville de Paris, peut-être est-il quelque part sur Internet mais où ? Cette étude a été diligentée par les services sanitaires avant la mise sur le marché de ce miel de Paris, que des provinciaux non informés, très septiques appellent volontiers le « miel béton ». Je sais que moi aussi, à l’époque j’avais des idées préconçues sur la qualité du miel de Paris à cause de la pollution, comme quoi il est sage d’accepter que les idées préconçues ne soient pas toujours synonyme de vérité….

    Personnellement, les miels que j’affectionne particulièrement sont les miels français exclusivement et plus particulièrement les miels d’acacia, d’oranger, de lavande, de citronnier, de bruyère de Sologne et de romarin. Certains miels ont obtenu le Label Rouge, mais je les crois peu nombreux, ce qui ne veut absolument pas dire d’ailleurs qu’ils soient les seuls haut de gamme!! Il y a des miels non labellisés, bio ou non d’ailleurs qui sont tout aussi délicieux.

    Non, je le regrette, je ne connais pas le miel d’Ouessant, miel de l’abeille noire bretonne, comme je vous l’ai déjà signalé, je ne connais pas trop la Bretagne ni ses produits autochtones, et je n’en ai jamais vu sur les étals de grandes surfaces parisiennes ou en boutique bio. Peut-être que la production est confidentielle, je ne sais.

  19. Je souhaite rectifier un peu la phrase d’Yves qu’il cite imparfaitement d’ailleurs, comme quoi un morceau de phrase sorti de son contexte peut avoir un sens différent, ( y’a pas qu’en politique!!l) la preuve :

    « Connaissez-vous le fameux miel d’Ouessant…..miel de l’abeille noire bretonne
    « le plus beau patrimoine pour l’apiculture française et européenne » (sic)

    En fait, sur le site « ouessantmapassion », la phrase correcte est :

    « …….Conservatoire de l’abeille noire, « le plus beau patrimoine pour l’apiculture française et européenne »……

    Ce n’est pas le miel d’ouessant de l’abeille noire qui est « le plus beau patrimoine pour l’apiculture française et européenne », mais le Conservatoire, nuance, nuance. Ceci dit, je ne veux surtout pas être critique sur ce miel d’Ouessant qui est effectivement très confidentiel, et vendu en quasi totalité uniquement sur l’île, à part dans quelques épiceries fines à Paris ou à Lille (entre autres peut-être) au prix de 12 euros les 250g!!!!

    Pour avoir une opinion autorisée, un petit pot de miel d’Ouessant fabriquée par l’abeille noire Bretonne, me ferait très plaisir, s’Yv’ouplait
    Yves, et sans rancune….. :wink:

    Et pour finir, je citerai une phrase de Henri Clément, Président de l’UNAF (Union Nationale des Apiculteurs de France)

    « Le paradoxe, c’est que les abeilles se portent mieux à Paris que dans des zones de cultures céréalières »

  20. Bien sûr, ce miel parisien doit être suffisamment bon pour que la direction des services vétérinaires (DSV, qui s’occupe entre autre de l’apiculture) ait autorisé sa mise en vente sur le marché. Sûr aussi que des miels produits ailleurs puissent être de moins bonne qualité, mais je dois dire qu’il m’est difficile de penser, en dépit du moindre usage des phyto-sanitaires lors de l’entretien des parcs, que d’autres problèmes ne soient pas présents. Sûrement que la diversité est forte, avec les espèces sauvages ou de culture.
    Quid de l’usage massif de produits chimiques sur les balcons ou jardins privatifs, et donc des métaux ou des pesticides… De nombreuses personnes s’intoxiquent avec les produits de leur potager à cause d’un usage irraisonné des produits du commerce, avec encore plus d’excès que dans l’agriculture intensive. Mais ce n’est pas propre à Paris.
    Je comprends bien que ce sympathique apiculteur (ils le sont tous :wink: ) ait choisi un tel terrain d’aventures, mais je crois qu’il noircit le tableau provincial.
    La diversité peut-être remarquable en dehors de la métropole (ah si vous voyiez les prairies du mésobromion* qui entourent mes ruches !), malgré des zones noires notamment dans les secteurs de culture intensive, et je reste sceptique en formulant deux remarques car j’ai cherché un peu :
    – étant donné le mode de récolte (labial), le miel est moins contaminé que les abeilles elles-même
    – ce sont souvent les traitements effectués par l’apiculteur qui occasionnent les plus gros problèmes…

