Petite phrase de l’ami Victor

En folâtrant sur le Net, je tombe sur cette petite phrase de Victor Hugo : « La grande erreur de notre temps a été de pencher, je dis plus, de courber l’esprit des hommes vers la recherche du bien-être matériel, et de le détourner par conséquent du bien-être intellectuel. (…) Il faut relever l’esprit de l’homme, le tourner vers la conscience, vers le beau, le juste et le vrai, le désintéressé et le grand. C’est là, et seulement là, que vous trouverez la paix de l’homme avec lui-même, et par conséquent la paix de l’homme avec la société. »

Je n’aime pas trop la première phrase qui n’offre que le choix entre le « matériel » et « l’intellect ». Heureusement, il y a le reste  » le beau, … le désintéressé, le grand » et là je m’y retrouve plus. Surtout avec cette idée de paix de l’homme avec lui-même et avec la société.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

54 réflexions au sujet de “Petite phrase de l’ami Victor”

  1. Oui, évidemment… évidemment… mais difficile aussi de ne pas penser à la dureté des conditions de travail de l’époque, à l’épuisement physique et moral d’une grande partie de la population, trop occupée à s’assurer le minimum vital « matériel », pour qu’il lui reste la moindre énergie à concentrer sur une « élévation spirituelle ». En fait cette citatin d’Hugo m’agace prodigieusement ! « Il faut relever l’esprit de l’homme » : ce genre de propos ne peut que d’adresser qu’à la partie la plus aisée de la population. Pour les autres, il ne s’agit pas de « relever leurs esprits », mais avant tout de les libérer de leurs contraintes matérielles, de leur donner le temps libre nécessaire à la contemplation du beau, du grand…

  2. Ce qui me gêne, moi, dans cette phrase c’est ce qu’impliquent les « belles » notions de « beau, grand, juste et vrai »

    Dans une sorte de réflexe, me viennent à l’esprit les contrepoints qui me semblent nécessaires :

    Christian Bobin : « La disgrâce suffit pour donner le sacrement de la plus sûre beauté, dévolue aux recalés, aux illéttrés et aux boiteux de toutes sortes. » (Prisonnier au berceau, Mercure de France, 2005)

    François Dagognet : « Nous avons centré notre examen sur le délabré et le déchiqueté (le déchet), sur le sale (ce que la graisse, tenue elle-même pour adhérente et encombrante, a durablement taché), sur le pauvre (le misérable caillou, privé de lieu et soumis à toutes les pressions qui l’écrasent). Et nous avons cru les relever partiellement de leur infamie. (…) La culture, déjà imprégnée de platonisme, reste d’essence mallarméenne : le poète regarde le réel comme hideux et méprisable ; il dédaigne superbement le quotidien, le banal, l’ordinaire ; il ne vise que « l’azur ». (…) Quel dessein plus général nous proposons-nous, sinon celui d’entraver les partages et les cloisonnemets qui inégalisent par trop la société, parce qu’après avoir dévalué certains cantons parmi l’empire des choses matérielles, on ne manque pas de diminuer et d’inférioriser les hommes qui manipulent ce qui a été préalablement réprouvé (parce que vil et salissant) ? Nous ne devons pas disjoindre les deux registres qui s’accordent : d’un côté, la disqualification, de l’autre, la répulsion. Est-ce que les éboueurs, les vidangeurs,les équarisseurs, les casseurs de cailloux, les chiffonniers ne subissent pas un déclassement ? »

    (Des détritus, des déchets et de l’abject, une philosophie écologique, Les empêcheurs de penser en rond, 1997)

  3. Je dirais pour ma part volontiers :
    « Regarde le beau et tu seras (peut-être) en paix avec la société… Regarde le reste et tu seras (sûrement) en paix avec le monde »
    ;-)

  4. Je pense, au contraire, que la notion du BEAU est essentielle. Mais aucun académisme ne doit se l’approprier. A chacun de donner à ce terme sa propre signification !

  5. nononononon, je relis, je relis, mais même à un autre moment de la journée, ça m’énerve toujours autant, voire encore plus. Pourtant, j’aime beaucoup Hugo, mais là c’est un concentré de trucs qui me hérissent!!! Il doit y avoir de plus belles choses dites sur « le beau », qui, en soit, ne me gêne pas du tout, bien au contraire. C’est une notion protéiforme, incertaine, animée des attentes de ceux qui la contemplent…
    (Dagognet, bof, mais Bobin, bien sûr….)

