Reprise donc des articles sur ce blog après une longue pause estivale.
Je reprends tout doucement avec un article sur le héron pourpré, oiseau peu connu du grand public.
Cela fait plusieurs années que je me doute que cet oiseau, inconnu jusqu’à présent comme nicheur sur mon secteur, se reproduit tout près de chez moi. Je le vois tous les ans en avril (parfois en mai) sur la même zone, mais le mois d’avril est encore une période de migration pour cette espèce et par ailleurs rien d’exclu que mes observations concernent en fait tout simplement des oiseaux encore immatures (l’espèce ne se reproduisant qu’à l’âge de 2 ans).
Cet été, j’ai descendu l’Ognon en canoë le 16 juillet. Arrivé au niveau de la zone humide qui me semble idéale pour la nidification du héron pourpré (zone dans laquelle j’ai souvent observé aussi la gorgebleue), j’ai eu la surprise, vers 7H30 du matin, de voir deux hérons pourprés juvéniles s’envoler devant le canoë. Ils volaient très maladroitement (notre canoë les a repoussé un peu plus loin et on a eu le temps de les voir de près à deux reprises) et ils venaient donc forcément de quitter le nid.
J’étais très heureux de la découverte faites avec mes jumelles, mais en même temps un peu frustré de de pas avoir eu mon appareil photo avec moi (et j’avais bien fait de ne pas le prendre car je me suis retrouvé aspergé d’eau en franchissant la glissière à canoës du barrage situé un peu plus bas). Car il faut bien le dire, on n’est pas forcément cru par la sphère ornitho quand on n’a pas de preuve photographique de ses observations (et je comprends qu’il en soit ainsi).
Quelques jours plus tard (le 20 juillet), mon neveu Florent m’appelle, il y avait deux hérons inhabituels dans le pré près de son étang. Dès mon arrivée, j’ai vu qu’il s’agissait de deux jeunes hérons pourprés, sans doute ceux que j’avais vus quelques jours plus tôt. Un oiseau s’est envolé assez vite. Assez camouflé dans le hangar de mon neveu, j’ai pu faire quelques photos (au 800 mm) du juvénile qui était resté (+ une petite vidéo).
Si je m’en réfère à l’atlas des oiseaux nicheurs de Franche-Comté, la reproduction de cet oiseau n’est pas connue dans la vallée de l’Ognon (pour rappel, l’Ognon est quand même une rivière importante : 215 km de parcours).
Pour compléter mon article, quelques images du héron pourpré adulte faites en Camargue (photos faites au printemps dernier, sauf la photo de l’oiseau au vol faite il y a 5-6 ans).
Je vous retrouve le week-end prochain avec un article sur le busard des roseaux.
Superbe découverte ! As-tu pu partager cette nouvelle avec la sphère ornitho ?
Je ne parle pas de moi car je suis plutôt carré !
Non, je n’ai rien partagé mais il faut que je le fasse.
Quand on se verra, je t’emmènerai voir la zone.
Les oiseaux de Camargue sont présents maintenant en Haute Saône !
Si ce n’est pas un effet de la dérive climatique …… ! ?
C’est une augmentation des populations avec dispersion …..! ?
Peu probable pour cette espèce peu prolifique et discrète, il était signalé dans la Bresse, Jura sud depuis longtemps, mais pas en 70.
Je crois qu’en Haute-Saône il s’est reproduit épisodiquement à l’étang de Vy-le-Ferroux dans le bassin versant de la Saône mais jusqu’à présent pas dans la vallée de l’Ognon.
Ah oui je veux bien une visite guidée !