Chevreuil en plein vol !

Hier soir, il faisait bien nuit lorsque j’ai quitté « mes » terriers de blaireaux habituels et je marchais à travers la forêt. J’ai entendu soudain un animal, venant de la droite, galoper devant moi. Par réflex(e), j’ai braqué l’appareil dans le noir en direction du bruit et j’ai appuyé sur le déclencheur. Par chance, mon vieux flash-torche sunpack  était encore allumé. Comme je l’ai aussitôt vérifié sur l’écran et comme je l’avais deviné, il s’agissait d’un chevreuil, très mal cadré car, dans la précipitation, je n’avais pas anticipé le mouvement. La photo est nulle, complètement nulle et floue de surcroît. Mais quelle majesté dans le mouvement du chevreuil !

21 réflexions au sujet de “Chevreuil en plein vol !”

  1. Magnifique,superbe, je suis à ta place et je le vois en ce moment, comme tu l’as vu. Merci :wub:

  2. Bon ben c’est pas parcequ’on a été sympa avec tes images toutes sombres de blaireaux qu’il faut nous fourguer tes images floues et pas cadrées hein ! :devil:
    Sans blague : joli réflexe et presque parfait, si la bête n’avait pas été en plein bond, c’était dans le cadre.
    Ce matin, j’étais en forêt pour des relevés auditifs de l’avifaune (STOC EPS pour les initiés), et c’est vraiment un plaisir pour les oreilles et le regard ce printemps dans la quiétude forestière. Sans appareil, j’ai eu la chance d’observer une martre… ce n’est pas tous les jours.

  3. Flou, flou … l’arbre au premier plan est très net! :sideways:
    Moi je la trouve pleine de mystère, cette photo.

  4. Ouais vraiment tu ns fais marrer avec tes relevés auditifs de l’avifaune ou stock eps. Ni l’un ni l’autre ne me parle. Un vrai language politicien, de plus a ce prendre pour Panoramix ds la foret, alors que tant d’autre tourne la spatule ds le chaudron….
    Bon, si la bête avait été a peine plus vite, elle serait hors cadre, une autre logique

  5. On voit bien sur cette photo que quand le chevreuil veut foncer, il ne fait pas les choses à moitié.
    Cela m’a rappelé qu’il y a un petit mois, Marc et moi avons observé, au petit matin, une troupe de six ou sept chevreuils qui broutaient dans une prairie.
    Quelle grâce !
    Soudain, quelque chose a du les effrayer et ils sont alors partis à toute vitesse.
    Plus question de grâce, l’efficacité avant tout !
    Nous avons rapporté quelques photos avec des attitudes rigolotes :
    L’un des chevreuils, figé par l’instantané, avait les pattes arrière ramenées devant celles de devant et s’il avait voulu se faire passer pour un kangourou, il n’aurait pas fait mieux.
    Un autre a pris un virage si vite qu’il était penché comme une moto de course.
    Les petits derrières blancs bondissaient à qui mieux mieux !
    Quand une journée commence ainsi, ce ne peut être qu’une bonne journée.
    L’observation d’un animal sauvage apporte une joie incroyable, qui suffit à rendre heureux pour toute la journée.
    Avant-hier, c’était un gypaète barbu, qui est passé une vingtaine de mètres au-dessus de nos têtes !
    Quel bonheur !
    Au fait, Christophe, figure-toi que l’autre jour, une martre a traversé l’autoroute juste devant ma voiture …
    Incroyable !
    Ou alors était-ce une fouine ?

  6. « L’observation d’un animal sauvage apporte une joie incroyable, qui suffit à rendre heureux pour toute la journée. » dit Etincelle.
     » … pour toute la nuit » quand il s’agit de blaireaux !

  7. C’est surtout le gros gibier qui me procure des émotions explosives en forêt, on assiste souvent à des scènes inimaginables.

