Petit dimanche musical (2)

Vos goûts musicaux présentés dans les commentaires de mon article C’est qui vous ? sont si riches qu’ils vont encore me servir de matière pour les prochains « dimanches en musiques » de ce blog. Voici donc une nouvelle fois un petit mélange sympa « de derrière vos fagots » destiné à faire connaître des artistes pas forcément connus de nous tous.

Commençons par une vidéo de James Blunter choisie par Fred.

Mais aussi Norah Jones (choix de Christophe), Time, extrait de Delicate Sound of Thunder de Pink Floyd (Vincent), My My Hey Hey, extrait de Rust Never Sleeps de Neil Young (Anne), Les patineurs de Clarika (Nanou), Infest de Papa Roach (Nico), Marc-Antoine Charpentier (Joëlle), Take your mama out des Scissor Sisters (Oups), Sleeping Fire to Sleeping Giants, extrait de Miss Machine de Dillinger Escape Plan (Steph), Minuano de Marcio Faraco (Serenense) et Isis, extrait de Desire de Bob Dylan (moi-même).

21 réflexions au sujet de “Petit dimanche musical (2)”

  1. Tiens une vidéo de Dillinger Escape Plan :)

    Bon c’est pas le plus représentatif du groupe, pour ceux que ça intéressent, je vous conseille de regarder également ce clip là, extrait du même album:

  2. Sinon, la semaine dernière, il y avait une vidéo de David Russell, pour ceux qui ça intéressent quelques autres vidéos de ce même guitariste :

    7 pièces lyriques de Grieg :
    Part I : http://www.youtube.com/watch?v=HI0UXrBWuHU
    Part II : http://www.youtube.com/watch?v=7z8JspzS1l0

    Sonatine de Jorge Morel (compositeur sud-américain, toujours en vie)
    Ier mvmt : http://www.youtube.com/watch?v=eeIXAPDm21Q
    IIème mvmt : http://www.youtube.com/watch?v=lRdm5xQtrbU
    IIIème mvmt : http://www.youtube.com/watch?v=okid2mDS1Yg

    Deux valses de Barrios (compositeur sud-américain, plus en vie lui)
    n°3 : http://www.youtube.com/watch?v=K_eFrWC-jOk
    n°4 : http://www.youtube.com/watch?v=hoinhPIPh80

    Une suite baroque de Weiss :
    Part I : http://www.youtube.com/watch?v=UPibZd4_8Dc
    Part II : http://www.youtube.com/watch?v=NU2Oxb0GiCM

  3. J’ai voulu aller regarder les vidéos, dans l’ordre des liens de l’article, et le pauvre Marc-Antoine Charpentier m’a semblé un peu à l’étroit entre Papa Roach et les Scissor Sisters. (c’était un peu fait exprès, non ?)

    J’ai donc fini par faire des pauses entre chaque.

    Moi qui croyais avoir des goûts musicaux hétéroclites… Steph me bat à plates coutures. Passer de Dillinger Escape Plan à David Russell demande une gymnastique qui exige une souplesse certaine.
    Et la vidéo mise en lien par Steph, plus représentative de ce que font Dillinger Escape Plan m’a laissée pantoise… même sans le contraste avec les autres.
    J’ai lu que leur musique s’apparentait à du mathcore et je suis curieuse de savoir si Steph pourrait, en quelques mots, nous dire en quoi cette musique lui plaît ou le touche.
    Très expérimentale, cette musique me fait penser à certaines « installations » en art contemporain qui ne sont accessibles qu’à condition de connaître l’histoire de l’art et l’histoire de l’artiste qui les a réalisées.

  4. Oui, j’ai fait exprès de coincer Charpentier entre deux groupes de rock. Pour le contraste simplement. Je ne sais pas trop s’il faut que je continue à enchaîner des artistes aussi différents. Mais en même temps, je sais que je suis capable quotidiennement de passer d’une musique très violente à du chant grégorien ou à de la musique traditionnelle de Chine, je me dis donc que les autres sont capables aussi d’une telle gymnastique.

  5. Oui c’est bien ce qu’on appelle du mathcore, c’est à dire du hardcore « mathématique ». En d’autres termes, c’est du hardcore, mais avec une volonté de sortir des sentiers battus au niveau rhythmique, avec des constructions très suprenantes qui font penser à une musique « mathématique ».

    (Tout à fait entre parenthèses, c’était une des influences principales de mon ancien groupe Daverio – http://www.daverio.org pour les curieux)

    Quand à répondre à ta question, à savoir ce qui me plait dans cette musique, j’avoue ne pas bien en comprendre le sens… Ce qui me plait dans cette musique n’est sans doute pas la même chose que ce qui me plait chez David Russell, j’imagine :), mais de là à analyser ce qui me plait, chez l’un comme chez l’autre… J’aime. C’est tout.