    Voir les liens proposés dans cette discussion sur un forum
    http://www.apiservices.com/ubb/Forum1/HTML/001113.html

    Quant au prix de vente, c’est apparemment 15 euros les 250 g !
    Pour ce prix là, on a 2 kilos d’un très bon miel par chez moi, je suis donc bien content de vivre dans ces conditions. Mais c’est tant mieux que nos fameuses sentinelles colonisent les villes : leurs difficultés à survivre face à nos pratiques éveilleront sans doute plus l’attention.
    Des expériences similaires sont conduites dans beaucoup de villes, dont la capitale de ma région, Besançon.

    Le problème des races soulevé par Yves est également important. L’abeille noire est une race originelle en France, mais les colonies « pures » sont devenues extrêmement rares. Il y aurait là aussi beaucoup à dire sur les pratiques : sélection, adaptation, etc. Rien que le sujet des races et de la pureté a de quoi faire couler de l’encre, même si on s’en tient aux insectes !

    *Mésobromion : si vous voulez en savoir plus sur la diversité de ce groupement allez sur le lien http://www.espaces-naturels.fr/natura_2000/outils_et_methodes/corine_biotope
    cliquez sur télécharger PDF, sélectionnez le volume landes, fruticées et prairies et lisez la prose du 34.32 !

  21. 12,5 € le pot de 125 g de miel de toits de Paris !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    soit 100 € le kg !
    J’hallucine.
    J’ai du mal à croire que le miel de Paris vendu aussi cher soit meilleur que le miel bon marché produit dans les coins perdus de la Lozère sur le Causse-Méjean par exemple.

  22. Il est bien possible que le miel parisien contienne moins de résidus de pesticides que d’autres, produits dans certaines régions de France.
    Ce qui est assez logique. Mais il y a d’autres éléments qui peuvent le polluer, comme les métaux lourds par exemple, et le plomb en particulier. A t’on rechercher toutes les formes de pollution ?
    Quand aux pesticides en province, comme toujours il ne faut pas non plus généraliser. En ce qui concerne l’utilisation des pesticides, il n’y a aucune commune mesure entre des régions comme la Beauce et la Picardie d’un côté et les territoires montagneux de l’autre (ce n’est pas exclusif bien sûr mais seulement des exemples).
    Idem pour la diversité, on se saurait comparer les plaines de cultures agricoles intensives et d’autres régions où la diversité est encore très grande, plus qu’à Paris, n’en déplaise à l’apiculteur parisien.
    Pour revenir au miel, je ne suis pas vraiment amatrice, étant plutôt « salé » que « sucré ». J’ai malgré tout mon opinion pour avoir goûté. Alors, s’il faut choisir un miel, moi, je le préfére foncé et liquide, comme le miel de sapin par exemple.

  23. Nous partageons ce goût Etincelle !
    Le miel de sapin figure au rang de mes addictions… mais ce n’est pas difficile : la liste en est épouvantable !

    Du coup tu me fais penser à répondre à une de tes questions, l’avenir de cette chronique.
    Oui j’ai bien l’intention de pondre un article sur ce thème quand l’envie et le temps seront réunis. Le problème est que je ponds beaucoup moins qu’une reine d’abeille et que mes rejetons ont peu de chance de dépasser le stade larvaire.
    Comment ça ? Un mâle ? Ah flûte alors… mais non ! Super! Finie la corvée de ruche, je vais pouvoir taper dans le frigo avant d’aller regarder les autres bosser !

  24. Deux compléments à mon précédent commentaire.

    Je pense tenter de produire du miel de sapin cette année, cela me fera une pratique nouvelle : la transhumance de ruche. Peut-être une chronique à la clé, en tout cas je l’espère.

    La vie des mâles chez l’abeille domestique paraît enviable. Ils ne travaillent pas, et leur vie ne tend a priori qu’à un but : s’accoupler avec la reine. Ils sont libres !

