La serfouette, l’outil-roi du jardinier

Il existe de nombreuses manières de conduire son jardin, chacune d’elle a ses avantages et ses inconvénients. La mienne est le travail permanent de la terre et je me situe, avec cette méthode, dans la tradition des jardins d’autrefois.


« Un binage vaut deux arrosages »
me disait ma grand-mère. Alors, je bine, je bine … Ou plutôt je serfouis ! Car chaque jardinier a son outil privilégié pour travailler la terre et le mien, c’est la serfouette. A vrai dire, je n’utilise jamais (ou quasiment jamais) d’autre outil que celui-là.


C’est un outil ancien, déjà utilisé à l’époque des Romains. Le nom de la serfouette vient d’ailleurs du latin « circumfodere » qui veut dire « creuser autour ». Le mot « serfouir » existe encore dans la langue française mais je ne l’ai jamais entendu prononcer. En vieux français, on disait aussi serfouer et serfouetter. J’aime ces vieux mots.

La serfouette est constituée de deux côtés dissymétriques, l’un généralement plat et l’autre à une ou plusieurs dents. Le seul type de serfouette que j’utilise est le modèle le plus classique qui possède deux dents.

En fait, j’utilise trois variantes de ce modèle, c’est à dire trois serfouettes qui sont légèrement différentes l’une de l’autre. Celle de la photo précédente est celle que j’utilise le plus. Mais quand la terre est bien meuble, comme en ce moment (grâce à la pluie), j’utilise un modèle dont les dents sont plus fines et plus longues, ce qui me permet d’aller loin sous terre et de travailler le pied des plantes en profondeur (par exemple pour les carottes et autres plantes à racines qui ont besoin de terre très meuble pour pousser harmonieusement).

Mais il me manquait un modèle plus costaud pour travailler des terres plus sèches, plus lourdes et plus grumeleuses. Alors je me suis acheté à la foire aux plantes de Dannemarie une vraie serfouette en fer forgé avec des dents solides.


Et j’ai pris soin de choisir un manche de grande taille (pour éviter d’être courbé en jardinant).


Ce manche est en frêne, je l’ai choisi en fonction du fil du bois. Pour qu’un manche soit bon, il faut pouvoir suivre des yeux une veine du bois du début du manche jusqu’à la fin sans avoir à tourner le manche.


Et puis, pour compléter la panoplie, une petite série de mini-serfouettes que j’utilise (ou que Joëlle utilise) pour repiquer des plants ou pour travailler la terre dans des jardinets ou des bacs.

Et vous, vous utilisez quoi comme outil ?

84 réflexions au sujet de “La serfouette, l’outil-roi du jardinier”

  1. Voilà une bonne occasion de parler de « votre » serfouette, ce que je voulais faire depuis un moment.
    Je dis « votre » parce que chez moi, cela n’existe pas, la serfouette.
    D’ailleurs, quand Bernard en a parlé dans un article il y a quelques temps, cela m’a laissée perplexe.
    Jamais entendu parlé de cet outil là !
    Et pour cause …
    En région lyonnaise, dont je suis originaire, on appelle cet outil un piochon.
    J’ai toujours entendu mon père parler de son piochon.
    Et j’ai moi-même toujours parlé de piochon.
    L’autre jour, alors que j’étais chez un ami (originaire lui-aussi de la région lyonnaise), j’ai fait cette petite expérience …
    L’outil en question était posé dans son potager.
    Je lui ai alors parlé de sa serfouette sans lui montrer de quoi je parlais.
    Il m’a regardé avec des yeux ahuris sans rien comprendre à ce que je disais.
    Lui non plus ne connaissait pas ce mot et a toujours utilisé le mot piochon.
    C’est à se demander si on parle la même langue …
    Comment voulez-vous qu’on se comprenne ! :smile:
    Le frêne est le meilleur bois pour faire des manches d’outils.
    Si Bernard dit qu’il faut vérifier que la veine suit tout le long du manche, c’est donc qu’il y a des gens assez bêtes pour utiliser le bois de travers … :cwy:
    En tout cas, c’est une belle collection de piochons qu’il a le Dupdup ! :smile:

