les concerts-fleuves du Dead

Aïe, aïe, aïe, Vincent et plusieurs autres bloggeurs sont partis en congés. Il ne devrait donc pas y avoir beaucoup de commentaires à mes articles dans les semaines qui viennent. Tant pis, j’en profite pour écrire deux ou trois trucs qui, de toute façon, n’auraient pas susciter beaucoup de commentaires.

Par exemple, si je vous parle de la sortie des disques Live du Grateful Dead, ça ne va pas vous dire grand’ chose.

Pour ceux qui ne le savent pas, le Grateful Dead, alias « le Dead » pour les habitués, fut l’un des plus grands groupes rock du monde, de par l’ampleur de ses concerts et du phénomène aux Etats-Unis. Son influence et sa notoriété furent pourtant faibles de ce côté-ci de l’Atlantique, excepté auprès d’un certain public « soixante-huitard » (attardé ?) dont je fais peut-être partie.

Né dans le contexte hippie californien des années 60, en même temps qu’un autre groupe mythique le Jefferson Airplane, il fut de toutes les expériences de l’époque : psychédélisme, mysticisme oriental, activisme politique d’extrême gauche, expériences communautaires, consommation de drogues, …

La musique de Grateful Dead, qui se voulait au départ une sorte de laboratoire musical, est influencée par de nombreux genres : blues, rock, country, bluegrass, sans oublier le free jazz et les musiques électroniques. Le groupe était réuni autour de la personnalité exceptionnelle du chanteur-guitariste Jerry Garcia, accompagné de musiciens hors-pairs dont un autre chanteur-guitariste : Bob Weir.

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Le Grateful Dead était avant tout un groupe de scène où les concerts étaient marqués par une symbiose exceptionnelle entre les musiciens et le public. Le groupe avait son propre public qui le suivait pendant toutes ses tournées. Celles-ci étaient gigantesques et ressemblaient à une foire ambulante, les concerts de plusieurs centaines de milliers de personnes n’étaient pas rares, commençaient parfois à la tombée de la nuit pour ne finir qu’au petit matin… pour mieux reprendre le soir suivant (de nouveaux baffles s’ajoutaient jour après jour et leur assemblage finissait par ressembler à une montagne de dix mètres de haut). Ces concerts prenaient un peu l’allure de grand’ messes, duraient au moins trois heures, devant un public qui semble-t-il n’était jamais lassé et qui restait aussi nombreux au fil des années. Et celà a duré … près de trente ans. Ce type de concert est resté unique dans toute l’histoire de la musique. Un site internet propose aujourd’hui en ligne les enregistrements mp3 de … 2 500 concerts.

Jerry Garcia, adepte de la consommation de cocaïne, fut retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel en 1995 et le groupe cessa alors ses activités (les musiciens survivants du groupe ont alors « repris du service » sous le nom de The Other Ones et ont continué à faire vivre la musique du Dead. Je ne sais pas si ce groupe existe encore aujourd’hui).

L’ingénieur du son Dick Latvala, qui officia sur la plupart des disques du Dead et qui était responsable de leur son spécial, entreprit d’archiver avec minutie les enregistrements qu’il avait réalisés. Latvala est mort en 98 mais ses enregistrements sont actuellement publiés en CD à un rythme assez rapide et s’appellent Dick’s Picks (« les prises de sons de Dick »). 35 volumes ont déjà été publiés, la plupart des concerts de cette collection font trois CD, parfois 4. Ce sont, comme je l’ai dit plus haut, des concerts-fleuves dont les morceaux font parfois 23 minutes. La fluidité de la guitare de Jerry Garcia et la sérénité qui se dégage de cette musique font que la plupart de ces disques sont envoûtants (ils me laissent parfois la même impression que des ragas indiens). Nul besoin de fumer la moquette pour apprécier cette musique à sa juste valeur, les notes se suffisent à elles-mêmes. Parmi les 35 volumes de la collection, peu sont commercialisés en France, on consultera donc avantageusement un site américain comme allmusic.com.