    Il y a un hic : à partir du mois de juin, si les réserves sont insuffisantes, et cela arrive finalement régulièrement dans les ruches car on prélève le miel, les abeilles chassent les mâles. Mais sévèrement ! Elles leur font les poches (récupérant la moindre once de miel), les tuent et les jettent. J’ai assisté à cette procédure, ben… je suis mieux traité pour pas beaucoup plus d’efforts !
    :wub:

    Il existe tout de même un questionnement sur les mâles d’abeille (faux-bourdons) : ils sont capables de grands déplacements, pour se reproduire mais une grande partie de leur activité reste méconnue.
    Et pas seulement parce qu’ils sont inactifs ! Je vous entends les filles ! :alien:

  25. Oui mais , sans l’abeille noire et son miel il n’y aurait pas de conservatoire donc pas « de plus beau patrimoine pour l’apiculture française et européenne  » à Ouessant .
    Alors on rabaisse les gens en jouant sur les mots et après un  » Sans rancune  » …..
    :sad:
    Bon passons ….
    LAMOSA écrit plus haut :
    « Pauves paysans »
    Je lisais cet article ce matin dans le télégramme de Brest :

    http://www.letelegramme.com/ig/generales/economie/salon-de-l-agriculture-plus-de-citadins-moins-d-agriculteurs-question-video-27-02-2010-801494.php

  26. Toujours en me référant à des articles sérieux sur l’apiculture, il semblerait que le plus grand taux de mortalité des abeilles se situe en montagne, contrairement à tout ce que l’on peut imaginer, parce que les éleveurs d’ovins nettoient leurs abris avec un produit spécifique contre la langue bleue du mouton, produit excessivement nocif pour les abeilles. Alors, oui, bien sûr que nous avons tous des idées préconçues sur certains sujets, mais à la vue de certaines lectures fiables, la moindre des choses c’est de rectifier notre propre tir!!!

    Le pot de miel de 125g vendu 12€50, bien sûr que c’est hors de prix, ceci dit, il est vendu dans des boutiques prestigieuses type Hédiard, et ce miel a une telle renommée qu’il se vend dans le monde entier, « Miel de Paris » c’est une sacrée étiquette, et les étrangers, avant partaient avec leur Tour Eiffel, maintenant ils partent avec leur petit pot de miel!!!

    En comparaison, j’ai sorti quelques pots de miel que je possède chez moi, notamment :

    Miel d’acacia de 500g venant de chez l’apiculteur MORIN à 36 Vatan : 7 euros

    Miel de Lavande Label Rouge de l’apiculteur RASSENT dans le 83 à Beausset : 8 euros les 500g

    et le miel de romarin de chez ce même récoltant : 7 euros les 500g

    Ceci dit, ces ventes se font en direct du producteur donc pas d’intermédiaires, ceci explique peut-être cela, et d’autre part, ces achats datent de quatre ans!!

    Y a-t-il des races allochtones de l’abeille ? et quels sont ses prédateurs en dehors du frelon asiatique ?

  27. Jenofa avait déjà parlé de ce problème avec les bergeries nettoyées avec un produit toxique pour les abeilles.
    Francisca, je n’ai pas généralisé mais simplement parlé des pesticides en montagne (par exemple) moins utilisés qu’en régions de grandes cultures.
    Je n’ai pas parlé d’autres pollutions qui peuvent effectivement être plus importantes, comme celle engendrée par l’élevage du mouton.
    Je précise aussi que les montagnes ne sont pas toutes des montagnes à moutons, en particulier dans les Alpes qui sont les montagnes françaises que je connais le mieux et où l’on élève plutôt les vaches.
    L’apiculture est un sujet que je ne connais pas et je ne me serais pas avancée à dire que les abeilles vivent mieux en montagne qu’ailleurs, n’en sachant rien.
    Francisca, relis mon commentaire et tu verras que tu me prêtes des propos que je n’ai pas tenus.
    Christophe, ta production est uniquement à usage familiale ou est-ce que tu la commercialises ?

