Highway 61 revisited

DISCOGRAPHIE DE BOB DYLAN (6)
Me voilà arrivé à l’un de mes disques fétiches, encore un de ceux qui ont contribué à changer le cours de la musique.

Dylan est alors à son zénith : le célèbre film qui lui est consacré Don’t look back montre l’icône qu’il est devenu auprès du jeune public, des groupes s’emparent de ses chansons et en font des succès énormes : les Byrds avec Mr. Tambourine man, Sonny & Cher avec All I really want to do et les Turtles avec It ain’t me babe, les Beatles sortent successivement deux disques très influencés par Dylan : Rubber soul et Revolver.

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Lorsque Dylan revient en studio en juin 1965 pour une séance historique qui ne va durer que 5 jours, il y entre avec Mike Bloomfield, guitariste, et Al Kooper, pianiste. Dylan ne se soucie pas du tout de répéter avec le groupe avant d’entrer en studio et il lui importe peu qu’Al Kooper n’ait jamais touché un orgue de sa vie. C’est pourtant sur le premier morceau du disque Like a rolling stone qu’Al Kooper fera sa découverte de l’orgue et qu’il plaquera sur la chanson des notes incroyables devenues célèbres. Aussitôt enregistré, ce titre sort en single. La chanson est trop longue (6 minutes au lieu des 2′ 30″ habituelles) pour passer sur les ondes, les paroles sont opaques (une fois de plus) mais les appels téléphoniques aux radios sont incessants et celles-ci finissent par passer cette chanson qui deviendra « le » tube de Dylan, considéré encore aujourd’hui comme l’un des meilleurs singles de tous les temps. Cliquer ici pour écouter des extraits de chacune des chansons et lire les critiques d’internautes sur amazon.fr.

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Le disque révèle d’autres compositions toutes aussi remarquables les unes que les autres, parmi lesquelles Tombstone blues, Ballad of a thin man, Queen Jane approximately, Just like Tom Thumb’s blues et Desolation Row. Dans chacune de ces chansons, Dylan est habité par une grande force intérieure, il y a beaucoup de magie dans ce disque.

Alors que le disque n’est pas encore sorti et que le public connait à peine le single Like a rolling stone qui veint juste de sortir, Dylan se présente à l’incontournable festival folk de Newport. Il en est la vedette très attendue mais il en repartira dans la cacophonie générale.

Il est probable que Dylan, qui avait prévu de jouer en acoustique devant le public de folkeux, ait changé d’avis au début du festival. Il rencontre sur ce lieu Al Kooper qui se trouvait là et les musiciens du Butterfield Blues Band. Et c’est avec eux qu’il décide de se produire. Les puristes du monde folk sont alors interloqués de voir Dylan débouler sur scène avec une guitare électrique et le chaos éclate aussitôt. Huées, colère et protestations se mêlent à quelques applaudissements. Les gens fuient ou se bouchent les oreilles (d’autant que le son saturé est réglé extrêmement fort).

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Tous les musicologues considérent que ce dernier week-end de juillet 65 a été « un virage majeur pour l’ensemble de la musique populaire » (Robert Santelli) et que cette date marque la mort du folk et la mise sur orbite du folk rock.

Et Dylan persiste et signe. Dans les semaines qui suivront, il forme son nouveau groupe très éléctrique The Hawks (qui deviendra plus tard The Band) et part en tournée, repoussant sans cesse ses propres limites et celles de son groupe. « On a fait le tour du monde et partout, les gens nous ont sifflés ». « D’un endroit à l’autre, c’était pareil, on se faisait huer. On prenait nos cliques et nos claques pour gagner la ville suivante et là, rebelote ».

Cette tournée va parachever la mort du folk. Une grande page est tournée car la jeune génération, finalement, suivra Dylan et laissera les vieux folkeux de la gauche américaine en arrière sur le bord de la route.

20 réflexions au sujet de “Highway 61 revisited”

  1. Il existe deux versions concernant le fameux concert de Newport. La première est celle que tu racontes (paraîtrait même que Dylan a quitté la scène en larmes). La seconde dit que le groupe était mal sonorisé (ce qui est assez probable si Dylan n’a décidé qu’au dernier moment de jouer électrifié) et couvrait totalement la voix de Dylan. Le public aurait alors tenté d’expliquer la situation en se manifestant bruyamment. L’incompréhension de Dylan et son départ de la scène auraient provoqué des hurlements et des protestations encore plus vifs.