  2. Selon les endroits, on l’appelle aussi binochon, bêchelon ou marochon .
    Mais quand on fait une recherche avec google sur le mot « piochon » dont tu parles, il semble qu’il ne s’agisse que d’une petite serfouette (cf. la dernière photo de mon article), celle qui est courte et qu’on utilise pour travailler dans des jardinets, et non de la serfouette. De toute façon, quelque soit le terme utilisé, il est juste car il s’agit du terme utilisé dans un endroit donné et il n’y a aucune raison de lui substituer le vrai terme consacré.

  3. Oui, parce qu’en région lyonnaise, le piochon, c’est vraiment la grande serfouette (enfin peut-être pas aussi grande que celle qui a le très grand manche) mais pas les petites en tout cas.

  4. Tiens c’est marrant, nous on a toujours appelé ça une « sarclette » et on « sarcle » le jardin

  5. Ah ben chez nous on sarcle avec un autre outil !
    Quand je vous disais qu’il est impossible de se comprendre, même dans un même pays, même sur un sujet aussi pacifique que le jardinage …
    Alors en ce qui concerne la réforme sur les retraites !!! :smile:

  6. En étant asymétrique et en ayant deux côtés différents, la serfouette est finalement, après consultation du lien précédent, un outil mixte qui a les mêmes fonctions que la sarclette et la binette réunies. Le texte de présentation de la serfouette dit d’ailleurs qu’il s’agit d’un outils qui sert à biner et à sarcler.

  7. Ah bon, la sarclette, c’est pas l’instrument qu’utilise sarclosy pour piocher dans nos sous ? :biggrin:

  8. OH ! Je crois que c’est avec une pelleteuse que sarclosy pioche dans nos sous …
    On croit qu’il fait ça délicatement avec une sarclette mais pas du tout !!!
    Comme quoi faut se méfier des noms … :devil:
    Ceci dit, il n’a pas bien le choix …
    Pour les palaces à 600 euros la nuit et tutti quanti, faut bien trouver les sous quelque part ! :angry:

  9. Non seulement il pioche dans nos sous et les ramasse à la pelle mais en plus il se fout de notre binette !
    Ou alors, est-ce nous qui sommes râteau ?

  10. 600 euros la nuit … sans compter tous les membres qui accompagnent ces personnes-là dans leurs déplacements ! :angry:

  11. Ouaih, un bon coup de serfouette sur la tête de chacun! :angry:
    Pour moi, une serfouette, c’est bien ce que je vois sur ces photos.
    Et une binette, c’est la même chose mais sans les deux pics et à leur place une seule lame pointue.
    Et une sarclette, c’est une lame tenue au manche par deux montants de métal.
    Mais ne me demandez pas de vous dire ça en Basque!
    J’ai aussi une grelinette et une binette à pointes.
    Ce que je n’ai pas, c’est du soleil et de la chaleur.

  12. Ben—un peu.
    Au fait, j’ai oublié la subraclette, que je n’ai pas non plus.
    Subraclette, ça me fait sourire parce que ça me fait penser à subrincette
    Au fait, chez les soeurs Ch’tite goutte, je me souviens de Justine et Corinne, mais impossible de me remémorer le prénom de la troisième. Quelqu’un peut viendre à mon secours?

