Idée de cadeau de Noël (5)

Le legato, ça vous dit quelque chose ? C’est l’absence de silence entre les notes. Une manière donc de passer en douceur d’une note à l’autre, un liant entre chacune d’entre elles. Cela donne de la musicalité aux oeuvres de musique.

Le legato, Glenn Gould, lui, ne sait pas ce que c’est. Ou très peu. Ses notes sont presque toujours jouées bien séparées les unes des autres et donnent une impression de musique assez mécanique. Un peu comme la musique de Bach à qui beaucoup reprochent aussi le côté mécanique de l’écriture. Alors un « Bach mécanique » joué par un « Glenn Gould mécanique », je vous explique pas ! Plus mécanique que ça tu meurs ! Mais c’est de la mécanique bien huilée !

Autant vous dire que Glenn Gould on l’aime ou on le déteste. Moi j’aime. Comme beaucoup d’ailleurs.

Glenn Gould est un miracle : pourquoi une interprétation aussi glacée, aussi distanciée par rapport à Bach, sans nuance (presque pas d’utilisation de la pédale du piano), « sans états d’âmes » disent certains, qui semble jouée « à la hâte », laisse-t-elle une impression aussi forte sur beaucoup d’auditeurs ?

Il arrive souvent qu’avec les années qui passent, le prix des coffrets en vienne à diminuer. J’avais lorgné il y a cinq ans le coffret de l’édition Glenn Gould joue Bach. Et je l’ai acheté il y a une quinzaine de jours en m’apercevant qu’il était descendu au prix de 34 € (ce qui est peu pour un coffret de 12 disques).

41GB7ENNARL._SL500_AA240_En préparant cet article, je m’aperçois que cet article n’est plus dans les rayons de la fnac (ou alors d’occasion au prix de 64 €) mais qu’on peut le trouver sur Amazon au prix de 37,95 € (cliquer ici pour accéder à l’offre).

Quelques renseignements en vrac sur ce coffret : les enregistrements sont très soignés (y compris ceux des années 50). Il y a là l’essentiel de ce qu’a enregistré Gould sur Bach (dont deux versions différentes des Variations Goldberg séparées de 26 ans) mais n’y figurent pas les deux livres du clavier bien tempéré.

Quoi de mieux pour terminer cet article qu’une petite vidéo sur l’artiste. Ah, cette vidéo ! De l’apesanteur vous dis-je ! C’est enregistré en 81, un an avant la disparition de Gould. Mais à regarder la vidéo, Glenn Gould est-il si froid qu’on le dit ? Est-il si détaché que ça de l’oeuvre qu’il joue ? Moi, je le trouve plutôt, au contraire, extraordinairement « dedans ».

147 réflexions au sujet de “Idée de cadeau de Noël (5)”

  1. Pardon , mais lorsque j’ai vu la vidéo , j’ai cru que c’était un humoriste … Mais non cet artiste est génial , unique , tous son corps joue avec le piano !!
    Une découverte pour moi ce soir .
    :cheerful:

  2. mais comment fais-tu, dupdup, pour être partout à la fois, t’intéresser à tout, être sur le net plusieurs fois par jour, répondre à tous, avoir des réponses à tout ? ça me donne le tournis, à moi si vite débordée en saison avec mes tomates….

    au fait, qqun d’entre vous a-t-il regardé « carmen », ouverture de la saison à la scala? tant qu’à faire, je vais dans le « classique ». alfred deller et l’opéra, et les castrats, ç’est dans le même registre, non?

  3. Il ne regarde pas les « Feux de l’Amour », ça lui laisse pas mal de temps pour s’occuper de Nous :wub:

  4. Merci.
    Bach par Glenn Gould reste un must.
    Et, les “Feux de l’Amour” un bon … somnifère de siesteuse.
    :sleeping:

  5. Hou la la, je ne sais pas de quoi vous parlez.
    Hé les filles, faudra un jour que l’une d’entre vous m’initie aux « feux de l’amour » ! :wub:

  6. J’avoue que moi non plus, je ne comprends pas …
    C’est quoi « les feux de l’amour » ?
    (A part ce que vous faites avec votre aimé (é) et là, cela ne se regarde pas mais se vit :heart: )

  7. Bien que j’ai un ou deux disques de Glenn Gould, je ne l’avais jamais vu jouer.
    La vidéo est explicite.
    C’était un gars pas commun dans sa façon de jouer !

  8. Non, Marie-Jo, je n’ai pas regardé « Carmen ».
    Nous ne regardons jamais la télé. Mais Joëlle et moi regardons de temps en temps un DVD musical, et notamment un opéra.
    J’en profite pour dire que Télérama a édité trois super coffrets de DVD d’opéras. Deux sont encore disponibles (5 € par DVD) :
    http://boutique.telerama.fr/index.php/dvd-et-cd/coffret-dvd-operas-la-collection-baroque.html
    http://boutique.telerama.fr/index.php/dvd-et-cd/coffret-operas-serie-2-heros-et-heroines.html

  9. Les bons enregistrements de Glenn Gould, il faut sauter sur l’occasion car cet OVNI du classique avait la fâcheuse tendance (?) de chantonner pendant qu’il jouait. Les techniciens et les producteurs qui l’enregistraient sont tous chauves à force de s’être arrachés les cheveux !

  10. D’ailleurs, pendant que je regardais la vidéo, un de mes fils (pour deux jours à la maison) est passé dans mon dos et m’a dit :
    « Mais il fait quoi, là, avec sa bouche ! ».

  11. Bel hommage à Glenn Gould !
    Et c’est justice, pour ce pianiste virtuose, un peu décrié de son vivant (trop mécanique, des tempi d’enfer…)
    Homme maniaque, il avait un rituel devant son clavier où il apportait son vieux tabouret, très bas, si bien qu’il avait presque le menton au niveau des touches… Tout ce qu’on déconseille aux pianistes débutants !
    Personne ne l’a jamais vu manger, dit la rumeur !
    Mais tout le monde l’a vu se laver les mains vingt fois par jour… et les couvrir de mitaines pour garder de la souplesse…
    …J’étais à Toronto fin 1982, juste après ses obsèques. Je me suis recueilli dans l’église où avait eu lieu la cérémonie. Son âme n’y était pas. Elle devait plutôt errer dans la campagne loin de la ville, là où il résidait et se promenait dans son grand manteau noir et son écharpe rouge.
    Todd a écrit une biographie de lui. On y apprend comment il faisait dialoguer son cerveau droit et son cerveau gauche… et pourquoi il chantonnait en jouant.
    Gould, organiste, jouait donc 4 instruments en même temps : 3 claviers et ses cordes vocales !
    Qui dit mieux ?
    En tout cas, les ingénieurs du son, en effet, s’arrachaient les cheveux pour les enregistrements… non seulement à cause de son contre-champ vocal mais aussi parce qu’il exigeait de jouer SON piano (un peu préparé) qu’il faisait livrer à grands frais et qu’il fallait minutieusement réaccorder !

  12. oui, bon,moi aussi j’ai écouté et apprécié les « variations goldberg » et c’est vrai qu’il surclasse les autres interprètes.
    je suis un peu déçue car j’espérais que l’un d’entre vous se serait intéressé à l’opéra et aurait eu une opinion sur cette carmen (ouverture de la saison à la scala) que j’ai trouvée à hurler et pas seulement moi.
    bon , tant pis, moi j’aime aussi le bel canto (qui est du pays des tomates -hi hi ), le soleil , quoi.! bon, vous laisse et vais rechercher les chants de noël traditionnels et aussi les oubliés.
    « minuit chrétiens et « les anges dans nos campagnes » et tutti quanti.

  13. On peut aussi s’intéresser à l’opéra mais ne pas connaître cette version de Carmen. Je dois dire par ailleurs que j’accorde un intérêt limité aux oeuvres vocales d’origine française. Pourquoi ? En fait, le fait de comprendre un peu les paroles (je dis « un peu » car dans l’opéra c’est difficile de tout capter) me perturbe. Ce qui est important pour moi, c’est la musique. Les paroles, à mon avis, viennent parasiter la musique. Oui, je sais, l’opéra c’est un tout et ma position est indéfendable.
    C’est pour cette même raison d’ailleurs que dans la musique rock, je n’aime pas dès qu’il s’agit de paroles en français. Je sais que les paroles des chansons des Beatles sont nulles (au moins celle de la première période) mais au moins je ne les comprends pas, donc à mes yeux la nullité des paroles ne vient pas parasiter leur musique.

  14. Marie-Jo, Je suis un grand fan de Carmen, Un sommet de la musique classique populaire. Mais je n’ai pas compris « qui a regardé? ». Tu veux dire à la TV? Et qu’est ce qui t’as fait hurler? :pinch:

  15. donc, tu n’aimes pas johnny ? pauvre johnny! un fan de moins pour ce singe hurleur…
    serais-tu snob (un peu) mon cher dupdup? et l’identité nationale , tu en fais quoi?
    alors, je présume que tu adores verdi et rossini.
    remarque, tu sais sans doute l’italien?
    ALORS? Britten?
    et probablement Rimsky-Korsakov? au moins tout ça ce n’est pas du français…..et Schoenberg donc?

    sans rancune, j’espère.

    sorry, I’m just joking.. :biggrin: :biggrin: :biggrin:

  16. Pour relativiser mes propos de tout à l’heure : j’aime quand même Carmen, même si c’est en Français. D’ailleurs, j’en ai regardé une version sur DVD il y a un an ou deux, il s’agissait d’une interprétation de Frédéric Chaslin avec mise en scène de Alfredo Arias.

  17. Euh, non je n’aime pas Johnny … N’attaque pas Johnny, Marie-Jo, car sinon Mag va réagir sous peu …

    Pour Verdi et Rossini, oui j’aime. Mais leur langue italienne, c’est aussi un peu le côté « latin » de notre identité, non ?

