tomates d’avril

Voilà, c’est fait. Après plusieurs dizaines d’années à améliorer ma pratique en matière de culture des tomates en essayant de mettre à profit les changements climatiques, ma première tomate d’avril est enfin là, bien mûre (en pleine terre, en plein jardin, pas sous serre !). Semis le 26 décembre, variété Stupice, culture « à la dure » de manière à endurcir les plants, repiquage en pleine terre le 8 avril. On reparle de tout ça dans les commentaires. Photo faite ce matin.

24 réflexions au sujet de “tomates d’avril”

  1. Bravo l’artiste. Moi, je me contente de récolter la ciboulette et bientôt quelques feuilles de basilic. Tu as semi le 26 décembre, c’est super tôt ! Cette année, je n ai pas semi de précoces . J’ai pris du retard pour les aubergines et piments, remarque ces derniers ont bien poussé. Ah les limaces ont mangé pas mal de feuilles de patates et fèves… La journée, elles vont dans la haie et la nuit dans mon potager…

  2. Cette année, au moins 10 personnes m’ont fait part de leurs difficulté à faire pousser leurs plantules et plants en pots. Le terreau qu’on achète, c’est devenu une catastrophe, il n’y a aucun élément nutritif à l’intérieur. Surtout ne jamais acheter de terreau de semis, le pire de tous.

  3. En plus, le terreau a pris 30% minimum. Je n achete plus de terreau de semi. Je prends du terreau horticole dans un magasin de bricolage… Qualité prix acceptable.

  4. je pense que l’une des manières de faire, c’est de mélanger avant l’été, dans une grosse poubelle noire, des terreaux et des terres de récupération de vieux pots de fleurs/jardinières, d’y ajouter du vieux fumier décomposé que l’on émiette finement, de bien arroser et de laisser décanter jusqu’au printemps prochain.

  5. Je fais partie des 10 personnes.
    Le terreau est sûrement un problème, j’ai dû changer de fournisseur cause cessation d’activité. En tout cas, c’est vraiment pénible d’échouer dans ses semis.
    A propos de terre, je disais à Bernard hier ce que j’ai observé en Haute-Saône samedi : des centaines d’hectares de surfaces cultivées rougies par le Roundup.
    Mon ami David m’a expliqué cette situation : selon une directive européenne, il est interdit de dépasser un certain pourcentage de sols à nu. Ces surfaces végétales sont donc semées à l’automne, puis tuées au printemps avant retournement et semis.
    Tout ça est évidemment subventionné.
    On est fou quand la terre qui nous nourrit est empoisonnée et stérilisée de façon consciente et répétée, avec ce que cela entraîne pour les générations suivantes, et avec de l’argent public.

  6. On marche complètement sur la tête.
    Je le savais déjà mais en voilà encore un exemple de plus ! :angry:

  7. J’ai le sentiment que la lutte du grand public contre le glyphosate est un truc qui plait bien à la FNSEA. Pendant qu’on se focalise uniquement sur ça, on ne s’en prend pas à tout le reste, notamment les désherbants sélectifs, bien plus nombreux et tout aussi nocifs. Il faut s’attaquer à la totalité des désherbants. Le RoundUp n’est que la partie visible de l’iceberg.

  8. Bon et le goût? Est ce que vos premières tomates ont un bon goût de tomates inondées de soleil?
    J’essaie chaque année de prendre un peu d’avance mais c’est l’échec pour l’instant. Et je me suis plantée avec le terreau aussi, ça végète en godet, une cata…
    Vous pouvez en dire plus sur la culture à la dure?

    Bonne journée

    Émilie

  9. Pour les semis, je pose une couche de 1 ou 2 cm de terreau pour semi (acheté cher mon maraicher bio), sur un terreau enrichi. Juste pour la germination. Ca marche plutôt bien… :smile:

  10. Emilie, je réponds tardivement à ta question (on se tutoie, non ?).
    Pour la saveur, les tomates du début mai sont bonnes malgré tout, bien meilleures que des tomates de supermarché mais, évidemment, ça ne vaut pas des fruits gorgés de soleil.
    Sur le mode de culture, il faut qu’il y ait suffisamment de matière organique dans le terreau, mais ce n’est quasiment jamais le cas avec les terreaux achetés. Du fumier, finement émietté, ajouté à un terreau de qualité médiocre suffit à faire l’affaire. Il faut en ajouter très peu dans les petits godets, mais ensuite on peut forcer la dose quand on les rempote une deuxième et une troisième fois.
    Les pieds de tomates que les gens essaient de cultiver tôt bénéficient de trop de chaleur, les plants « filent ». Il faut au contraire des températures basses pour endurcir les plants et obtenir de grosses tiges (c’est pour moi le signe d’un plant réussi) plutôt que des tiges grêles qui montent trop. On peut par exemple mettre les petites plantules derrière une baie vitrée mais au sol (il y fait bien moins chaud qu’en hauteur). Ensuite, j’expose les plantes à des températures basses la nuit et parfois même la journée. En Franche-Comté, les nuits sont fraîches, il ne fait que 2 ou 3°C dans ma serre en fin de nuit. Les tomates résistent bien à cette température là si les plants sont déjà forts (belle tige forte, beau feuillage bien vert). Parfois il fait très chaud la journée dans la serre mais la température parfois n’excède pas 10°C même en début d’après-midi. Je crois beaucoup plus à cette méthode-là (pour le jardinier amateur) qu’à la culture dans des conditions de températures élevées et constantes. Et puis, quand mes plants me semblent costauds, je regarde les prévisions météo dans la première décade d’avril. Si aucune période de gel n’est annoncée dans les 12 jours à venir, je prends le risque de repiquer le tout en pleine terre, en général donc 4 ou 5 semaines avant les saints de glace. Les plants vont encore souffrir avec des nuits fraîches et des journées qui le sont également. C’est un peu cela que j’appelle « culture à la dure ». En tous les cas, ça a marché encore cette année alors que le mois d’avril était bien plus frais que ce qu’on a connu les dernières années. C’est une technique qui marche 9 années sur 10, le risque est donc très mesuré. Le problème, c’est que les gens n’ont plus aucun goût du risque. Si nos Anciens n’avaient pas pris de risques, on ne serait pas là.