    Avez-vous déjà assisté en direct aux ébats des cervidés en période de rut ? C’est un spectacle incroyable de beauté mais aussi de violence, où se mêlent le bruit des bois entrechoqués à celui des sabots sur la terre dure, à la grâce du mouvement, de la posture, à ces brames qui vous prennent les tripes, à ces odeurs chaudes des mâles, jusqu’à son propre coeur qui bat la chamade emballé par tant de beauté, et puis, un peu plus loin, mais si peu, la harde des biches si sereines qui broutent paisiblement dans la plaine, et qui attend son nouveau chef qui les honorera et les rendra fécondes! Et puis, enfin, le vainqueur, majestueux, superbe, grand, les bois en arrière qui se dirige au petit trot vers la harde tant convoitée, langue pendante sur le côté de la bouche, cuir fumant, râle dans la gorge, et le perdant qui s’enfuit dans les bosquets, pitoyable…. Et puis au loin, d’autres brames, d’autres combats, d’autres victoires et d’autres défaites.

    Je ne me suis jamais lassée de ces spectacles, c’est d’une beauté incomparable. Généralement, les antagonistes ne sont pas blessés, mais parfois, le sang coule, blessure de bois profonde. Une année, mon grand père a retrouvé deux dix-cors morts, bois entremêlés, morts de faim vraisemblablement….

    Après chacun de ces spectacles, je me suis toujours sentie dans une émotion nébuleuse, et suis toujours restée dans le mirador, bien après que les ébats soient terminés, bien après que les assaillants se soient dispersés, comme si ce spectacle m’avait épuisée, comme si je voulais encore prolonger ce moment d’intimité vécu en solitaire, comme si le retour vers la civilisation me paraitrait bien médiocre à côté de tant de beauté.

  8. Pour en revenir à ta photo, Bernard, même si elle n’est pas cadrée, (mais franchement quelle importance) tu as quand même eu une chance inouïe d’obtenir une telle image, car, si je ne m’abuse, tu as déclenché ton appareil photo à l’instinct, dans le noir, guidé simplement par ton oreille, puisqu’en fait tu ne savais pas ce que tu photographiais, tu ne voyais rien ! Beau réflexe et comme tu as dû être impatient de visualiser cette photo pour voir ce que tu avais pris! Magnifique !

  9. Le rut chez les grands cerfs ….
    J’ai vu ça aussi dans les bals du samedi soir où deux mecs se battaient pour une gonzesse pour la féconder en fin de soirée …. Spectacle merveilleux !!!
    C’est toujours moins beau lorsqu’on parle des humains … Comme c’est bizarre !!!!
    :devil:

  10. Dans la deuxième vidéo, saisi à 1’45 » :
    – L’espérance de vie d’un animal sinon comme ça, c’est…
    – Assez courte.

    Tu m’étonnes…

  11. Quand on a un gros truc comme ça sur la tête, l’espérance de vie semble assez courte.
    Sauf pour les papes semble-t-il ! :biggrin:

  12. Moi non plus, je ne connaissais pas. C’est il y a deux semaines que mon fils m’en a parlé. Un de ses voisins, chasseur, en a tué un. (C’était en Savoie).
    Il en a fait un trophée. Vous savez, ce truc qu’on accroche au mur :angry:
    Comme la femme du voisin chasseur ne veut pas de trophée sur ses murs, la tête du malheureux chevreuil a atterri sur le buffet de mon fils. Et c’est Bergamote qui est contente !!! :angry: :sick:

  13. Je pense que c’est la caractéristique qui permet de reconnaître la véritable folie du collectionneur : sa capacité à ignorer le moindre doute dans sa démarche lorsqu’il s’agit d’ajouter une pièce rare.
    Loin de moi l’idée de stigmatiser seulement les chasseurs (bien qu’il y ait chez eux de sinistres crétins, armés et c’est dangereux, in memoriam le Courlis à bec grêle par exemple).
    Je pense aussi à tous ces cocheurs obsessionnels, c’est à dire ceux parmi les ornithologues qui peuvent sans sourciller parcourir quelques milliers de kilomètres, retourner un marais, observer quelques secondes un oiseau et rentrer heureux chez eux, une croix de plus dans la liste du paléarctique occidental, et qui oublient tous les jours de se préoccuper de l’arbre ou de la haie qui manque à côté de leur maison, parce qu’il n’y traînait qu’un pauvre Rougegorge…
    In memoriam… C’est ce qui restera aussi sur leur tombe un jour. :wink:

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