    Qu’importe la langue d’ailleurs, quand la musique est belle, elle nous parle en direct et peu importe qu’elle soit russe, italienne ou javanaise !

  18. Marie-Jo, plus je regarde des extraits, plus je trouve cela sublime. La sobriété de la mise en scène rend le final particulièrement dramatique.

  19. luc, j’ai vu au moins 8 versions de carmen, à l’opéra, au cinéma avec migenes johnson, à la télé avec Berganza, avec la callas, celle d’orange, etc, etc…
    je me réjouissais (bon, entre nous, avec toutes ces versions, sans parler des disques, etc, je fatigue comme on dit). donc curiosité pure, bien que les airs archi connus ne me laissent pas totalement indifférente.
    ce qui m’a fait hurler et couper après le premier acte (bien que j’y sois reveneu pour voir de temps en temps, c’est :
    -1 : la mise en scène, hyper sinistre, décor et personnages. 2- les figurants passant leur temps à se rouler par terre comme des fous avec des fleurs artificielles qu’ils lancent un peu partout.
    puis l’arrière-plan pseudo chrétien avec des allusions -difficiles à comprendre- à la mort, à la religion (pas tout compris); les décors, style prison et kremlin, etc .

    quant à carmen (grosse pouffiasse montrant ses grosses jambes à toute occasion et aussi peu sexy que possible -belle voix, je reconnais-), micaela paraissant 50 ans, etc; seul don josé était impeccable, bonne diction, belle prestance, belle voix.

    pour le reste, c’était un fantasme de metteur en scène aussi sinistre que possible. d’ailleurs, j’ai retrouvé le lendemain sur le net MES (ouais !)impressions . a part 2 ou 3 qui ont apprécié le « renouveau », le public a copieusement sifflé la matteur en scène et même le dirlo de la scala. d’ailleurs, l’opéra n’étant déjà pas un genre rigolo, les différents metteurs en scène ont l’air de faire exprès de dégoûter le public. les néophytes qui se sont initiés avec cette carmen-là ne sont pas près d’essayer de nouveau , du moins à mon avis.
    on se demande comment carmen pouvait faire tomber tous les hommes à ses pieds avec un tel physique.
    si tu aimes l’opéra on pourra peut-être en discuter parfois.
    perso j’aime tous les genres de musique, surtout les chansons anciennes et traditionnelles, quelle que soit la langue. tu peux lire les commentaires sur le net si ça t’intéresse.

  20. Les paroles du rock en français sont nulles !!!
    Ah bon !!
    J’écoute beaucoup Noir désir ( n’en déplaise à beaucoup !! )et je trouve que les paroles sont aussi intéressantes que la musique .
    Pour l’opéra je n’ai aucune émotion à regarder cela même s’il y a c’est vrai , des oeuvres magnifiques à écouter dans la musique classique . Mais pour moi , à petite dose .
    Je ne supporte pas longtemps Johnny … Mais dire que c’est un singe hurleur … Quel manque de respect pour l’homme et pour ceux qui l’aiment !!!
    Que dire alors de ces hurleurs d’opéra ?
    Ce ne sont pas ces genres de réactions qui vont me faire apprécier ces comédies musicales pour ronds de cuire .

  21. Non non, je parlais des premières chansons des Beatles (« she loves you yeah yeah yeah », « I say yes, you say no »…) pas du rock en général.

    Cela dit, je dois dire que je n’arrive pas à écouter les paroles du rock, même français et même quand c’est bien écrit et que ça a du sens. Il me semble que le rock est avant tout dans l’énergie et la révolte qu’il contient musicalement, et non dans le texte. Donc, j’aime bien me concentrer sur la musique et je n’aime pas que le sens des paroles viennent parasiter mon écoute qui n’est que musicale et non littéraire.

    J’espère, Yves, que ça relativise suffisamment mon propos.

  22. Pour en revenir à l’opéra (j’en écoute souvent mais pas au point de connaître les différentes mises en scène dont parle Marie-Jo), je voudrais dire que, d’une manière générale, l’Homme est le même qu’il y a deux mille ans et qu’il éprouve certainement les mêmes sentiments, les mêmes questionnements. Pour cette raison, je suis persuadé que « les nouveaux philosophes » dont on nous parle depuis des décennies, au gré du bon vouloir des médias, c’est de la foutaise. En matière de philosophie, tout a probablement été dit il y a deux mille ans par les grands philosophes. C’est dans ce sens que l’opéra me semble universel et intemporel. Dans l’opéra, les situations et les sentiments sont exacerbés au plus haut degré mais il s’agit de sentiments et de situations qu’ont pu vivre tout aussi bien les antiquaires (les habitants de l’Antiquité, lol) que les gens d’aujourd’hui. C’est pour ça que, à mon sens, l’opéra sera toujours actuel.

  23. l’opéra c’est du spectacle qui transpose sur scène sous forme musicale les sentiments des hommes depuis que le monde est monde avec l’adjuvant de la musique et de la voix, ce qui est une façon différente de transmettre des sentiments universels qui existent depuis que l’homme a évolué dieu sait quand. au fil du temps, je suppose que les sentiments se sont affinés et exprimés de façon plus complète et subtile.
    en ce qui concerne l’opéra, c’est une façon de transposer le drame de façon musicale. au lieu de parler (othello de verdi) on lui ajoute le bel canto et la musique qui rajoute à l’émotion et transcende le texte simple.
    c’est une autre façon de transmettre les valeurs universelles en y ajoutant l’émotion et l’enchantement de la musique.
    nous sortons là des valeurs universelles émises de façon écrite par platon. j’ajoute qu’il ne s’agit pas là de simples considérations philosophiques mais de situations et de sentiments excerbés par la musique et les voix.
    entre la dame aux camélias et la traviata, ma préférence va nettement à la traviata…..

  24. En relisant tout ce qui vient d’être dit, je me pose la question suivante :
    « si l’opéra est universel, a-t-on vraiment besoin de le réactualiser par des mises en scènes modernes ».
    Hou la la, je sens que Luc va nous donner son point de vue là-dessus … :wink:

  25. en relisant yves, il y a une différence entre comédies musicales – et je ne parle pas de toutes ces comédies musicales pléthoriques de maintenant -faites à la va-vite et dont les chanteurs sont toujours les mêmes, faites pour faire du fric, du chiffre et surfer sur le courant actuel ; les costumes tous pareils, etc, etc..et les opéras classiques et les opérettes d’autrfois (offenbach, lecocq, audran)
    . il ne faut pas confondre les deux. ce sont quand même 2 registres différents… après tout, vous appréciez bien les castrats , alfred deller (très difficile). il ne faut pas encenser ce qu’on connaït et dénigrer le reste….pardon si je choque…mon GROS défaut, c’est de ne pas connaïtre la GDB….donc, mes excuses et à bientôt…

    pardon, bernard, j’ai encore dévié et mis le débat sur mes trucs à moi. j’espère n’avoir agressé personne.:devil: :devil:

  26. petite correction : je parlais de LDB et non de GDB…je vais au lit avec 1 bouquin à la c…ça fait dormir…lol

  27. « Yves , il ne faut pas encenser ce qu’on connait et dénigrer le reste… »
    Alors celle-là elle est bien bonne !!!
    ça doit être moi qui ait écrit  » Johnny le singe hurleur  »
    :lol:
    J’ai bien compris qu’ici il ne faut pas dire de mal du classique de l’opéra ….
    Et vous pouvez me prendre pour un imbécile avec des « il ne faut pas confondre la comédie musicale et l’opéra  » …AAAAHHH BON :dizzy:
    ça ne me fera pas fermer ma gueule pour donner mon opinion sur un style de musique qui ne me donne pas d’émotions

    Et bien moi je la connais la GDB …. La gueule de bois !
    Mais pas la LDB … La langue de bois !!
    Et , C’est qui Alfred de l’air ?
    :tongue:

  28. Bien sûr que c’est nécessaire de réactualiser les classiques! C’est le coup de la spirale; même si la première impression est d’avoir tourné en rond, (perdu son temps) on s’élève un peu à chaque fois. Et je suis bien d’accord avec toi, Bernard, que nous n’avons rien pensé de neuf depuis les grecs. Cependant, nous l’avons pensé à notre mode temporel. Aucun grecs de l’antiquité ne s’y retrouverais dans les méandres de nos pensée, de nos valeurs. (pour rappel, une valeur n’est rien d’autre qu’une pensée forte).
    A propos de changement et d’époque, relire ( :wink: ) « Tout change parce que rien ne change » de J F Khan. Fayard 1994. -762 pages :sleeping:

    Une mise en forme nouvelle, ça nous amène à réagir!
    Huit fois Carmen… à l’ancienne… T’as rien d’autre à faire Marie-Jo? :angel:

  29. oh si; je suis très occupée, jardinage, cuisine, ménage, comme tout le monde, quoi, lecture, infos, etc.
    mais huit fois carmen dans une très longue vie sans parler des autres musiques, opéra, opérettes, chansons, hobbies….ce n’est pas énorme.
    et il ya chaque fois une autre vision des choses bien qu’elle ne soit pas toujours heureuse. certaines vous rendent heureux, d’autres vous f..le bourdon

  30. J’aime bien cette idée de creuser une oeuvre sous plein d’interprétations différentes.
    Oui, la vie est longue et nous permet de faire bien autant que ce que tu dis.