  6. Moi par exemple, je sais que je suis beau. Et quand Jeanine me contemple en m’attendant, ça m’anime de façon incertaine…

  7. Vincent, j’aime bien ta phrase : “Regarde le beau et tu seras (peut-être) en paix avec la société… Regarde le reste et tu seras (sûrement) en paix avec le monde”.

  8. Le Beau, je le trouve aussi dans ce papillon qui vient butiner à côté de moi lorsque je suis en train de faire du jardin. C’est donné à tout le monde ce genre de petit bonheur, Oups, et je ne pense pas que les propos de Victor Hugo s’adressent « à la tranche la plus aisée de la population » comme tu le dis.

  9. A chacun donc son propre sens du Beau. Mais je plains celui qui n’a pas cette notion en lui. Comment peut-on vivre sans idéal de beauté ?

  10. Ton commentaire m’interpèle, Bernard, car si je suis honnête et creuse bien, je crains justement ne pas avoir cette notion de Beau en moi. Ou alors de façon très (trop) floue. Disons que j’ai bien le « mot » dans mon vocabulaire mais dès que j’essaie de voir ce qu’il désigne ou recouvre, je suis vite perdu. Je peux en effet aussi bien être touché par une harmonie que par une dissonnance (par uniquement dans le domaine musical). Je constate bien que des choses m’attirent plus que d’autres (souvent quand elles me surprennent, quand elles sont singulières) mais je ne suis jamais parvenu à déterminer pour quelle objective raison. Pour moi, vraiment, « Beau » est un mot qui ne veut rien dire, qui désigne peut-être justement ce qui ne s’explique pas, ce qui est au-delà (ou en-deça) des mots. Un mot un peu menteur, donc. Je l’emploie du coup très peu.
    Dans ma façon de voir les choses, je l’avoue, il n’y en a pas des « belles » ou des « laides », mais plutôt des « qui m’attirent » et d’autres « me laissent indifférent », des « qui augmentent ma joie de vivre » ou « qui la diminuent » (bref qui me fatiguent).
    C’est grave, docteur ?

  11. Quand je ne trouve pas une chose « belle », quand elle ne m’attire pas plus que ça et ne me procure pas de joie, j’ai toujours un peu le sentiment que avant tout « de ma faute » (parce que je ne sais pas voir). Pas vous ?

  12. Bernard, je reste convaincue que quand on est fatigué par son travail, par une mauvaise santé, par les soucis, on ne le voit tout simplement pas, le petit papillon qui butine. Ne serait-ce que parce qu’on ne peut pas s’octroyer 5 minutes de pause, assis à une fenêtre, en pleine journée … Mais aussi, parce que la fatigue et les soucis aveuglent. Et je suis convaincue que nous, bienheureux vivants du 21ème siècle, qui trouvons souvent scandaleux de travailler pour vivre (ne serait-ce que 35 heures), n’avons pas la moindre idée des véritables conditions de vie de la population la plus humble du 19ème…
    Mais ce n’est pas le sujet, et tu as raison, moi aussi, je vois des choses belles partout, tout le temps. C’est dans son regard qu’on porte le beau. Il y a beaucoup d’aveugles.

  13. Je ne pense pas qu’il existe une beauté en soi. Représenter la laideur peut être un manifestation du Beau, comme on peut l’observer dans certaine peintures. Je pense à Rembrandt où à la peinture hollandaise bien souvent. Il s’agit dans ce cas d’une beauté que l’on peut ressentir dans la relation que l’artiste établi justement avec la laideur qu’il représente. Je pense aussi à Toulouse Lautrec et ses scènes de Bordels. Représentée laidement la laideur sera de toute façon ressentie simplement…laide, et il ne pourra s’agir d’art, tout simplement. J’ai l’impression, comme le dit si bien Oups,que la beauté ne désigne que la qualité du regard que l’on porte sur les choses, et jamais les choses elles même. Exeption toutefois faite aux oeuvres d’art qui sont justement là pour représenter le beau… quoiqu’en disent les discours à la mode encore aujourd’hui.