  28. Cette discussion autour de la qualité du miel suivant son origine est passionnante. Il me semble qu’elle signifie aussi, que au-delà de la qualité chimique des produits, au-delà du choix de vivre en ville et finalement, au-delà de toute raison, il reste un indiscutable besoin de préserver, à tout prix (c’est le cas de le dire), des liens avec un environnement naturel primitif.

  29. Etincelle , tu racontes n’importe quoi sur ton miel des montagnes ….
    :biggrin:
    Tu ne nous as jamais parlé de ces bergers tueurs d’abeilles !!!!
    :wassat:

  30. Désolée Etincelle, mais en parlant de la montagne, en aucun cas je faisais référence à votre commentaire, mais bien à un article que j’ai lu parlant de ce problème. Les éleveurs sont bien chagrins de cette situation et ils ne demanderaient pas mieux que de disposer d’un produit efficace qui leur permette de conserver leur patrimoine sans tuer les abeilles qui pollinisent la flore et en fait sont des travailleuses pour eux, efficaces et indispensables.

    Ouh là là on est frileux sur le blog ce matin, on cherche la p’tite Maya :tongue:

  31. Je reste persuadé que la qualité des milieux est capitale pour la récolte d’un miel correct. D’où le lien vers le mesobromion que j’avais donné.
    Nul doute alors que le bilan est lourd si l’on considère le gradient altitudinal.
    En caricaturant, on va de la monoculture sur milieu artificialisé, voire abiotique, à une situation bien plus favorable en altitude. Le code corine dont j’ai fourni le lien permet de trouver les références de ces groupements végétaux, les plus remarquables donnant lieu à des mesures de protection qui émane de l’Europe (directive habitats, Natura 2000, etc.).

    Deux de mes ruches, à proximité de la maison produisent un miel de moindre qualité, c’est indéniable, en raison d’une banalisation plus forte des groupements. Pour répondre à Etincelle, ma production reste confidentielle (de l’ordre de 50 kg), mais devrait augmenter avec mes compétences, et grâce au travail des deux années précédentes. Je ne cosomme pas tout ce miel, il bénéficie à mon entourage, parce qu’ils sont de la famille ou qu’ils l’ont mérité ! Cela dit, l’apiculture ayant un coût, je compte bien en vendre un peu dès cette année, mais avant même que j’écrive ces lignes, tout est déjà vendu sans recherche de clientèle…

    Au sujet des races d’abeilles, un lien parmi d’autres montre que la situation est complexe.
    http://apisite.online.fr/races2.htm#l2
    La plupart des ruches hébergent plusieurs races, ne serait-ce que parce que la reine est fécondée par plusieurs mâles. Les pratiques apicoles privilégient aussi des reines auxquelles on reconnaît des qualités différentes : productivité des ouvrières pondues, régularité du couvain, « tenue du cadre »…
    On trouve de tout et même n’importe quoi !
    En montagne, en dehors du problème évoqué par Jenofa et rappelé par Francisca, l’hivernage constitue un problème particulier : certaines races ou certains types de ruches peuvent être défavorables.
    Lors d’un hiver froid, en l’absence de toute difficulté supplémentaire, il peut même arriver que des réserves trop importantes de miel (suite au travail de l’apiculteur notamment) transforme la ruche en congélateur, le miel se révélant alors mortel…

    beaucoup d’apiculteurs favorisent une race de reine appelée buckfast, car elle est douce (pique peu) produit beaucoup. En revanche elle est très gourmande en hivernage et sans nourrissement, la colonie peut mourir avant le printemps.
    J’ai pu voir une ruche victime de l’hécatombe, j’ai trouvé ça désolant. Il y aurait beaucoup à dire sur ce seul sujet !
    Pour finir, il est juste de dire, quand même, que beaucoup des problèmes rencontrés par les abeilles sont consécutifs à une intervention humaine souvent préjudiciable. Les gros producteurs, mais aussi des petits, ont des pratiques douteuses, notamment sur le plan sanitaire.