  31. Sur le fait de ne pas aimer entendre chanter l’opéra en français :
    – je ne suis pas d’accord, il y a des livrets magnifiques, par exemple celui qu’a écrit Colette pour « L’Enfant et les Sortilèges » de Ravel. Il me semble qu’on perdrait qqc à ne pas « l’entendre »
    – d’autre part, ce qui m’énerve le plus précisément dans le chant, c’est quand on ne comprend pas les paroles; et dans l’opéra, c’est parfois utile, quand même, si on pense qu’il exprime une tragédie (ou une comédie). Aurait-on envie d’aller au théâtre et de ne rien comprendre de ce qui se trame sur la scène?
    Ceci dit, quand un opéra se chante dans une langue étrangère, il faut faire l’effort de lire le livret avant, histoire de suivre un minimum; pour moi, cela ajoute à l’intérêt AUSSI de la musique. La langue participe du tout (n’est-elle pas une sorte de musique?)
    Ca me fait pense à une pièce de Shakespeare que j’ai vue en anglais (Songe d’une nuit d’été). J’avais lu la pièce avant, je l’avais racontée à mes enfants que j’avais l’intention d’emmener. Non seulement j’ai été sous le charme de l’histoire dans sa langue (bien que je n’ai saisi que quelques bribes) mais mes enfants ne se sont pas du tout ennuyés. Il faut dire que la troupe et la mise en scène étaient d’une poésie extraordinaire …

  32. je ne veux pas vous bassiner avec mes hobbies mais il se trouve que, étant bilingue, je maîtrise shakespeare dans le texte (et les films en v.o aussi) -ce qui énerve mon compagnon qui , lui, est totalement monolingue. j’ai vu et revu récemment un dvd de macbeth par la royal shaakespeare company, qui m’a totalement bouleversée. soyons juste : je l’avais étudié en classe…et d’autres aussi dans le texte.
    n’oubliez pas, cependant, que les versions originales à la télé et en dvd sont toujours sous-titrées.je me souviens d’un « contes d’hoffmann » à stras en allemand dont on pouvait lire la traduction en franzosisch au-dessus de la scène. je ne sais pas l’allemand. sans ça je me serais ennuyée. bernard, n’aimerais-tu pas les grandes voix en dehors d’alfred deller ? :-))
    en principe, la musique doit être en symbiose avec le texte, en somme, les deux forment en tout et entretiennent l’émotion .ce n’est pas tout à fait la même chose que d’écouter une symphonie et, encore là, les différents instruments soulignent le thème et les différentes émotions.
    je n’aime pas avoir l’air de faire un cours. je me laisse entraîner, excusez-moi, d’autant que je n’ai AUCUNE formation musicale.
    encore de l’empirisme!

    pour répondre à christophe…mais si, christophe, en dehors de tout ce que je t’ai cité, je trouve même le temps de faire de temps en temps un saut sur le blogadupdup et même sur certains autres des habitués….

  33. Si si, bassine-nous avec tes hobbies …
    Pourquoi dis-tu que je n’aime pas les grandes voix à part Alfred Deller ?
    Si tu savais ! Je n’écoute quasiment que de la musique vocale … Et beaucoup d’opéras. Pas en ce moment, certes, car je suis dans une période très ancienne (j’ai par exemple écouté des disques de grégorien ce week-end par les moines de l’abbaye de Solesmes. Pour l’opéra, j’ai un faible pour certaines voix disparues comme Mirella Freni, Janet Baker, Elisabeth Schwazkopf …
    Et, dans un autre registre, la voix de Dietrich Fischer-Dieskau qui est pour moi le top du top dans les cycles de lieders de Schubert.

  34. Il est certain que le jour où je me rendrai compte que les visiteurs de ce blog n’y trouvent plus les conditions pour parler de ce qui les passionne, la fin de ce blog sera très proche …

  35. Et heureusement que l’on aime pas tous la même chose , que l’on a pas tous les mêmes centres d’intérêt … Sans ça , plus de découvertes de partage …. Après que l’on aime ou que l’on aime pas ça n’est pas un problème ! Personnellement j’ai découvert tant de choses sur ce blog grâce à vous tous … Une vrai bouffée d’oxygène au milieu des petits tracas du quotidien .

    Toi les chants Grégorien ce week-end …. Moi les voix Bulgares ce soir!!
    http://www.deezer.com/listen-2424424
    ça me fait voyager ……. Des images des couleurs des sourires ….

  36. pardon, je répondais à luc …pour n’avoir rien à « f… »
    luc, j’aime et connais bien tri yanne. j’en ai plusieurs cd etdes chansons de marins et les bagad….
    quand tu veux, on chante ensemble les chansons de marins traditionnelles : oh là, tchallez, etc…et « j’entends le loup, le renard et la belette, etc, etc….je suis pardonnée d’avoir traité johnny de « singe hurleur » ? je persiste et signe….pour le reste, mon « il » est breton…plus têtu, tu meurs..

  37. m… me suis encore emmêlé les pédales…pour les chansons bretonnes, je répondais à yves. scusez : c’est la vodka!
    pas encore la GDB mais ça vient, hein, yves!

  38. …J’ai cru entendre parler de vot’ cas… pardon… hips… vodka… Marie-Bernard et Jo-Yves de bretique :pinch:

  39. Oui, mais eux, c’était le soir !
    Toi, Luc, c’est déjà de grand matin ?
    Mama mia ! :lol:
    Quand au Dupdup, lui, c’est toute la journée et toute la nuit, même à 4h44 !!!
    Mais quand est-ce qu’il dort ? :biggrin:

  40. Aan negen huur, kom ik van het werk terug, Vonc! :smile:

    Dudupblog, wordt een echte internationale blog…

  41. ça me rappelle les quelques cours de néerlandais que j’ai suivis dans une autre vie. ou est-ce du flamand? dank u !
    ça je m’en souviens…. :biggrin:

  42. Bernard, tu dois te réjouir de provoquer un tel débat !
    Tous des passionnés les fidèles lecteurs de ce blog !
    C’est un bonheur de lire tous les commentaires…
    Pour être franc, j’avoue que j’ai regardé le récent Carmen à la télé jusqu’à la scène de la corrida où l’on voyait en gros plan la tête ensanglantée d’un taureau massacré par le toréador… on avait l’impression que le caméraman y trouvait du plaisir… J’ai eu un haut-le-coeur. Pas vous ?
    Beurkkkk…

  43. Ouh là !
    Si Jenofa a vu ça, elle a du se mettre en rogne !
    Mais qui aimerait voir ça ?
    Les mises en scènes sont parfois assez incompréhensibles.
    Mon mari a eu l’occasion récemment d’aller voir un opéra, Cosi fan tutte de Mozart. La musique était formidable mais la mise en scène était très moderne avec des gestes et des expressions modernes assez déroutantes.
    Après tout, nous ne sommes peut-être plus que des vieux qui ne comprenons rien à rien ! :sad:
    En ce qui me concerne, l’opéra n’est pas un genre qui m’attire (peut-être par esprit de contradiction car mon père aimait beaucoup ?). Je n’ai vu un opéra qu’une fois et encore, c’était au cinéma. Le film de Bergman qui avait filmé La flûte enchantée de Mozart. J »avais adoré.
    Je me demande si l’opéra n’est pas fait pour être vu autant que pour être écouté, et s’il ne faut pas faire les deux en même temps mais c’est l’interrogation d’une néophyte , alors …

  44. Lu ce matin sur le site de la Fnac, cette phrase d’un client qui donne son avis sur un disque de Glenn Gould : « Il dépouille Bach de tout le superflu, du gras, d’aucun disent même de la viande, et ne laisse plus que le squelette ! Il n’empêche qu’il vous emporte dans un monde débarrassé de l’angoisse, de la haine, de la colère. Un grand pas vers la sérénité. »

  45. ça c’est vrai…faut aimer contempler les squelettes.!!! colette disait de bach : « cette divine machine à coudre ». c’était ce que je ressentais sans pouvoir le dire aussi bien qu’elle. j’avoue que bach, à petites doses, je supporte (concertos brandebourgeois entre autres). au bout d’un certain temps, le reste (pas de titres en tête) semble répétitif et je m’ennuie.
    serais-tu de ceux, bernard, qui resteraient des heures sur leur chaise à contempler un crâne en pensant à nos fins dernières?

    mais non, étincelle, nous ne sommes pas des vieux incapables de comprendre le « moderne ». nous sommes capables d’esprit critique…. ceci dit, je ne crache pas systématiquement sur toutes ces recherches prétendues ‘dépoussiérer’ mais j’avoue que c’est souvent incolore, ennuyeux.
    simplement, nous ne sommes pas snobs et avons connu « autre chose » de différent, fait pour nous distraire et nous faire apprécier la musique, ce qui rebute aujourd’hui les foules avides de « autre chose » et de sensationnel.

    la recherche de la pseudo nouveauté n’est-ce pas aussi pour se signaler à l’attention de ceux qui veulent avoir l’air « in », et se faire un nom ? ce qui signifie « tiroir caisse qui se remplit »? :cwy:

  46. pour répondre à emilien, ce n’est sans doute pas le cameraman qui y prenait du plaisir mais la « metteur en scène » sans doute meilleure pour le cinéma (shining, orange mécanique, bref, son style) que pour la grande musique. ce mélange des genres n’est pas souvent heureux. plein de critiques ont parlé de fantasmes morbides à propos de cette mise en scène et de leur transposition syr scène.pauvre bizet.
    par contre j’ai beaucoup aimé la dernière de « mireille » à la télé, bien que j’aie trové vincent trrrrès fade. on se demande ce qu’elle lui trouve….

  47. Il faut préciser que Colette a vécu à une époque où l’on jouait Bach comme une machine à coudre et de manière très lourdingue. Les baroqueux ont bien changé les choses en quarante ans.
    Cela dit, je comprends bien cette expression de « machine à coudre » que Colette a utilisée. Car la musique de Bach donne cette impression de toujours avancer, sans interruption, un peu comme une machine… Il y a dans la musique de Bach et dans sa vie toute entière, une foi terrible qui oblige à aller sans cesse de l’avant, sans se retourner, sans tergiverser, … Bach appartient sans doute aux amoureux fous de la vie.

  48. je viens de relire le commentaire de bernard sur bach – ou plutôt du client fnac -. bref, ce monsieur semble apprécier la paix du tombeau et le calme des cimetières…? :biggrin:

  49. Je pense que ce monsieur, s’il apprécie effectivement la paix du tombeau et le calme des cimetières, a peut-être réussi sa vie. Ce détachement par rapport à ce genre de choses, ce n’est pas donné à tout le monde !

