Il doit y avoir un truc …

Il doit vraiment y avoir un truc chez Harry Potter pour que le succès du livre soit devenu planétaire. J’ai cherché mais je n’ai pas trouvé le truc. Je suis pourtant bon public. Quand on me fait écouter n’importe quelle musique, je rentre vite dedans. Un film ? J’aime tous les films que j’ai l’occasion de regarder, je n’ai pas vraiment un esprit critique très développé. De toute façon, j’en regarde rarement. Les livres ? Dès que je prends un bouquin, j’aime en général, que ce soit un pollar, un roman ou un essai.

Je n’ai pas accroché à Harry Potter et pourtant je suis plutôt prédisposé à aimer. Car les sorciers, je connais ! J’ai lu trois fois « le Seigneur des Anneaux » puis plus tard de grands épopées telles que « les chants de la Belgariade » suivi des « chants de la Mallorée » (4000 pages), « le secret de Ji », « la Citadelle des ombres », « les chroniques d’Arcturus » et j’attaque actuellement le sixième tome de « l’épée de vérité » (4000 pages aussi).

Comme tout le monde parlait de Harry Potter, j’ai lu le premier tome. Je n’ai pas vraiment accroché mais j’ai quand même fait preuve de persévérance car j’ai ensuite lu le deuxième, le troisième et le quatrième (avec un intérêt je dois dire très relatif). Et finalement j’ai calé en plein milieu du cinquième tome. La mayonnaise n’a pas pris, je n’en connais pas la raison, ça doit arriver ce genre de déception.

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Mais c’est sûr qu’il y a un truc dans Harry Potter, un vrai truc pour que ça marche autant. J’en suis évidemment persuadé. Sauf que je n’ai pas trouvé la clé. Y’a quelqu’un qui veut bien me la donner ?

18 réflexions au sujet de “Il doit y avoir un truc …”

  1. Wahou ! Lire 5 tomes sans accrocher vraiment… Quelle persévérance !!! Chapeau !

    Moi je n’en ai pas lu un, de Harry Potter. Non pas que je méprise ce genre de livres à succès (j’en ai aussi plutôt entendu des éloges) mais ça ne m’attire pas plus que ça.

    Alors qu’il y a tellement d’autres livres qui me font envie et pour lesquels je désespère de ne pas trouver assez de temps.

  2. Pas lu non plus !
    Etant moi-même « sorcier », pas grand intérêt en effet de me replonger dans le sujet… par fiction interposée !

  3. Curieusement, le premier tome a traîné longtemps chez moi sans que personne ne le lise : il était destiné à ma fille aînée au début de son adolescence… elle s’est empressée de ne pas le lire !

    Quand le succès s’est annoncé pour ce bouquin, soit un bon bout de temps après, le premier tome a été exhumé et lu par toute la famille.
    On en était pas encore au délire actuel.

    J’ai bien aimé et avalé tous les tomes les uns après les autres, alors quelques remarques…
    – passé les premières aventures bien écrites et les quelques trouvailles de langage ou d’inventivité, ça devient moins fort malgré la croissance progressive du nombre de pages à chaque nouveau tome.
    – je trouve la plupart des personnages attachants même si un peu caricaturaux. Je crois que ce sont finalement Harry et Hermione les moins intéressants car trop convenus.
    – cette série était surtout destinée à la jeunesse… difficile d’y trouver vraiment son compte en tant qu’adulte.
    – pour ces diverses raisons et comme d’habitude… j’attendrai un exemplaire disponible pour clore ma lecture.

    Finalement, à part le fait qu’il s’agit d’une belle histoire dans la catégorie littérature de jeunesse et que la belle histoire vaille aussi pour son auteur (de façon trop démesurée à mon goût), je me demande si la déception de Bernard ne tient pas comme d’habitude à l’effet d’annonce.
    Ainsi, presque à chaque fois que j’ai visionné un film annoncé merveilleux, lu un soi-disant chef-d’œuvre… j’ai été déçu. L’enthousiasme amplifié ne correspondait pas à l’espoir.
    Ainsi, successivement, le grand bleu, John Irving, Woody Allen (par exemple) m’ont profondément décu.
    Une autre explication possible pourrait être la trop grande proximité entre l’auteur et le lecteur : ainsi les effets sont-ils sans effets, ainsi la magie de Potter serait-elle inopérante.
    Je n’ose penser que l’âme d’enfant de Dupdup, prompte à s’émouvoir des personnages sensibles de J.K. Rowling, serait éteinte : ses propos le dementent trop souvent !

