koikisspasslaô ?

La semaine dernière, tous les libéraux ont dû avaler leurs chapeaux. Qu’ils soient politiques ou éditorialistes de journaux de droite, tous ont eu des mots très durs contre « les patrons voyous » ou « la racaille de Wall Street ». Plus à gauche que le Figaro Mag de la semaine dernière, tu meurs … ! Tous ceux qui n’avaient cesse de réclamer le non-interventionniste de l’Etat en appellent maintenant, à cors et à cris, à la divine puissance publique. Le mot Etat qui, il y a quelques semaines encore, sonnaient dans certaines bouches comme un « gros mot » est aujourd’hui associé aux mots doux de salut, de raisonnable, d’humain, de morale… Les libéraux n’ont plus qu’un seul mot d’ordre : « il-faut-ré-gu-ler ! » tandis que la madone de la gauche nous assène un mièvre et ridicule « la-fra-ter-ni-té ! ». Avec ça, on est bien barré … !

Bon, ce n’est pas tout… faut être po-si-tif ! Je m’étais engagé à écrire quelques lignes sur ce qui se passe dans les pays scandinaves. Pour quelle raison ? Pour ne pas être obligé de renvoyer chaque fois dos à dos les personnes (de droite et de gauche) qui viennent sur le blog. Il me semble qu’au delà des divergences, nous pourrions tous, de droite comme de gauche, libéraux ou anti-libéraux, être d’accord sur certains points de la politique de ces pays. On sait tous, de toute façon, qu’il se passe quelque chose d’original là-haut, mais généralement on n’en sait pas plus … En tous les cas, on ne risque rien d’essayer d’en discuter et si la tentative échoue, tant pis !

Mais bon, soyons clair, je ne connais rien sur ce qui se passe plus au Nord. Simplement, le peu que j’ai lu montre que la libre entreprise y côtoie plutôt bien la vision sociale qu’ont les dirigeants de ces pays. Alors, comment lancer la discussion ?

Le risque d’un tel débat est que l’on en revienne toujours à la seule dimension économique. Or, chacun sait que le PIB est un chiffre qui ne prend en compte que cette dimension là. Beaucoup d’être humains crèvent de faim dans les pays au PIB élevé. Au hasard de mes quelques lectures pour préparer cet article, je suis tombé sur un autre indice que je ne connais pas et qui s’appelle IDH. Vous connaissez ? Oui probablement, moi pas.

L’Indice de Développement Humain (qui a été bizarrement inventé par deux économistes … hé oui) sert à évaluer le niveau de développement humain des pays du monde. On n’y évalue donc pas seulement la production économique mais aussi le bien-être individuel et collectif. Hou la la, encore des gros mots … mais quel vaste programme … !

L’IDH est un indice sans unité compris entre 0 (exécrable) et 1 (excellent), calculé par la moyenne de trois indices quantifiant respectivement la santé/longévité (espérance de vie à la naissance, satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l’accès à une alimentation saine, à l’eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux), le savoir ou niveau d’éducation (taux d’alphabétisation des adultes ; moyenne des taux de scolarisation pour le primaire, le secondaire et le supérieur ; satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société) et le niveau de vie (logarithme du produit intérieur brut par habitant en parité de pouvoir d’achat, englobant les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices tels que la mobilité ou l’accès à la culture).

Je dois dire que j’ai été très séduit par cette nouvelle approche.

Les chiffres de l’IDH sont publiés avec trois ans de retard, ils ne paraissent d’ailleurs pas tous les ans. Voici les résultats des trois dernières publications de cet indice.

Voici donc pour les années 2000, 2003 et 2005 les 10 premiers du classement (dans l’ordre décroissant) :
2000 : Norvège, Suède, Canada, Belgique, Australie, Etats-Unis, Islande, Pays-Bas, Japon, Finlande, Suisse et France
2003 : Norvège, Islande, Australie, Luxembourg, Canada, Suède, Suisse, Irlande, Belgique et Etats-Unis
2005 : Islande et Norvège (1ers ex-aequos), Australie, Canada, Irlande, Suède, Suisse, Japon, Pays-Bas et France.

On remarquera la disparition progressive du peloton de tête des Etats-Unis et l’arrivée récente de la France. Mais ce qu’on remarquera le plus, c’est la prédominance des pays situés plus au Nord dans ce palmarès. Et pas seulement la Suède, la Norvège et la Finlande, mais aussi des pays plus proches comme les Pays-Bas, la Belgique et l’Irlande (bien que la Belgique ait bien chuté dans ce classement).

Voilà ce texte n’a pour but que de lancer la discussion. La règle était que chacun fasse deux ou trois recherches dans son coin pour alimenter le débat. J’ai fait quelques autres recherches mais je n’en parlerai que pendant la discussion … si jamais celle-ci prend corps évidemment !

125 réflexions au sujet de “koikisspasslaô ?”

  1. Voici un texte qu’avait écrit Yves il y a une quinzaine de jours sur un autre article et qui peut alimenter le débat :

    « Ce que je sais de la Finlande , c’est qu’elle a un bon système éducatif , bien meilleur que la France .
    En Finlande l’école est gratuite, comme le transport scolaire et le repas de midi. Les horaires sont doux : la journée démarre à 8 heures et se termine vers 13 heures. L’après-midi est consacrée aux sports, aux activités artistiques, à la découverte de la nature et il n’y a pratiquement pas de devoirs à la maison. Après l’école élémentaire, les jeunes Finlandais peuvent choisir entre le lycée et le lycée professionnel qui durent environ trois ans.

    La Finlande est depuis plusieurs années championne du monde pour l’efficacité du système scolaire. Sur les acquis des jeunes de 15 ans , la Finlande arrive en tête en mathématiques (France : 13e position), en maîtrise de la lecture (France : 14e position), en Sciences (France : 10e position) et en capacité à résoudre un problème (Finlande : 2e position, France : 10e position) Pourtant ce pays performant ne consacre que 6,2 % de son PIB à l’éducation alors que la France en consacre 6,9 %.

    L’une des clefs de cette réussite, les relations avec les professeurs sont très bonnes, le climat est moins à la répression qu’à l’autodiscipline. Si un élève perd pied, pas question de redoubler, des professeurs spécialisés (2 ou 3 par établissement) viennent prêter main forte à leur collègue dans la classe ou donnent des cours particuliers, autant qu’il est nécessaire. Les enseignants se situent dans une optique d’accompagnement. Contrairement à ce qui se passe en France, les textes, la hiérarchie, les maîtres y sont très respectés et leur autorité reconnue.
    Pour son économie , je laisse les spécialiste en juger … Mais c’est un pays nordique entièrement extérieur à la Scandinavie. »

  2. Deux données qui viennent tempérer un peu mon discours :
    – Les pays nordiques, y compris l’Islande, ont pour la plupart d’entre eux, de très bonnes réserves énergétiques et cela n’est évidemment pas étranger à leur bonne santé économique.
    – L’Irlande a été boostée par les fonds européens et, là aussi, ceci explique sans doute en partie cela.

  3. la Norvège , pays riche grâce au pétrole , gaz,la Pêche, la forêts et les minéraux si je ne m’abuse , mais des richesses qui ne sont pas inépuisables … Et après que fait-on dans l’avenir , plus ou moins proche lorsque les stocks seront vidés ?
    Mais bien sûr avec 2,1% de taux de chômage ça donne envie de prendre exemple , mais le peut-on en France , n’ayant pas ces gisements naturels ?
    Bon autrement pour qui ça intéresse , il cherche de la main d’oeuvre car la population est vieillissante là-bas aussi !!! Ce qui va peut-être devenir un des grands problèmes de l’Europe dans un futur proche , ce manque de main d’oeuvre , on le ressent déjà dans l’agroalimentaire de nos jours , alors que le taux de chômage ne cesse de grimper !!!
    Donc ici les gens ne veulent pas travailler à l’usine ou dans le bâtiment pour x raisons ( souvent salaire ridicule )et là-bas car il sont trop âgés ( pourtant salaire motivant ) !!!