  50. Et moi, j’ai lu le commentaire de Marie-Jo …
    Nous ne sommes pas des vieux incapables de comprendre le moderne mais nous ne sommes pas snobs, dit-elle.
    Oh, que oui !

  51. impossible de résister : « aller sans cesse de l’avant sans se retourner » ? genre bulldozers…? :biggrin: :biggrin:

  52. Oui, tu as tout à fait raison …
    Ce qui frappe dans la vie de Bach (sujet qui me passionne et je dois dire que j’ai lu beaucoup de choses sur lui), c’est cette absence de doute. Bach avance sur le chemin qu’il s’est tracé sans en dévier d’un seul pouce. Je parle notamment sur le plan musical. Alors que l’époque était déjà ailleurs (Mozart et le classicisme ne sont pas loin), Bach a synthétisé plusieurs siècles de musique, musique qui s’achevait et qui allait disparaître. Aller à contre-courant de son époque, sans douter la moindre seconde de sa voie, c’est unique dans le monde de la musique et peut-être de l’Art en général.

  53. « Aller sans cesse de l’avant sans se retourner  » …
    Première définition : être bornée et sans esprit d’ouverture (le bulldozer).
    Deuxième définition : ne pas se laisser détourner de sa voie par des éléments sans importance.

  54. Euh, je voulais dire sans importance pour soi mais pas forcément sans importance pour les autres.
    Je précise que j’ai écrit le commentaire précédent avant que le commentaire de Bernard n’apparaisse sur mon écran.

  55. Et la voie de Bach n’était pas seulement de synthétiser tous les siècles de musique qui l’avaient précédé mais d’en extraire la substantifique moelle et d’en faire quelque chose d’universel.
    Mais de ça, en avait-il seulement conscience ?

  56. bernard, je n’aime pas le tete à tete(m …pour les accents) mais , en relisant,je ne peux m’empêcher de penser que ce détachement que tu admires ressenble bcp à celui des trappistes, ou alors de qqun qui a beaucoup vu et vécu et souffert.
    le nirvana… quoi.
    en sommes-nous là , nous les bloggeurs ? non, je pense…
    quand on a réussi sa vie…et qu’on apprécie « la petite machine à coudre », c’est qu’on a tout vu et que la vie ne vous réserve rien que la paix et qu’on a tout épuisé…

    je stoppe là dessus pour ce soir si personne ne rebondit…c’est vrai qu’on déborde dans la métaphysique…

    au fait, beaumaux est arrivé…

  57. Yes, et j’ai fait ma commande !
    Et il y a assurément un rapport étroit entre ces graines (qu’elles soient de Baumaux ou de quelqu’un d’autre d’ailleurs) et Bach.

  58. Merci Francisca, et joyeux Noël à toi aussi, tu viens de me donner un beau cadeau, que je te retourne avec grand plaisir !

  59. heureux (au fait, pourquoi noël devrait-il être « joyeux » ?) noël à tous dans la paix et la sérénité (et la pluie !).je vous souhaite un beau jardin intérieur et encore plus beau extérieur en 2010. :smile:

  60. Alors Joyeux jardin extérieur à tous ….. :tongue:
    Bon je vais attaquer l’apéro …. Pour être bien joyeux ce soir …. Car heureux , j’ai la chance de l’être tous les jours au côté ma petite famille .
    :wub:

  61. Il n’est pas trop tard pour vous souhaiter, à tous, mes amis du blog, un joyeux noël ?
    Que ce soit en famille, avec des amis, seul à écouter une bonne musique, chez vous, chez le voisin, dans un igloo, que sais-je … je vous souhaite en tout cas de passer une bonne journée.

  62. :whistle: igloo igloo igloo il est des nôtres, il a bu son verre comme les autres …
    C’est un Yves rogne ça ce voit rien qu’à sa trogne ….. :whistle:
    :sick:

  63. Un Yves rogne peut-être, mais un Yves qui est joyeux et heureux, c’est lui qui l’a dit, et cela colle bien à la fête de Noël, n’en déplaise aux sempiternels bougons, qui nous fatiguent et nous énervent.

    Hier soir, avant les festivités familiales, j’ai consacré trois heures de mon espace temps à des sans-abri, démunis de tout, non seulement sur le plan matériel mais également sur le plan familial. Nous avons trouvé un groupe de neuf personnes dont une femme, la quarantaine, un groupe soudé, fêtant Noël, comme vous et moi, en un lieu certes insolite, mais qui était leur lieu. Ces gens nous ont donné une belle leçon de vie, en nous rappelant ce qu’est, à l’origine, Noël, ce que cela représente pour le monde chrétien catholique : l’espérance. Dans leur dénouement total, il leur reste des valeurs solides qui sont la fraternité et la solidarité. L’un d’eux nous a dit qu’il faisait la manche pour celle qu’il appelait « Chérie », parce qu’elle avait peur d’aller dans certains endroits, qu’il lui donnait tout ce qu’il récupérait, parce qu’elle était gentille et bonne et pendant ce temps, les autres infortunés la protégeaient. Ils ne boivent pas, ils ne veulent pas qu’on les prenne pour des « clodos » (sic)., ils souhaitent garder de la dignité dans leur galère. Cette nuit, ils nous ont parlé de leur parcours qui date, pour certains, d’une quinzaine d’année. A cette époque là, c’était des gens biens, avec travail, femme et enfants pour la plupart, jusqu’au jour où tout a basculé pour eux…. »je n’aurais jamais pu imaginer que cela m’ arriverait » nous a déclaré l’un d’eux. Nous les avons beaucoup écoutés, et notre présence leur semblait beaucoup plus importante que les victuailles de circonstance que nous leur avons remises. Nous avons pris congé, nous sommes partis plus riches que nous ne pouvions l’imaginer, les laissant dans le métro Nation, pour leur nuit de Noël, joyeuse et gaie, parce que, pour eux, Noël est la nuit de l’espérance, de la solidarité et de la fraternité.

    Mes amis et moi-même, n’avons pu échanger qu’une seule phrase en nous quittant, « Joyeux Noël », sans doute que les autres mots étaient devenus inutiles.

    J’ai rejoint ma famille, le coeur riche et léger, avec une joie intérieure débordante, mon jardin intérieur était bien en phase avec moi-même, et je leur ai dit à chacun « Joyeux Noël » avec force et persuasion, car cela avait vraiment un sens, n’en déplaise aux « rabat-joie » Oui, Noël peut être joyeux, cela ne dépend que de nous, de notre grandeur d’âme, et non pas de nos moyens……

    :wub: :wub:

  64. Plus le temps passe et plus j’écoute une musique d’un autre temps : des sons de l’âge ancien. Sarko ferait bien d’en prendre modèle et de remonter dans les sons d’âge !
    :silly:

  65. Je viens de relire une deuxième fois ton témoignage, Francisca.
    Je pense que si effectivement, on peut très facilement se retrouver à la rue en moins de temps qu’il faut pour le dire et avoir ainsi sa vie qui bascule, cela traduit aussi la misère relationnelle dans laquelle bon nombre de nos concitoyens se trouvent. Pourquoi la solidarité des proches n’a-t-elle pas joué chez les personnes qui tu as rencontrées ? Il existe peu de gens qui n’ont pas de famille et pas un seul ami pour les secourir. Mais ton témoignage montre que cela existe.

  66. Je comprends ton humour Bernard, t’inquiète pas..c’est aussi un peu de la provoc..non, et c’est tant mieux, ça fait réagir, j’aime bien ça…et je n’ai aucun jugement de valeur, je préfère, et de loin, ce genre de provoc à la connerie, l’imbécillité, le rabâchage et le faire-paraître dont personne n’est dupe je pense. Il y a des chiens qui tournent en rond et se mordent la queue, qui vivent dans leur médiocrité et leur pauvreté intellectuelle et s’y complaisent tout en hurlant comme des loups contre tout et rien, juste pour donner l’illusion qu’ils existent, que ce qui leur arrive n’est pas leur faute, ils sont victimes d’un système, sont malheureux et rendent malheureux leur entourage.

    Et puis, il y a des gens en détresse, comme ceux que je rencontre dans les maraudes, mais avec un coeur et un raisonnement sains. Des gens qui n’en veulent pas à la terre entière, qui ne se plaignent pas, qui ne se délectent pas de leur venin, comme ça, gratuitement, c’est tellement facile d’accuser les autres quand il y a un problème, une souffrance, un désaveu. Eux, non, ils sont ce qu’ils sont, point barre.

    Pourquoi la solidarité des proches n’a pas joué ? Pourquoi pas un proche ou un ami pour les secourir ?

    Vaste question. Mais, tu sais, ici à Paris, on vit en solitaire, chacun balaie devant sa porte et basta. Bonjour, bonsoir, et c’est tout. Si dans l’entourage immédiat on essaie de nouer des relations de bon voisinage, si on souhaite aider quelqu’un en détresse, on devient vite suspect. Ici on devient déshumanisé, chacun pour soi. Beaucoup d’entre nous s’accommodent fort bien de cette situation, et il y en a d’autres, qui, comme moi, pense qu’un peu de réconfort peut être vital. Pourquoi personne ne leur tend la main ? Tout simplement parce qu’ils ont essentiellement honte et qu’ils ne disent rien, ils partent, disparaissent, montent ou descendent à Paris, se fondent dans la masse , se cherchent des compagnons d’infortune et deviennent « transparents »
    Ils ont leur monde parallèle, fermé, refusent souvent une aide, un hébergement, avec toute cette promiscuité qui les ramène à la réalité, à leur misère, à leur détresse et à la violence.