  2. En plus des instruments électrifiés, c’est la manière de chanter de Dylan qui devient vraiment rock, sa manière d’attaquer les mots. C’est un de mes albums préférés. On arrive dans la période musicale qui me touche le plus – pas uniquement concernant Dylan.
    Bien-sûr, il y a le fameux Like A Rolling Stone. Mais j’avoue un grand faible pour Ballad Of A Thin Man et Higway 61 Revisited a du paraître totalement déjanté à l’époque. Je suis en train de réaliser que c’est inutile de citer ainsi les morceaux de cet album… car je devrais les citer tous.
    Je vais plutôt aller m’écouter l’album.

  3. Oui, c’est du très grand Dylan et tous les morceaux du disque seraient effectivement à citer. J’ai réécouté plusieurs fois ce disque ces jours-ci ! Wouah, chaque fois le même émerveillement ! Dylan me semble « habité » comme jamais !
    Concernant la chanson « Like a Rolling Stone », je suis tombé, il y a peut-être un an, sur une émission (France Inter ou France Culture) consacrée entièrement à ce morceau mythique et notamment sur les circonstances de sa création. Mais j’ai pris l’émission en cours de route, dommage ! Quelqu’un l’a t-il entendue ?

  4. Anne, voici ce qu’écrit Robert Shelton (le plus grand biographe de Dylan) à propos de la chanson Ballad of a thin man que tu aimes tant (enfin, si j’arrive à taper le texte jusqu’au bout car il est plutôt long, signe inconstestable de l’énorme intérêt que Shelton porte à cette chanson) :

    « Ballad of a thin man : Mister Jones, l’un des plus grands archétypes dylanesques, est un philistin, un observateur qui ne voit pas, une personne qui ne pose pas les vraies questions. Pieusement, il paie son dû à la société à travers des déductions d’impôts autodistribuées, il paie pour voir des spectacles de monstres qu’il n’apprécie pas, est éduqué superficiellement et bien élevé mais pas très fûté sur les sujets qui comptent. J’ai essayé un jour de coincer Dylan à propos de Mr. Jones :

    « Mr. Jones est … comme une personne très faible, euh, aisée. Pas aisée en terme d’argent ou de logement, mais à l’aise en sachant qu’il peut toujours rentrer chez lui. Des amis s’occuperont de Mr Jones, non pas parce qu’ils l’aiment bien, mais parce que les moeurs dans lesquelles ils vivent les y obligent. Mr. Jones a son environnement et ses gens bien à lui. La solitude de Mr Jones peut facilement être dissimulée au point que lui-même ne s’aperçoive plus qu’il est seul. Mr Jones est tout d’un coup enfermé dans une pièce … où il est entré par accident. Dieu sait que ça nous arrive à tous ! Ce n’est pas si incroyablement absurde ni invraisemblable d’avoir un Mr Jones dans une pièce à trois murs, avec un nain, un monstre et un homme nu. Plus une voix … une voix qui s’introduit dans son rêve. Je ne suis qu’une voix qui parle. Chaque fois que je chante sur des gens et si les chansons sont rêvées, c’est comme si ma voix sortait de leur rêve … Mr Jones est puissant parce que c’est très concis et très émotionnel, tu piges ? ».

    Nous connaissons tous des Mr Jones. Mais qui était-ce, précisément, pour Dylan ? Un journaliste de Time, Jeffrey Jones, a écrit dans Rolling Stone en 1975 qu’il devait s’agir de lui. Je proposerais Pete Seeger, complètement paumé devant la musique électrique de Dylan ; Tom Wilson, ne comprenant pas ses conceptions sur l’enregistrement ; un autre journaliste du Time, Horace Judson, descendu par Dylan dans le film Don’t look back ; Howard Halk, le mari de Jones Alk, tous deux membres de l’équipe de tournage. Mr Jones est incontestablement un amalgame du libre flot d’accusations de Dylan, bien des personnes ont plaidé coupables. D’autres théories se sont renvoyées la balle : Mr Jones était l’écrivain militant noir LeRoi Jones ; Mr Jones est un mot de patois pour consommateur d’héroïne ; Jones est une masculinisation de Joan ; le fermier dans La ferme des animaux d’Orwell s’appelle Jones. Quand j’ai tardé à piger le message rock de Dylan, d’aucuns ont pensé que c’était moi, mais je n’étais plus un homme mince depuis des années ! Musicalement, la chanson est presque majestueuse avec une fois encore une belle partie d’orgue qui donne de la cohésion. Le romancier Joseph Heller aurait, dit-on, emprunté un titre, Something happened (« il s’est passé quelque chose »), à cette chanson. »

