Les moteurs de recherche solidaires sur la toile (2)

Voici le second volet dédié aux moteurs de recherche sur internet à caractère écologique et développement durable. Comme il est dans l’air du temps d’être écolo et au regard de ce qui est réalisé dans les faits, on peut être méfiant. Alors quel crédit accorder à ces sites qui nous promettent de reverser tout ou partie de leurs revenus publicitaires à des associations ? On peut y croire pour les deux premiers.

http://www.ecocho.eu/ qui parraine la plantation de un ou deux arbres toutes les 1000 recherches afin de compenser l’émission d’une tonne de gaz carbonique. Revenus générés par un pourcentage des publicités de Yahoo. Ecocho compte réinvestir en crédits carbone 70 % de ses revenus.  C’ est la puissance de Yahoo et Google (mais Google a lâché Ecocho peu de temps après faute d’accord de licence), mais cela est transparent. C’est une société australienne basée à Sydney née en avril 2008.  Ecocho est lancé aujourd’hui dans 14 pays. Leur but a long terme est de financer des centaines de milliers d’arbres ( le nombre s’affiche sur la page d’accueil soit 7548 arbres et 3 774 001 Kg de carbone en cette mi septembre). Ecocho est la propriété de Yield Media, une filiale du Photon Group et s’est engagée à modifier les comportements de chacun pour avoir dès aujourd’hui un impact sur l’environnement. Bon, à suivre.

http://www.ethicle.com/fr/ – chaque fois qu’Ethicle enregistre 100 recherches, il y a 1 euro qui va à son partenaire exclusif  Planète Urgence, l’association qui est leader dans la reforestation http://www.planete.urgence.org . Accord de partenariat avec WWF – Le moteur est Google: « sachant qu’à chaque seconde s’effectuent plus de 1100 recherches sur Google, à quoi ressemblerait notre planète si nous utilisions tous Ethicle ? Cela signifie que si chacun d’entre nous utilisait ce moteur de recherche, nous planterions quotidiennement 950 400 arbres par jour ».
Basée à Paris et lancée fin 2008, c’est au départ une association qui deviendra SARL et qui a les les faveurs de la presse ce jour.

Etes vous maintenant écolonaute ? – On trouve aussi sur la toile de l’écologie d’opérette :

http://www.noiroogle.fr et http://fr.blackle.com (filiale Google) – Pour les irréductible de Google – Saviez vous que Google affiche 500 000 000 à 800 000 000 pages blanches  par jour ?  Donc dans le même contexte très à la mode, celui de protéger notre planète, Google crée son économiseur d’énergie. Tout simplement une page noire. Mais, car il y a un mais, cela serait une grossière arnaque : les études montrent qu’il faut aussi des pixels noirs sur tous les écrans plats et que la pseudo économie annoncée ne concerne qu’une partie des très vieux moniteurs. Les chiffres annoncés sur la home page du site qui annonce les économies d’énergie présumées rendues possible par des connexions à Blackle (par ex.) sont une autre arnaque : il s’agit d’une multiplication entre le nombre de connexions sur le site et l’économie présumée pour chaque connexion. Comme 75% des connexions à ce site ne génèrent aucune économie, le chiffre annoncé est mensonger.

http://light.ecosearch.frhttp://www.etikoo.com/index.phphttp://www.ekoolos.frhttp://netecolo.com/index.phphttp://www.ecofree.org/ – Tous ces moteurs manquent de transparence selon les médias du web.

21 réflexions au sujet de “Les moteurs de recherche solidaires sur la toile (2)”

  1. On m’a dit hier que lorsqu’on utilise un moteur de recherche, ça utilise beaucoup d’énergie et que les recherches internet équivalent à elles-seules à la consommation d’énergie produite par deux centrales nucléaires.
    Quelqu’un a des renseignements là-dessus ?

  2. Pas précisément, mais j’ai vu passer kefois des choses là-dessus.
    Dupdup, tu vas rire, mais je crois que jcm, grand linuxien devant l’éternel, a quelques infos là-dessus.

  3. Est-ce qu’on sait où ecocho finance toutes ces plantations d’arbres ? Dans des pays victimes de la déforestation ? Avec des essences locales ? En produisant ces arbres dans des pépinières locales ? etc ….

  4. J’ai cherché une réponse sur la plantation des arbres par Ecocho. J’ai trouvé une réponse sur le site. Pour l’instant seule l’Australie ( origine d’Ecocho) semble profiter de la première phase du projet. Ecocho pour débuter plante des arbres dans le New South Wales en Australie.
    Dès que possible Ecocho plantera des arbres en Europe, Amérique et dans d’autres parties du monde. Le nombre d’arbres plantés dépendra de la publicité générée. Ainsi le nombre de connection pour recherche en tant que moteur améneront les entreprises à s’investir dans une démarche publicitaire (source Ecocho) – L’idée est belle mais la aussi c’est une logique de croissance. ( plus de connection, plus de pub, plus d’arbres)

  5. Je me penche un peu en ce moment sur les « banques solidaires ». Il me semble que ça mériterait un petit article. Mais je ne suis pas au point là-dessus. Si ça tente quelqu’un … !