  13. Oui c’est sans doute une serfouette, mais comme Etincelle je la connaissais sous le nom de piochon, en raison de mes origines bourguignonnes mais surtout de mes maîtres en matière de jardinage… et cela se situait toujours en Bourgogne.
    C’est grâce aux travaux dits ingrats du jardinage que j’ai gagné mes premiers francs, c’est ainsi sans doute que sans le savoir encore j’ai appris tout jeune que c’était le travail qui permettait de gagner de l »argent. Si mon arrière grand-père de premier patron voyait ce qu’il en est aujourd’hui, il serait bien malheureux, d’autant plus qu’il a été un des premiers grands patrons de l’industrie française…
    Mais je ne regrette rien de ses enseignements, pas plus que de mes premiers coups de bêche, de fourche (le geste que je préfère), de binette ou de sarcloir (très utile sur des sols d’arène granitique), et ce sont encore aujourd’hui les principaux instruments que j’utilise, sauf le sarcloir. Sauf que, avec un apprentissage long du désherbage manuel de grandes surfaces chez un maraîcher bio quand j’étais étudiant, j’ai conservé l’habitude de désherber à la main : umkrauziehen ?
    Marie-Jo, c’est comme ça qu’on dit ? Mon second maître était Alsacien (près de Neuf-Brisach) !

  14. Cet article est une très bonne idée. Avec une famille paternelle faite d’artisans et un grand attrait pour le travail de la matière, les outils sont des inventions et des objets passionnants. Ayla ne me démentira pas !

  15. au fait, j’ai sauvé de la déchetterie une fourche à dents très courtes.
    J’aimerais savoir de quoi il s’agit.

  16. Un jour, j’ai visité une exposition de sculptures faites avec des outils.
    Non pas des associations d’outils pour donner une sculpture abstraite mais la mise en valeur de la forme des outils qui évoquent un personnage (comme sur la photo du lien de bernard) ou autre chose.
    C’était très chouette.

  17. Hi hi hi ! Dans mon Jura natal au dessus d’Arbois, là où il y a un vin qui d’après le slogan, avé l’accént, dit « Le vin d’Arbois, plus on en boit, plus on va droit !) et bien disais-je, on appelle cet outil un ‘sarcleret »…
    Hip ! Santé et belle journée ! :devil:

  18. Je me rends compte (une nouvelle fois) que ce que j’appelle bêche est en fait la fourche à bêcher : trop de cailloux en général pour utiliser la bêche plate en Franche-Comté.
    En Bourgogne on utilisait aussi le grattoir, très efficace pour désherber de grandes surfaces planes : cours et chemins par exemple.
    J’ai abandonné cet outil car après les fortes pluies nous devions systématiquement remonter la terre (très sableuse).
    Les herbes laissées dans la cour ne permettent plus de penser à un court de tennis en terre battue mais la terre ne s’en va plus. De plus en plus de vignerons travaillent leurs sols ainsi.

    Alors j’aimerais bien savoir quel type de lutte vous menez contre ces réputées mauvaises herbes ! Bernard travaille un sol battant, mais sans doute plus pour ne pas le voir se transforme en croûte bétonnée que pour éliminer toute plante non comestible.
    L’an passé je n’ai pas eu le temps de m’occuper du potager car je n’avais pas terminé mon affouage, alors il y a eu un moment où beaucoup de mauvaises herbes ont pris leur champ et il me semble que la véronique rampante par exemple n’est pas gênante car elle s’enracine en surface. Ce n’est pas la même chose avec la renoncule, le pissenlit ou d’autres plantes à racines pivotantes.
    Votre potager c’est Roland Garros avec lignes bien tracées ou c’est un peu la nature non cultivée ? N’y a t-il que de mauvaises herbes ou aussi des adventices ?

  19. Et le pourpier… si bon dans la salade.
    Bon, j’en laisse et j’en élimine : aucune hésitation non plus contre le liseron, l’amarante, le chardon, et de nombreuses plantes qui sont bien difficiles à éliminer tant leurs caractéristiques les rendent résistantes au jardinier : racine de un mètre cube indestructible, feuilles plaquées au sol, racine qui casse pour mieux repartir… Et c’est bien pire quand le sol est sec et bétonné !