    Exception faite des vrais perles de la littérature ou du cinéma que j’ai pu ainsi découvrir, trop d’attente doit tuer le plaisir, mais je crois que les vrais chef-d’œuvre restent et qu’Harry Potter n’en est pas un : il y a tellement de bons livres !

  4. Comme Christophe, les premiers tomes ont traîné chez nous quelque temps (c’est une collègue de travail qui me les avait prêtés) avant que je ne les lise, jusqu’à ce qu’un ami de passage à la maison me donne vraiment envie de les lire. Après, contrairement à Christophe, j’ai dévoré les 6 tomes et j’ai beaucoup aimé. J’ai trouvé les intrigues très prenantes et les personnages attachants. Pourtant je ne suis pas familière de ce type de lecture, à part « Le seigneur des anneaux », je n’ai lu aucun des livres mentionnés par Bernard.
    Quant à dire pourquoi on aime ou on n’aime pas un livre…

  5. J’attends lundi avec impatience car la même collègue de travail m’amène le 7ème tome. Le problème, c’est que je ne pourrai rien faire d’autre tant que je ne l’aurai pas fini !!!

  6. Tu veux que je te raconte la fin, Joëlle ?

    Moi, je suis une grande fan de Harry Potter (enfin, surtout des autres personnages de la série ; comme Christophe, les persos de Harry et Hermione sont un peu convenus…), mais j’aime beaucoup la littérature jeunesse en général.
    Le gros avantage des HP a été de relancer la mode des grandes épopées ou « gros romans » pour les jeunes, et de grandes perles ont ainsi pu être édité. Pour d’autres conseils plus précis, voir les Sandales d’Empédocle pour les Bisontins.

  7. D’accord avec Mag, c’est quand même fabuleux d’avoir réussi à faire en sorte que, grâce à Harry Potter, des enfants se soient mis à lire, partout sur la planète !

  8. Je pense effectivement que quand on attend trop d’un livre ou d’un film, on est souvent déçu. Les films que j’ai préférés sont souvent ceux que j’ai vu le jour de leur sortie, vierge de toute critique extérieure. Idem souvent pour les livres, choisis au hasard d’une couverture.
    Le premier volume de Harry Potter avait été offert à mon petit frère (au collège à l’époque), je ne sais plus par qui ni quand, je ne m’y étais pas réellement intéressée à vrai dire, pensant que la littérature de jeunesse s’adressait … aux jeunes ! J’ai commencé à me poser des questions quand j’ai vu que ma mère lui avait « piqué » et que tous deux se chamaillaient pour mettre le premier la main dessus après les repas, plutôt comique …
    Et je suis tout de suite rentrée dedans. Il y a biensûr le côté sympa de la sorcellerie, très prometteur, qui ouvre la porte aux rêves en rendant possible plein de choses impensables. C’est aussi bien écrit, pas forcément au sens littéraire du terme (je n’y connais pas grand chose) mais au sens où on n’a pas envie de refermer le bouquin pour aller se coucher. Ce n’est pas quelqu’un qui a réussi à en lire 5 volumes sans accrocher qui dira le contraire … Et puis surtout ce qui me plait le plus dans cette histoire, c’est l’évolution des personnages : enfants, au départ, tout est noir ou blanc, sans vraiment de nuances. Et puis, au fil des volumes, les personnages grandissent et on se rend compte que tout n’est pas si simple … périodes de doute, personnages ambigus, découverte de la mort, du bien qui n’est pas toujours dissociable du mal. Bref, toute la complexité du genre humain qui se construit … Je trouve géniale l’idée du livre qui « grandit » en même temps que l’enfant. Et le dernier opus explique beaucoup de choses encore …

  9. Ca veut dire quoi « Littérature de jeunesse » ? Une sous-littérature (plus simpliste, mièvre, légère…) ?

    J’aime beaucoup la conception de Michel Tournier sur le sujet. Pour lui, la « Littérature de jeunesse » n’existe pas, il y a juste parfois des livres qui sont si bons qu’ils peuvent « aussi » être lus par des enfants.