On peut aussi découvrir la musique du Grateful Dead par le disque culte American Beauty (dont on peut écouter des extraits sur Amazon.fr), bien que ce disque « studio » extraordinaire soit nettement plus country que le reste de la production. S’il fallait que j’emmène 10 CD sur une île déserte (dans la mesure évidemment où il y aurait l’électricité pour les écouter, ce qu’on oublie toujours de préciser), j’emmènerais assurément American Beauty. Il y trônerait en bonne place à côté de Hendrix, de Léo Ferré, de Jean-Sébastien Bach … sans oublier bien sûr Dylan sans qui le Grateful Dead, bien entendu, n’aurait jamais existé. On y revient toujours … ! Chassez le Bob, il revient au galop !

40 réflexions au sujet de “les concerts-fleuves du Dead”

  1. Voilà un groupe que je ne connaissais pas … (encore un… lol);

    Ce n’est pas de ma génération, ceci explique peut être cela… mais j’ai écouté les extraits que tu nous proposes;

    On est totalement dans l’ambiance de l’époque, comme tu le précises c’est une sorte de mélange de rock et de country.

    C’est sympa à écouter, et dans la musique on ne ressent pas de violence … pourtant je me demandais si tu connaissais le sens de leurs textes ?

    Parceque, par exemple le titre « Friends of the Devil » (les amis du diable) doit peut être comporter des messages de type satanique, machiavelique, voir des invocations maléfiques ?
    Le nom du groupe est « grateful dead » qui doit vouloir dire quelquechose comme « la reconnaissance de la mort » ou « la gratitude de la mort »… C’est peut être là aussi l’emblème de leurs messages ?

    Bien sûr, ce ne sont pas forcement des textes engagés dans ce sens là… c’est peut être tout le contraire ! mais …

    Je pense qu’à l’époque, tout comme maintenant, un groupe de rock n’est pas tout à fait crédible s’il n’a pas une image provoquante, choquante ou gothique/satanique.
    Rien à voir bien sûr avec l’extremisme gore de certains groupes hardcores de maintenant ! … à l’époque, il y avait je pense encore bien des sujets défendus et tabous ! mais c’était le début …

    Je suis partis sur ce sujet car j’aime bien savoir ce que l’on nous raconte dans une chanson et certaines chansons en anglais cachent des sujets délicats auquels tout le monde n’adhère pas forcément …

    De plus, la totalité des groupes de rock de l’époque baignait dans les drogues diverses, l’alcool, et le libertinage…
    Une émission hier soir sur M6, traitait justement (entre autre) de ce fléau en nous montrant la vie des rolling stones et des beatles ! C’était interressant et surprenant !
    Donc le grateful dead n’est pas épargné (comme tu nous le précises avec la mort de Jerry Garcia par cocaïne)

    Cela les aidait à tenir le coup, car forcé de reconnaitre que leurs concerts étaient de véritables marathons où les artistes ne s’économisaient pas !

    Ils avaient de réels talents ! Ils étaient effectivement des prodiges !
    C’était la grande époque !
    Reste à savoir s’il faut s’arrêter sur la moralité d’un groupe et de leurs textes pour écouter et apprécier leur musique ? …

  2. Je connais quelques performances de ce groupe mythique, mais je ne savais pas que les enregistrements étaient si nombreux.
    Par contre, comme Nico le signale : ces bêtes de scène se cachaient-ils derrière une image volontairement provocante et doit-on cautionner ce message et apprécier la musique ?
    Enfin pour ce qui est des concerts, je crois qu’actuellement certaines « Rave-party » permettent aux participants de réaliser des performances équivalentes, rien qu’en se secouant. Je pense que cela présente un danger encore plus important car on ne sait pas qui va tomber ; j’en veux pour preuve le témoignages d’une amie médecin qui a suivi un tel événement et m’a raconté dans quelques conditions s’est déroulé son weekend festif de veille sanitaire.
    Ceci dit, écoutez la musique du Dead, c’est mieux que les rythmes saccadés de la « techno » qu’on nous balance partout, même s’il y a quelques bonnes choses (c’est rare, j’en conviens ou je ne cherche pas assez).

  3. Histoire de ne pas laisser passer un vilain amalgam qui n’est que trop courant:

    Connais tu ce style de musique (le hardcore) que tu fais rimer avec “extrémisme gore” ?

    Personellement, connaissant très bien ce milieu, et étant moi même bassiste au sein d’un groupe de hardcore chaotique (allez un peu de promo: http://www.daverio.org), ça me hérisse un peu les poils de lire ça… Ne confondons pas hardcore avec certaines branches du grindcore, black-métal ou death-métal !