  11. J applique la même méthode mais j’ai semé un peu tard cette année. Les plants de tomates sont très gourmands, il faut mettre pas mal de composte ou des fientes de poules…moi, j’ai opté pour la dernière. J espere finir mes plantation en plein terre ce week-end :biggrin:

    J’aimerai bien planter un ou deux pommiers resistants que je vais palisser, je ne sais pas trop quoi prendre, il y a la variété Juliet mais sous Licence :whistle:

  12. Merci d’avoir pris le temps! Tout ça est très motivant, je réessayerais!

  13. Bonjour
    Si je peux me permettre, le glyphosate n’est peut-être pas le pire, relativement à d’autres produits chimiques. J’ai entendu une conférence où un ingénieur préconise son utilisation en quantité moindre pour une exploitation qui renonce au labour (la ferme de Cagnole, YouTube). N’étant pas professionnelle, je ne m’autorise pas un avis, mais je constate que dans mon supermarché Grandfrais, qui ne désemplit pas, une bonne partie des fruits et légumes viennent de bien loin! Cela semble pas décourager les consommateurs, les mêmes qui, dans un sondage, se déclareront en faveur de l’interdiction de tout intrant chimique en France .
    Sinon, pas de tomates ici, en Lorraine . C’est la saison des asperges, elle est courte, il faut en profiter ! L’asperge, une fois implantée dans un jardin, peut produire une vingtaine d’années. Parfait pour les jardiniers maladroits !….

  14. La saison des asperges dure environ deux mois ici en Franche-Comté, du 15 avril au 15 juin. C’est assez court mais la production est tout de même abondante. Ma plantation (que j’ai en commun avec mon frère) dure depuis 20 ans et ne semble pas s’épuiser. Il faut dire qu’on amène beaucoup de fumier chaque année. Cette année, on devrait atteindre 1400 asperges, c’est sans doute notre record depuis 20 ans. Les autres années, on en récoltait 60 tous les deux jours, cette année c’est plutôt 80.

  15. La culture des asperges est pérenne, tu patientes 2 à 3 ans et puis tu récoltes toute ta vie, en plus, c’est très bon pour la santé Je vais préparer un rang.. :biggrin:

  16. Avec l’oïdium dans les potirons et le mildiou dans les tomates, les haricots arrachés (congélateur plein), les patates récoltées, le jardin ressemble presqu’à un jardin d’hiver… C’est tôt mais les récoltes sont globalement bonnes, voir très bonnes. :smile:

  17. Bravo !!!
    Tu peux semer des salades, des épinards d’hiver, même du basilic, ce n’est pas trop tard.
    Pour l instant, je n ai pas encore le mildiou, je croise les doigts. J’ai un autre problème, les punaises vertes qui piquent mes tomates…je vais essayer de mettre un peu d’ail pour les faire fuir..
    J’ai testé du sorgho, ‘c’est juste incroyable,’ zero parasites dessus contrairement au maïs qui se fait attaqué par les pucerons !

  18. Année exceptionnelle ici (j’ai donné 40 kg de tomates depuis que je suis rentré de Bretagne il y a deux jours), mais certaines productions vont s’effondrer dans les semaines qui viennent à cause du mildiou et de l’oïdium.
    Belle surprise aujourd’hui (et qui va faire plaisir à Luc) : on s’est régalé ce midi avec la tomate « Jaune de Belgique ». Je donne des graines à tous ceux qui en veulent !

  19. Mo nous a parlé des variétés qu’on peut semer actuellement. Il a raison de dire que, pour le jardinier, la saison continue. A rajouter à sa liste : navets, radis, chicorées, choux, …
    J’ai semé ce matin mes derniers haricots. :wink:
    C’est la fin des haricots ! :angry:

  20. Je parlais de repiquer des choux plutôt que de les semer. La plupart des variétés supportent les froids qu’on a actuellement en hiver, je pense que pour la Belgique ça ne change pas grand chose, c’est sans doute les mêmes variétés et les mêmes dates qu’ici en Franche-Comté.

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