  32. L’abeille, l’apiculture …
    Vaste et passionnant sujet.
    C’est bien, Christophe aura tout le temps voulu pour nous en parler et nous instruire pendant les 50 prochaines années de vie du blogadupdup ! :wink:
    Nous avons déjà appris que les apiculteurs favorisent les douces dames … :wub:

  33. Eh eh ! Pas tous, et c’est tant mieux, il en faut pour tous les goûts.
    Les abeilles agressives sont, et ce sera encore une généralité, souvent plus plus productives que les abeilles douces. Elles sont donc conservées quand leur comportement n’empêche pas toute intervention : certaines colonies sont indomptables !
    Après tout, je trouve ça rassurant, l’homme ne peut avoir raison systématiquement.
    Je viens d’aller observer les ruches : tout va bien, et si j’en juge au simple fait que les ouvrières ramènent du pollen, les reines sont vivantes. Mais un drôle de vent se lève et une tempête est annoncée, je vais donc préparer la terre avant qu’une tuile ne tombe.
    La visite de printemps est remise à plus tard, c’est aussi une mauvaise lune pour l’apiculteur… ah ces ouvrières mal lunées !

  34. Désolé, je n’ai absolument pas été présent sur cet article, j’étais absent toute la journée d’hier et d’aujourd’hui. Je relis vos commentaires tranquillement les uns après les autres. Le lien qu’a donné Etincelle sur le coût de revient des ruches pour les contribuables parisiens donne un idée des marges énormes (des « couilles en or » diront certains) que se font les boîtes qui ont comme clientes les municipalités. Même dans la campagne où j’habite, les petites municipalités payent à prix fort les prestations qu’elles demandent aux entreprises. Quelle est la raison de tout ça ? Et pourquoi laisse-t-on faire cette dérive ?
    Je redonne le lien que nous avait indiqué Etincelle :
    http://alerte-environnement.fr/wp-content/uploads/2009/10/sentinelleenvironnement.pdf

  35. Tu fais bien de redonner le lien, avec la vitesse de ce blog, on a le tournis, même à jeun !
    Effectivement, il y a là une belle gabegie et surtout, pour ce que j’en ai vu dans ma carrière professionnellle, une responsabilité partagée. Je pense que cela explique la dérive et le silence. Il est extrêmement difficile de gérer sainement et complètement une collectivité. Les élus se sentent ou se rendent coupables de défaillances d’autant plus fortes qu’ils sont inexpérimentés, mais de gentils assistants ou confesseurs peuvent leur donner l’absolution moyennant finance.
    Qui expertisera les experts ?!
    Dommage car un salaire versé à un bon fonctionnaire coûterait moins cher. Et toc !
    Hein ? Quoi ? « Bon fonctionnaire » une antinomie ? Ben si vous avez tous gobé ça, c’est que Frêche a raison. Retoc.

  36. Certainement que vous pensez que dans la Drôme, ce département du sud (pour ceux du nord car pour nous, le sud, c’est plus au sud encore ! LOL), les fleurs sont encore plus présentes …
    Eh bien non, ce sont encore les perces-neige qui sont les vedettes (et les seules vedettes) de mon jardin pour l’instant.
    C’est étonnant, n’est-ce pas ?
    Quand vous parlez tous de semis de tomates, d’abeilles qui butinent, de mimosa en fleur, j’ai l’impression qu’on ne vit pas sur la même planète.
    Dans ma tête, je suis encore en hiver, et je le fais durer au maximum, cet hiver que j’aime tant.
    Pourtant, aujourd’hui, sur les crêtes du Vercors sud, au milieu d’un peu d’herbe émergeant de la neige, j’ai vu deux gentianettes en fleur. Le printemps ?
    Eh non !
    Ces deux minuscules fleurs étaient des fleurs de l’automne dernier ayant passé l’hiver sous la neige et conservées sans se faner.
    Incroyable ! Je n’avais jamais vu ça !
    Bon printemps à tous …
    Quand à moi, je suis encore en hiver, jusqu’à mi-avril et qui sait, avec un peu de chance jusqu’à début mai !

  37. Hola, arrête tes racontars, le printemps se fait sentir, tu n’y pourra rien !
    Ben pour le pollen Bernard, je pense qu’elles ramènent du noisetier et quand même un peu de saule marsault, j’en ai vu un en fleur.
    Mais le mystère reste toujours : je ne parviens pas à suivre mes ouvrières, c’est qui le patron ?
    Alors il doit bien y avoir d’autres fleurs exploitées car j’ai observé des pelotes de pollen oranges aujourd’hui sur es patttes de certaines abeilles (Crocus ?). Même ce matin, avec le vent qu’il y avait, ça bossait.
    Non mais, c’est qui l’patron ?!