  4. Robert, je lirai ton lien ce soir quand j’aurai le temps.
    Tout à l’heure j’ai entendu sur France Culture l’info suivante :
    Aux Pays-Bas, le gouvernement vient d’annoncer une nouvelle loi pour limiter le salaire des grands patrons. Au-dessus de 500 000 euros annuels, il y aura 30% d’imposition en plus que ce qu’il y avait jusqu’à présent. Par ailleurs, toute entreprise qui augmentera son dirigeant dans les mois qui précèdent le départ en retraite de celui-ci devra payer une taxe de 15% (du bénéfice de la société je crois). Cette loi sera applicable au 1er janvier prochain.
    Petit rappel : les patrons hollandais gagnaient jusqu’à présent deux fois moins que leurs homologues français. D’ailleurs, quand on dit que pour gagner beaucoup, il faut s’exiler de France, c’est faux. Les dirigeants français font partie du peloton de tête en matière de hauts revenus.

  5. Tu fais bien, Bernard, de rapporter les infos de ce matin sur France-Culture (une excellente radio à écouter sans restriction).

    L’argument de la peur selon lequel il faudrait gaver les gros patrons pour qu’ils demeurent en France est non seulement un non-sens (car il y aurait immédiatement du monde pour occuper leur fonction) mais une honte (ils ne restent en France que pour le pognon et sont prêts à se vendre au plus offrant). Et bien, prenons-les aux mots, traitons-les comme des émigrés d’Ancien Régime, et qu’ils aillent donc se faire pendre ailleurs.

    De la sorte nos entreprises ne vivront plus dans la terreur de se voir délocaliser au détriment du marché de travail et de la production nationales.
    En outre, ces mondialistes ne se gênent pas pour importer et à commercialiser en France ce qu’ils produisent au bout du monde, au détriment de la balance des paiements, du déficit de l’état et de la situation général de notre pays.

    A l’image de ce qui se passe en Hollande, il faut absolument limiter leurs salaires, interdire toute forme de parachute doré et supprimer le bouclier fiscal.

    Et, surtout, surtout, il faut mettre à bas leur domination quasi exclusive sur les les médias.

  6. Tiens, ce serait une autre piste, celle à laquelle tu fais allusion dans ton dernier paragraphe, Robert : voir quels sont, dans les pays nordiques, les rapports entre la presse et le patronat et entre la presse et le pouvoir.

  7. C’est bien beau de vouloir envoyer les entrepreneurs « se faire pendre ailleurs ».
    Mais sans entrepreneurs … pas d’emploi.

  8. Disposant de quelque loisir, j’ai cherché ce que je pouvais trouver sur les rapports presse/patronat/pouvoir. Rien pour l’instant sur ce triptyque.

    Mais, sur le site du Sénat français :
    Forte aide à la presse danoise sur fonds publics.
    « Dans ce pays, qui compte à peine 5,5 millions d’habitants, environ 1,5 million de journaux sont imprimés chaque jour, et 74,3 % des Danois de plus de douze ans lisent un quotidien. »
    http://www.senat.fr/rap/r03-406/r03-40617.html

    Par ailleurs, j’ai pris connaissance d’une note de synthèse de l’OCDE sur l’économie danoise pour 2008. De quoi rêver !
    http://www.oecd.org/document/45/0,3343,fr_2649_34569_40069357_1_1_1_1,00.html

    Enfin, du Ministère danois des Affaires étrangères, un document sur les mass-media danois portant notamment sur la presse.
    http://www.um.dk/um_files/Publikationer%20p%C3%A5%20fransk/Mass-M%C3%A9dia.pdf

  9. Etincelle, si tu veux qu’on soit copains, il faut que tu lises vraiment ce que j’écris et ne pas me balancer des trucs que je ne dis pas. OK ? Merci.

  10. Euh, c’était simplement une piste :
    Il me semble que le taux d’emploi est bien plus élévé dans ces pays qu’en France.
    Que font les pays nordiques pour conserver leurs entrepreneurs ?

  11. Petit rappel : Les créateurs d’emplois sont, en France, les petites et les moyennes entreprises, c’est à dire les petits et moyens qui n’ont pas les moyens de délocaliser. De toute façon, c’est ceux-là qu’il faut garder, non ?
    Ce ne sont pas forcément les gros créateurs d’emplois qui partent en général.

  12. Je crois effectivement que l’éducation est l’un des pilliers de la politique de ces pays. Education et morale peut-être. Mais bon, ça reste à vérifier … mis à part ce que Yves a écrit sur l’éducation en Finlande, je n’ai pas d’autres éléments là-dessus.

  13. Il y a deux manières de traiter une question :
    1. On se documente, on étudie les informations qu’on a pu recueillir, on les analyse pas à pas et on construit une connaissance précise des tenants et aboutissants de cette question.
    2. On se limite à ses seuls « déjà-vu-déjà-entendu » et on énonce un avis à brule pourpoint qui consiste en général dans le préjugé le plus communément répandu. Ce qui n’a, par conséquent, que très peu d’intérêt.

    J’avais compris que la proposition de Bernard visait à la première manière
    « La règle étant que chacun fasse deux ou trois recherches dans son coin pour alimenter le débat », écrivait-il. Et, pour bien se faire entendre, Bernard rappelait judicieuse les éléments sur l’école finlandaise précédemment fournis par Yves.

    J’aimerais beaucoup que, pour avancer, l’on reprenne la proposition initiale et la démarche rigoureuse qu’elle réclame.

  14. La politique SUEDOISE de l’éducation repose sur notion que l’éducation est peut être la force motrice la plus puissante de la croissance économique, ainsi qu’un moyen d’enraciner la démocratie suédoise. Le concept de formation TOUT AU LONG DE LA VIE(« Lifelong learning ») est la véritable pierre angulaire du système d’éducation et de formation suédois.

    Illustration de l’accent mis sur le principe de « formation tout au long de la vie » en Suède, la responsabilité des activités préscolaires a été transférée en janvier 1998 du ministère de la santé et des affaires sociales au ministère de l’éducation et des sciences. Cela souligne l’importance accordée à l’éducation reçue durant LA PETITE ENFANCE dans le processus de formation tout au long de la vie.

    La scolarité commence donc dans LES CRECHES ET LES GARDERIES ainsi que dans les classes préscolaires, qui sont fréquentées par la plupart des jeunes suédois n’ayant pas encore l’âge de l’école obligatoire, c’est à dire 7 ans. Celle-ci continue ensuite par l’école obligatoire qui dure 9 ans, puis par l‘enseignement secondaire du second cycle et enfin par l’enseignement supérieur.

  15. Je parlait du manque de main-d’oeuvre en Norvège , pour le Danemark il en est de même .
    Danemark : compétitivité fléchissante

    La croissance du PIB a ralenti, mais l’écart de production positif reste important et l’insuffisance des capacités et de la main-d’oeuvre disponibles est manifeste.

    L’afflux de travailleurs étrangers a permis à l’emploi de progresser fortement. Néanmoins, la croissance des salaires est en train de s’accélérer, et l’on s’attend à ce que des pertes de compétitivité pèsent sur l’expansion économique au cours des prochaines années.

  16. Moi qui suis à une année-lumière de tout ça, je lis vos commentaires les yeux grands ouverts, étonnée par tant de précisions mais aussi amusée parfois- Oui, je sais, je ne devrais pas car c’est très sérieux et peut-être qu’un jour je rigolerai moins ( j’entends Robert d’ici) –

    Cependant juste un :wink: là où vous pensez Suède, Finlande etc……dans le détail moi, je pense Europe dans sa globalité comme un seul et unique grand pays et je trouve que l’on ne va pas encore assez vite puisque nos gouvernements précédents ont choisi cette voie comme Avenir –
    Mais je ne comprends pas grand chose en politique même si j’ai mes préférences, donc mes remarques n’ont pas beaucoup d’importance –

  17. Toute la semaine les Finlandais boivent du lait a tous les repas…mais le week-end , ils dépensent toute leur paye pour acheter de l’alcool : bières, cidre (rien a avoir avec notre cidre Français, c’est plutôt un liquide sucré et on ne peut plus chimique), et bien sur la vodka (venant d’Estonie s’il vous plait ) oui l’alcool est super taxé en Finlande, d’ailleurs les supermarchés ne peuvent pas vendre de l’alcool titré a plus de 4,5%…le reste s’achète dans les boutiques ‘Alko’ tenues par l’état.