  5. Après le concert de Newport, Jim Rooney écrira dans la revue Sing out ! :

    « C’est dérangeant pour la vieille garde. Bob n’est plus un néo-Woddy Guthrie. L’autoroute qu’il parcourt aujourd’hui est inconnue de ceux qui ont roulé leur bosse pendant la Dépression. Il voyage en avion. Les montagnes et vallées qu’il connaît sont celles de l’esprit – un esprit extrêmement conscient de la violence du monde interne et externe. « Le peuple » qui aime tant « la foule » est « la foule » que déteste tant Dylan. Ils ont semblé comprendre pour la première fois ce soir-là que Dylan depuis plus d’un an tente de dire : qu’il ne leur appartenait pas, ni à nul autre ; ils n’ont pas aimé ce qu’ils ont entendu et ils ont hué. Ne peut-il y avoir de chansons aussi violentes que l’époque ? Est-ce qu’une chanson folk doit être celle des monts et des vallées, et de l’amour entre mes frères et mes soeurs à travers tout le pays ? Ne permettons-nous le désespoir que dans le blues ? Le seul du festival tout entier à remettre en question nos positions a été Dylan. Peut-être qu’il ne l’a pas formulé de la meilleure façon. Peut-être qu’il a été rude. Mais il nous a ébranlés. Et c’est pour ça que nous avons des poètes et des artistes. »

  6. Anne, tu as raison de dire qu’il y a plusieurs versions différentes de cet épisode de Newport. Voici ce qu’en dit Robert Shelton (extraits) :

    « Dès l’instant où le groupe se lança dans une version rock électrique de « Maggie’s farm », le public de Newport marqua son hostilité. Quand le groupe eut finit la chanson, il y eu des applaudissements réservés et un flot de huées. … Les micros et les baffles étaient dérèglés et le son, médiocre et décalé. Même pour le fan le plus ardent de la nouvelle musique, la prestation n’était pas convaincante. Tandis que Dylan introduisait son groupe dans « Rolling Stone », le public hurla de plus belle « joue du folk ! », « vendu ! », « c’est un festival folk ! » Fais dégager ce groupe ! ». Dylan commença « It takes a train to cry » et les applaudissements diminèrent tandis qu’augmentaient les invectives. Dylan et le groupe disparurent en coulisses et il y eut un long moment de silence et de malaise. Peter Yarrow pressa Bob de retourner sur scène et lui donna sa guitare acoustique. Seul, de retour au micro, il s’aperçut qu’il n’avait pas le bon harmonica. « Qu’est-ce que tu me fais » implora-t-il Yarrow. Comme on criait « Tambourine man », Dylan répondit « OK, je vais vous faire celle-là ». La chanson plus ancienne eut l’effet d’un palliatif et remporta de forts applaudissements. Et puis Dylan fit « It’s all over now, baby blue », chantant l’adieu à Newport, l’au revoir aux puristes du folk ».

  7. Si je comprends bien, il s’est surtout fait connaître par les interprétations des autres ? Comment expliquez-vous cela ? Meilleurs interprètes, ou juste plus célèbres, ou plus plus faciles d’accès ?

  8. Vincent, je pense que la musique des Byrds, de Sonny & Cher ou des Turtles est plus flatteuse pour l’oreille, moins « rugueuse » que celle de Dylan et que celà explique probablement le succès des interprètes de Dylan, plutôt que le sien propre. Je pense qu’il faut aimer le vin âpre pour aimer Dylan.