    Petit rappel: le hardcore voit ses origines avec le mouvement straight edge, et encore maintenant on trouve beaucoup de groupes de hardcore qui sont végétariens, ni boivent pas d’alcool, ne consomment pas de drogues, et dont tous les textes parlent d’environnement et de sauvegarde de la planète…

    … et pour répondre à la question ”N’as tu confiance qu’en satan ?” bien sûr que non, quoique si je devais faire un choix j’aurais plutôt tendance à croire en satan qu’en dieu => les croyances en Satan ont généré beaucoup moins de morts que celles en dieu ! … isn’t it ?

    Mais ceci dit, athée comme je suis, ce choix risque bien de ne pas se présenter ;)

  4. Eh ben ! Je ne pensais pas que mon commentaire allait faire réagir autant …

    Steph, il y a un malentendu, mon commentaire a laissé comprendre des choses que je ne pensais pas… je m’explique:

    D’ailleurs, je reconnais mes erreurs, surtout lorsqu’on me démontre que je me suis trompé.
    Par conséquent, d’après ton commentaire, voilà ce que j’en ai conclu:

    D’abord, je viens à l’instant de comprendre qui es « Steph », je viens de faire le rapprochement entre toi et ton pseudo… je comprends donc pourquoi tu as eu cette réaction, ayant connaissance de ta passion et de tes qualités de musicien.

    J’ai effectivement des connaissances bien moins grandes que les tiennes en ce domaine (et de loin ! ),
    mais je ne voulais surtout pas englober tous les groupes et tous les genres dans le même panier, je ne pense pas du tout cela !

    J’ai sûrement été maladroit dans mes propos ! sincèrement désolé.
    Je disais juste:
    « CERTAINS groupes », pas tous ! (je pense juste qu’il n’y a pas que de bons groupes… c’est tout. )

    Pour ce qui est du « hadrcore gore », le terme hardcore n’était donc pas celui approprié après avoir lu ton explication du hardcore…
    Et sans connaître le milieu, je devais certainement parler des genres que tu as cité précedement : c’est à dire « CERTAINES branches du grindcore, black-métal ou death-métal… »

    D’autre part, bien entendu qu’actuellement, tout le monde ne se drogue pas dans le milieu ! encore une fois, je ne mets pas tout le monde dans le même panier…
    Je faisais juste état de ce que j’avais vu et entendu hier soir à la télé à propos des rockers de l’époque, sur la drogue, etc…, le show-buisness aidant…

    MILLE EXCUSES donc si je t’ai hérrissé les poils ! …
    … c’est vrai que cela doit être blessant de lire ça, venant de personnes qui n’y connaissent rien et surtout en sachant le travail fou que vous effectuez, vous les artistes, et les qualités de VRAI musicien que tu as…
    (je le sais car Bernard m’en a déjà parlé et j’ai même vu un extrait d’un DVD musical où l’on pouvait constater ton talent ainsi que celui des autres artistes de ton groupe).

    j’espère avoir tordu le cou au malentendu et à ma maladresse… ;)

    D’ailleurs, pour te montrer mon ouverture d’esprit et SURTOUT parceque ça m’interresse, j’essayerai de me tenir au courant de tes représentations afin de me rendre à l’une d’entre elles. Je ne sais pas quand, mais j’essayerai, promis !

    Aller, sans rancunes ? lol

  5. Au fait, bravo pour ton site sur daverio.org ! J’suis allé y faire un tour,
    Y a l’air d’avoir de l’ambiance ! (en voyant les photos à Pontarlier, etc…)
    Vous tournez sur tout le département, la région, ou + ?

  6. Entre des groupes « grindcore » (ou black/death metal) qui « trustent » en Satan et des « hardcore » aux textes écolos, je me demande finalement lesquels me font le plus peur, et lesquels me font le plus sourire… Peut-être faut-il pour le savoir que j’accompagne Nico dans ses prochaines explorations musicales ! Dis, Steph, c’est ouvert à tous ces concerts ?