    Tu sais, à Paris, et c’est sans doute pareil dans les grandes villes, il n’y a plus cette notion de « famille », d’entraide. D’une part parce que nos logements sont souvent inadéquates pour recevoir une personne en plus, parce que nous sommes tellement confrontés au quotidien à la violence, qu’elle nous fait peur, et que « mettre un loup dans la bergerie » (sic) c’est prendre un grand risque pour sa famille ou soi-même. Perdre son travail, sa famille et son logement c’est perdre sa respectabilité….Les gens rencontrés cette nuit, ont tous une histoire différente, histoire qui leur appartient, privée, et qui font t’interroger sur le devenir de l’humanité, individualiste. Il est bien plus flatteur de dire, j’ai fait un don à une assos du Tiers-Monde que de dire « j’ai aidé mon voisin de palier qui en avait besoin » et certainement en avait autant besoin.

    Je m’insurge toujours quand je vois autant de détresse chez nous, pour ces gens qui n’ont plus rien et pour qui il n’y a pas de fonds pour les aider. Alors que nous donnons beaucoup plus volontiers pour la pauvreté ailleurs. Mais ici aussi il y a de la pauvreté, beaucoup de pauvreté mais les gens ne se sentent pas ennoblis en aidant près de chez eux…

    Tout ceci et bien d’autres choses encore expliquent sans doute cela.

  67. J’habite à la campagne, à proximité de Besançon. Je crois que ce que tu décris n’est pas pensable ici en province. Ou alors c’est exceptionnel. Dans un village, la solidarité existe bien moins qu’autrefois mais elle existe bel et bien.

  68. Je n’en doute pas, la vie relationnelle à la campagne est sans doute plus facile, même si elle n’est plus tout à fait ce qu’elle était autrefois, mais rien à voir avec notre vie au quotidien. Nous vivons dans un monde de brutes, dans un monde individualiste, de violence. En hiver, je ne sors plus de chez moi dés que la nuit tombe. J’ai déjà été agressée deux fois, avec violences corporelles. Il y a quelques décennies, mes amis étudiants en médecine et moi même traversions Paris à pied, la nuit, après concerts ou théâtre pour économiser le taxi, sans aucun risque. Maintenant je ne me risquerai pas à sortir seule, trop de risques, je ne psychote pas du tout, c’est la dure réalité de notre vie.

    Parfois, je lis quelques commentaires sur ce blog, et je me prends souvent à penser, à propos de certains sujets, « qu’ils viennent vivre à Paris, et on verra ce qu’ils en pensent.. » ce que l’on voit au bout de notre lorgnette à Paris ou en province n’a rien à voir….A chacun son expérience et ses constatations qui en découlent…à chacun sa vérité…mais il ne faut jamais être catégorique et avoir la certitude de détenir la seule véritable réalité

  69. j’adore la comtesse de ségur et les bons sentiments, la charité chrétienne diffusée au fil des pages. sans parler de la joie intérieure et morale provenant de la bonne action accomplie…..
    je constate -avec grand plaisir- que la nature humaine est toujours la même malgré ses dérapages.
    merci infiniment francisca de votre témoignage. cela me rend l’envie d’aller au secours de mes semblables, moi, engluée dans mon égoisme.

  70. Si chacun d’entre nous donnait ne serait-ce qu’une heure de son temps libre par mois à autrui, sans que cela ne nous coûte un sou, juste avoir envie de se préoccuper de nos semblables, notre vie s’en trouverait bien meilleure et cela permettrait aussi de relativiser nos petits soucis au quotidien qui prennent parfois des proportions bien inadéquates. Vivre en vase clos, avec sa petite famille, ses amis (si on en a ! – ce qui n’est peut-être pas évident pour les égoïstes) et ses petits soucis ne nous ouvre pas vers les autres. Nul n’est besoin d’appartenir à un clan religieux pour faire de bonnes actions. Se préoccuper des autres, cela vient du coeur, rien d’autre, et rentrer chez soi le coeur joyeux et heureux, c’est la plus belle récompense, mais il n’y a pas lieu d’en attendre une récompense qui ne soit intime. Regarder autour de soi, près de soi, c’est se rendre compte qu’il y a beaucoup de solitude, de tristesse et d’inespérance.

    Évidemment chacun fait selon son coeur, cela s’appelle la liberté, la liberté d’aimer son semblable, et il n’y a aucune gloriole à avoir, pour moi, ça coule de source et je ne suis pas un exemple, nous sommes nombreux, dans l’ombre, à agir, et cela nous rend heureux, tout simplement. Cela s’appelle le partage..

  71. Partager un moment de misère . Voilà pour moi quelque chose qui ne peut me rendre heureux …
    Comme disait Victor Hugo :
    « Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée. »

  72. Oui, bien sûr, on peut être totalement utopiste, et s’imaginer dans un monde sans misère, sans solitude. Oui, moi, cela me rend heureuse d’avoir pu consacrer un peu de temps à quelqu’un, et, en partant, voir un sourire s’esquisser, un merci du bout des lèvres susurré, à peine audible et surtout ce regard qui en dit tant……On peut philosopher autant que l’on veut, mais agir…c’est quand même mieux… ce n’est qu’un avis personnel bien évidemment, et votre discours, Yves, je l’ai souvent entendu, cela émanait souvent de personnes qui ne pensaient même pas à tendre une main parce que « ce n’est qu’une goutte d’eau dans une mer enragée, à quoi ça sert « !!
    Si cela peut aider ne serait-ce qu’une personne, je ne baisserai pas les bras, car cela vaut le coup, et …..de toute façon, c’est mon chemin de vie……Je préfère brûler mon énergie dans ce type d’action que de la gaspiller dans de sempiternels discours politiques totalement stériles.

  73. Agir , je le fais tous les jours dans l’entreprise à aider , conseiller tous ces ouvriers qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts avec leur SMIC , et qui se demandent de quoi sera fait leur avenir … Et cela en même temps qu’un travail à la chaîne qui me fait mal physiquement .
    La pire des misère est celle que l’on cache que beaucoup ne veulent voir , celle de la France qui se lève tôt pour que les autres puissent bouffer à moindre coût …. Et lorsque ces gens là descendent dans la rue pour crier leurs douleurs , ça emmerde dans les chaumières , le petit peuple de moutons apeuré par des discours politiques de connivence avec le grand capitalisme …

  74. Yves, je comprends très bien ce que vous voulez dire, je connais la détresse de bien des foyers, il est difficile de vivre avec un smic, ça, c’est l’évidence. Il ne faut cependant pas oublier les millions de gens qui vivent avec le RSA, soit 400 euros par mois, notamment ceux de Paris, que je connais, qui, la-dessus doivent payer un loyer exorbitant, et qui le reste même s’ils ont l’APL, l’eau, le gaz, l’électricité et la nourriture. 400 euros par mois, en grande ville, sans jardin à cultiver, sans ressources secondaires. Ca, cela concerne les gens sans emploi, qui ne travaillent pas. A ceux-là, il faut ajouter ceux qui se lèvent très tôt, se couchent très tard, qui bossent comme des damnés pour même pas un smic, je parle de petits exploitants agricoles, qui triment 7j/7, 15 h par jour. Il y a certainement une foultitude d’autres exemples. Il y a aussi ceux qui ne touchent rien, vivent dans la rue, font la manche – par les temps qui courent, il y a tellement de gens dans la rue, ici à Paris, qui font la manche que nous sommes désarmés devant tant de misère, nous ne pouvons pas, nous, donneurs anonymes, les aider tous, et le pire, c’est que nous finissons par nous sentir coupables de ne pas pouvoir tendre la main à tout le monde.
    C’est une dure réalité. Alors, ceux qui ont vraiment conscience des difficultés font ce qu’ils peuvent pour aider, c’est sans doute peu, mais c’est mieux que rien. Oui, c’est un fait, la vie est difficile même pour quelqu’un qui bosse ses 35 h, et pour ceux qui, à 45 ans ne trouvent pas de job parce qu’ils sont trop vieux ? Que dire de nos « vieux » agricoles et de leur épouse, non déclarée malgré une participation ô combien active, qui touchent une pension de misère, après soixante ans de vie active ?On peut toujours trouver quelqu’un de mieux loti que soi, mais combien se rendent compte qu’il y a des situations encore pires….quelquefois, cela peut aider à se sentir moins dévalorisé, moins isolé, moins désespéré.

    Malgré tout, je pense qu’il faut arrêter d’hurler aux loups, cela engendre et attise encore plus de rancoeur, de haine, et ne résoudra jamais rien, pas de cette façon en tout cas. De plus, l’expérience prouve que ce ne sont pas les plus malheureux qui descendent dans la rue, parce que, eux, malheureusement, n’en n’ont plus la force.

  75. yves je suis tout à fait d’accord avec toi.éliminer la misère est hélas impossible. aller à la rencontre des isolés comme mère thérésa et en faire un usage à plein temps, là, j’admire.

    mais…secourir une misère de temps en temps ne me donne pas l’impression d’avoir une grande âme ou d’être un être d’exception.

    je me sens seulement un peu plus triste pour toute cette pauvre humanité que ma goutte d’eau ne soulagera pas.
    savoir que des millions de gens sont dans la mouise et moi pas ne me rend pas sereine même si je tente parfois un geste.

    je ne me sens alors ni meilleure ni moins bonne mais c’est peut-être parce que je refuse la sensiblerie.
    je me sens tout aussi humaine que le clodo dans son squat et que l’éboueur qui m’a réveillée à 6h30 en vidant les poubelles sous la pluie.
    yves, je suis tout à fait d’accord avec toi. c’est la misère qu’il faut éliminer. un geste de temps en temps pour se sentir meilleur et se donner bonne conscience, pas mon truc.

    pour moi s’apitoyer sur les malheurs de tout un chacun ne sert à rien et je refuse la sensiblerie.

    la charité à temps plein (mère thérésa, soeur emmanuelle, vincent de paul, ça, oui, j’admire).

    le rsa est tout aussi dur ici à strasbourg (loyers hors de prix) et la solitude tout aussi pesante sinon plus car les gens sont encore plus « réservés » qu’à paris. j’ai vécu et travaillé à paris, londres, strasbourg, lyon. c’est dire…hélas, l’humain est partout le même. des bons, des mauvais, des altruistes, des égoistes, des egotistes, des égocentriques. des riches, des pauvres, des malades, des bien-portants, des nantis, des exclus….et ce, depuis toujours.
    je te laisse sur cette note optimiste.

    une petite anecdote en passant : l’éclopé qui fait la manche aux feux aux environs d’auchan refuse les pièces jaunes….