  20. Moi aussi j’utilise le mot « bêche » pour le même outil que Christophe, qui dit que chez lui, il y a trop de cailloux pour utiliser la bêche plate. Chez moi, il y a non seulement trop de cailloux pour utiliser la bêche plate mais aussi trop de cailloux pour utiliser la fourche bêche. J’ai cassé et donc changé trois fois la manche de cette dernière en trois ans. Sans doute n’avais-je pas regardé que la veine du bois suivait tout le long :wink: D’ailleurs, ce n’était sans doute pas du frêne !
    Du coup, maintenant, je ne bêche plus rien.
    C’est une des nombreuses raisons pour lesquelles je ne fais pas de potager et pourtant, vous me faites bien envie tous, avec vos potagers.
    Bernard, sur la première photo, il s’agit de ton potager en plein champ ?
    Magnifique et plein de promesses …

  21. Il faut opter pour la fourche à bêcher à manche de carbone, je n’aime pas le motoculteur qui fait du pâté de vers de terre.
    :sick:

  22. Oui, il s’agissait du potager de cette année, celui qui est en plein champ (la photo a été faite samedi dernier). Effectivement plein de promesses !
    Mais les jardins, c’est un peu comme les filles … souvent beaucoup de promesses ! :wink:

  23. C’est donc pour trouver un pote âgé que tu viens sur ce blog Etincelle ?
    :happy:

    Mon père nomme en breton ce genre d’outil comme la serfouette ,  » PIGELL  »
    .
    Comme Christophe , j’ai gagné mes premier francs en équeutant les haricots verts et en ramassant les patates . Toute la famille était réunie autour du grand père à cette occasion et un grand repas était servi le soir avec les produits de la ferme ….. Le grand père est mort , le champ a été vendu et la famille ne se voit plus qu’en de rares occasions , trop souvent et simplement les jours de deuil .
    Comme disait José de Almada Negreiros
    « La famille est un lest, jette-le et tu pars au ciel ! »

  24. Hé les filles, les serfouettes ça se choisit comme les garçons : un bon manche est indispensable ! :wub:

  25. Pour l’entretien quotidien du jardin, j’utilise quasiment exclusivement la serfouette et le piochon (terme utilisé en Sologne – qui diffère de la serfouette par sa langue à la place des dents). La serfouette me permet d’aérer la terre avec le côté « dents » (comme l’a noté Bernard – je crois – un binage = deux arrosages, comme le prétendaient nos anciens), – et qui se révèle exact – l’autre côté me sert au désherbage !

    Le piochon, quant à lui, utilisé aussi pour le désherbage, me sert principalement, grâce à sa langue, à tracer les rayons pour les plantations et semis, à l’aide d’un cordeau.

    Pour répondre en partie à la question de Christophe sur « comment se débarrasser des mauvaises herbes », en ce qui concerne les plantes à pivot, j’utilise une gouge à asperge, c’est peut-être original mais cela a le mérite d’être efficace!

    Quant à l’utilisation du motoculteur qui « ferait du hachis de vers » Christophe, je peux vous rassurer en grande partie ! Si vous passer le motoculteur par temps sec, et en milieu de journée, les vers étant enfouis en profondeur à la recherche de fraîcheur et d’humidité, et si vous prenez la précaution lors du premier passage de surfacer le terrain, le bruit occasionné et le tremblement du sol, permettront aux vers de s’enfouir encore plus profond, ce qui vous permettra un deuxième passage en profondeur, sans état d’âme, et sans la destruction de la quasi-totalité de ces auxiliaires indispensables ! C’est juste un petit conseil d’une jardinière ….. :wink:

  26. En ce moment je suis beaucoup au jardin (retard because beaucoup trop d’occupations), et après avoir bêché, serfouetté et tout le toutim, ma deuxième planche toute fringante m’a offert un cadeau : un pied de fève s’est dressé fièrement dans un coin.
    Je prends grand soin de cette belle surprise car je considère qu’en dehors des morceaux de bouteille ou de céramique, de quelques bouts de ferraille (dont un couteau à asperges), le vieux jardinier (fort réputé dans le village) qui habitait là il y a environ 6-7 ans m’a légué un peu de son précieux travail.
    C’est vraiment la magie des graines qui opère là : une transmission au-delà des générations, et une plante qui s’est placée dans un endroit vraiment précis… Très troublant !