  7. Pas de soucis! on ira explorer ensemble plusieurs univers musicaux, d’une humeur badine ! … En tous cas, ça serait avec plaisir ! LOL

  8. Nico> sans rancune évidemment ! … et pour ce qui est d’où on tourne, bin on tourne où on veut bien de nous, donc ça dépend ;)

    Humeur Badine> moi ce qui me fait le plus peur c’est quand même le « Christian Rock »… … et j’ai parlé des origines du mouvement, je te rassures, les paroles de Daverio ne parlent pas d’écologie le moins du monde ;)

    sinon, bin promis je vous tiendrai au courant des concerts de Daverio, mais pensez aux bouchons d’oreille pour concerts, y’a du décibel au large !

  9. Nico, rien de satanique dans les paroles de ”friend of the devil”. Voir les paroles, que je n’ai d’ailleurs pas toutes comprises, sur le site : http://www.lyricsfreak.com/g/grateful+dead/friend+of+the+devil_20062294.html

    Les groupes de la côte ouest californienne de la fin des années 60 étaient au contraire à fond dans la mouvance ”peace & love” de cette époque (mouvance qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer d’ailleurs). C’est plutôt du genre ”tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, on fait des tas de concerts gratuits, on distribue de la dope, on fait l’amour pendant les concerts…”.

    Concernant la discussion sur les différents courants musicaux (hard core, death metal …), on est loin justement de l’époque des années 60 et 70 où rien n’était cloisonné. Le festival de Wodstock est interessant à analyser à ce niveau-là : les centaines de milliers de personnes qui étaient là en juillet 69 ont écouté, dans une même ”communion” et sans se soucier de différences de styles des musiciens aussi différents que Joan Baez, Jimi Hendrix, Sly & the Family Stone ou Ravi Shankar. On aimait autant Leonard Cohen que Led Zeppelin et je ne crois pas qu’on faisait beaucoup de différences à l’époque, on avait soif de musique tout simplement, de tas de musiques…

    Nico, encore bravo pour ta curiosité musicale qui t’avait poussé à écouter Michel Portal et qui te conduit à essayer le Grateful Dead maintenant.

  10. Petite précision à l’usage des vieux cons comme moi qui se demandent à quoi correspondent ces lol qui ponctuent pas mal des commentaires de ce blog.
    Lol est l’abréviation de Laugh out loud, qu’on peut traduire par « rire aux éclats » – et non pas par « Rire dehors fort » – comme le propose le traducteur de Google. C’est donc l’équivalent anglais de mdr Mort de rire.
    Très en usage dans les chat (les québécois disent clavardage).
    Je n’ai pas encore bien compris si on les mettait pour dire « Ne me prends trop au sérieux » ou « Sois bien attentif, je viens de te dire un truc hyper drôle », comme les personnes qui rient tellement en racontant leur blague qu’on n’entend pas la chute de l’histoire.

  11. ah tiens je croyais que ça voulais dire « lot of laugh »… j’étais mal renseigné !

    tiens et sinon vous connaissez l’équivalent anglais de notre abréviation de bas de mail « A+ » ?

    c’est « CU », prononcer les lettres à l’anglaise évidemment: « Si You » => « See You » => « See You Later »

    allez, A+… euh CU !

  12. Merci Bernard ! Ca me fais plaisir que tu me dises ça car j’ai passé (AVEC PLAISIR ET CONCENTRATION) + de 2 heures sur cet article, (entre lecture de la pige, analyse personnelle, écoute des extraits et composition des commentaires…)
    Ca me plait de le faire car j’apprends des tas de choses que j’ignorais et je me force à avoir une ouverture d’esprit la + large possible…

  13. Il me semble, comme Stéphane, que LOL signifie plutôt « Lot of laugh »… qui mot à mot veut dire aussi « Beaucoup de rire » donc est bien, comme le signale Anne, à peu près l’équivalent de « Mdr »…

    Pour être précis, l’expérience que j’ai des tchats (hé oui, j’en ai passé des heures !) m’amène à préciser ce qui pourrait être une légère nuance : LOL (qui est plus fréquemment employé) signifierait à l’usage davantage que l’on est en train de sourire, alors que MDR serait en quelque sorte plus intense et indiquerait plutôt un rire.

    Pas un sens précis à comprendre donc Anne, juste l’indication qu’il y a en quelque sorte un second degré (qui serait évident, car visible, à l’oral mais source de malentendu s’il n’est pas perçu par écran interposé). La situation, et la connaissance de l’interlocuteur, indiquent ensuite si cela signifie davantage « que je suis drôle », « que tu es drôle », « c’est pour déconner » ou autre chose.