    Voilà ce que dit Robert Santelli à propos des Byrds, ça répond en partie (mais en partie seulement) à ta question :

    « Dylan est de retour en Amérique au début de l’été et s’enchante de découvir qu’un groupe de Los Angeles, les Byrds, vient d’enregistrer « Mr Tambourine man ». Guidés par Jim Mc Guinn (qui changera plus tard son prénom en Roger), les Byrds utilisent des guitares carillonnantes, de somptueuses harmonies et une trame rythmique suave mais efficace sur leur version, qui se classe en tête du Billboard au début du mois de juin. Tout d’abord, Dylan est étonné par l’ampleur de ce succès. Les Byrds ont trouvé un moyen plus doux de marier folk et rock, de telle façon que la musique, et non pas les paroles, soit privilégiée. »

  9. dé »concert »ante cette histoire de concert  » sous les huées. Il faisait exprès de provoquer à votre avis Dylan… ou il était trop « enfumé » pour se rendre compte de ce qui se passait à travers lui ?

  10. Je ne sais pas si Dylan était trop « enfumé » mais il semblerait que la chanson Queen Jane que Jean-Louis a traduite fasse peut-être allusion aux drogues, Mary Jane est un nom de code pour marijuana. Enfin, c’est ce que certains ont cru déceler à l’époque … !

    Il semblerait que Dylan, plusieurs semaines après le festival, était encore tout ébranlé, encore sous le choc et en complète déprime. « Dylan a refusé d’entrer dans les querelles. Sur son introduction de la musique électrique à Newport et les années de controverse qui s’ensuivirent, Dylan répéta toujours « C’était honnête, c’était honnête ». (Robert Shelton)

  11. La réaction du grand chanteur folk Pete Seeger lors de ce concert de Newport est, elle aussi, sujet à controverse.
    Ce qui est certain, c’est que dans les coulisses, lui qui était d’habitude si calme et qui ne s’était jamais énervé une seule fois de sa vie, s’est mis à hurler, a menacé de couper à la hache le circuit électrique et que des esprits plus calmes l’on averti qu’en plongeant l’assistance dans le noir, on risquait une véritable émeute.
    Il y a ceux qui soutiennent que Seeger était simplement furieux que le son distordu empêche le public de comprendre les chansons de Dylan. Mais la légende dit surtout qu’il manifestait au contraire « son hostilité pour la démarche d’un Dylan piétinant sans vergogne le plus pur de la musique folk ».(Robert Santelli).

  12. J’aime beaucoup le livre de Robert Shelton qui est très fourni, non seulement sur la vie de Dylan, mais aussi sur son oeuvre. Les commentaires concernant les chansons sont en général bien détaillés. Je vais me permettre d’en publier quelques-uns dans cette rubrique. Ainsi, voici ce qu’il dit de la dernière chanson du disque Desolation Row :

    « Desolation Row : en une presque sequelle de « Hard rain », Dylan décrit notre voisinage après cette pluie. Les deux tonnent de prophéties : à moins de renoncer au matérialisme, tel sera notre avenir. Dylan formule les visions en rock de l’apocalypse contemporaine. « Desolation row » a sa place aux côtés de « la terre en perdition » d’Eliot et du « Howl » de Gingsberg comme l’une des plus fortes expressions de l’apocalypse. Eugene Stelzig soutient cependant que « la desillusion d’Eliot est résignée ; celle de Dylan est chargée de rébellion ». Le décor est un paysage mental rêvé. La description de Dylan combine puissamment le grotesque, l’existentiel et le rêve. « Desolation row » est un grotesque Mardi-gras où les héros et les vilains de notre mythologie et histoire sont placés côte à côte. Ils sont risibles mais notre sourire se fige. L’auteur qui met en question la société depuis maintenant deux ans voit des réponses, mais ce qu’il voit ne lui plait pas. Tout est à dormir debout, sens dessus dessous, tout est perdu ; tout est dérisoire ; la seule vérité repose sur desolation row. Si bizarre que soit sa distribution, ce sont des gens véritables. Pour leur garder un voile secret, les visages ont été remodelés et les noms changés : trace de cubisme. Inutile de vérifier les papiers de Cendrillon, du bon Samaritain, d’Ophélie, d’Einstein et du Dr Crasse. Suivez les gargouilles dans leur descente sur Desolation Row. En chemin, nous rencontrons la condamnation par Dylan de la chaîne de montage, ces robots humains en folie sortis des Temps modernes de Chaplin. Puis, comme par parenthèse, Dylan taille en pièces l’engagement politique simpliste. Quelle différence cela fait-il d’être dans un camp ou dans l’autre, si l’on navigue à bord du Titanic ? L’ironie et le sarcasme sont les réverbères posés le long de Desolation Row, pour contenir l’obscurité totale et désespérante. Humour de gibet pour une pendaison de masse. La lenteur de la musique réhausse le roulement biblique de la chanson. Les répétitions, comme dans les cantillations de l’Ancien Testament, soulignent l’avertissement. Une guitare romantique jouée de main de maître au-dessus et derrière la partie vocale adouçit quelque peu la répétition. Cette image du monde se situe à des lieues de marche vers le progrès social. L’un des sorts de la vision poétique, c’est de ne voir que trop clairement entre les choses telles qu’elles sont et telles qu’elles devraient être ».