  18. Désolée, je n’ai pas eu la possiblité de poursuivre après le commentaire de Bernard de 14h27.
    Donc, oui évidemment, le tissus économique de la France repose essentiellement sur les PME.
    Lorsque celles-ci ne sont plus rentables, si elles n’ont pas la possiblilité de délocaliser, elles déposent le bilan.
    Le résultat est le même en terme de perte d’emploi.
    L’idéal serait d’éviter au maximum que ces entreprises mettent la clef sous la porte mais aussi d’éviter au maximum que les grosses entreprises délocalisent.
    Je n’ai absolument pas eu le temps de chercher des informations sur les pays nordiques.
    Quelqu’un sait-il s’il y a beaucoup d’entreprises qui délocalisent ou qui sont en faillite dans ces pays ?

    Il y a une autre façon d’aborder le sujet du taux d’emploi, non plus en regardant du côté des employeurs mais des employés. Je sais qu’en France, il y a pas mal de postes qui ne sont jamais pourvus, comme le disait d’ailleurs Yves, notamment dans le bâtiment mais pas seulement. J’ai des tas d’exemples sous les yeux en permanence.
    Il me semble que certains travaux ont été depuis longtemps déjà dévalorisés, comme les travaux manuels évidemment.

    Nous rejoignons ici le problème de l’éducation que vous avez abordé ensuite.
    Qu’en est-il dans les pays nordiques en ce qui concerne l’éducation et la formation dans ces métiers manuels ?
    Pousse-t’on, comme chez nous, les élèves à suivre une formation générale même si celle-ci est à coup sûr celle où ils s’épanouiront le moins ?

    Une remarque qui n’a rien à voir : L’indice IDH dont Bernard a parlé dans son article me parait intéressant. J’ai compris qu’il reflétait en quelque sorte la qualité de vie dans les pays.
    L’Islande (pays magique), est en bonne position et même classée première dans le dernier classement.
    J’ai lu récemment (sans vérifier la véracité de cette assertion) que 25% des islandaises avaient fait une tentative de suicide au moins une fois.
    C’est surprenant et assez contradictoire avec le classement ?

  19. Concernant le taux de suicide dans les pays nordiques, on a l’habitude de dire que l’excès de confort et la très longue nuit hivernale en sont responsables mais je ne sais pas si c’est juste un cliché ou si cela repose sur d’autres bases plus sérieuses. Peut-être que le suicide n’est pas, culturellement parlant, aussi tabou qu’en France. Hou la la, ça en fait des sujets à creuser …

  20. Tout comme Oetincelleo, je rencontre régulièrement des personnes qui, dans leur secteur d’activité, ont des déficits de personnels. Il est difficile aujourd’hui, pour une entreprise de maçonnerie, de trouver un bon maçon, il ne s’agit là que d’un exemple. Par ailleurs, il y a beaucoup de chômeurs. Il y a donc certainement inadéquation entre l’offre et la demande et je crois aussi que notre système, qui a dévalorisé le travail manuel, en est responsable en grande partie. Depuis que j’ai abordé ce sujet des pays nordiques et lu vos commentaires, je suis persuadé que la réussite de ces pays est en grande partie liée au système éducatif et notamment à la mise en place de bonnes filières qui conduisent à une vraie intégration dans le monde du travail.

  21. La carte du pouvoir d’achat dont Robert a mis le lien est intéressante car finalement, ce sont surtout les pays à peine situés plus au nord qui ont un pouvoir d’achat plus important que le nôtre (Belgique, Luxembourg, Irlande, Pays-Bas) mais pas la Finlande, le Danemark ou la Suède qui ont un pouvoir d’achat équivalent au nôtre (dommage qu’il n’y ait pas de chiffre sur la Norvège sur cette carte). Non, il semblerait bien que la réussite des pays nordiques soit plus liée à d’autres choses que le simple pouvoir d’achat.

  22. Si l’on regarde les points communs entre la Suède, la Norvège, la Finlande et l’Islande, on remarquera quand même que ces pays ont trois gros avantages au départ sur la plupart des autres pays européens :
    – des densités de populations très faibles (la capitale de l’Islande est plus petite que la ville de Besançon), il y a donc moins de personnes pour se partager le gâteau ;
    – les ressources énergétiques sont importantes, qu’elles soient fossiles (hydrocarbures) ou renouvelables (géothermie, hydraulique et de plus en plus l’éolien), ce qui est un atout énorme sur la plupart des autres pays européens ;
    – que les eaux froides des pays nordiques sont extrêmement poissonneuses (avec toutefois, pour relativiser mon propos, une diminution forte des populations de poissons les dernières années).

    C’est quand même trois gros avantages, non ?

  23. Bien entendu que j’ai lu le sujet Yves – Enfin, je crois – Il faut que je réfléchisse car j’ai une petite tête et des fois , ça déborde, surtout le soir – Cela dépend à quoi j’ai dû faire face dans la journée et celle-ci a été assez chargée en cas particuliers – C’est la loi des séries, il y a des jours comme ça et cela ne me surprend plus –
    Pour vos commentaires, je vais me contenter de lire, enfin si je suis encore apte ce soir – bonne soirée

  24. Oui , Bernard c’est un avantage dans l’immédiat , mais comme je le disait dans un commentaire précédent beaucoup de ces ressources ne sont pas inépuisables !!!
    Une chose m’avait marquée là-bas , la vie était très chère , un peu comme lorsque j’allais en Suisse , on se disait qu’ils devaient dans ses pays avoir de très bons salaires pour pouvoir subvenir aux dépenses de tous les jours en sachant qu’ils sont plus taxés qu’en France .

  25. Yves, les ressources énergétiques des pays nordiques sont, pour certaines, inépuisables. Par exemple, en Islande, une bonne partie est produite par l’hydraulique et la géothermie. Le vent est une énergie omniprésente sur les côtes et les pays nordiques l’ont déjà bien mis à profit.

    La Norvège est probablement un cas à part, car c’est le troisième pays exportateur de pétrole et elle en exporte plus que la plupart des pays membres de l’OPEP (elle n’est surpassée dans le monde que par la Russie et l’Arabie saoudite), elle dispose également d’énormes ressources en gaz (35% du volume des exportations !).
    Ce qui est intéressant c’est que la Norvège, en prévision de la diminution future de ses ressources pétrolières et de gaz, alimente, grâce aux excédents ponctionnés sur les compagnies pétrolières (vous imaginez ça en France ?), un fonds pétrolier norvégien. Une partie (mais une partie seulement de ce fonds) est ensuite gérée par une cinquantaine de privés et la participation de chacun est très limitée (à 5%), ce qui met ce fond à l’abri des gros spéculateurs. Le capital prélevé sur les revenus des compagnies pétrolières et engrangé par l’état est actuellement de l’ordre de 215 milliards d’euros. Impressionnant, non ?
    Une économie libérale donc, mais à très forte régulation. La Norvège se définit comme le bastion du capitalisme social, offrant une combinaison réussie entre la liberté des marchés et l’intervention de l’État.

  26. Et en Bretagne aussi le vent et la houle sont omniprésents , mais dès que l’on parle d’implanter des éoliennes c’est le tollé dans les villages pétition et tous le tralala , c’est donc bien une question de mentalité entre la France et les pays scandinaves !!!

  27. Oui, il y a sans doute des différences qui, au delà des aspects économiques et politiques, relèvent de la culture, de l’éducation, des mentalités … Encore un aspect à creuser pour étayer notre conversation.