    Je ne sais pas vous mais moi, ces nouveaux modes de communication (blogs, tchats, etc.) qui s’inventent en s’éprouvant, sont une aventure d’autant plus passionnante qu’ils créent carrément un nouveau langage, mi-oral, mi-écrit… qui permet des échanges inédits.

  14. Tu as raison, Vincent, le second degré et l’ironie ne sont pas très facilement « visibles » à l’écran… et quand je disais que je n’avais pas très bien compris le sens précis, c’était ironique. Je me moquais (gentiment) des personnes qui nous préviennent qu’elles vont être drôles.

    Et quand je dis « vieux cons comme moi », c’est également ironique.
    Je ne suis pas si vieille que ça puisque que dans deux ans, nous pourrions, Bernard et moi, fêter notre centenaire ensemble – je veux, bien entendu, dire que la somme de nos âges respectifs fera 100 ans – et que j’aurai, à ce moment-là, les 8/9 de son âge.

  15. C’est effectivement sympa de fêter le centenaire de deux personnes, en additionnant les âges de chacun. Anne, on boit une bonne bouteille ensemble l’an prochain ? Mais ça peut-être sympa aussi de fêter son propre centenaire tout seul. En tous les cas j’y compte bien. J’inviterai ceux de mon entourage qui seront encore vivants !

    Mais bon, rebondissons sur les propos d’Anne qui me permettent, en approfondissant l’idée, d’inventer un super concept : la grand fête des centenaires. Par exemple, pour pouvoir assister à cette fête, quelqu’un de 52 ans doit amener avec lui quelqu’un de 48 ans. Mais une personne de 40 ans peut aussi venir avec deux personnes de 30, la seule règle étant que le total fasse 100, quelque soit le nombre de personnes (ça m’aurait bien plus, à 40 ans, de venir à cette fête avec deux nanas de 30, ça aurait fait forte impression, alors que maintenant, on dirait « tiens, il a deux filles ! »).

    Tout ça peut-être sympa mais on peut imaginer des dérives du genre « un couple de 30 et 29 ans qui viendrait avec ses 6 enfants de 11, 9, 7, 6, 5 et 3 ans croyant qu’on peut bouffer gratis … ». Comme quoi, une idée, aussi belle soit-telle, a toujours un côté revers de la médaille. Mais l’idée est à creuser quand même … ! Vincent qui déborde d’idées pourrait affiner le concept. Au boulot !

    On est bien loin de Grateful Dead, mais n’est-ce pas là un des avantages d’un blog : pouvoir aller, à partir d’un article, dans plein de directions différentes ;;; !

  16. Loin des Grateful Dead, oui, car eux – si j’ai bien suivi – quand ils venaient (avec leurs fans), c’est pas en siècles qu’ils comptabilisaient leurs années cumulées.

  17. Juste pour dire que le nom The Grateful Dead (« Le Mort reconnaissant ») a été choisi par Garcia en ouvrant au hasard une vielle encyclopédie anglaise. Cette expression désigne un thème canonique de chansons dans le folklore anglais.
    Bon, d’accord, pour qu’ils aient retenu ce nom-là, fallait qu’ils soient déjà un peu « barrés ». Mais remettons les choses dans leur contexte, Californie, 1965 ! Imaginez que le groupe a participé a une étude sur les effets du LSD, en tant que cobayes (dans le cadre d’un programme légal de recherche gouvernementale). Parmi les autres participants à cette expérience, Ken Kesey, futur auteur de Vol au-dessus d’un nid de coucou

  18. Merci pour ces infos. J\’avais fait une petite recherche avec Google mais n\’avais rien trouvé à ce propos. Comme quoi, il faut mieux faire faire une recherche informatique sérieuse par une vraie informaticienne !

  19. Eh bien non, Bernard, je n’ai pas fait mes recherches sur le net… mais dans un bon vieux livre dont je t’ai déjà parlé : Le dictionnaire du rock, sous la direction de Michka Assayas.
    Une vraie mine (plus de 3300 pages sans compter l’index !).
    J’avais quand-même fait des recherches sur la toile et j’avais trouvé que plusieurs rumeurs circulaient à propos de l’origine du nom du groupe. Toutes s’accordaient à dire qu’il avait été choisi au hasard dans un bouquin, mais lequel ? La bonne version (celle du bouquin) a été confirmée par Phil Lesh (le bassiste) dans son autobiographie.
    Mais c’est plus facile de trouver ce type d’information … en anglais.