    Je conçois tout à fait que ce soit une musique difficile à appréhender, comme beaucoup de musiques un peu extrêmes, et qui nécessite sans doute une certaine « éducation » de l’oreille… mais tout comme pour apprécier du vin rouge il faut une éducation du goût: un gamin trouve ça infect.

    Mais je te rassure (ou pas ?), c’est une musique qui m’est fort agréable à l’oreille, et cela sans avoir à connaître ni l’histoire ni le concept qui s’y rattachent.

    Bon, par contre, pour s’habituer l’oreille, Dillinger Escape Plan, c’est peut-être un peu direct, faut passer par des groupes intermédiaires ;)

    … enfin ceci dit, les deux vidéos sont plus « softs » que ce qu’ils faisaient avant, leur album « Calculating Infinity » est bien plus extrême !

  6. Merci, Steph, pour la Petite berceuse(sic), que j’ai écoutée jusqu’au bout.
    Tu dis que l’album dont ce morceau (Sugar Coated Sour) est tiré est plus extrême que les deux vidéos déjà mises en lien. J’avoue que ça me dépasse un peu… Le premier morceau, celui cité dans l’article de Bernard, est nettement plus accessible que celui que tu as mis dans tes commentaires. Mais au-delà, on est déjà tellement loin de toutes mes références que je n’arrive pas à percevoir si le dernier morceau est plus ou moins soft que le second.
    Entièrement d’accord avec toi quand tu dis que l’oreille s’éduque, tout comme le palais.
    Mais j’ai encore du boulot pour arriver à apprécier le mathcore (pas sûre du tout d’essayer).

    C’est vrai que tu as des goûts musicaux extrêmement larges, Bernard. Mais n’est-ce pas ton humeur du moment qui fait que tu vas plutôt mettre un disque de rock ou plutôt de la musique traditionnelle ?
    J’écoute tout le temps de la musique en voiture et chaque jour j’emmène au moins deux disques très différents car je ne sais pas de quelle humeur je serai le soir pour le retour.

  7. C’est vrai que je choisis le disque que je vais écouter en fonction de mon état d’esprit du moment. Mais il arrive aussi souvent que je ne choisisse pas. Par exemple, je monte dans ma voiture et Mozart arrive sur l’autoradio alors que j’écoutais un rock juste avant de partir. Et bien, je ne cherche pas une autre radio à la recherche d’un morceau rock, je rentre aussitôt dans l’ambiance de Mozart et la transition se fait en quelques secondes …

  8. Ça décoiffe grave !
    Découverte de James Blunt en ce qui me concerne avec ce merveilleux choix : il y a des gens touchés par la grâce…
    Pour faire court j’ai adoré aussi le choix de Oup’s, cette sorte d’amalgame des Stones ou d’un groupe très seventies avec l’univers cocconing ultérieur, ça donne un truc qui aurait pu avoir lieu dans les sixties, avec un punch très agréable même s’il y a évidemment un côté puéril : enfin une enfance assumée dans ces années moroses ! J’aime beaucoup aussi le choix de Serenense, encore un truc à me dégoûter d’un investissement ambitieux dans la guitare !
    Rien à ajouter sur les Floyd… j’ai vu en concert et le morceau choisi ici est dans mon premier au top ten, j’avais par contre oublié Desire et surtout Dylan dans ma sélection… merci pour cet ajout qui me rappelle de bien bons moments.
    J’ai bien aimé aussi le mathcore (eh oui) mais au réveil j’en veux pas (!) et comme Clarika (yen a plein de ces nouveaux chanteurs merveilleux et j’aurais pu faire 10 choix rien qu’avec ça)…
    Quel courage surtout pour Joëlle de faire passer Charpentier : un choix qui rejoint mon goût pour la musique sacrée… malgré mon impiété.
    Je vais pas tous les faire mais j’ai tout aimé découvrir ou revoir… bravo pour ce merveilleux partage et encore, encore, encore !

    ENCORE !

  9. Si, si, tu dois continuer à enchaîner des artistes aussi différents. À nous de voir quand on veut les écouter.
    Et puis j’ai dit que j’avais trouvé Charpentier un peu à l’étroit mais il suivait une vidéo de Papa Roach qui fait aussi de la musique issue du hardcore, donc difficile pour moi.
    Mais passées les quelques secondes d’adaptation, j’ai été fascinée par le Magnificat.
    La même adaptation a été nécessaire pour repasser aux Scissor Sisters, mais là, ça a moins bien marché… la fascination ne venait pas.
    J’ai même trouvé ça très mauvais à la première écoute.
    Alors j’y suis retournée, et, pour finir, j’ai trouvé ça moins mauvais et plutôt drôle (musicalement).

    Pour Marcio Faraco, c’est quasiment le phénomène inverse qui se produit. C’est tellement accessible qu’on a l’impression de connaître déjà. L’interprétation est très belle, et ça m’a beaucoup plu.