  28. A lire pour la mentalité scandinave http://www.isoler-renover.fr/sw16278.asp

    Un exemple frappant : »Par exemple, j’ai eu l’occasion de réaliser des bureaux en France et l’on m’a fait comprendre qu’il ne fallait pas que le lieu soit trop bien, de crainte que les employés n’aient plus envie de travailler ! En Suède, la mentalité est différente, un lieu de travail (et de vie) doit être très agréable, lumineux, sympa, pour que tout le monde se sente bien, comme à la maison, voire mieux qu’à la maison !. »

  29. Un autre extrait de ce texte m’a frappé :
    « En Suède, on ne cherche pas à se cacher, à préserver pudiquement l’intimité. A l’intérieur, tout est conçu pour profiter de l’extérieur. La notion de “rideaux” aux fenêtres n’existe quasiment pas ! ».
    Au Canada où j’ai vécu, c’est pareil.
    Dans le village de Haute-Saône où j’habite maintenant, avant même que la nuit soit tombée, les volets de bois ou de plastique, manuels ou automatiques sont clos. Vraiment clos. Pas une raie de lumière pour signaler que l’intérieur vit encore. Cela n’incite pas beaucoup à trainer dans la rue et, si cela vous arrive, vous avez l’impression que les maisons sont depuis longtemps inhabitées.
    Peut être pourrait-on trouver là une métaphore de l’état d’esprit des indigènes vis à vis du monde : plus je m’enferme, mieux je me porte. Et cela aussi vis à vis du voisin immédiat.
    Quelle relation citoyenne construire avec ça ? Quelle solidarité active ?
    Au contraire, quelle école (à tout âge de la vie) pour l’individualisme extrême, voire pour le mépris de l’autre.
    Quand Darcos se fout de ces instits de maternelle qui ont un Bac + 5 pour changer des couches, son mépris va au-delà des enseignants. Il vise aussi les bambins qui, pour lui, ne sont que des culs à torcher.
    On sait que l’enfant se construit dans le regard que l’adulte porte sur lui.
    Quel petit français peut-il advenir dans le regard de ces dirigeants-là ?
    Il est probable qu’il fermera à son tour ses volets très tôt.

  30. Même aux Pays-Bas, on retrouve cette absence de rideaux à la plupart des fenêtres.
    Ce que tu dis, Robert, sur les villages de Haute-Saône et sur ces volets clos me rappelle une anecdote. Lorsqu’un groupe d’Italiens était venu faire un stage de quelques jours dans l’association où je travaille (c’était en 90 peut-être, Robert tu t’en souviens forcément), nous avons fait une balade tous ensemble, sommes partis du village d’à côté (Avrigney), avons traversé la belle forêt à pied, puis sommes arrivés dans ce petit village de Brussey que nous avons traversé en marchant. Le village est long à traverser et fait plus d’1 km de long. Arrivé au terme de notre balade, une Italienne m’a dit « mais, ce village, il est abandonné ? ». Et une autre Italienne, qui ne parlait presque pas le français, a fait comprendre par signes et par gestes que non, il y avait des gens et qu’elle avait vu une personne qui s’était cachée derrière le coin d’un rideau pour observer le groupe en douce … C’est un peu trop souvent ça, le milieu rural haut-saônois …

  31. Il semble qu’il y a une manie qui se développe de plus en plus dans les pays nordiques (mais aussi dans d’autres pays comme l’Angleterre, la Belgique et un petit peu en France aussi) et qui concerne les rapports avec l’alcool. On ne boit pas pendant la semaine mais on va se casser littéralement la tête, à boire jusqu’à plus soif et jusqu’à en être malade, pendant tout le week-end, à partir déjà du vendredi soir. Etonnant …

  32. :cwy:
    Malheureusement, le phénomène est encore plus marqué chez les ados qui se cassent la tête même pendant la semaine quand ils vont en cours. Des amis profs me signalent régulièrement des élèves de retour de la pause de midi dans un état d’ivresse plus ou moins avancé. Certains vont carrément s’installer dans un coin tranquille avec un pack de bières et une bouteille d’alcool fort type vodka, pendant cette pause et zappe ainsi la cantine où ils sont inscrits pour le repas. Tout cela est tristement affligeant et de plus ces jeunes déclarent que ça égaye les cours de l’après-midi sinon ils s’y emm…ent.
    Le pompom, c’est un ami prof de français qui m’a signalé des potaches « bourrés » lors d’une sortie « cinéma » du matin ; et l’alcool, c’était une bouteille de gnole dérobée en douce au grand-père. Et voilà peut-être une lueur d’espoir pour réhabiliter nos vergers et fabriquer des produits de première nécessité ( :angry: ).
    Allez tchin ! Bernard, à l’occasion on peut se boire une petite bière venue du Nord !! Santé
    :silly:

  33. Il me semble qu’il y a un rapport certain entre cette fermeture frileuse aux autres (dont les volets clos sont la métaphore) et le fait que les jeunes, notamment en France comme nous le rappelle BF 15, s’adonnent, de plus en plus à l’alcool.
    Mais dans une société bloquée à ce point quelle perspective s’ouvre réellement à eux ?
    Et il n’est pas dit que dans les pays du Nord, de ce côté-là les choses soient plus engageantes.
    A mon avis, la crise générale du capitalisme trouve en la matière ses effets : culte de l’argent et des facilités qu’il procure, culte aussi du moindre effort pour l’obtenir, le déplaisir au travail manuel MAIS AUSSI AU TRAVAIL INTELLECTUEL, exaspération de l’individualisme et de la futilité, pilolisation des élites sociales, disneylisation des émotions, culture du papotage, marchandisation des relations humaines, etc., etc.

    Tout ces phénomènes font système et il faut se battre chaque jour pour ne pas y succomber soi-même.

  34. Comme il a été dit plus haut, la Norvège, par exemple, met à profit ses ressources naturelles pour maintenir la prospérité.
    La France peut-elle faire de même ?
    En France, pas de pétrole, pas de gaz, pas de diamants, …
    Quelle est notre richesse ?
    Je crois que notre plus grande richesse est la variété et la beauté de nos paysages, la variété de nos coutumes et traditions, la gastronomie.
    Toutes choses qui attirent le touriste.
    On pourrait rêver mieux comme ressources mais voilà, il faut faire avec ce qu’on a !
    Et justement, là est le problème …
    Le français, qui épie derrière ses rideaux et ferme ses volets à la moindre occasion, n’aime pas l’étranger.
    Quand on compare la façon dont les étrangers sont accueillis chez nous et la façon dont nous sommes accueillis à l’étranger …
    Aucune commune mesure !
    Peut-être faudrait-il commencer par s’ouvrir aux autres et cesser de les regarder avec mépris.
    Effectivement, comme dit Bernard, les mentalités jouent un rôle important.

    Pas de pétrole, … mais des idées.
    Cette petite réflexion bien connue laisse entendre que les français sont ingénieux, …
    Notre deuxième richesse serait donc la matière grise.
    Pourquoi pas ?
    Mais là encore, nous ne mettons pas à profit cette richesse.
    Nos meilleurs chercheurs s’exilent et ceux qui restent ne sont finalement que des chercheurs fonctionnaires qui doivent chercher. Qu’ils trouvent ou non n’a pas grande importance.

    Il me semble que la France est en quelque sorte une championne en gaspillage. Nous avons des atouts non négligeables mais nous les gaspillons.
    Parfois, (je n’ose pas dire souvent !) j’ai l’impression d’un gâchis !

  35. C’est ça ! Les seuls bons chercheurs français sont ceux qui partent à l’étranger, exactement comme les bons entrepreneurs et les bons étudiants ! Les autres, c’est que des peignes-culs de fonctionnaires du CNRS et de l’Université qui valent pas le clou pour les crucifier.
    Alors, faut plus que le pouvoir hésite :w00t: :
    « Pas d’argent pour la recherche scientifique,
    Tout l’pognon pour la recherche policière ! »

  36. En SUEDE quelque chose surprend pendant les premiers cours , c’est que les Suédois n’hésitent pas à boire, manger ou même sortir de la salle en plein milieux du cours. Dans ce pays , ça ne gène pas les professeurs qui ne font jamais de remarque. D’ailleurs, il y a rarement de bruit pendant les cours. C’est un climat de RESPECT/CONFIANCE entre élève et prof .

  37. Juste une petite parenthèse pour intervenir dans le début de discussion sur la recherche. Il y a des chercheurs qui partent de France, il y a aussi des chercheurs qui y viennent. Ceux qui en partent sont-ils les meilleurs chercheurs ? Ou sont-ils, comme les entrepreneurs, sont qui sont les plus attirés par le gain ? Ou sont-ils simplement ceux qui privilégient leur carrière à leur vie de famille ?
    Juste une anecdote : lorsque j’ai eu mon cancer, j’ai été traité grâce à de tous nouveaux médicaments qui venaient d’être obtenus en France, et qui aujourd’hui font partout référence : les anticorps monoclonaux. Quel est le chercheur qui a obtenu ce traitement miraculeux : John Wijdenes. J’avais eu l’occasion de le côtoyer auparavant alors que je faisais mon DEA à l’Université (et j’ai d’ailleurs fait quelques soirées bien arrosées avec lui). John Wijdenes est Hollandais, il est venu travailler en France (où il est devenu un éminent chercheur) parce qu’il a trouvé dans notre pays de bonnes conditions pour faire ses recherches. La France, c’est aussi cela, il n’est pas inutile de le rappeler même si – Oetincelleo a raison de le rappeler – il y a aussi des chercheurs ici qui ne trouvent rien (il en existe aussi aux Etats-Unis, non ? Le propre de la recherche n’est-il pas aussi que personne n’a l’assurance de trouver …). A qui la faute, à ces chercheurs ou au manque de moyens des labos ? Voila la parenthèse est fermée.
    Je ne sais pas s’il va nous être possible de trouver des renseignements, en langue française, sur la manière dont est organisée la recherche dans les pays nordiques, il est possible qu’on ait des idées à puiser aussi dans ce modèle nordique.

  38. Oetincelleo, je viens de faire quelques recherches rapides pour étayer ou infirmer ce que tu dis, n’ayant pas d’a priori sur le sujet. Et bien, il apparait que depuis 2002 il y a une stagnation des moyens de recherches financés par l’état, ce qui fait que la France est reléguée au 14ème rang mondial (ce qui n’est d’ailleurs pas si nul que ça), cela rejoint ce que j’avais dit dans mon précédent commentaire, à savoir le manque de moyens des labos.
    Par ailleurs, il apparait que la France est un pays ou le privé intervient peu pour financer la recherche, contrairement à d’autres pays. Il faut peut-être donc rechercher aussi la crise que traverse la recherche dans la faible implication du privé. Non seulement, le patronat investit peu dans la recherche mais en plus, l’Etat lui fait cadeau de crédits d’impôts à cette fin et ces crédits d’impôts ne servent à rien, ils sont considérés par les entreprises comme de simples cadeaux faits par l’Etat.
    Cela rejoint plusieurs propos que j’ai déjà tenus sur ce blog, à savoir qu’une bonne partie de notre budget est ponctionnée par le privé sous forme d’aides diverses (ces aides étant très supérieures au déficit de l’Etat). C’est peut-être ce fonctionnement particulier qu’à la France qui nous différencie (en plus du reste) des pays nordiques.
    Voilà un article qui est vraiment à lire :
    http://www.contre-feux.com/debats/economied/quel-financement-pour-la-recherche-francaise/financement-de-la-recherche-la-france-en-deuxieme-division.php

  39. La France est encore à ce jour la 5ème économie mondiale.
    Le fait qu’elle soit tombée au 14ème rang pour la recherche préfigure clairement la chute qui l’attend sur le plan économique.
    Pour la recherche comme pour de l’économie, le pouvoir en place est complètement atone.
    Cette politique essentiellement fondée sur la défense des privilèges ne tiendra pas encore longtemps.

  40. En FRANCE certaines aides comme pour l’intégration par l’emploi des personnes handicapées dans le privé ne sont pas si mauvaises .

    Les travailleurs SUEDOIS intégrés s’en sortent bien, mais les groupes en situation marginale comme les immigrants, les jeunes, les handicapés et les malades souffrent encore d’un phénomène d’exclusion. Ils éprouvent des difficultés à trouver un travail à cause d’une stricte protection de l’emploi et de l’éventail très étroit des rémunérations, joints à des prélèvements fiscaux relativement lourds sur les revenus du travail au bas de l’échelle des rémunérations. Les taux élevés de remplacement renforcent les trappes à chômage et à inactivité. Ce problème est aggravé par les distorsions du marché du logement, qui peuvent nuire à la mobilité des travailleurs.
    Il y a aussi du travail à faire là-dessus en Suède !!

  41. J’ai lu la page 15 de ce document. Il semblerait donc bien que la France soit un pays d’accueil pour de nombreux chercheurs, grâce surtout à cette fondation. 4074 chercheurs issus de 123 pays accueillis grâce à cette fondation, c’est impressionnant !

  42. Attention les amis. Cocorico n’est pas loin.
    Pour se garder de toute propension au contentement de soi dont nous savons être si friands, il conviendrait me semble-t-il de corréler ces chiffres à ceux obtenus par les autres pays.
    De la création de cette fondation jusqu’en 2006, 20 000 chercheurs ont été accueillis et, apprend-on, 5 000 de leurs conjoints ! Formidable, non ?
    Qui douterait que la France puisse intéresser nombre d’étranger(e)s ? N’est-elle pas la contrée touristique la plus fréquentée au monde ? Alors, chercheurs ou pas, quand on peut joindre l’utile à l’agréable…
    Il faudrait donc, si nous trouvons les données, savoir :
    . Le rang occupé par la France dans l’accueil des chercheurs étrangers en rapport avec sa place de 14ème dans la recherche mondiale. Imaginez que nous soyons au 3ème rang dans l’accueil…
    . Le même ratio considéré cette fois par discipline scientifique : imaginez, par pure hypothèse, que la France au 15ème rang en recherche électro-acoustique, reçoive dans cette matière des chercheurs étrangers à proportion de 30 % de son total accueilli. Il y aurait problème, non ?
    . Citer des chiffres implique de les intégrer dans une problématique et une méthodologie précises. Sinon, ils énoncent des nombres parfois impressionnants certes, mais dénués de signification cognitive.

  43. D’accord avec toi sur la méthodologie Robert. Simplement, ce bon exemple montre que contrairement à l’idée reçue, s’il y a effectivement des chercheurs qui partent de France il y en a d’autres, et même beaucoup semble-t-il, qui y viennent. Ces chiffres ont au moins l’intérêt de relativiser le discours ambiant qui dit que les capitaux s’exilent, que les entrepreneurs partent, que les bons chirurgiens s’en vont, que les chercheurs idem…

  44. Oui,Bernard, je comprends ton intention louable. Mais l’exigence dans l’argumentation à laquelle je convie ne pourrait que renforcer cette intention.

    Combien de chercheurs français partent ? Combien d’étrangers viennent ?
    Quelle sont les durées des séjours à l’étranger des uns et des autres ?
    A quelles conditions (financières notamment) respectives se font leurs installations ? Quelle proportion prend la nationalité du pays d’accueil, à quelle échéance ?
    C’est la balance des échanges internationaux qui est significative et non le fait brut que des chercheurs étrangers séjournent en France.

    C’est vrai que le discours ambiant affirme que capitaux, usines, entrepreneurs, chirurgiens, chercheurs… foutent le camp, avec une réserve de sa part cependant pour les capitalistes de haut-rang que le bouclier fiscal incite à demeurer.
    On peut en tirer une leçon : quand on privilégie trop les gros, les petits qui le peuvent s’exilent.
    A méditer, non ?

  45. Finalement, je pense que dans les pays nordiques, on est très proche d’une réelle application du concept de développement durable… vous savez bien, ce concept qui a été si galvaudé et si mis à toutes les sauces par nos politiques.
    Il semble bien qu’il y ait, dans la plupart des pays du nord un réel équilibre entre l’économie, le social et l’environnement. Par définition, le développement soutenable (c’est je crois le terme qui est employé en langue anglaise et il me semble plus approprié que notre terme) est un développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Et il me semble que ces pays mènent de front ces trois préoccupations de manière concertée et avec des passerelles permanentes entre ces trois pôles. Une vraie vision globale, quoi … !