  20. alors quelques points
    lol a ce que je sais ca veux dire load of laughing donc mort de rire
    woodstock c est aout et pas juillet 69
    le nom du groupe proviens d un vieux dico et raconte un vieux dictonque je pourrais vous donner , faut que je le trouve dans un bouquin et c est phil lesh qui l a degoter
    aucune connotations satanistes mais les parolles dudead sont dures a traduire, il faut connaitre l argot des annees 70 pas celui d aujourd hui la culture et literature americaine , bref c est coton !
    les paroliers sont robert hunter et john barlow mais plus souvent hunter qui a dailleurs participer a des tests de la cia sur le lsd , c est le seul je crois pas les autres membres
    jerry est mort d un arret cardiaque dans une clinique et pas a l hotel , c est moins glauque deja !!
    le petard le lsd la cocaine , l heroine , surtout cette derniere qu il s est jamais debarasser , le diabete par dessus , son corps a dit stop

    a bientot

  21. Hier, j’ai lu une courte biographie sur Phil Lesh, le bassiste de Grateful Dead, dont j’ai toujours admiré la manière de jouer, très nuancée et très riche. Et là,stupéfaction, Il est dit que le modèle de Lesh est … Jean-Sebastien Bach!

    Aujourd’hui, toujours sur mon lit d’hôpital, je regarde sur ma tablette une vidéo d’un groupe légendaire, il s’agit de Cream qui fut le premier Super Group (ou Power Trio) de l’histoire du rock, composé d’Eric Clapton, de Jack Bruce et de Ginger Baker et qui a composé l’un des meilleurs disques des années 60 : Disraeli Gears. Par curiosité, je vais regarder en même temps la biographie de Jack Bruce, le bassiste du groupe (mort il y a deux ans d’un cancer du foie). Et là, que lis-je ? Que Jack Bruce avait une formation très classique, qu’il considérait Bach comme modèle et qu’il pensait que Bach avait composé les meilleures lignes de basse jamais écrites.

    Bon je savais que Bach était le musicien référence des jazzmen, mais jusqu’à présent je n’avais rien lu sur ses accointances avec le monde du rock.
    Tout ça n’est évidemment pas pour me déplaire, moi qui me nourris tous les jours de jazz, de rock mais aussi beaucoup de la musique de Bach… :wub:

  22. Bon rétablissement Bernard, (je ne connais pas ton soucis) !

    Je viens de découvrir avec grand intérêt le débat sur le Dead de 2006, rapporté ici plus haut. J’aime beaucoup ce groupe.
    Existe t-il sur ce blog, quelque part , un répertoire des intitulés des rubriques déjà rédigées, depuis sa naissance ?
    Merci! Aoxomoxoa!

  23. Non pas de répertoire, le mieux est encore d’activer le moteur de recherche en haut à droite, il fonctionne plutôt bien …

    En ce moment, je suis en plein dans les concerts du Dead, il y a beaucoup de témoignages vidéos sur internet concernant les trente années (1965/1995) du groupe. Certaines vidéos durent parfois quatre heures. En voici une courte, que j’aime beaucoup, filmée à Copenhague en 1972.

    Je ferai prochainement un article sur Bob Weir. Sur la vidéo il est encore tout jeune, c’est lui qui chante au début du concert. Quand on parle de Grateful Dead, on fait toujours référence – et avec raison – à Jerry Garcia, leader du groupe et qui est l’un des meilleurs guitaristes du monde du rock. Mais à mon avis Bob Weir est aussi l’âme du groupe et à eux deux ils se complètent parfaitement.

    Je ferai également un article sur Jorma Kaukonen, guitariste du Jefferson Airplane et fondateur de Hot Tuna, qui fait partie de la même mouvance (côte ouest californienne) que Bob Weir et Jerry Garcia.