  14. BEAU

    Tout ce qui est agréable à voir, à entendre ou à comprendre, non à cause de quelque autre chose qu’on désire ou qu’on attend (comme la vue d’une fontaine plaît à l’homme assoiffé), mais en soi-même, et indépendamment de quelque utilité ou intérêt que ce soit. Le beau se reconnaît d’abord au plaisir qu’il suscite (être beau, c’est plaire), mais se distingue de la plupart des autres plaisirs par le fait qu’il ne suppose ni convoitise ni possession : il est l’objet d’une jouissance contemplative et désintéressée. C’est pourquoi peut-être on ne parle de beauté que pour la pensée (une belle théorie, une belle démonstration) ou, s’agissant des sens, que pour la vue et l’ouïe – comme si le toucher, le goût et l’odorat, trop corporels, trop grossiers, étaient incapables de jouir sans posséder ou consommer. Cela, toutefois, relève plus des contraintes du langage que de la nécessité du concept. Un aveugle peut trouver belle la statue qu’il palpe, et rien n’interdit, philosophiquement, de parler d’un beau parfum ou d’une belle saveur. Le langage ne pense pas ; c’est ce qui rend la pensée possible et nécessaire.
    (…)
    « Les choses considérées en elle-mêmes ou dans leur rapport à Dieu ne sont ni belles ni laides », écrit Spinoza (lettre 54, Hugo Boxel), et c’est ce que Kant, à sa façon, confirmera (« sans relation au sentiment du sujet, la beauté n’est rien en soi », CFJ). Il n’y a pas de beauté objective ou absolue. Il n’y a que le plaisir de percevoir et la joie d’admirer.

    (Dictionnaire philosophique, PUF, 2001)

  15. Pas tellement d’accord avec Oups quand elle dit qu’avant de pouvoir « relever l’esprit », il faut déjà être dégagé des contraintes matérielles.
    C’est une manière très matérialiste de voir les choses, non ? Ou tout du moins, très occidentale.
    Certains peuples ont des conditions de vie matérielle extrêmement rudes mais une grande richesse culturelle et spirituelle. Je ne crois pas que l’un soit prioritaire sur l’autre.

    Nous tentons même d’imposer cette vision des choses au monde entier.

    Je me demande si, plus que des conditions matérielles difficiles, ce n’est pas l’asservissement qui serait un frein à l’accès aux « choses de l’esprit ». Et là, je rejoins Oups sur les conditions de vie des plus humbles au 19ème siècle.

    Se pose la question de l’accès à la culture pour tous et celle de la marchandisation de cette culture. Mais c’est un autre débat…

  16. Pas d’accord non plus avec Oups quand elle dit qu’elle est convaincue « que quand on est fatigué …. par une mauvaise santé ….on ne le voit tout simplement pas, le petit papillon qui butine. » Ayant passé une période difficile dans ma vie, question santé, le sens du beau était très fort chez moi pendant toute cette période délicate, c’est cela aussi qui m’a peut-être sauvé : beauté des êtres qui m’entouraient, beauté de la nature, beauté de la musique …

  17. Oups ne soulève t-elle pas le problème de l’équilibre qu’il faudrait préserver entre l’action et la contemplation ?
    La première étant souvent débordante, il est bien possible que ceux qui bougent sans cesse ne puissent percevoir une beauté immobile… et que si elle bouge ils ne sachent que la croiser ou la doubler !
    Sans compter le stress.

  18. Oups pense surtout qu’on est bien ignorants du confort dans lequel on vit au quotidien (« on » étant impersonnel, il y en a bien parmi vous qui bénissez votre chance tous les jours – du moins j’ose l’espérer, je l’oublie moi-même trop souvent); et Oups se rend compte que quand elle a courru 12 heures dans sa journée, distribué des brassées de tendresses à ses trésors, et enchaîné sur 2 ou 3 heures de corvées ménagères, et qu’elle pose enfin ses fesses charnues sur un fauteuil qui l’est beaucoup moins, pour prendre le temps « d’admirer du beau », elle est rarement véritablement disponible, parce que « vidée ». Et Oups pense que si le beau est dans le regard , »beauty is in the eye of the beholder » (désolée, c’est ma culture), le beau se reconnaît uniquement à la sensation qu’il procure, au sentiment qu’il éveille. Le beau, c’est juste un sentiment qu’on reconnaît quand il se manifeste, qui nous fait juste « déduire » que l’objet qu’on contemple à ce moment là est beau. (je parle d’essence, plus que d’apparence).