  27. waooow… J’adore ce genre d’histoire…
    Commentaire fort court… Je ne suis pas chez moi… Plus d’ordi… cassé… :sad:

  28. J’ai discuté ces jours-ci par mail de serfouette avec Jérôme. En relisant cet article, je pense avoir oublié une chose fondamentale qui va intéresser les vieux que nous sommes. L’utilisation régulière de la serfouette fait qu’il n’y a pas d’herbe et que cela évite donc de se baisser (intéressant au-dessus de 60 ans, car, comme le dit le proverbe : « si au-dessus de 60 ans tu n’as pas mal partout, c’est que tu es mort »). L’idéal est de travailler avec la serfouette tôt le matin car les quelques « mauvaises herbes » que l’on déchausse au pied (et qu’il est inutile de ramasser en se baissant) crèveront toute seule au soleil.

  29. Lorsque j’ai débuté dans le jardinage, et sur des conseils lus dans divers ouvrages, je me suis fabriqué une ‘grelinette’ costaude que j’ai utilisée… deux ans…
    Maintenant, l’outil le plus utilisé sur ma parcelle est… le sécateur ! C’est avec lui que je produis patiemment, l’hiver, du BRF avec les branches de taille. En y ajoutant tout ce que je peux trouver d’un peu ligneux, ça me fait un couvert suffisant pour ne pas avoir à sarcler, bêcher ou motoculturer.
    Quand je souhaite mettre en culture une nouvelle surface, je prends soin de la recouvrir au moins 3 mois à l’avance avec des cartons ou autre. Je retrouve alors le sol net et frais. Je peux donc dire que l’outil que j’utilise le plus maintenant est le couvert du sol et donc, la faune de celui-ci.
    Quand le temps presse : un coup de… (ah oui, quel terme employer ?) ici, on dit ‘raclette’ (ou plutôt « râquiette »), mais c’est aussi une sarclette (outil à fer large et plat maintenu à l’oblique par un seul fer rond cintré – manche long) pour désherber en surface et j’ameublis ensuite à la fourche-bêche – manche synthétique.
    Enfin, je me suis bricolé un petit outil à main avec un bout de chêne pour le manche et un bout de tuyau de cuivre mis en forme pour la partie ‘fer’. C’est une sorte de transplantoir miniature qui me sert aussi de couteau à désherber. Pour les semis en pleine terre : fourche ou râteau pour écarter le paillage et ‘binochon’ (une serfouette avec, à la place des dents, une ‘langue’ pointue) pour ouvrir et fermer le sillon.
    Lorsque je travaillais en permanence le sol, je constatais le réel ‘coup de fouet’ à la végétation que cette aération régulière permettait. Mais je ne manquais pas non plus de voir la terre se dessécher et devenir pulvérulente.
    Maintenant, l’aération permanente se fait sans effort (de ma part) et en plus, l’amendement se fait en même temps, graduellement, tous les jours… :wink:

  30. dans le Dauphiné, la bêche fourche, on appelle ça une triandine je me demande pourquoi, vu qu’elle a 4 dents !! Comme certains,,en faisant les trous pour mes plantations d’arbustes ou arbres, j »en ai cassé des manches, au grand désespoir de mon mari qui avait finalement fait faire à un copain un manche en fer, eh bien j’ai fini par casser une dent.
    J’étais « jeune », depuis, mes forces ont bien diminuées et je ne plante plus d’arbres quoi que….. .

  31. Il m’arrive aussi de casser régulièrement un manche d’outil mais c’est plutôt lié au fait que je ne les range pas souvent et que les manches laissés sous la pluie et les intempéries s’abîment très vite.