  13. Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur Newport et sur Higway 61;

    Au sujet du passage à l’électricité, dans No Direction Home et dans le live de 1966 en UK on entend clairement les réactions, les insultes même des spectateurs qui refusent d’entendre la partie électrique du concert. Dylan d’ailleurs à un moment fait signe au Band de pousser les amplis à fond pour accroître le malaise et la tension. A mon sens c’est un choix délibéré et justifié de Dylan qui jamais ( cf ses mémoires) ne s’est considéré comme un chanteur folk au sens puriste du terme.

    A Newport, le Bobby a certainement programmé son coup d’éclat ce qui explique la colère de Pete Seeger

    Au sujet des cover de Dylan et du succès rencontré par les autres artistes, il faut préciser que Dylan est un artiste dont les chansons ont été reprises par des tas de gens et dans des tas de genre différents, et c’est évident que les Byrds sonnent mieux aux oreilles que la vois éraillée du Zim.
    A propos des Byrds Mc Guinn ne s’est jamais remis d’apprendre plusieurq années après que son manager avait refusé une offre de celui de Dylan pour une tournée commune le grouper accompagnant le Bobby sur scène.
    C’est The Band qui a raflé la mise !

  14. Avec les années j’apprécie de plus en plus Desolation row les paroles, le rythme….
    L’année dernière au Zénith, ce morceau était somptueusement interprété.

  15. Effectivement, Desolation Row est l’un des morceaux que Dylan joue régulièrement sur scène. L’interprétation qu’il en fait sur le DVD Unplugged est remarquable. J’ai entendu Dylan l’interpréter sur scène, je ne me souviens plus si c’était à Dijon ou à Besançon.

  16. Un détail ne vous aurait-il pas frappé sur la chanson « It takes a lot to laugh… » ? Peut être ai je tort mais il me semble que c’est bien le premier titre depuis les débuts de Dylan à avoir une fin…prolongée ! (avec solo harmonica en plus). Quelle mouche a piqué le Zim ?

  17. Oui, en général, je n’aime pas trop les chansons qui ont une fin prolongée. C’est très inhabituel chez Dylan mais bon, musicalement, c’est quand même mieux que la fin prolongée de « Hey Jude » chez les Beatles.

    J’avais déjà remarqué la même chose que toi mais j’ai réécouté ce titre ce soir pour trouver une explication mais aucune ne me vient à l’esprit. Ce qui est étonnant, c’est que Robert Shelton, dans sa biographie, parle de tous les titres de Dylan en commentant le texte mais là, sur le texte de cette chanson, il ne dit absolument rien, comme si l’intérêt se trouvait uniquement dans la partie musicale.

    Shelton parle de « blues traditionnel, enraciné dans un bon vieux son shuffle de Kansas City ou de Saint-Louis dans les années 40 ».

    Il dit aussi « Pas de place ici pour les fioritures techniques, qui eussent privé la chanson de son climat rétro. La partie d’hamonica insolite ajoute à la texture non apprêtée. Le chant est du blues franc et direct, en soutenant la note sur sea et boss, ce qui ajoute un peu de dramatisation à ce blues par ailleurs de profil bas ».

    Bon, je ne sais pas trop ce qu’il entend avec « profil bas » et ça ne fait pas avancer le schmilblick quant à notre tentative d’explication sur le pourquoi de cette fin aussi prolongée.

    Et toi, Sacha, tu as un embryon d’explication ? J’imagine qu’en posant la question, tu as déjà une petite idée de réponse, non ?

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