  46. L’Union européenne est surtout une communauté d’États. Elles conservent certes leurs particularités et chacune son narcissisme comme péché mignon. Dans le contexte de l’Union européenne, et même si l’Islande et la Norvège demeurent à l’extérieur du cadre institutionnel,les pays nordiques jouent un rôle essentiel dans l’extension de l’Europe vers la mer Baltique et vers l’Est. Les frontières de l’Union européenne touchent maintenant la Russie et même le continent américain avec le Groenland. En outre, le modèle scandinave peut grandement contribuer à l’amélioration de la construction européenne. Transparence, approfondissement de la démocratie au sein des institutions de l’Union, souci de la sauvegarde de l’environnement, renforcement de la dimension sociale sont parmi les apports scandinaves. Dans ces domaines la France peut toujours trouver parmi les pays nordiques des partenaires sincères et engagés.

  47. Tiens, on n’a pas parlé d’organisation politique de ces pays-là. Y-a-t-il aussi de l’originalité dans cette organisation ? Il semblerait que oui …
    Par exemple, la Norvège est une monarchie constitutionnelle à gouvernement parlementaire. Le roi ne joue qu’un rôle honorifique et symbolique. Pourtant il dispose de beaucoup de prérogatives d’un chef d’état mais laisse le parlement gérer les affaires. Le roi est aussi commandant des armées et à la tête de l’église de Norvège. Deux fonctions que l’on imagine contradictoires … Etonnant, non ?
    Il semblerait par ailleurs que la monarchie est l’élément essentiel de la cohésion du pays. La monarchie ne nous manque pas en France mais la cohésion ?

  48. Dans le pays voisin, le roi suédois n’a par contre aucun pouvoir politique. La Suède est une monarchie depuis … un millénaire. Là aussi, il semble bien que la stabilité politique soit de mise dans la plupart des pays européens.

    La Suède est un pays où la politique est au coeur des préoccupations des habitants. En 2002, lors d’une élection, il n’y a eu que 80% de votants, c’était là le plus faible taux de participation de l’histoire suédoise. De quoi rêver …

  49. Le Préambule de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 proclame :

    « Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous. »

    LE PIVOT DE CETTE DECLARATION PORTE DONC SUR UNE EXIGENCE DE CONNAISSANCE ET DE MEMOIRE DES DROITS DE L’HOMME.
    Relisons bien :
    « L’IGNORANCE, L’OUBLI OU LE MEPRIS DES DROITS DE L’HOMME SONT LES SEULES CAUSES DES MALHEURS PUBLICS ET DE LA CORRUPTION DES GOUVERNEMENTS ».

    La Révolution française dont nous sommes les héritiers ne doit rien à la droite mais tout à la gauche. Depuis 1789, la droite a tout essayé pour abolir les acquis de 89 : Le Premier Empire, la Restauration, le Second Empire, la IIIème République de Thiers (et ses 15 000 communards fusillés), l’Etat français de Pétain-Laval.
    La IVème République issue de la Libération s’est fracassée sur le drame algérien, la Vème République du Général de Gaulle a explosé sous l’effet de mai 68, elle se traîne depuis au gré des uns, des autres et des alternances gauche-droite tant bien que mal.

    Mais la droite se remet aujourd’hui à rogner autant qu’elle le peut le contenu démocratique du régime républicain et à faire fi des Droits de l’Homme.

    Répétons encore et encore NOTRE TEXTE FONDAMENTAL :
    « l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements ».

    Quand la pratique du sommet de l’Etat est celle des marchands du Temple et de l’agiotage*, quand les fonds publics alimentent la spéculation, quelle cohésion peut-il en résulter pour le pays ?

    *Agiotage : « Manœuvre de spéculateur ayant pour objet de provoquer la hausse ou la baisse des effets publics, des valeurs mobilières ou des marchandises » (CNRLT)

  50. LeMonde.fr de ce matin titre « l’économie française est entrée en récession ». Quelqu’un sait si la récession touche les pays nordiques avec la même ampleur ?

  51. Je suis sûr que les media vont nous amuser un bon moment sur la question de la récession. Cela va encore faire monter l’angoisse sociale. Et, dans l’angoisse, on a plutôt tendance à se soumettre à l’autorité. On voit donc d’où vient la manoeuvre.
    Non. Il s’agit de ne pas se laisser manipuler, de ne pas se laisser distraire des causes de la récession, de prendre conscience que celles-ci résident dans la spéculation effrénée d’un capitalisme devenu fou.
    Ceux qui ont provoqué puis laissé se développer la maladie ne sauraient en aucune manière en être les médecins. Les soi-disant remèdes qu’ils préconisent vont tout à fait dans le sens de l’aggravation du mal : les fonds publics vont servir à éponger les effets les plus scandaleux de la spéculation privée mais surtout à mettre davantage en selle les cavaliers*.

    * Cavalerie : « Opération fictive entre commerçants simulant une affaire pour se procurer de l’argent auprès d’une banque » (CNRTL)

    NB. Si j’apporte ces définitions, ce n’est pas par manie linguistique, mais parce que, quand on n’a pas le sens des mots on n’a pas non plus le sens des choses.
    Alors, le risque est grand d’entrer dans l’incompréhension du réel et dans le malentendu avec autrui.

  52. Puisque tu nous parles de capitalisme financier, je rappelle que Marianne sort demain samedi 4 octobre un numéro spécial de 124 pages (3 euros) intitulé : « LE CAPITALISME : ses folies, ses faillites, ses victimes – Quelles solutions pour sortir de la crise ? »

  53. Vivement demain! Que Marianne sorte ce numéro spécial le jour du marché bio à Pouilley-Français est une heureuse et ravissante occurrence.

  54. En ce moment sur France Culture :

    L’écriture électronique modifie-t-elle notre écriture en général ?

    «  »On écrit rapidement, on écrit en raccourcis, on s’envoie des mails, des SMS, on blogue, on « micro-blogue », on se décrit, on écrit avec des liens, le texte devient hypertexte… Et au final, on écrit plus souvent. Mais on écrit quoi ? Et quelles sont les gammes d’écriture à l’ère électronique ? Comment sont modifiées nos habitudes d’écriture ? Voilà les questionnements de cette émission. »
    http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/place_toile/

  55. Oui, cet article est très intéressant. Je pense que beaucoup de pays ont, dans leur passé, des choses troubles de ce genre et que de nombreuses choses ne sont jamais révélées, sauf si de persévérants historiens arrivent à remonter patiemment le fil de l’histoire. Mais j’imagine que pour ce genre de révélations, il doit y avoir un nombre incalculable de bâtons dans les roues pour empêcher que la vérité ne sorte et qu’une nation daigne enfin regarder son passé, surtout quand, dans le cas de la Suède, il y avait une sorte de consensus national sur la question.

  56. Pour en revenir sur le débat sur la recherche et notamment sur le fait que nos soit-disant meilleurs chercheurs s’exilent, rappelons que Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier viennent de se voir attribuer le prix nobel de médecine et que l’an passé c’était un autre Français, Albert Fert, qui avait eu le prix nobel de physique. Alors, les meilleurs chercheurs partent-ils réellement à l’étranger ?

  57. Oui, ces deux chercheurs viennent d’obtenir le Prix Nobel, mais pour un travail qu’il ont réalisé il y a 25 ans !
    Cela ne peut donc pas préjuger de la vitalité de la recherche d’aujourd’hui.
    Malgré tout, il reste quelques très bon chercheurs en France, tous ne sont pas partis, heureusement.
    Notamment en physique fondamentale, la proximité du CERN favorisant certainement la motivation dans ce domaine.
    Pourtant, globalement … ???