  19. ah oui, juste une chicanerie : qu’on associe « beau » et « culture » me gêne terriblement…

  20. Si vous faisiez, comme ça, sans trop réfléchir, la liste des dix choses « belles » avec lesquelles vous vous sentez un lien singulier, ça donnerait quoi ?

    Moi, allez, je me risque :

    – les rides du sourire autour des yeux
    – les courbes féminines (notamment le cul des blacks)
    – les motos modernes (ne me demandez pas pourquoi, je ne le sais pas moi-même, mais je suis souvent fasciné par le beauté de leurs lignes presque organiques)
    – un vieil arbre isolé (en forêt, ils ressemblent souvent à des balais de chiottes)
    – une dissonnance musicale, surprenante, pas disharmonieuse mais presque (genre piano de Thélonious Monk, cf. vidéos du jour)
    – un éclat de rire d’enfant
    – une locomotive à vapeur
    – les félins qui se déplacent
    – les flammes
    – heu… peut-être aussi la voix de ma mère qui dit mon prénom ou « bonne nuit ! » (mais c’est enfoui très loin)

    Et vous ?

  21. ah, ben là, tout de suite, je peux déjà dire ce qui me gâche le beau : c’est la vulgarité, ça fait pas un pli !

  22. Ouais mais enfin, toi, scuse, mais on commence à être habitués… (d’habitude, Vincent est un peu plus élégant…il aurait dit les jolies fesses des Noires, par exemple. Là, c’est… enfin bref)

  23. C’est quoi ces histoires, Marc ???!!! T’as encore traîné avec tes potes au PMU, c’est ça ? Rentre à la maison tout de suite ! Pis tâche d’être poli avec les dames !

  24. Oui, c’est vrai, c’n’est pas très élégant… désolé… Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça comme ça…
    La fatigue, aussi, sans doute

  25. Dis, Oups, c’est pas la « culture » (que tu souhaitais justement dissocier du « beau ») qui définit les limites du « vulgaire » que tu juges « déplacé » ? Avoue que, du coup, le sentier du bon goût est étroit… et glissant, nan ?

  26. Allez, Vincent, moi aussi je déballe mes trucs beaux (pour jouer le jeu, en vrac et tardivement) :
    la lune à condition qu’il y ait des branchages en contre-jour et que je sois allongée sur un tapis de feuilles
    des yeux qui rient
    une pression de la main
    la sensibilité
    quequ’un qui fait l’effort sincère de comprendre ce qui lui échappe
    l’oubli de soi
    qu’on me prenne la main
    les voix graves
    mon garçon qui feint la colère pour ne pas avouer son chagrin
    les corbières la nuit
    les corbières le jour
    les corbières sous forme de vin doux
    la joie de mes enfants
    certains mots
    le sourire radieux de ma fille
    la bienveillance
    une brindille
    « perdre son âme » quand on en fait don
    déposer sa confiance entre les mains de quelqu’un
    les fruits et les légumes
    mon autre garçon qui reste assis, parfaitement immobile, les mains posées sur ses genoux.
    les combats
    le tango (joué et dansé)
    mon lit douillet qui m’attend !…

  27. Le plus beau dans cette vie, c’est de se fatiguer pour quelqu’un sans qu’il s’en aperçoive.

    *

    Mon plus beau cadeau de Noël ce serait qu’on m’amène devant un saule pleureur couvert de givre et qu’on me dise : « Voilà, c’est pour toi. » Ensuite, je repartirai ls mains vides, ébloui.

    *

    Beaucoup de très belles choses nous attendent, sans jamais s’impatienter de ne pas nous voir venir.

    *

    etc…

    (Prisonnier au berceau, Mercure de France, 2005)

  28. est beau aussi ce qui n’essaie pas d’être vu à tout prix. En fait, le plus belles choses sont les choses gratuites.

  29. Ça me fait penser à une phrase que j’avais entendue, prononcée par Jacques Weber (le comédien) et qui m’avait marqué tant elle semblait « toucher juste » :
    « Le charme est dans le malgré soi. »
    (Serait « beau », donc, ce qui non seulement ne fait pas le beau, mais surtout ne sait pas être beau)

    De quels beaux « combats » parles-tu, sinon, Oups ?

