Au pays des vautours (6)

Suite et fin de mon aventure.
12H, 13H, 14H, 15H, 16H… Le temps passe et plus aucun vautour ne viendra. Un milan noir cherche à plusieurs reprises à prendre quelques lambeaux de chair en passant. La seule activité sur le site est celle des grands corbeaux, bien moins réguliers que le matin, mais qui reviennent tous les quarts d’heure.

En milieu d’après-midi, les grands corbeaux prennent possession du cadavre de la chèvre.

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Les grands corbeaux attaquent l’animal par les yeux mais le cuir de l’animal est coriace et ils ne pourront pas aller plus loin dans leur tentative.

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Il fait certainement plus de 30°C à l’ombre ce jour-là. La puanteur est à son comble, le vent est fort et je suis malheureusement « sous le vent ». Il était convenu que Joëlle vienne me chercher à l’affût à 17H. C’est avec un peu de soulagement que j’entends sa voix à cette heure précise. Je m’extirpe péniblement de mon petit abri avec, comme chaque fois dans ce genre de situation, l’impression d’être un petit vieux fourbu et plein de rhumatismes.

Ainsi se termine cette belle aventure. Merci aux deux amis qui m’ont permis de réaliser ce rêve que j’avais depuis longtemps.

Le soir, je m’endors avec dans la tête de belles images … !

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16 réflexions au sujet de “Au pays des vautours (6)”

  1. Oh, y’a pas de mérite à ça, c’est un peu dans ma nature le fait de pouvoir rester immobile longtemps. Il m’est arrivé d’entrer dans un affût le matin avant le lever du jour et de n’en sortir que le soir après la tombée de la nuit. Je peux rester des heures immobiles à rêvasser, à observer, à rêvasser de nouveau, à regarder de nouveau …. Je ne connais pas l’ennui. Pas dans ces circonstances là en tout cas.

  2. Tu utilises le 300 f4 pentax ? Tu en es content ? Moi j’hésite à ajouter qcch à mon K20D mais ce sera sans doute le 100 Macro, je suis encore pas assez riche pour un bon télé.

  3. Oui, j’ai utilisé pour les vautours le 300 F4 Pentax dont je suis très content.
    Je suis par ailleurs extrêmement satisfait du boitier K20D et du 50 macro.
    Pour le 300 mm, je peux te le prêter une ou deux semaines à l’occasion.

  4. Merci pour cette suite d’articles sur les vautours Bernard. C’était vraiment passionnant à suivre. On se serait cru avec toi dans l’affût.

    Bises de Mag et moi,
    Mathieu (qui lit souvent mais commente rarement ;) )

  5. PS : je me suis permis de mettre un lien sur un forum photo que je fréquente, je pense que ça peut intéresser du monde là bas.
    Si ça t’embête, je ferais sauter le lien.

  6. Vous me faites rêver avec vos réflex …. !!!! Mais comme chante si bien Yvan Rebroff  » Aaahhh si j’étais riche … lalala la lalalala ….. » :whistle:
    Je vais vous raconter une anecdote . Je m’étais inscrit sur un site de photo nature … Que de bons commentaires sur mes clichés au début , oui au début , jusqu’au jour où mes camarades de jeu ont su que j’utilisais un simple bridge à 300 euros … Boom , les clichés étaient déjà moins bien , toujours un petit truc qui cloche , un « oui , mais …  » . J’avais cessé d’être de leur monde …
    Triste réalité d’un monde où le paraitre a tant d’importance . Etre à la mode …
    Comme nous sommes dans les citations .
    « Si j’avais du talent on m’imiterait. Si l’on m’imitait, je deviendrais à la mode. Si je devenais à la mode, je passerais bientôt de mode. Donc il vaut mieux que je n’aie pas de talent. »
    Jules Renard
    :smile:

  7. Rigolo, on en parlait justement avec Pascale & Michel récemment.
    Il y des tas d’appareils à plus de 10 millions de pixels qui ne valent pas un clou et surtout des tas de bonnes machines qui ne font pas les bons photographes !
    Mais c’est aussi vrai pour l’argentique.
    Beaucoup de photographes oublient d’autres performances (capteur, qualité de l’objectif) et surtout le simple travail de la photo : cadrage, utilisation de la lumière, sens de la composition…
    Ah ! Le matos ! Oh ! Le gros zoom !
    Belles images que celles de Dupdup tout de même…

  8. En fouinant rapidement sur la toile, je constate que contrairement à ce que j’affirmais récemment, les vautours n’auraient pas d’odorat. Les oiseaux en général ont d’ailleurs un bulbe olfactif peu développé.
    Qu’en est-il réellement ? Faut-il un bulbe olfactif considérable pour repérer la putréscéine ? J’avais lu un article là-dessus dans l’oiseau magazine (des vautours moines ont été observés en août 1914 sur le front en Meurthe-et-Moselle, article passionnant sur les observations d’oiseaux pendant la grande guerre) mais contrairement à ce que je croyais, cet article ne parle pas du repérage des odeurs…

  9. C’est vrai que seul certains cathartidés sont capables de trouver leur nourriture à l’odeur. Les vautours paraît-il ont davantage recours à la vue et à l’ouïe .

  10. Euh, ça reste à prouver quand même cette histoire d’amour chez les asticots.
    Je dirais plutôt que « chaque asticot vient d’une mouche qui s’est fait violée » et il me semble qu’en disant ça je suis plutôt assez proche de la réalité. Bon, ce n’est pas très poétique, je sais …

  11. Superbes clichés ! Bravo et merci Bernard.
    Encore un de tes rêves qui s’est réalisé.
    T’en reste-t-il encore sous le coude ?
    On va patienter encore un peu et tu vas encore nous étonner.
    …L’odorat chez les oiseaux ?
    On sait qu’il est très faible, chez la plupart d’entre eux, MAIS… quelques études ont montré que chez les espèces proches de l’Antarctique, en particulier, le lobe olfactif est plus développé. Des expériences (où un appât odorant et peu visible est déposé dans la nuit pôlaire) ont montré que cette fonction intervenait dans la recherche et la découverte des proies (vivantes ou mortes). A l’autopsie le volume des lobes olfactifs est effectivement plus important.

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