    Des tas de projets donc !
    L’hôpital, ça permet aussi de se ressourcer et de rebondir … ! :wink:

  24. Bernard connais tu le bouquin d’Alain Dister (paix à son âme):
    « GratefulDead une légende californienne » (le castor astral 2004) ?
    Il est assorti d’une chronologie et d’une discographie qui permettent une consultation permanente (tout comme celle remarquable de Dylan dans le Robert Shelton, qui ,elle, est presqu’un dico).

  25. Connaissais pas, mais je le commande aujourd’hui …

    Pour le livre de Robert Shelton, je suis content de l’avoir retrouvé. Je ne savais plus à qui je l’avais prêté. Et une jour je l’ai vu dans la bibliothèque d’une amie. J’aurais dû me douter que c’est elle qui l’avait, elle est assez coutumière du fait d’emprunter des bouquins et des disques et de ne jamais les rendre … Ce livre est magnifique et je m’en étais largement inspiré lorsque j’avais écrit au début de ce blog certains articles sur les premiers disques de Dylan.

  26. Tes chroniques pour présenter Dylan à ceux qui ne le connaissaient pas et les initier ont toujours été documentées sérieuses et convaincantes.
    Et moi, qui croyais bien le connaitre j’ai appris plein de choses.

  27. Bernard,
    si tu as fait l’acquisition du livre d’Alain Dister sur le Dead ( « Grateful Dead une légende californiene ») je tenais à te signaler que ce sympathique écrivain du monde rock est aussi (et peut-être surtout) un photographe.Photographe des jeunes, rockers, hippies, punk, du public autant que des vedettes, dans le quotidien. Deux albums à voir: « couleurs sixties colors » (grandes photos couleurs) et « Esy rider en voyage avec Jimi Hendrix » livre de texte mais truffé de photos noir et blanc, ou Hendrix, lui même, ne tient que peu de place.
    Je connais aussi de lui un livre uniquement de textes, Oh Hippies days! Carnets Américains, chronique personnelle de sa vie quotidienne aux U.S.A. assez savoureux. Ce livre est d’ailleurs parsemé de citations de Dylan, glissées incognito (traduites) dans sa propre prose.Petit clin d’oeil aux connaisseurs, alors qu’il n’a jamais écrit sur Dylan.Il le cite aussi, ouvertement, dans le texte, p.104 de l’édition brochée sur le Dead, en parlant de Janis Joplin.
    Je trouve que c’est un « petit » écrivain, qui vaut d’être connu.(Disparu, hélas, en 2008).

  28. Merci pour l’info sur cet auteur que je ne connaissais pas.
    J’ai dévoré le livre sur Grateful Dead et je l’ai lu en une journée tout en écoutant la musique adéquate. Le livre m’a permis de découvrir les autres acteurs musicaux de l’époque. Et j’ai découvert un groupe que je connaissais mal : « The New Rides Of The Purple Sage », mis en place d’ailleurs au début par les membres les plus éminents du Dead. Depuis, j’ai écouté tous leurs disques, j’adore !

  29. Merci, j’ai commencé à écouter sur Youtube, notamment le Stonien « Dead Flowers »,( pas chauvins les gars), c’est du super country rock !

    Je complète la discographie de Dister : une compil « Garcia plays Dylan » edition « J.Garcia Rhino » 8122 73263 2005, 2 C.D., patch work de multiples albums et livret en anglais. J’y ai notamment découvert Visions of Johanna par Garcia ; j’avais eu peur en voyant ce titre car c’est vraiment LE morceau de bravoure, très très dylanien. Garcia lui rend bien hommage dans son style personnel mais dans le respect de l’original, exercice délicat mené avec cœur et talent.( d’un Dead live at Chicago, » Fallout from the Phil Zone 1997″).

  30. En recherchant il y a quelques années des chansons de Dylan chantées par d’autres interprètes (il en existe des milliers), j’étais tombé un peu par hasard sur ce double CD de Jerry Garcia. Je l’écoute souvent. Effectivement, il y a peu d’interprètes qui se sont lancés dans Visions of Johanna …

  31. Aucun rapport,( si, quand même). Dernièrement, je regardais:
    « Jacques Higelin dans Radio Vinyle#33 sur France Inter – You Tube »
    sympathique revue ,commentée, de divers disques plutôt anciens, mais pas que.
    Je me demandais si ça ne ressemblait pas un peu à ça, chez toi… :wink:

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