  58. Les travaux de Montagnier ne sont pas moins bons aujourd’hui, non ?
    Pourquoi dénigrer systématiquement ce qui se passe ici ? L’État fait beaucoup mais le privé n’investit pas dans la recherche et c’est l’Etat qui supplée, une fois de plus, aux carences du privé. C’est ça la triste réalité ici … et non pas un Etat pourri, des fonctionnaires chercheurs qui sont des planqués et qui ne trouvent rien (même si cela doit forcément exister, comme partout j’imagine)

  59. Il faut savoir, puisque de nombreux chercheurs Français s’exilent (notamment aux Etats-Unis), que la recherche à l’étranger est souvent le fait d’étrangers aux étrangers… ça complique un peu la donne non ?!
    La mobilité des chercheurs, les programmes de coopération, les connexions entre disciplines ne doivent pas faire oublier que les meilleurs chercheurs Français sont très recherchés ailleurs et s’y rendent facilement pour palper un salaire nettement supérieur ainsi qu’une qualité de vie meilleure.

    Dans les sciences dites dures, la France forme à un très bon niveau. Je crois que les Français sont d’ailleurs parmi les meilleurs en mathématiques… ce qui attire de nombreux étrangers au moins pour faire leurs études… et met en échec de nombreux élèves sur le chemin de la basse école.
    Pas si simple d’être brillant, il faut encore ne pas éblouir, ne pas aveugler, ne pas brûler. Ne nous laissons pas trop influencer par les érudits intelligents, ils ont engendré les pires dérives une fois au pouvoir ou à cause du dévoiement de leurs trouvailles.

    Et quand un scientifique de l’écologie, brillant, unanimement reconnu, hurle à la mort de la planète, il n’est toujours pas vraiment entendu. J’ai dit VRAIMENT.
    Le hic : protéger la gallinette à poil dur ne rapporte rien. Enfin pas d’argent quoi.
    La science ne sera plus suspecte lorsqu’elle ne sera plus mercantile. Dans ce rayon là, les Français sont excellents : l’industrie du médicament est extrêmement forte ici, entre Rhin et Rhône. D’ailleurs ça les rend malades : ils en consomment énormément !

    Alors je renonce à vous conter la véritable histoire du HIV, elle est pitoyable, et même si tenter aujourd’hui d’éradiquer cette saloperie est louable… fallait pas jouer aux apprentis sorciers.

  60. Il est de bon ton de dire que les Etats-Unis dépensent plus en recherche et en développement que les pays européens (en pourcentage du PIB) et c’est vrai. Mais en fait, si les Etats-Unis sont un peu en avance, c’est parce qu’ils consacrent de très gros budgets à la recherche militaire. Mais côté civil, on dépense une plus grosse part de notre PIB de ce côté-ci de l’Atlantique. C’est quand même mieux ainsi, non ?

  61. N’oublions pas que si les Etats-Unis développent des politiques attractives vis à vis des chercheurs étrangers, c’est aussi parce qu’eux-même sont confrontés à une désaffection de leurs propres étudiants pour les filières scientifiques et que depuis les événements du 11 septembre, le nombre d’étudiants étrangers a chuté dans ce pays. Il semble qu’il y ait un réel problème d’inadéquation entre les besoins de la société et le système d’éducation américain. Il n’y a pas qu’en France … !

  62. J’insiste un peu car ça me semble très gros ce refrain que l’on entend partout sur la fuite de nos cerveaux. A noter à ce propos le travail qui été fait par Benoît Jubin et Pascal Lignières, de l’Ecole des Mines de Paris, pour qui ces préjugés s’effondrent : « Seuls 4 % des Français diplômés de l’enseignement supérieur sont expatriés. C’est le taux le plus bas d’Europe et celui-ci reste stable depuis 1990. Au sein de l’Europe, la France est le pays le moins touché par la fuite des cerveaux».

    Il n’en reste pas moins qu’il y a un peu de fuite de cerveaux ici comme ailleurs. L’une des raisons ? Parce que le privé n’investit pas dans la recherche et que les jeunes diplômés sont obligés de partir ailleurs …
    Mais il y a aussi la question des salaires qui est souvent évoquée.

  63. Ce n’est donc pas là-bas non plus l’eldorado , mais il y a ce système d’éducation scandinave qui me plait bien . Mais ils ont encore arrêté à temps un jeune qui allait faire un carnage dans un lycée , c’est quoi leur problème ?

  64. Heureusement, ça ne peut pas nous arriver à nous, européens, Mr Trichet (quel nom prédestiné!) nous l’a affrimé sans répondre aux questions précises du genre : « la crise est-elle aussi importante en Europe qu’aux Etats-unis? », réponse : « les Etats ont les moyens de faire face » … bon, c’est magique, donc tout va bien.
    Ca peut encore moins nous arriver à nous, français, Madame Lagarde (quel nom prédestiné!) nous l’a assuré hier, sans répondre aux questions précises du genre : « connaît-on exactement le montant des dettes des banques françaises? » réponse : « l’Etat ne permettra pas qu’un seul français perde un seul Euro » … tout va bien là aussi, donc.
    Dormez, braves gens! Comme le disait si bien une banque, il n’y a pas si longtemps: « votre argent nous intéresse » … on sait maintenant pourquoi!
    PS : tiens, je me demande quel écho ce slogan aurait par les temps qui courent …
    2è PS : beaucoup de dignité et de justesse dans le discours de Eva Joly (cf lien laissé par Robert).

  65. Même les Saumons Atlantique ne connaissent plus la géographie !!! Enfin la nature à plus d’un tour dans sa manche !!
    Chez nous en Bretagne Le Saumon meurt , L’eau va mal et donc ça va mal pour l’homme .
    Alors que ses rivières fournissent aux bretons 80 % de l’eau des robinets, on a méprisé l’eau, on l’a souillée… en laissant croire que la fuite en avant dans l’interconnexion des réseaux ou la «dénitratation» suffirait à régler le problème !
    Les cris d’alarme lancés dès le début des années 1970 par Eau & Rivières n’ont pas été entendus et aujourd’hui, c’est l’ensemble de la région qui se trouve classé en « zone vulnérable aux nitrates d’origine agricole», en application d’une directive de 1991.

    En trente ans, la pollution moyenne des rivières de Bretagne a été multipliée par 7.
    Cette pollution par les nitrates n’a pas que des conséquences sanitaires. Elle perturbe également les écosystèmes sur le littoral (marée verte) dans une région où le tourisme et les activités maritimes constituent des secteurs clé de l’économie. Elle dégrade l’image de marque de la Bretagne, et provoque une véritable fracture sociale, les polluées acceptant de plus en plus mal de payer une addition de plus en plus coûteuse sans perspective d’amélioration durable.
    Bientôt plus un saumon ne remontera dans notre rivière l’Aven !!!

  66. Il est possible que le fait d’avoir équiper les barrages d’échelles permettant la remontée des poissons, soit à l’origine de cette remontée du saumon dans la Seine. A suivre donc.

  67. Encore une excellente nouvelle.
    Georges Pébereau, ancien patron de la CGE (plus grande entreprise française) déclare que LA REVOLUTION EST POUR BIENTOT !
    On n’attend plus que l’oetincelleo !
    « Nous sommes, à n’en pas douter, dans une période prérévolutionnaire, au sens de 1789. Les cadres et, d’une façon plus générale, les classes moyennes, seront demain, comme les bourgeois naguère, les catalyseurs de la révolution.
    […] Il y aura de plus en plus de revendications et de moins en moins de moyens capitalistes pour les satisfaire et de moyens policiers pour les endiguer. Une étincelle suffira pour déclencher des mouvements irréparables. »
    Lire : « A quand l’étincelle de la révolution ? » (sic !), par Georges Pébereau
    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/09/16/a-quand-l-etincelle-de-la-revolution-par-georges-pebereau_1095759_3232.html

  68. J’avais lu cet article il y a quelques semaines et j’avais d’ailleurs noté que Pébereau dénonçait aussi les sommes que l’Etat donne au privé et proposait de faire de grosses économies là-dessus.
    Tiens, à propos d’économies, les défenseurs du libéralisme qui viennent sur ce blog et qui montrent toujours du doigt l’Etat dépensier ne relèvent jamais mes propos sur les aides que l’Etat attribue aux entreprises (et qui sont supérieures au déficit de l’Etat) et que je propose de réduire. Car là est l’essentiel des économies à faire, et non dans la réduction du nombre de fonctionnaires.