  30. les combats qui tournent et qui respirent, avec un vrai respect des deux côtés. La capoiera par exemple, le karaté (oui, je sais, c’est violent, j’assume, j’aime les bastons), et encore, le tango (et ça, c’est au moins autant pour l’allegorie)…

  31. Heu… vous comprenez ce que je veux dire avec « qui tournent ? »; moi je vois très bien, mais bon…ces mouvements et déplacements qui sont souvent intégrés dans un mouvement circulaire invisible dont on ne dessine qu’une partie ?

  32. sinon, je sens que je vais trouver très beau, ce qui, dans 15 minutes, va calmer ma faim et mon mal de gorge : Le maxilase, et un truc acheté vite fait à monop…j’ai tellement faim que je n’aurai sans doute jamais vu d’aussi belles carottes râpées fluos dans leur barquette au plastique scintillant… aaaaaaaaah ! je sens que je vais peut-être même en tomber amoureuse !

  33. (je sens que je ne vais pas manger avant un moment à ce train là…)
    Dans les combats il n’y aps que ça en fait.
    C’est le tango qui résume le mieux ce qui me plaît dans les combats. cette façon de danser ensemble dans la résistance, la réaction, l’écoute, en restant soi dans une espèce d’harmonie à deux…
    en fait j’ai trop faim, je n’arrive pas à l’expliquer !

  34. en fait, je déconne, le tango, c’ets dans l’article « travailler plus » qu’il aurait vraiment sa place !!!!

  35. C’est arrivé tardivement les exemples de « beau ».
    Je n’ai pas donné suite car c’est dommage que la discussion ait lieu en arrière-plan.
    Finalement, je vais poser la question aux blogueurs dans la rubrique « c’est qui VOUS ? »

  36. arf… les bons cavaliers sont au moins aussi rares que les bons amants !… (mais comme souvent, c’est les mêmes, on gagne du temps !)
    hihihihihihihihi ! :-))

  37. ouh ! petit coquin… moi, je trouve, que dès l’instant où il pose sa main au creux de ton dos, tu sais à quoi t’en tenir, du cavalier ou de l’amant ! Et si la danse est fluide, alors là… c’est qu’il y a un truc !
    d’ailleurs… l’autre soiiiiir, j’ai du danser avec un cavalier inconnu, à qui j’essayais tant bien que mal de faire respecter une distance de sécurité (chais pas toi, Bernard, mais moi j’aime pas me coller à des-qui-sont-pas-mon-amoureux), et ce gros pervers me plantait trois doigts le long de la colonne pour l’obliger à me rapprocher de lui !!! ben çui-là, déjà… me suis fait ma petite idée… et c’est pas joli-joli….

  38. en fait, ce que je trouve beau, dans le combat comme dans le tango, c’est la beauté de l’instant précis où l’on se rend.

  39. d’ailleurs, si quelqu’un peut m’aider à trouver le mot qui illustre ce moment ? C’est pas soumission, c’est pas renoncement, c’est pas relâchement… c’ets beaucoup plus beau que ça. La citation que donne Vincent plus haut, quand il parle du « malgré soi », m’y fait penser. IL y a un lien très fort entre les deux. Vincent ? une idée du mot que je cherche ?
    C’est comme dans la vie, quand on choisit « d’être celui qui se montre le plus faible », dans un rapport de forces. En tous cas, moi je trouve ça beau.

  40. Qu’on l’aime ou pas cette phrase de Victor Hugo, elle contribue quand même à nous faire parler. Et c’est ce qui est le plus important.
    D’ailleurs, « Hugo » ne rime-t-il pas avec « tango » ?

  41. Bernard ?
    tu ne voudrais pas créer une rubrique, dans laquelle, à tour de rôles (définis à l’avance), on mettrait une courte citation, un extrait qui nous touche, pour en débattre ? (c’est un peu une extension du domaine du « beau »…)

  42. C’est une très très bonne idée, ça va dans le sens de ce que j’aimerais, à savoir faire à terme un blog vraiment collectif.
    On débute la semaine prochaine ? Chiche !

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