  38. Christophe, tu me peines ! :sad:
    Tout ce que j’ai dit ci-dessus n’étaient pas des racontars mais la stricte vérité.
    Encore que si tu utilises le mot « racontars » comme pour ceux de Jorn Riel, c’est plutôt un compliment ! :smile:

  39. eh bien, j’ai plus de chance que vous. perso j’ai du miel de sapin gratuit – que mon ex vend 8euros le kilo- (bien que les enfants et moi lui ayons dit qu’il « donnait son miel » et du chataignier …mais en plus c’est loin de toute agglomération, donc, peu de pollution.
    et, en plus, je ne raffolle pas du miel….je ne m’en sers que pour les grillades et rôtis… :lol:
    la vie est mal faite. ….donc le miel parisien , même gratuit, je n’y tiens pas ( sauf par curiosité)… ce n’est jamais que du miel de fleurs finalement ….hydrocarbures ajoutés…ce qui fait son originalité …et son prix, compte tenu de celui du pétrole…

  40. Etincelle, je peux te dire qu’ici c’est toujours l’hiver et que si l’année dernière se répète, à Pâques nous serons sous la neige. Alors moi, les semis … le mimosa… :sad:
    Mais qu’est ce que tu lui trouves à l’hiver? Vous avez un peu de ciel bleu quand même…

  41. Oui, finalement, ce n’est que du miel de fleurs……… :shocked:

    mais sans hydrocarbures ajoutés..

    Nous l’avons démontré avec tous les liens cités, mais je vois que la croyance populaire a la vie dure !!

    Il existe aussi le Miel d’Agave, que les Aztèques surnommaient « Eau de Miel », délicieux et qui convient très bien pour les diabétiques…..

  42. Oui Etincelle, je range tes racontars avec ceux de Riel : ils soufflent le froid !
    Le printemps se fait tout de même sentir.
    Et rien que pour le prouver, au jour d’aujourd’hui, les 5 espèces d’hirondelles ont été observées en France, na !
    Donc : Hirondelle rustique, Hirondelle de fenêtre, Hirondelle de rivage, Hirondelle de rochers et Hirondelle rousseline.
    Et allez savoir pourquoi il y a un « s » à rocher et pas à rivage !

  43. D’après les infos d’hier, il semblerait qu’ils aient aussi beaucoup d’inondations, Yves n’est-il pas de Bretagne ? Son jardin aurait-il été épargné ?

  44. Merci pour l’info, je suis allé directement à la fin de l’article, ça m’a évité de le lire entièrement ! :tongue:

  45. Pour moi le meilleur des miels est celui des Andes …. Et c’est pas des salades !!!
    Il aime le miel des Andes Yves !!!
    :biggrin:

  46.  » La lune de miel est finie quand le mari cesse d’aider sa femme à faire la vaisselle ….. et qu’il la fait tout seul.  »
    Robert Rocca
    :smile:

  47. Bon sang comme vous êtes prolixes !!!
    Je n’ai pas tout lu en détail excusez-moi donc de « redonder » : à Besançon aussi on produit du miel citadin d’une qualité supérieure à celle des ruches rurales ! Allez savoir pourquoi !
    … Dans le n° de Sciences et Avenir de mars 2010 on nous rappelle que les abeilles ont totalement disparu depuis les années 1980, dans la province de Sichuan en Chine (à cause d’un abus de pesticides). Ce qui oblige les paysans à récupérer du pollen, à le faire sécher et à l’appliquer sur d’autres fleurs ! Sinon catastrophe pour les fruits et les légumes…
    C’est Vincent Tardieu qui le rappelle dans son ouvrage : « L’étrange silence des abeilles » 352 pages, chez Belin.

  48. Merci Etincelle pour ce document. Les hommes paient finalement très cher leurs erreurs, ce n’est peut-être que justice…. et devrait servir d’exemple à ne pas suivre pour protéger nos insectes pollinisateurs indispensables à la survie de nos espèces!

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