  32. C’est aussi un de mes défauts ; je ne compte plus les sécateurs rouillés !!! Ca me console un peu, car à voir le résultat du jardinier…… ! tout espoir est permis.

  33. Un sécateur rouillé c’est quand même infiniment mieux qu’un sécateur qui passe dans la tondeuse … ! (ça m’est arrivé) :angry:

  34. Ho ho ! On reconnaît le bon ouvrier à ses outils :smile:
    En ce qui me concerne, les coups de gueule du paternel (plutôt menuisier que jardinier) m’ont appris à respecter les outils, aussi parce que ça coûte cher d’avoir du bon matériel.
    J’ai très longtemps utilisé la triandine (fourche à bêcher ?), moins depuis que je « greline » et que j’emploie le croc.
    La solution pour la fourche à bêcher, c’est le manche en carbone, et ça ne craint pas l’eau, depuis mon acquisition, plus de casse, à condition d’avoir un outil de qualité, bien forgé.
    J’adore les outils et je ne possède en général que ceux que j’utilise : je ne suis pas collectionneur, juste utilisateur. Belle surprise samedi de trouver dans la ressourcerie locale une doloire (sorte de hache à tailler les poutres) pour 1 € ! Les collectionneurs, les vendent cher, ne s’en servent pas. Je remercie celui qui a fixé le prix, croyant avoir affaire à une hachette au manche tordu et cassé. Du boulot en perspective sur le tas de vieilles poutre.
    Pour revenir à la serfouette, j’en utilise une mais ce n’est pas mon engin préféré, préférant souvent une petite griffe à sarcler ou le croc. Un de mes collègues à transformé une vieille fourche à fumier pour le même usage (binage, sarclage) en lui enlevant toutes les dents sauf une : excellent moyen de passer entre les rangs de poireaux, de carottes ou d’oignons.

  35. Je suis souvent impressionné par l’ingéniosité des outils qui étaient utilisés autrefois. C’était un domaine d’une diversité incroyable et qui s’est complètement uniformisé. :angry:

  36. Tu as raison, et il en va de même avec les objets qui ont été fabriqués avec ces outils.
    Fils du bois, je pense aux fenêtres, faites de bois, ouverte et fermées, perspectives, ouvertures.
    Avant l’arrivée des isolants industriels, leur fabrication artisanale, destinée à rendre la fermeture la plus sûre possible, était le fruit de trésors d’ingéniosité : assemblages, moulures, rainures, etc. Le trusquin était un des outils maîtres pour réaliser tout ça.
    Qui a ça dans son atelier ?
    Aujourd’hui, pas besoin : on achète des mètres carrés de matériaux plus ou moins efficaces et sans empreinte écologique. Plus besoin du trusquin, un simple mêtre ruban suffit. :smile:

    Au-delà de cette discussion agréable sur les outils, je crains qu’une des intelligences les plus impressionnantes de l’homme, celle de la main, ne soit en voie de disparition : en tout cas dans notre civilisation occidentale. Je pense que les enfants capables de réparer eux-même leur vélo sont des fossiles vivants !
    Aujourd’hui, avec quelques enfants, nous avons fait de la compote de pomme, ben… sur une quinzaine de jeunes, seuls 2 ou 3 étaient vraiment rassurants.
    Bonnes nouvelles : aucune hémorragie, et plus de compote. :wink:

  37. J’ai un ami qui fait lui-même toutes les fenêtres de sa maison. Il y passe un temps fou. Sans doute qu’il a, lui aussi, un trusquin. Je lui demanderai.

  38. Un couteau aiguiseur donc ? Ce sont les deux pièces courbes qui affûtent ? Jamais vu auparavant ! Le fusil oui, le seul accepté dans la maison.
    La vache : travailler en Bretagne et vivre avec une température moyenne inférieure à celle de la Franche-Comté, ça relativise la vision climatique des régions !