  69. Ben, oui…
    Mais, au fond, les quelques rares pro-capitalistes qui s’égarent sur ce blog, c’est qu’ils doivent drôlement se faire chier sur leurs propres blogs, non ?
    Il faut qu’ils soient vraiment paumés pour atterrir ici.
    Ou bien alors, ils sont carrément masos…
    En tout cas, c’est pas nous qui irons mâter leurs idées-chiottes !

  70. Une nouvelle aide de Sarko pour les constructeurs autos !!! C’est pour qu’ils puissent régler plus facilement les primes de licenciement ??? :angry:

  71. Attention, la récession arrive par l’ouest. Au deuxième trimestre, l’Irlande est devenue le premier pays de la zone euro à entrer en récession, soit deux trimestres consécutifs de recul du produit intérieur brut (PIB). Elle a accusé une baisse de 0,5 % au deuxième trimestre 2008 par rapport au premier, après un recul de 0,3 % au premier trimestre par rapport au quatrième trimestre 2007. C’est le retournement du secteur de la construction (moins 20 %) et la consommation qui sont à l’origine de ce reflux de la très libérale économie irlandaise.

    Impensable. Ce «tigre» européen paie ainsi l’éclatement de sa bulle immobilière. «Les prix sont déjà en baisse de 14 % par rapport à leur pic, et ils ont l’air parti pour tomber beaucoup plus bas. Nous prédisons à présent qu’ils tomberont de 30 %, mais des chutes encore plus importantes sont possibles», explique à l’AFP Jonathan Loynes, de Capital Economics.

    L’Irlande s’inquiète également de la rapide décélération de ses exportations, autrefois un point fort du pays. Les exportations de services financiers tout d’abord, frappées par la crise. Celles de matériel informatique ensuite, durement touchées. Reine du secteur informatique dans les années 90, quand les fabricants (Dell, Apple, etc.) recherchaient des pays européens périphériques à bas coûts, l’Irlande fait face depuis le tournant du millénaire à une concurrence de plus en plus prononcée des pays d’Europe de l’Est.

    Autant dire que ce pays, réputé pour sa fiscalité très attractive, tombe de haut. La récession y paraissait même impensable lorsque l’Irlande caracolait ces dernières années en tête de la zone euro, avec des taux de croissance de 6 à 7 %. Elle risque cette année de décroître de 1 %.

    «Sévère». «Il est clair que le boom irlandais est bel et bien terminé», ajoute Jonathan Loynes, qui n’oublie pas l’euro fort au nombre des facteurs pénalisants cette économie très tournée vers l’extérieur. D’autres pays devraient eux aussi connaître la récession, selon l’avis général des économistes irlandais. «Le retournement a été plus sévère en Irlande, prédit Howard Archer, du cabinet Global Insight, mais je pense qu’un nombre grandissant de pays va la rejoindre dans la récession, notamment le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie.»

  72. Ce qui se passe un peu plus haut en Islande n’est pas triste non plus. Le pays est au bord de la faillite et attend tout de la Russie, considérée comme son sauveur … à suivre donc.

  73. Yves, pour revenir à l’Irlande, il me semble que Florian avait écrit un commentaire sur ce pays et mis en ligne un lien sur ce blog. L’article était très intéressant mais Brind’paille avait relativisé en rappelant que le pays avait été dopé par d’énormes subventions européennes.
    Quelqu’un sait ce qui se passe en Suède, Norvège et Finlande ? ça m’intéresse bougrement de savoir si ces pays ont privilégié l’économie réelle ou l’économie virtuelle.

  74. Attention même sur la terre nordique ce ne sont que des êtres humains !!!

    L’HOMME ET LA MER

    Charles Baudelaire

    Homme libre, toujours tu chériras la mer !
    La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
    Dans le déroulement infini de sa lame,
    Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

    Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
    Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
    Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
    Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

    Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
    Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
    Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
    Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

    Et cependant voilà des siècles innombrables
    Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
    TELLEMENT VOUS AIMEZ LE CARNAGE ET LA MORT,
    Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

  75. Le gouvernement Islandais a pris le contrôle des banques du pays. Signe des temps !
    L’Islande a, pour la première fois de son histoire, choisi aujourd’hui une femme pour diriger le pays. Signe des temps !
    Et c’est aussi le première fois qu’un chef de gouvernement européen affiche ostensiblement son homosexualité. Signe des temps également !

  76. C’est incroyable comme les médias se focalisent sur les transports aériens et non sur la manière dont les Islandais vivent leur éruption volcanique ! :blush:

  77. Merde , comment ils vont faire pour partir en vacances au soleil nos pauvres français !!!
    :devil:
    Manque plus qu’une bonne grève à la SNCF ….
    Rien à foutre des Islandais … les hommes , les cultures , le bétail sous des tonnes de cendres … Les vacances au soleil bordel , y’a que ça de vrai !!!
    :cool:

  78. On devrait même supprimer l’Islande toute entière, comme ça y’aurait plus de volcan qui vient nous faire chier jusque chez nous ! :angry:

  79. Avec les dégâts que cette éruption a engendré ( inondations , cendres , pollution de l’air … ) Le gouvernement Islandais va surement faire détruire toutes les habitations qui ont subi cette catastrophe naturelle …. Non ?
    :unsure:

  80. Et si les cendres retombent sur toute l’Islande, il va supprimer toutes les maisons d’Islande par simple principe de précaution ! :devil:

    Avec un peu de chance, si les cendres tombent sur Paris, Sarko va, suivant le même principe de précaution, faire démolir l’Elysée ! :biggrin:

  81. Les pauvres islandais !
    Ils sont privés de la lumière du soleil pendant l’hiver et risquent bien de devoir s’en passer aussi pendant cet été.
    L’Islande porte bien son nom de terre de glace et de feu.

  82. Effectivement, c’est une manière très égocentrique de voir cette éruption, comme l’on peut le constater sur bien des sujets : météo estivale par exemple.
    C’est d’autant plus regrettable que ce type d’éruption est parmi les plus désastreuses comme ce fût le cas au mont St Helens : un stratovolcan.
    Beaucoup parmi vous ont sans doute la télé et ont dû avoir ce genre de détail… mais pas l’essentiel à savoir une nouvelle crise en Islande, naturelle cette fois, pas de quoi faire pleurer dans les chaumières au goût de certains. Déjà que les Grecs nous posent des soucis, manquerait plus qu’il y ait un autre problème important dans notre vieille Europe !
    Une chose à la fois, c’est mieux et plus simple…

  83. Il y a deux ans, je suis allée au Mont Saint Hélène et je peux vous assurer que 30 ans après son éruption, qui a eu lieu en 1980, le spectacle est impressionnant. Pour les Islandais, espérons que les vents vont continuer à souffler encore quelques jours dans le même sens, quitte à perturber le traffic aérien européen, jusqu’à ce que la couche de glace fonde en totalité et que la situation deviennent moins explosive.

  84. Ouais , tu loupes une journée … T’es perdu !!!
    :unsure:
    Et encore il y a peu , tu loupais 1 heure t’étais largué dans les discussions sur le blog !!!
    :smile:

  85. Des cendres en Islande, mais une situation bien chaude aussi en Belgique !
    J’espère que notre Belge préféré n’en souffre pas trop…

  86. De quoi aurais-je à souffrir, cher ami? Ai-je loupé une fois de plus une info capitale? :pinch:
    Tu m’intrigue Christophe, je cours acheter le journal… :tongue:

  87. Bon, je crois que tu parles de la chute du gouvernement, sur l’affaire BHV.
    Y a longtemps, effectivement que cette affaire ne me fait plus rire. C’est à la suite des dernières législatives que je suis resté plus d’un an sans aucune info radio, télé, journaux… Comme si il n’y avait pas assez de problème dans le monde…

  88. Un pas vers la démocratie…
    Il en reste beaucoup pour nous : l’Islande, en gros, c’est la population de la ville de Nice mais avec un climat un peu différent.
    Je propose qu’en vertu de cette bonne nouvelle on envoie Estrosi dans le plus grand congélateur européen. :devil:

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