  76. pardon de mes répétitions et des longueurs. le début de mon texte avait bizarrement disparu; j’ai recommencé et, en envoyant je me suis aperçue qu’il avait réapparu.
    en général, j’évite de trop m’appesantir sur mes états d’âme.

    et vive le whiky et la vodka ! :biggrin:

  77. Il est assez mesquin de dire que ceux qui font une action gratuite pour aider l’autre ne le font que pour avoir bonne conscience. Et même, à la limite, si c’était vrai, c’est toujours mieux que de rester chez soi à ne rien faire et à critiquer ce que les autres font.
    Et aussi, même, si au début c’est pour se donner bonne conscience, je crois qu’assez vite, on se rend compte que le contact de cet autre qui a besoin de vous, vous apporte énormément et le partage se fait dans les deux sens.
    Même si dans un sens, comme le dit francisca, ce n’est parfois qu’un regard.
    Si, parce que la misère ne peut pas être éliminée, il ne faut rien faire …
    Si, parce que le réchauffement climatique est inéluctable, il ne faut rien faire …

  78. Surprenant mais tellement honnête ton discours Yves. Tu me fais penser à certains nomades qui parvenus au pied de la montagne décident de renoncer à grimper en oubliant ce qui les fait fuir. Tu fais partie de ceux qui sur ce blog (et ailleurs j’en suis sûr) distillent ces petits mots qui font du bien.
    Mais quand il s’agit des actions du type de celles que pratique Francisca (chapeau), voilà que ressort un discours défaitiste (ou alors c’est la lambig ? :getlost: ).
    En fait, dès que l’on parle d’amour, il apparaîtrait qu’un tel sentiment ne soit pas de taille à lutter contre… contre quoi au juste ? Tout le monde porte ce truc « au juste », qu’il faut rendre muet, tout le monde peut aimer la bête immonde quand elle n’a pas faim.
    Aujourd’hui, quasiment tout ce qui fonde une société solidaire a été cassé, a perdu de son sens ou va le perdre. Alors comment ne pas croire que seuls les individus porteront le changement nécessaire. Certains moutons affrontent le loup et n’ont plus peur de ses vilaines dents pourries.

    Ah ! Je redonne le lien du site des colibris avec la parole relayée sans cesse par Pierre Rabhi : elle donne de l’eau au moulin des jardiniers, elle sonne juste et n’est pas dogmatique.
    Je le redonne car la charte que l’on doit y lire illustre fortement les belles contributions de Francisca à cet amour universel avec ce chapitre entier qui y figure très à-propos : le féminin est au cœur du changement.
    http://www.colibris-lemouvement.org/index.php/TH/Pages-classiques/Qui-sommes-nous/charte

    Réponse rapide pour Francisca : et vous que faites-vous ? Eh bien, en ce qui me concerne, moi qui ne crois pas beaucoup en l’homme mais je me soigne, je gagne pourtant ma croûte en enseignant auprès d’une partie des plus en difficulté. Pour le reste, engagement familial (4 enfants d’une famille recomposée), investissement associatif (surtout pour la conservation de la nature, l’humanisme et un peu de politique quand il faut justement critiquer les dérives du système).
    Et puis jardin, apiculture depuis peu… Damned ! J’avais dit que je ferais des articles à ce sujet ! Bon ben faut que j’y aille hein ! J’ai plus le temps là !!!

  79. On me demande de réagir, alors, je vais réagir…voici un fameux « coup de gueule », mais quand c’est trop, c’est trop!!!

    Mes précédentes réflexions sur la façon dont nous pouvons être perçus par ceux qui ne font rien pour les autres sont richement illustrées par Marie-Jo. C’est le cas typique de l’égoïsme et de l’égocentrisme, c’est la réaction normalement habituelle de ceux qui ne donnent rien parce qu’ils n’ont rien à donner, affublés d’une pauvreté intérieure éléphantesque, parce que ce sont des êtres creux, vides, avides et envieux.

    Je ne suis pas « une » mère Teresa ou soeur Emmanuelle, quoiqu’elles aient été inspiratrices, je ne suis ni une grande âme, ni un être d’exception. Je suis dans l’ombre, et j’y suis bien, sans contrainte et avec les coudées franches.

    Comment peut-on insulter de la sorte quelqu’un qui, bien modestement, essaie d’apporter un peu de chaleur à ceux qui en sont dénués ?

    Je ne suis pas non plus une « grenouille de bénitier » quoique j’ai une foi bien ancrée. J’aime tout simplement mon prochain, et ce n’est pas non plus pour m’ouvrir une voie royale jusqu’au paradis! pourquoi devrais-je être suspecte ? Donner, sans rien attendre des autres, juste un regard, est largement enrichissant. Je ne condamne ni ne juge ceux qui détournent le regard, alors, Marie-Jo, je puis vous dire que je n’aide pas mon prochain pour avoir bonne conscience, et même, si cela pourrait être le cas pour certains – car je ne suis pas la seule Marie-Jo, dans cette démarche, ne vous en déplaise, nous sommes nombreux – (et il y a beaucoup de jeunes) qu’importe, du moment qu’ils distillent des bienfaits, qu’importe leur moteur, croyez-vous que ceux qui reçoivent se préoccupent des motivations ?

    Si vous aviez rencontré, ne serait-ce qu’une fois Soeur Emmanuelle, vous auriez été marquée à vie…….tout comme je l’ai été, encore faut-il s’en donner les moyens.

    Je suis désolée, mais contrainte (déformation professionnelle sans doute) de vous dire que vos écrits vous font apparaître comme un être mesquin, ultracontestataire, rien ne sourit à vos yeux, vous êtes aigrie, vos discours sont vides et dénués de sens, hargneux. Votre attitude est méprisable. Vous voulez essayer d’être à la hauteur des autres intervenants, mais vous frisez constamment le ridicule. Quand on n’est pas initié dans certains domaines – tout le monde ne peut être intellectuel (ce n’est pas une critique) ou intelligent – mieux vaut se taire. Vous n’apportez rien, vous êtes un faire paraître grotesque et personne n’est dupe, et, croyez-moi, sur ce blog, je ne suis pas la seule à avoir cette opinion, loin s’en faut.

    Vous voyez, je ne suis pas mère Teresa ! et j’ajoute, les aboiements des roquets, ça me soule!!!!!!!et ce n’est pas parce que vous me critiquez que j’arrêterai mes actions!!! qui croyez vous donc être pour prendre de telles positions ? Un peu de modestie, que diable!!!! J’accepte volontiers les critiques, mais qu’elles soient constructives au moins, c’est trop demander pour un esprit étroit, sans doute!!!

    Hauts les coeurs……

    Oui, Etincelle, je suis d’accord, au lieu de critiquer, il faut agir, il est grand temps.

    « ce n’est pas parce que la misère ne peut être éliminée qu’il ne faut rien faire »

    « ce n’est pas parce que le réchauffement climatique est inéluctable qu’il ne faut rien faire », même si, dans ce dernier cas, c’est uniquement pour se donner bonne conscience, qui s’en plaindrait d’ailleurs ! :wink:

  80. désolée, étincelle, peut-être m’as-tu mal comprise (je le déplore). on n’aide pas UNIQUEMENT pour avoir bonne conscience…..
    mais se ‘sentir bon et charitable’ apporte une certaine satisfaction. notre époque est celle de l’EMOTION. la larme à l’oeil, ah, au moins, grâce àmoi il y a eu un sourire dans sa journée…JE n’y crois pas. si je fais qqchose (et je ne le crie pas sur les blogs), c’est entre moi et ma bourse.
    je crois à l’action simple, sans cris, sans flambeaux, discrète quoi, quitte à me mettre ensuite devant mon repas de noël avec petits- enfants et bis repetita le lendemain.

  81. Je viens de recevoir un mail d’un adepte de ce blog qui me conseille de laisser tomber. Il est choqué par votre discours, mais pas étonné car, d’après lui, « cela fait des années qu’on la supporte………., elle est indécrottable, totalement déculturée, et dans une situation de mal-être constante…. »

    C’est vrai que, lorsque vous écrivez : « si je fais qqchose c’est entre moi et ma bourse », c’est bien la preuve que, décidément vous n’avez pas les moyens de comprendre…et là, bien sûr on ne peut pas vous en vouloir.

    Cela me ramène à une parole « pardonne lui…..elle ne sait pas ce qu’elle dit », ce que je fais bien volontiers :tongue:

  82. Vous êtes ridicule, indécrottable, vous me prêtez des sentiments qui ne sont pas les miens, qui ne sont pas les notres, comment pouvez-vous prétendre savoir ce que nous éprouvons.?

    Si j’ai parlé de ma nuit de Noël avec les gens de ce blog, c’est uniquement pour partager un moment d’émotion intense, un instant de partage…., encore fallait-il être capable de le comprendre, ce qui manifestement n’est pas votre cas….mais, rassurez-vous, nous ne nous sentons pas concernés par autant d’hypocrisie. Nous plaignons votre égo si pauvre, si aride, si sec, si stérile….

    « si je fais qqchose, c’est entre moi et ma bourse » (sic) et voilà, resempiternel argent…vous devez beaucoup en manquer pour n’avoir que l’argent comme seule valeur…. ou être bien pauvre d’esprit. Nous avons, près de nous, des jeunes, qui eux non plus n’ont pas d’argent, ce sont, pour la plupart des étudiants, mais qui apportent une richesse intérieure extraordinaire.

  83. merci, francisca ! je pense tenir compte de vos remarques si pertinentes et essayer de me corriger de tous mes vilains défauts…et devenir charitable.

    quant à la pauvreté que vous avez décelée, à vot’bon coeur , m’sieu dames…

    en ce qui concerne mon inculture, ça va être dur mais je commence tout de suite avec « questions pour un champion » et « qui veut gagner des millions ».

    et je n’interviendrai plus sur ce blog, à moins que l’on m’en prie.

    bonne et heureuse année ! reconnaissez cependant que je ne suis pas rancunière… :smile::smile::smile:

  84. Ouff je viens de rentrer …. Alors les filles , comment ça va aujourd’hui ??
    :wub:
    Voilà une belle discussion pour un sujet sur lequel , il n’est pas évident d’exprimer ses sensations , de s’ouvrir aux autres avec le coeur … Mais , Il suffit de piquer un peu au niveau où ça fait mal et là , les coeurs s’ouvrent .
    :heart: :heart: :heart: :heart: :heart:
    :smile:

  85. Un petit extrait du Prophète de Khalil Gibran :

    « Alors un homme riche dit, Parlez-nous du Don.

    Et il répondit :

    Vous donnez, mais bien peu quand vous donnez de vos possessions.

    C’est lorsque vous donnez de vous-même que vous donnez véritablement.

    Car que sont vos possessions, sinon des choses que vous conservez et gardez par peur d’en avoir besoin le lendemain ?

    Et demain, qu’apportera demain au chien trop prévoyant qui enterre ses os dans le sable sans pistes, tandis qu’il suit les pèlerins dans la ville sainte ?

    Et qu’est-ce que la peur de la misère sinon la misère elle-même ?

    La crainte de la soif devant votre puits qui déborde n’est-elle pas déjà une soif inextinguible ?

    Il y a ceux qui donnent peu de l’abondance qu’ils possèdent – et ils le donnent pour susciter la gratitude et leur désir secret corrompt leurs dons.

    Et il y a ceux qui possèdent peu et qui le donnent en entier.

    Ceux-là ont foi en la vie et en la générosité de la vie, et leur coffre ne se vide jamais.

    Il y a ceux qui donnent avec joie, et cette joie est leur récompense.

    Et il y a ceux qui donnent dans la douleur, et cette douleur est leur baptême.

    Et il y a ceux qui donnent et qui n’en éprouvent point de douleur, ni ne recherchent la joie, ni ne donnent en ayant conscience de leur vertu.

    Ils donnent comme, là bas, le myrte exhale son parfum dans l’espace de la vallée.

    Par les mains de ceux-là Dieu parle, et du fond de leurs yeux Il sourit à la terre.

    Il est bon de donner lorsqu’on vous le demande, mais il est mieux de donner quand on vous le demande point, par compréhension ;

    Et pour celui dont les mains sont ouvertes, la quête de celui qui recevra est un bonheur plus grand que le don lui-même.

    Et n’y a-t-il rien que vous voudriez refuser ?

    Tout ce que vous possédez, un jour sera donné ;

    Donnez donc maintenant, afin que la saison du don soit la vôtre et non celle de vos héritiers.

    Vous dites souvent : « Je donnerai, mais seulement à ceux qui le méritent ».

    Les arbres de vos vergers ne parlent pas ainsi, ni les troupeaux dans vos pâturages.

    Ils donnent de sorte qu’ils puissent vivre, car pour eux, retenir est périr.

    Assurément, celui qui est digne de recevoir ses jours et ses nuits est digne de recevoir tout le reste de vous.

    Et celui qui mérite de boire à l’océan de la vie mérite de remplir sa coupe à votre petit ruisseau.

    Et quel mérite plus grand peut-il exister que celui qui réside dans le courage et la confiance, et même dans la charité, de recevoir ?

    Et qui êtes-vous pour qu’un homme doive dévoiler sa poitrine et abandonner sa fierté, de sorte que vous puissiez voir sa dignité mise à nu et sa fierté exposée ?

    Veillez d’abord à mériter vous même de pouvoir donner, et d’être un instrument du don.

    Car en vérité c’est la vie qui donne à la vie – tandis que vous, qui imaginez pouvoir donner, n’êtes rien d’autre qu’un témoin.

    Et vous qui recevez – et vous recevez tous – ne percevez pas la gratitude comme un fardeau, car ce serait imposer un joug à vous même, comme à celui qui donne.

    Elevez-vous plutôt avec celui qui vous a donné par ses offrandes, comme avec des ailes.

    Car trop se soucier de votre dette est douter de sa générosité, qui a la terre bienveillante pour mère, et Dieu pour père. »

  86. Merci mille fois pour ta générosité Bernard, elle adoucit ma peine, ma faiblesse à m’être laisser entraîner dans un tel discours, comment ai-je pu m’abaisser à cela, comment ai-je pu tenir de tels propos, il fallait sans doute que ma souffrance soit grande, mais ce n’est pas une excuse, je n’aurais jamais dû me laisser entraîner dans ce discours pitoyable; Ce qui est fait, est fait, à moi d’assumer, mais quand je me relis, je ne me reconnais pas, ce n’est vraiment pas moi ça. Sans doute qu’il ne fallait pas toucher au sacré, et j’ai encore beaucoup de travail à faire sur moi-même…je m’en rends compte…..

    « C’est lorsque vos donnez de vous-même que vous donnez véritablement », cela rejoint complètement ce que j’ai dit.

    « Je donnerai, mais seulement à ceux qui le méritent » Personnellement j’estime que je n’ai pas à juger si la personne le mérite ou pas, ce n’est pas mon affaire, et je ne me pose même pas la question.

    « Etre un instrument du don », au risque de paraître pour folle, souvent, j’ai le sentiment très net de ne faire que transmettre ce que j’ai reçu, comme si je n’étais qu’une intermédiaire, un trait d’union. C’est pourquoi je n’éprouve aucune gloriole, pour moi c’est de l’ordre du « normal », il n’y a pas de questions à se poser, il faut faire ce que je dois faire, et je le fais dans la joie.

    Un jour, alors que nous étions entrain de méditer sur notre vie sur terre, (nous venions d’essuyer un échec cuisant), j’ai été surprise de m’entendre dire : « L’important ce n’est pas de donner notre superflu, mais aussi notre indispensable, l’important ce n’est pas d’être croyant, mais d’avoir la foi ». Cette philosophie ne me quitte pas et bien au contraire, guide mes pas.

    Je crois que j’ai été faite pour cela, cela me convient, à moi de tenir ce rôle le mieux possible, il m’épanouit et me rend sereine, cela ne s’explique pas, c’est ainsi, que pourrais-je demander de plus à la vie, si ce n’est de pouvoir continuer à aimer mon prochain…

  87. Francisca,
    dans votre personnage il y a quand même une grande contradiction; certes, vous vous repentez de votre réaction, mais moi, j’ai été choquée de la virulence de vos propos.
    Cette virulence qui ne correspond pas tellement à l’image que vous nous donnez lorsque vous racontez votre don de Noël.
    Qui ne correspond pas tellement à quelqu’un qui dit aimer son prochain.
    Et qui ne fait pas vraiment preuve de charité quand elle rapporte des propos tenus par mails pour fracasser une personne de ce blog. Ca, c’est de la méchanceté pure, voire de la perversité.
    Je m’interroge …

  88. Brind’paille,

    Je suis tout à fait d’accord avec vous, mon attitude est inadmissible, affligeante, et fort regrettable. je m’en suis déjà excusée auprès des blogueurs, même si j’ai reçu le soutien d’un certain nombre « t’inquiète cela couvait depuis longtemps, si cela n’avait été toi, cela aurait été quelqu’un d’autre, moi sans doute » (sic)
    Ce « pétage de plomb » que je regrette (que celui à qui cela n’est jamais arrivé me lance la première pierre!!!) ne peut cependant remettre en question ce que je suis et que je revendique. Il y a une blessure en moi maintenant qu’il va falloir accepter et guérir. « On pardonne plus facilement aux autres qu’à soi-même », j’en fais la triste expérience, et c’est douloureux, mais j’ai suffisamment de force en moi pour me relever, cela prendra du temps sans doute, mais j’y arriverai. J’ai de solides amis autour de moi qui m’y aideront.

    Et puis, « a quelque chose malheur est bon ».

    L’adage « la bonté appelle la bonté, la méchanceté appelle la méchanceté, la haine appelle la haine, la connerie appelle la connerie », j’y ai sauté dedans les deux pieds joints….instant de faiblesse fatal – mea culpa

  89. « qui sème le vent récolte la tempête » (sic)

    oui, peut-être mais ce n’est pas une excuse pour m’être laisser embarquer dans une telle galère.

    « Vous ne devez pas pratiquer l’autoflagellation, il faut se relever et redresser la tête, toute erreur est humaine et vous n’êtes qu’un être humain, admirable, certes, mais rien qu’un être humain, avec toutes ses bontés et toutes ses faiblesses, je ne serai qu’un quart de ce que vous êtes, je serais déjà très fier de moi, ne laissez personne vous faire douter de vous, et c’est attribuer bien trop d’importance à cette personne qui nous fait chier, qui nous emmerde avec tous ses blablas, ses critiques, qu’elle aille relire la comtesse de Ségur et qu’elle aille voguer sur d’autres blogs, c’est toujours ça de positif pour nous, houps…., quand ça chatouille, ça chatouille, mais ça fait du bien » (sic)

  90. « Qui a la terre bienveillante pour mère, et Dieu pour père. »
    C’est bien dommage de ne pas tous avoir le même Dieu pour père … ça chasserait bien des guerres et des misères sur cette mère la terre !!!
    :sad:
    Regardez , dans le Finistère on est tous frères …. Normal on a Quimper !!
    :smile:

  91. J’ai reçu ce matin par la poste le dernier numéro de « plantes et santé ».
    Au sommaire de ce numéro : « la camomille, pour garder un calme olympien ».
    Vous devriez vous y abonner les filles … ! :silly: :tongue: :w00t: :wink: :biggrin:

  92. et toi, bernard, tu n’abuserais pas de la camomille par hasard? ah non, j’oubliais, c’est la bière ou le bon vin.
    non yves, pas toi, l’histoire de quimper je la connais par coeur et même plus.