    Pour tous les autres, comme je connaissais déjà les artistes, il n’y a pas eu d’effet de surprise. Mais je me suis amusée à retourner voir les listes de chacun pour voir si j’arrivais à me faire une idée plus précise des goûts de chacun. Cerner un peu les personnages, quoi.

    En tout cas, je trouve l’idée vraiment intéressante et je suis allée visionner des groupes que je n’aurais jamais eu l’idée d’aller voir.

  10. …Comme celui que Dillinger Escape Plan obtient « après » sa chanson (le temps que les tympans se reconstruisent) ;-)

  11. La « technique du falsetto », c’est bien celle de la voix de fausset ? Celle qu’utilisent les contre-ténor ? C’est bien ça ?

    (Encore un homme qui recherche la voix perdue d’avant la mue, donc, pour reprendre un point de vue déjà développé ici, je ne sais plus quand ni où)

  12. Je partage l’enthousiasme de Christophe. Je ne savais pas trop où me mènerait cette rubrique C’est qui vous ? Et là je suis tombé sur le cul en découvrant plein de musiques que je ne connaissais pas, James Blunt étant ma grande découverte de ce week-end (Merci à Fred). Evidemment, j’ai adoré retrouver le Floyd que j’avais un peu perdu de vue à vrai dire. Rien à dire sur le père Young qui fait partie de mon pain quotidien. J’ai beaucoup aimé Dillinger Escape Plan mais j’ai moins accroché au deuxième lien que Stéphane a mis, il va me falloir une deuxième vie pour intégrer toute cette énergie et cette complexité musicale, car c’est vrai que la musique n’est pas simpliste comme je l’aurais crû de premier abord. Marc-Antoine Charpentier, forcément, ça a à voir avec les anges … Bravo à Papa Roach de Nico, ça décoiffe, je n’ai pas souvent l’occas’ d’écouter ce genre de musique mais j’aime beaucoup la pêche que ça dégage. Norah Jones, évidemment, c’est feutré, il ne manque que passer une nuit avec elle …! J’ai bien aimé cette semaine le choix de Oups et je partage l’opinion de Christophe sur cette musique qui est, une fois de plus, une découverte pour moi. Je ne connaissais ni Clarika ni Marcio Faraco : de très belles découvertes !
    La sélection était plutôt rock ce week-end, je pense en remettre encore une série le week-end prochain, en plus soft … !

  13. En lisant le texte sur James Blunt (dont Nico a mis le lien), j’ai vu que Blunt avait été très militant dans le mouvement anti-guerre fondé par Neil Young en 2006. Je suis plutôt content d’avoir choisi cette semaine la vidéo de Blunt qui fait transition avec l’article suivant qui traite de la guerre.

  14. Les derniers à comprendre

    La consommation payante de musique enregistrée continue de s’effondrer : elle a baissé de 20% dans les 9 premiers mois de 2007, et de moitié en cinq ans.

    Pour y répondre, l’industrie du disque vient d’obtenir du Sénat le vote d’une disposition particulièrement liberticide : au cours de la discussion de l’article 32 d’une loi de lutte contre la contrefaçon, il a été décidé, sans opposition sérieuse de quiconque, que tous les « organismes de défense professionnelle » (et non plus comme dans le texte de l’Assemblée nationale les « organismes professionnels d’auteurs ») seront autorisés à dénoncer au juge les internautes suspectés de pratiquer le téléchargement d’œuvres protégées par le droit d’auteur ; aucune distinction n’est faite entre celui qui télécharge des œuvres pour les revendre, et celui qui télécharge dans un but non-lucratif. Ces « organismes de défense professionnelle », telle l’ALPA (Association de Lutte Contre la Piraterie Audiovisuelle), dirigées par des industriels, fonctionnent le plus souvent sur dénonciation.

    S’il n’était pas modifiée, ce texte institutionnaliserait ainsi un devoir de délation ; il menacerait de violer les articles 12 (« Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance ») et 27 (« Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent ») de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

    Et les professionnels, dans leur bataille d’arrière-garde, ne se contenteront pas de cette première victoire : ils souhaitent en plus que soient pénalement réprimés les internautes qui refuseraient de mettre en place volontairement sur leur ordinateur un système de filtrage qui serait fourni par les fournisseurs d’accès.

    L’industrie de la musique ne pourra pas survivre en défendant ainsi des droits technologiquement dépassés. Il lui faut avoir le courage de répartir tout autrement les formidables profits qui surgissent dans les métiers nouveaux d’internet et dans le spectacle vivant, vrai vainqueur de cette gratuité virtuelle : les fabricants et vendeurs de CD seront sans doute les derniers à comprendre que plus le virtuel est gratuit, plus le réel prend de la valeur.

    (http://blogs.lexpress.fr/attali/)

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