  6. Il ne faudrait pas que cette possibilité de planter un arbre où toute autre action en faveur de l’environnement exonère d’avoir un bon comportement au départ.
    Je veux dire qu’il ne faudrait pas qu’on en vienne à : »Je fais ce que je veux même si c’est mauvais pour l’environnement. Je me rattraperai en plantant un arbre. »

  7. J’ai essayé de chercher un peu pour répondre à la question de Bernard dans son premier commentaire.
    Je n’ai pas trouvé grand chose.
    Je n’ai pas non plus compris d’ailleurs ce que Bernard disait. Il s’agit de la consommation d’énergie de deux centrales nucléaires ou bien de l’énergie produite par deux centrales nucléaires ?
    Un chercheur de Harward a évalué que, en moyenne, une visite sur un site traditionnel (pas seulement un moteur de recherche) émet 20 grammes de CO2 par seconde.
    Google, quant à lui, estime qu’il faut accumuler 15 000 recherches sur son moteur de recherche, pour avoir l’équivalent de l’énergie nécessaire pour fabriquer un cheeseburger ou encore 1050 recherches pour obtenir l’équivalent d’un verre de jus d’orange. De façon plus générale, l’électricité consommée en moyenne par un ménage américain sur un mois représente 3 100 000 recherches.

  8. En fait je voulais parler de l’équivalent de la « production » énergétique de deux centrales nucléaires, mais pas de « la consommation ». Désolé, le prochain coup, faudra que je relise mes commentaires avant de les mettre en ligne.

  9. J’ai entendu ce matin à la radio que les éditeurs attaquent Google qui s’est permis de numériser des tonnes de livres pour lesquels Google ne possède aucun droit.
    Jusqu’à l’an passé, je n’entendais que du bien de Google, mais là je dois dire que ce groupe n’a plus vraiment bonne presse. Beaucoup commencent à se poser des questions. Je n’ai pas d’avis sur la question mais je suis vigilant.

  10. Mais justement, numériser, ce n’est pas économiser le papier ?
    Alors certes, ce n’est pas bon pour les éditeurs qui sont grugés au niveau des droits d’auteur, etc …
    Mais pour l’environnement, c’est plutôt bien, non ?

  11. Cela fait peine à dire mais ces entreprises solidaires, c’est en train de devenir un gros business. Tout le monde veut une nouvelle image, qui donne dans l’humanitaire, ou le solidaire ou le vert …
    Est-ce sincère ou simplement pour faire plus de profit et surfer sur la vague ?

  12. Un autre éclairage, vu depuis l’intérieur d’une association qui compte prés de 1000 membres : la LPO Franche-Comté.
    L’évolution de l’outil Internet (et surtout son emploi massif), fait évoluer considérablement la nature de nos publications. Au point de se demander comment les publications papier, pourtant historiques et disposant d’atouts pas transférables au numérique, sont à maintenir. Outre l’aspect nuisible à la forêt, le coût énergétique n’en est pas pour autant nul, mais surtout, l’information et la diffusion de la connaissance passent désormais beaucoup par des médias dynamiques, des bases de données en ligne, etc.
    De quoi s’arrêter pour réfléchir un peu tout de même au sens que l’on donne à l’écrit de base, fixé, et aux données fluctuantes, sans cesse plus nombreuses qui empêchent tout de même un pas de temps plus lent.
    Restera t-il des lecteurs de l’écrit comme nous le connaissons dans nos séquences littéraires ?
    Faut-il tout céder à l’instant, à l’immédiat, qui rendent caduques les efforts de synthèses… plus tellement consommés ?
    De vraies questions je crois.

  13. Il me semble que le papier et l’internet sont plus complémentaires qu’opposés. Je n’imagine pas un monde sans papier.
    Il viendra peut-être malgré tout ?

  14. Moi aussi je n’imagine pas un monde sans papier mais la génération des jeunes si.
    Mais on continuera tout de même à fabriquer des livres … pour les vieux de notre génération au moins !

  15. Tiens, justement, je viens d’aller acheter 5 fruitiers ce matin : deux pommiers, deux reine-claudes et un abricotier.
    Et toi Yves, ça va dans ton abri côtier ? :tongue:

  16. De l’abri côtier Rue des murailles , je peux pêcher … c’est un bouleau de faire du charme aux poissons au bord de l’Aulne !!
    :smile:

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