  93. Cornecul ! Dommage que le ridicule ne tue pas!!!!!Il va falloir spamer car le malaise est grand…l’atmosphère est lourdingue…y a plus de limite….Il est vrai que l’Hellébore (ou rose de Noël), est une plante toxique qui contient de l’Helléborine qui paralyse le système nerveux, d’où l’un de ses noms vernaculaires : herbe aux fous, ceci explique sans doute cela. Ca, ce n’est pas Jean de la Fontaine qui me l’a soufflé!!

    Bon, mon Cher Yves, moi, je ne connais pas l’Histoire de Quimper, donc je m’y colle dare dare tirelire – je sens que si cela continue à cause ou grâce à
    vous, je vais finir par me mettre au biniou-koz, à la bombarde ou à la cornemuse pourquoi pas et à danser la gavotte sur une musique d’Alan Stivell ! mais qu’importe pourvu qu’on ait l’ivresse….Je reviens après m’être « instructionnée » :tongue:

  94. Quelle histoire riche nous est enseignée sur ce site. Je dois bien avouer que j’avais fort peu de connaissances en la matière, ignare je suis, mais ignare je ne serai plus !! Dés demain je vais reprendre le texte avec une carte à l’appui, cela me sera plus facile pour situer les évènements. Je vais me coucher moins bêbête ce soir, merci Yves

  95. Pardon, mais c’est pas moi la faut’Yves, Yves m’a offert une ptite bière bretonne hier soir, et moi, pas avoir l’habitude, alors, forcément, ça dérape toujours un peu, la première fois…. :tongue: :smile: :silly:

  96. super, j’adore la cornemuse….il manquait pas les kilts? :unsure:
    et j’ai même pas commencé à boire ni à manger les belons de bretagne d’ailleurs.:wink:

    :w00t:

  97. je ne sais si ça intéressera qqun mais à mon tour de partager mes petites joies : je viens de finir de regarder le concert du nouvel an sur l’A2 ; pour moi, un vrai bonheur cette année, décor, légèreté, gaieté, tout ce qui manque dans notre quotidien. et la musique de strauss et d’offenbach faites pour distraire (pompier si on veut) mais en plus de belles images de paysages.

    et ce chef d’orchestre de 85 ans, souriant, heureux, conscient de donner de la joie, de la légèreté et du bonheur.

    je n’ai pas boudé mon plaisir.

  98. Marie-Jo, une info qui t’intéressera sûrement : demain soir samedi 2 janvier à 20H35, il y a Carmen sur France 3 dans la version de John-Elliott Gardiner. Télérama en dit beaucoup de bien.

  99. Je passe par hasard et pas rasé, je pense à Hindemith et je découvre que Glenn Gould l’interprétait il y a déjà fort longtemps. Froid? Mécanique? Mieux approprié à la musique moderne? Un beau document.

  100. Un peu barge le Glenn Gould sur son piano à queue noir.
    Luc, toi qui regrettais de ne plus voir assez de barges à queue noire … ! :w00t:

  101. Beaucoup de choses ont été écrites sur le comportement atypique de Glenn Gould. En voici quelques-unes relevées sur wikipedia :

    « – Il chantonnait souvent en jouant, ce qui est perceptible sur certains enregistrements, comme dans son interprétation du Clavier bien tempéré. Cela donnait du fil à retordre aux ingénieurs du son dans les studios d’enregistrement.
    – Il se penchait très en avant vers son clavier, le visage au niveau des touches. Cela tenait à l’utilisation d’une seule et unique chaise pliante dont il avait scié les pieds, et qui était ainsi bien plus basse qu’une banquette de piano. Cette chaise l’a accompagné toute sa vie durant. Même lorsqu’elle fut dans un état de délabrement total, il continuait à l’emporter partout où il devait jouer. Devenus les symboles de Gould, la chaise et le piano Steinway CD318 sont actuellement dans les collections d’un musée d’Ottawa.
    – Quelle que fût la température, il portait toujours des couches superposées de vêtements, ainsi que très souvent des couvre-chefs et des gants.
    – Si Glenn Gould aimait peu Chopin et les dernières œuvres de Mozart («Mort trop tard», selon lui), il admirait en revanche la chanteuse Petula Clark, à laquelle il consacre un article élogieux en 1964.

    Selon l’étude du psychiatre américain Peter Oswald reprise par S. Timothy Maloney, directeur de la division de la musique de la Bibliothèque nationale du Canada2, Glenn Gould aurait été sujet d’une forme d’autisme appelée syndrome d’Asperger. Plusieurs points étayeraient cette thèse :
    – La disproportion des sens : hypersensibilité de l’ouïe, de la vue et du toucher doublée d’une insensibilité du goût et de l’odorat.
    – Routines vestimentaire, alimentaire et répétition de codes, de rituels tout au long de sa vie. Il regardait quarante fois le même film ou écoutait une suite de musiques pendant des mois. Par exemple, il trempait toujours ses bras dans l’eau très chaude avant un concert, et refusait l’idée même de se séparer de sa chaise. Il mangeait le même repas (œuf brouillé, pain grillé, salade et biscuit) chaque jour.
    – Comportement social très difficile, et refus de l’interaction humaine au point de préférer la compagnie des animaux.
    – Attitude physique et répétition de geste, typique de ce comportement.
    – Manque de discernement (on a parlé à son sujet de manque de courtoisie), doublé d’une incroyable faculté mémorielle. »

  102. Jusqu’ily a peu je ne connaissais pas Glen Gould et encore moins les variations Goldberg. Comme j’ai toujours les deux pieds coincé dans la découverte de la période baroque, et que je ne voulais pas découvrir les dites variations en commençant par Gould, je me suis procuré une version qui semble une référence dans les pianistes bien actuels, celle de Simone Dinnerstein. Après seulement, je les ai écoutées par Gould. Premier constat, Dans l’enregistrement de gould de 1955, il nous les joue en 46 minutes et Simone en… 78 minutes… Alors, Glen, il rabote ou il est pressé?
    Quoiqu’il en soit, je commence à apprécier ces fameuses Variations Goldberg. :wub:

    En intro de la version de Barenboim quelques mots de présentation générales et des démonstrations par le pianiste lui même. Pour apprendre à écouter: FABULEUX!

  103. C’est bien de préciser en effet qu’il s’agit de la version de 1955. Elle est d’après les critiques à l’opposé de la version qu’il fera plus tard en 1981. Je viens de mettre sur ma platine la version de 55.

    Concernant la durée de l’interprétation, je dirais qu’il y a chez Glenn Gould un sentiment d’urgence, d’où ce côté qui semble parfois précipité.
    J’aime bien le côté sautillant de la musique. Comme je l’avais dit dans mon article, il y a une absence de legato, c’est à dire que les notes ne sont pas liées les unes aux autres (c’est la marque de fabrique de Gould), ce qui donne justement ce côté sautillant, primesautier, printanier je dirais ! Mais peut-être aussi que ça accentue le côté mathématique que certains reprochent à la musique de Bach. De toute façon, Gould, on aime ou on aime pas. Les avis concernant ses interprétations sont rarement nuancés.

  104. Je viens de regarder les 10 premières minutes de la vidéo (elle est très longue), c’est le genre d’émission pédagogique que j’aime beaucoup (j’entends beaucoup d’émissions de ce type sur France-Musique lorsque je roule en voiture).

  105. Le disque que je viens d’acheter reprend les deux enregistrements, à un prix juste au dessus de celui recommandé par Dupdup pour les cadeaux de Noël (ou Pâques).
    Il s’agit de « Glenn Gould plays Bach: Goldberg Variations BWV 988 – The Historic 1955 Debut Recording; The 1981 Digital Recording  » paru en Août 2012 chez SONNY classical, pour le prix de 12 €.
    Mais je vois qu’il y a moins cher par le net (amazon). Ah les salauds… :wink:

  106. A ce niveau là d’interprétation, c’est toujours à écouter !
    Les spécialistes sont souvent vaches entre eux, il est évident que l’on peut critiquer l’autre sur ses propres excès, et Gould en avait. J’aime bien cette idée exprimée par un client d’Amazon qui veut que l’interprète soit à son tour créateur…
    Et puis pour avoir eu le bonheur un jour d’écouter une nouvelle orchestration de la 9ème de Beethoven, alors que je croyais en connaître chaque note (mais façon Karajan), eh bien une interprétation différente est vraiment intéressante quand elle est de qualité.
    Ma belle-mère ne s’y est pas trompée, alors qu’une de mes adorables belles-sœurs la reconduisait chez elle (quelques centaines de kilomètres) en écoutant une copie de cet enregistrement, elle n’a pas ouvert la bouche une seule fois.
    Je peux vous assurer que c’est un miracle et je vous en donne le lien ! :devil:
    http://www.amazon.com/Beethoven-Symphony-Claudio-Philharmonic-Orchestra/dp/B000001G80

  107. « Ma belle-mère ne s’y est pas trompée, alors qu’une de mes adorables belles-sœurs la reconduisait chez elle (quelques centaines de kilomètres) en écoutant une copie de cet enregistrement, elle n’a pas ouvert la bouche une seule fois. »…..
    ça endort si bien que cela ?

Laisser un commentaire

:D :-) :( :o 8O :? 8) :lol: :x :P :oops: :cry: :evil: :twisted: :roll: :wink: :!: :?: :idea: :arrow: :| :mrgreen: