Fesse-bouc

Internet offre un véritable boulevard aux mythomanes de tous poils.
Beaucoup s’y inventent la vie qu’ils auraient aimée avoir.
Oui, oui, sans doute. Mais rien ne vaut fesse-bouc pour se faire de vrais amis.

56 réflexions au sujet de “Fesse-bouc”

  1. Ah, la vache! Pardon, le bouc… :w00t:
    Je connaissait les oiseaux dans le poil des cerfs ou des vaches, mais dans le bouc et à cet endroit… :silly:

  2. Je ne connais pas fesse-bouc, ni face book car je ne m’y suis jamais inscrite et n’en ai pas l’intention d’ailleurs. Par contre, plusieurs de mes connaissances (enfants, neveux et nièces) participent et ont retrouvé beaucoup d’amis d’enfance ou d’école perdus de vue. Cela leur permet aussi de communiquer avec des amis qui habitent loin. Mais ce qui ne me plait pas, c’est que d’après leurs dire, beaucoup exposent à la vue de tous des choses de l’ordre de l’intimité. C’est étonnant comme, de nos jours, les gens aiment raconter ce qui avant ne sortait pas de la maison et même souvent n’était carrément pas exprimé, même dans le cercle familial.
    Et vous, vous en pensez quoi de fesse-bouc ?
    Après tout, c’est peut-être bien … Comme je fais partie des gens arriérés qui n’ont pas la télé, je ne suis sans doute pas à même de me faire une opinion digne d’intérêt ! :biggrin:

  3. Quelqu’un a-t-il vu le film de David Fincher, The Social Network, qui retrace l’histoire de la création de face-book ?
    C’est parti d’un peu rien, en tout cas de pas grand chose et quand on voit les proportions que cela a pris, c’est plutôt impressionnant.
    Pourquoi tant de personnes ressentent-elles le besoin de se créer un réseau social ?
    Et si on ne ressent pas ce besoin, est-on inadapté à l’époque ?
    J’ai quand même l’impression, bien que je puisse me tromper, que ce phénomène est plus présent chez les citadins.
    Il me semble que lorsqu’on est proche de la nature, on a moins besoin de ce genre de relations.

  4. Il est plus facile de s’exprimer par écrit qu’en parlant. D’ailleurs, on saute beaucoup du coq à l’âne dans une conversation courante. On se concentre plus facilement et on peut corriger ou ajouter ou adapter sur un texte.
    Maintenant, nous sommes à l’aire des égos de plus en plus enfermés sur eux-mêmes. Et les gens ont un outil pour affirmer de manière non équivoque combien ils tiennent mieux debout que leur voisins ( ce qui n’est pas seulement l’apanage des peuples mais aussi celui des individus pour reprendre une expression de l’écrivain J.Duché (euh, oui, il était gaulliste mais cela ne veut pas dire qu’il écrivait que des conneries…))
    Bon, voilà. T’ajoutes que face book est aussi un genre de séance de psy, ou un déversoir de tout ce que tu n’oserais jamais dire. Une manière aussi de faire le mariole…
    Quant à être inadapté, alors nous sommes au moins deux ! :smile:
    Il peut y avoir des aspects sympas dans ce genre de truc, comme cela se passe ici sur ce blog, mais le vrai problème c’est que tu n’es plus propriétaire des documents que tu places. Au contraire d’un site ou d’un blog où tu mets et retires ce que veux. Bref, tout le monde a définitivement accès à ce que tu as dit. Si tu mets une photo ou un texte un peu compromettant ou ambigu (imagines ce que tu veux) sur face book. 10 ans ou 20 ans plus tard quelqu’un peut l’utiliser contre toi. C’est d’abord ça le hic. :blink:

  5. Il n’y a pas longtemps, pour la création d’un poste dans la structure où je travaille, j’ai reçu des tonnes de CV. On a embauché une personne. Quelques semaines plus tard, par curiosité, j’ai tapé sur google le nom des personnes qui avaient postulé (sauf celui de la personne que nous avions embauchée). Et j’y ai trouvé quasiment tous ceux que je recherchais. Et avec des choses qui étaient dites par les uns et les autres qui auraient sans doute coupé les ardeurs d’un quelconque employeur. Donc, mieux vaut ne rien écrire du tout sur soi sur internet. Car comme le dit Fifitoucourt, 10 ou 20 ans plus tard ça te rattrape.

  6. Moi, je m’y suis inscrite depuis plus de trois mois, alors qu’en def, j’étais plutôt contre. Mais je l’ai fait, non pas pour me faire des amis (rires), mais avec un but bien précis même si je fais pas mal de détours pour y arriver. Je ne vais pas vous expliquer ça ici.
    J’ai réussi à me créer un petit réseau plutôt sympa, et je zappe ou supprime dès le moindre dérapage. Cela m’a effectivement permis, Etincelle, de retrouver beaucoup de gens que j’aimais et que j’avais perdus de vue et même des personnes de ma famille proche.
    Après, les travers que vous décrivez sont bien réels. Mais ils ne sont que l’une des nombreuses expressions de cette société d’individualistes, de nombrilistes, de voyeurs et d’exhibitionnistes, ceux que l’on retrouve à la télé réalité. Mais on peut les ignorer comme on ignore la télé réalité.

  7. Nul doute que Facebook ne repose pas que sur du vent et répond à un besoin, dans ce sens, c’est utile. Philippe Meyer sur France Inter, dans son émission « La prochaine fois je vous le chanterai » avait donné un regard décalé, notamment sur les plans statistique et financiers, au sujet de ces réseaux sociaux. J’en suis désolé, mais après une brève recherche, je n’en ai pas retrouvé l’archive.
    Ce dont j me souviens, c’est la dérision à propos du nombre d’amis, c’est à retrouver !
    Je passe assez de temps sur Internet et suis amené à tant de relations sociales concrètes que je n’éprouve pas le besoin de m’inscrire sur facebook.
    Au sujet de la propriété des données, le témoignage d’une personne proche, un créateur : il soupçonne un pillage d’une partie de son travail, et ça l’énerve !

  8. Pas vraiment, mais si ça te fait plaisir—-
    Au fait, depuis deux jours, je ne peux m’empêcher de penser à toi via les vautours. Dans la cuisine, près de la cheminée, avec ma fille et moi, les deux chats, la chienne, nous avons une poule et deux poussins, nés à contre-saison, juste avec l’arrivée du froid. Ils sont installés dans une grande caisse en bois qui servait à transporter les Vautours quand le Centre Hegalaldia était chez moi.
    J’aime bien cette sensation d’hibernation dans la chaleur animale.

  9. Finalement, c’est pas mal Fesse-bouc parce qu’il parait qu’on peut être invité à des super apéro :w00t:

  10. Moi, je n’ai pas encore été invitée à un seul. Faut croire que je n’ai pas le bon réseau.
    En +, c’est pas si terrible que ça, faut apporter sa bouteille!

  11. Jenofa sur Face book ?
    Ah ! Cliquons-y donc !
    Houlalaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhh !
    De quoi s’y perdre, c’est rempli de  » Jenofa  »
    :w00t:

  12. Oui, mais toutes les autres sont des imposteurs !
    Il n’y a qu’une seule Jenofa, l’Unique, la Vraie !
    Et elle est revenue sur ce blog ! C’est-y pas beau la vie ! :wub:

  13. Si, c’est beau la vie ! :wub:
    Parce que le blogadupdup sans Jenofa … :sad:
    Alors que le blogadupdup avec Jenofa … :smile:
    Et puis, Jenofa, sur le blogadupdup, personne ne te demande d’apporter ta bouteille …
    Remarque, ce n’est pas interdit non plus !!! :biggrin:

  14. J’ai lu un certain nombre d’articles sur le sujet, bon nombre de personnes semblent quitter face-book.
    S’il faut avoir 300 amis pour être quelqu’un alors que dans la vraie vie un seul suffit, on peut effectivement se poser des questions ! :wassat:

  15. Je suis tombé ici en cherchant fesse bouc dans Gougueule images. Mes collègues trouvent toujours hallucinants les trucs qu’on déniche sur internet.
    Et FB est bien pratique pour ça. J’avoue que je ne communique pas beaucoup avec mes « amis » (terme qui n’est pas vraiment approprié en français). Je suis surtout abonné à plein de pages bien marrantes

  16. Elle fait un régime à base de bananes (« Ouh la guenon » dirait une gamine de 12 ans qui a déjà défrayé la chronique), poste son expérience sur Instagram et a déjà plus de 100 000 fans abonnés (sans compter la pub que vient de lui faire la presse).
    http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/15/loni-jane-anthony-enceinte-mange-10-bananes-par-jour-pour-son-regime_n_4282492.html
    Ouh, le monde est fou … (et ces 100 000 là sans doute beaucoup plus que la moyenne) ! :angry:

  17. Ça fait penser au type qui prend une photo de sa femme :
    Recule… recule encore… encore un peu…
    :sick:

  18. A vrai dire, je ne sais pas où mettre ce lien que Cath vient de m’envoyer. Il concerne un film prémonitoire de René Barjavel de 1947. C’est un film de science fiction et qui avait bien anticipé, plus de 50 ans avant l’heure, notre dépendance actuelle aux écrans :
    http://www.greenroom.fr/69837-un-film-de-1947-avait-predit-nos-vies-en-2015/?utm_source=TABOOLA&utm_medium=Media&utm_content=un-film-de-1947-avait-predit-nos-vies-en-2015&utm_campaign=GRS_NATIVEAD

  19. Aux fans de facebook :
    En ce moment, j’essaie de me faire des amis en dehors de Facebook tout en appliquant les mêmes principes.
    Alors tous les jours, je descends dans la rue et j’explique aux passants ce que j’ai mangé, comment je me sens, ce que j’ai fait la veille, ce que je suis en train de faire, ce que je vais faire ensuite, je leur donne des photos de ma fille, de mon chat, de mon chien, de moi, le matin quand je me lève, à midi quand je mange et le soir avant de me coucher.
    J’écoute aussi les conversations des gens qui passent et je leur dis : «j’aime !», « j’adore »!
    Et ça marche : j’ai déjà trois amis qui me suivent . . .
    . . . Deux policiers et un psychiatre !

  20. et si nous en faisions autant dans notre quartier nous aurions beaucoup d’amis a l’asile, c’est une façon de communiquer et ça nous ferais des vacances

  21. Et pas plus tard qu’aujourd’hui j’ai mis en garde des élèves face à ce genre de situation.
    Je me permets de vous mettre en garde face à la dernière mise à jour Google, un moteur de recherche qui cherche lui aussi à collecter nos données personnelles (et y réussit bien). Beaucoup ont cliqué 3 fois « j’accepte », et il est ingrat de rechercher d’autres options ou d’installer un module complémentaire pour — selon Google — peu de gain.
    Cela a donc des incidences sur toutes les applications du même ogre : Gmail, Maps, Youtube, etc.

    Il me semble, entre autres alertes, que Georges Orwell lui-même fait la toupie dans sa tombe. :smile:

  22. Être, ou ne pas être, c’est là la question. Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s’armer contre une mer de douleurs et à l’arrêter par une révolte? Mourir.., dormir, rien de plus… et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair: c’est là un dénouement qu’on doit souhaiter avec ferveur. Mourir.., dormir, dormir! peut-être rêver! Oui, là est l’embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l’étreinte de cette vie ? Voilà qui doit nous arrêter. C’est cette réflexion-là qui nous vaut la calamité d’une si longue existence. Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l’injure de l’oppresseur, l’humiliation de la pauvreté, les angoisses de l’amour méprisé, les lenteurs de la loi, l’insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d’hommes indignes, s’il pouvait en être quitte avec un simple poinçon? Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d’où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas? Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d’action… Doucement, maintenant! Voici la belle Ophélia… Nymphe, dans tes oraisons souviens-toi de tous mes péchés.

  23. I beg your pardon !
    C’était bien sûr la tirade d’Hamlet.

    Et voici une citation intéressante d’Orwell.
    Damned !

    Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée, car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera rigoureusement délimité. Toutes les significations subsidiaires seront supprimées et oubliées.

    1984, George Orwell (trad. Amélie Audiberti)

  24. Oui, faut juste trouver la bonne respiration pour que vienne l’inspiration :
    « J’inspire, Shaek’speare, j’inspire, Shaek’speare … »
    (et ça c’est avant l’apéro, j’t’explique pas après !) :smile:

  25. :biggrin: :biggrin: :biggrin:
    Quand je viens vous voir en mai… je t’amène plein de bière alors!! Ensuite je filme et j’enregistre :wink::wink::wink:

  26. Christophe, je ne connaissais rien sur le novlangue, je viens de lire deux ou trois articles sur le sujet. Je partage évidemment le point de vue sur le danger de réduire toujours et toujours plus notre vocabulaire. Ce pourrait être une bon sujet de discussion sur le blog.

  27. La novlangue, c’est une partie de l’univers décrit par Orwell dans son œuvre la plus connue : « 1984 ». Je pense que tu as lu 1984 mais que tu as oublié ce néologisme.
    Une discussion à ce sujet correspondrait à l’idée qui sur ce blog permettait de discuter d’un livre chaque mois. Là, il s’agit d’un livre lu par la plupart, même si c’est ancien. Et puis, certains ont peut-être aussi vu le film de Radford avec John Hurt.
    En tout cas, il est évident que la fiction développée dans 1984 rejoint tellement la réalité que cela incite à placer l’œuvre d’Orwell en perspective régulière avec notre vie de tous les jours.
    La novlangue dont parle Orwell fait donc très clairement écho aux principes de la communication actuelle, issue d’une idéologie plutôt peu affichée : un redéploiement veut dire licenciement, la biodiversité même chimique ou issue de manipulations génétiques remplace la nature, la croissance peut recouvrir le profit le plus abject… et peu à peu, nous ne savons plus clairement de quoi nous parlons.
    C’est tout le génie d’Orwell : créer une fiction tellement proche de la réalité que cela incite à réfléchir, à éveiller notre conscience. :smile:
    Le drame est que la perversion des systèmes totalitaires ou dogmatiques provient de personnes qui — elles aussi — savent lire, d’autant plus qu’ils ont pensé à créer « leur » novlangue. Mais leurs intentions sont différentes.

    Il est sûrement utile de revisiter 1984 d’Orwell, notamment sur le plan technologique (où en est Big Brother aujourd’hui ?!), mais les alternatives ne se trouvent pas dans 1984, nous les connaissons…

  28. Je vais le relire ce bouquin… car visiblement, je suis passée à côté de pas mal de choses…

  29. Je viens de lire » 2084″ de Boualem Sansal. La langue ne s’appelle pas novlangue mais abilang dans un pays qui se veut être le monde sous le règne d’Abi. Roman d’anticipation troublant que l’on lit dans une période troublée. Si quelqu’un l’a lu je veux bien lire son avis.

  30. « L’homme est un singe qui a réussi » !
    Il est temps d’accepter notre « singitude »…
    Me faire traiter de singe ne me vexerait pas. Me traiter d' »utilisateur de Facebook » un peu plus.
    Mais comme a dit Dupdup dans un autre post, chacun son point de vue ! :biggrin:

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