    « Je n’écris pas pour les enfants, dit-il, j’écris avec un idéal de brièveté, de limpidité et de proximité du concret. Lorsque je réussis à approcher cet idéal – ce qui est hélas rare – ce que j’écris est si bon que les enfants aussi peuvent me lire. »

    N’est-ce pas là un des secrets d’Harry Potter ?
    Un des rares livres accessibles aux enfants qui ne soit pas spécialement écrit « pour eux » (donc forcément en les méprisant un peu).

  10. OK Vincent, je ne pourrais pas donner une bonne définition de la Littérature Jeunesse (ni de la Littérature d’ailleurs, surtout à cette heure-là), mais ça ne serait certainement pas avec les mots de ta première phrase…
    J’aime beaucoup la position de Michel Tournier, mais il fait quand même partie des auteurs qui ont écrit deux versions de romans, l’un pour les vieux (vendredi ou les limbes du Pacifique), l’autre pour les jeunes (vendredi ou la vie sauvage). Alors bon…

  11. Nan, nan, Mag…

    Relis bien ce qu’il disait dans un commentaire de l’article sur l’île déserte :

    « Il faut rappeler que j’ai fait à ce jour trois versions de Vendredi. La première (Vendredi ou les Limbes du Pacifique), 1967) est un gros livre surchargé de philosophie et de réflexions. La deuxième (Vendredi ou la Vie sauvage, 1974) est entièrement réécrite, dégraissée, clarifiée. On la considère généralement comme une version pour les enfants, mais je ne suis pas d’accord. C’est simplement une version améliorée. »

    (Les vertes lectures, Flammarion, 2006)

  12. Passer de l’enfance à l’âge adulte, c’est d’une certaine façon passer de la « pensée magique » à une pensée plus rationnelle (« ne plus prendre ses désirs pour la réalité » pourrait-on dire autrement).

    Si j’ai bien compris, le dernier tome de la saga d’Harry Potter (l’apprenti-sorcier) s’arrête lorsqu’il atteint ses 17 ans.

    Quelque chose me dit qu’une des nombreuses raisons de son succès tient au fait qu’au-delà du simple talent d’écriture de l’auteur, l’histoire est une profonde et véritable allégorie (tout enfant est quelque part un « sorcier ») donnant à la série une dimension « initiatique ».

  13. « Ce roman d’initiation accompagne l’enfant à l’orée de l’âge adulte. Cela fait partie de son génie car ce véritable apport créatif, original, était pensé dès le début. »

    (Lire n°360, novembre 2007)

  14. « Ce qui compte, ce n’est pas la magie mais les limites que je donne à la magie elle-même. »

    (ibidem)

  15. D’accord Vincent, je ne connaissais pas ce commentaire de Tournier, il va falloir que je me plonge dans la première version de Vendredi pour pouvoir comparer.
    Quelqu’un aurait lu les deux ? Objectivement, Vendredi ou la vie sauvage est une version améliorée, ou une version plus accessible (je veux dire dans l’intention de l’auteur, pas dans les conséquences) à un public plus large (jeune ou pas). J’ai bien écrit accessible, et pas simpliste, mièvre, …

  16. Il y a, à mon goût, beaucoup moins de bavardages dans Vendredi ou la vie sauvage. Les mots (et la volonté de l’auteur de « faire intelligent ») s’effacent et laissent la place à la seule chose qui compte : l’histoire, la fable.

    C’est en tout cas le seul des deux que j’ai (jusqu’à présent) pris plaisir à lire.

  17. Sinon, La fin de Robinson Crusoë (ce qu’il appelle sa troisième version) n’est pas mal du tout non plus ! Il imagine le retour à Londres de Robinson, accompagné de Vendredi (…un peu comme Tarzan à New York ;-) )
    On le trouve dans le recueil de contes intitulé Le coq de bruyère.

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