    Pour la doloire, ça ne m’étonne guère que cet outil te soit connu : les arbres, eux, venaient parfois de par chez nous ! Je pense que sa forme devait être différente dans ta région, j’en vois des modèles très différents selon les terroirs.
    Une remarque au sujet de cet outil dissymétrique : la rareté, ça doit être une doloire pour gaucher ! En tout cas, pour avoir découvert son usage cette année, ça marche très bien, sûrement moins cool pour un gaucher même si il a l’habitude de s’adapter.

  39. Mince , je crois que j’ai tapé mon dernier commentaire pour rien … il n’apparait pas dans la liste !! Tans pis …

  40. Flûte : ça m’est arrivé plusieurs fois et quand on s’est fendu d’un long commentaire, c’est rageant, on jette le gant.
    Dommage et tant pis, j’aurais aimé lire ça.

  41. Il est arrivé parfois qu’un commentaire arrive dans la boîte à spams. Mais là, ce n’est pas le cas, je viens de vérifier, je ne comprends pas.

  42. C’est pas grave , je vais tenter un autre commentaire sur le sujet …
    C’était simplement pour expliquer la méprise que l’on fait souvent entre affûtage et affilage . L’instrument dont j’ai mis la photo (comme avec un fusil) sert à affiler.C’est à dire à redresser le fil du couteau et non pas à affûter . L’affûtage lui , se fait sur un aiguiseur ( meule à pierre ou électrique ) pour redonner le bon angle au fil . En sorte , l’affileur c’est pour entretenir et l’affûteur c’est pour réparer . Il n’apporte pas grand chose à l’utilisateur question sécurité … Par contre , beaucoup n’ont pas le coup de patte pour de servir correctement d’un fusil , alors qu’avec cet affileur , ça devient vite un jeu d’enfant . De plus , se servir de celui-ci est un gain de temps pour l’opérateur qui comme moi travaille au rendement !

  43. D’accord avec vous …
    Les outils d’aujourd’hui, d’hier et encore d’avant sont passionnants.
    Ainsi que tous les savoir faire qui se perdent.
    Et Dieu sait s’il y en a ! :sad:

  44. Je me rappelle d’une discussion avec un architecte qui avait été un des élèves de Le Corbusier. C’était il y a plus de trente ans (et ce monsieur, d’après ce que j’en sais, vit encore et il doit avoir peut-être 90 ans). Il disait que la connaissance, c’est un segment de droite, un segment de taille invariable qui se déplace sur une ligne droite. On a l’impression que nos connaissances augmentent au fil des siècles mais en fait on en perd tout autant, au niveau des savoir faire, de l’utilisation des plantes et de bien d’autres choses. Le segment de droite avance, c’est tout. Je le crois volontiers.

  45. Analyse intéressante…
    Décidément intéressante cette discussion sur les outils, Yves a raison de préciser tout ça, avec une faux c’est pareil : utiliser la pierre c’est facile, battre une faux c’est autre chose.
    Bien affûter ou bien affiler un outil, c’est surtout éviter beaucoup de fatigue pour et beaucoup de casse.

    Ne pas perdre le fil, c’est l’idée forte que je conserve de cet échange. :smile:

  46. Des vendeurs qui ne connaissent rien à ce qu’ils vendent, on en trouve à la pelle (pour rester dans les outils ) !

  47. Si on veut avoir une bonne politique en matière de jardinage, je pense que plutôt que de voter Juppé et ses Jupettes, il vaudrait mieux voter pour Sarko et ses Sarclettes ! :w00t:

  48. De toute façon on se fera ratisser, on nous martèlera les mêmes idées, on nous proposera un tour de vis, et nous resterons tenaillés entre différentes postures, si ce n’est pas à la masse ou au clou…

Laisser un commentaire

:D :-) :( :o 8O :? 8) :lol: :x :P :oops: :cry: :evil: :twisted: :roll: :wink: :!: :?: :idea: :arrow: :| :mrgreen: