Les plantes ne sont pas des « légumes » !

Un article proposé par Jean-Louis Romand
Bonsoir à tous ,
Sur les traces « d’Etincelle au pays des merveilles », de Luc et de leurs  « Bizarbres enchantés », notre ami Bernard m’a ouvert les bras de son blog afin que je puisse vous conter par le « menu-menu » quelques petites aventures vécues dans ma forêt magique .
J’ai donc équipé mon petit appareil photo d’un capteur spécial pour mieux saisir l’âme des Trolls, Farfadets, Korrigans et autres Toupideks .
Je sais qu’il est parfois difficile de me « suivre » alors, pour mieux vous guider dans leur monde déroutant, je me suis permis de vous traduire les pensées de ces êtres attachants et sensibles .
Si vous avez le courage, voire la témérité de tenter l’aventure, je vous souhaite….
Bon voyage !
En passant sous le grand chêne, le gui sacré (un peu collant), me prenant pour un druide, nous souhaite la bienvenue et une bonne année (en langue celtique) .
Au bord d’une clairière, je surprends un jeune sauvageon de frêne en pleine rêverie, les yeux tournés vers son avenir incertain.
Sur la branche voisine, son frère a des pensées plus concrètes .
C’est fou, ce que le frêne peut être bavard (et expressif ).
Aucune difficulté pour traduire ses pensées .
Trêve de paroles de frêne, si on l’écoutait, il nous raconterait sa vie et nous ne pourrions plus continuer la promenade.
Le noyer royal, lui, plus discret nous propose un spectacle  purement graphique sous ses hautes frondaisons, on se croirait sous la coupole de la Chapelle Sixtine (ou Sweet sixteen , c’est selon …) au 6° jour de la Genèse .
Mais, dites-moi…
Michel Ange aurait-il un peu copié ???
Non ?
Ah ! Pourtant …
Chuuuutttt, écoutez bien !
Sous le grand Catalpa,
on donne un opéra :
‘’ les souffrances du jeune Werther ‘’
De sa voix grave, le jeune  bourgeon-ténor nous chante ses tourments .
(Jules Massenet, si tu nous écoutes ….)
Cette mélodie est aussi accompagnée par quelques chants d’oiseaux.
Je vous conduis maintenant vers un vieux chêne au cœur brisé par ….. les becs acérés des pics et sittelles et le mycélium d’un gros champignon .
Petite clairière peuplée de grandes sauges odorantes et bavardes .
(voire médisantes )
Ah, nous arrivons au bord de la rivière « Ognon », tout près de chez Bernard, Oooohhhhhhhh !
Un crocodile !
Courage, fuyons !
La promenade devient dangereuse, je sens des réticences alors, prenant mes responsabilités de guide,
je vous propose de franchir promptement la clôture de ces lieux et ….
… de nous retrouver tous sur le Blogadupdup dans la quiétude de nos bureaux informatisés pour admirer de jolies mésanges bleues et suivre d’autres articles moins extravagants .
Ce n’est toutefois pas « la fin des haricots » et, un jour, peut-être nous retrouverons-nous dans cette forêt magique pour d’autres aventures.
car, pour moi, c’est certain, j’y ai mes entrées et y retournerai volontiers .
( ;o)))ment :
J.L.R.
NB :
Si d’aventure, sur Internet, hors du blogadupdup , vous rencontrez une de ces charmantes bestioles  se réclamant de J.L.R.  , ne criez pas au plagiat !
Il est vrai qu’elles ne sont pas toutes inédites et certaines ont même déjà fait le tour du monde sur Google Earth, sur Face Book , sur Photofaune
sur …

16 réflexions au sujet de “Les plantes ne sont pas des « légumes » !”

  1. Merci JL pour ce joli voyage. :lol:
    Mais il n’y a vraiment aucune retouche (reflets dans les yeux de l’arbre photo 11 et 14, bourgeon de la photo 9) ?
    En tous les cas, les bourgeons quelles trognes ! Je vais faire un peu plus attention désormais. (C’est vrai ça, on regarde les petites bêtes mais peu les végétaux, tout au moins les bourgeons…) :smile:

  2. Les bourgeons semblent avoir de l’humour.
    J’ai même réussi, lors de ma dernière balade en forêt, à entendre une femelle bourgeon sussurer une poésie plutôt drôle à son mari bourgeon :

    « Les bourgeons bougons
    bourre-joncs ont-le bout con ».
    :wink:

  3. Exquis comme d’habitude !
    Les bourgeons sont trop méprisés, il est donc heureux que JL rende compte de leurs états d’âme. J’ai souvent remarqué que parmi les naturalistes, différents regards s’exprimaient, mais celui-ci, original, est vraiment toujours plein de poésie ; et il fait parler les taiseux, ceux qui souvent ont beaucoup mieux à dire que bien des bavards !
    Quant au petit peuple des Farfadets, des Trolls ou des Korrigans, il fait partie de la magie de nos balades dans la nature et du plaisir que nous avons à y ressentir moults émotions : de cet élan de vie du bourgeon au spectacle de la mort d’un robinier qui fait nos meilleures clôtures.
    Merci Jean-Louis de nous faire partager cet univers !

  4. Et un vilain hyménoptère qui passait par là a crié au mari : « bourre don(c) » !
    Et Le Sieur bourgeon a répondu : « J’ai même l’huile ! » :shocked:

  5. Je reste sans voix (c’est vraiment possible ça ? :wink: ) tant ce reportage dans la forêt magique est excellent. :wub:
    Mais dis-moi, Jean-Louis, tu m’as l’air bien doué avec un ordinateur alors je me demande si ces magnifiques yeux vert sur la photo 9 sont bien réels.
    Si j’ai bien compris (peu probable … j’ai souvent tout faux ! :biggrin: ), le blogadupdup aurait des bras ?
    Ce ne serait pas plutôt le Dupdup ?
    Enfin, bref, le mignon petit truc machin chose de la photo 0 qui ouvre les bras représente Dupdup ou le blogadupdup ?
    Si c’est le Dupdup, ma foi, il est encore bien vert ! :w00t:

  6. L’arbre de la photo 11 qui récite « les sanglots de violons de l’automne … » me semble tordu. A mon humble avis, il en a pris un coup vers l’aine ! :smile:

  7. Bravo pour cette belle balade dans l’univers du bourgeon !!!
    :wub:
    Au gui l’An neuf … Merveilleux les bras grands tout verts !!
    Jésus et sa couronne d’épine sur la dernière photo , tout troublé d’avoir perdu sa croix .
    Et ton vieux chêne au cœur brisé d’avoir fait naître autant de glands , qui à avalé un cheval dont ne dépassent de son écorce que les sabots !!
    Le noyer royal qui effleure du bout des doigts l’autre qui l’accompagne comme pour mieux se protéger de la mare aux crocodiles où il ne souhaite pas finir noyé … Même royalement .
    Très beau reportage Jean-Louis , plein d’humour et de sensibilité .

  8. Je suis littéralement « scotché »!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Le thème, la vision, la réalisation…

  9. Ce petit monde des bourgeons est absolument fascinant.
    Je crois que dorénavant, nous serons tous à l’affût de ces espiègles petits farfadets. D’ailleurs, j’ai réussi à en surprendre un ce week-end, sans pour autant savoir le nom de son habitation (en hiver, sans les feuilles, ce n’est pas toujours évident).
    En regardant les photos de Jean-Louis, j’ai compris que mon farfadet habite un frêne. Exactement le même sourire que ses frères ! :biggrin:
    Alors voilà donc deux bonnes et saines activités pour la saison d’hiver : traquer les bourgeons-farfadets et apprendre à reconnaître tous les arbres sans leurs feuilles.
    Ils font comment ceux qui s’ennuient ? :ermm:
    La photo des petites « mains » du noyer est merveilleuse. D’un point de vue purement esthétique mais aussi parce qu’elle symbolise à mes yeux l’entraide.
    Je vois une main tendue pour attraper celle de celui qui sombre.
    Comme vous voyez, même quand elle reste sans voix, l’Etincelle parle ! :biggrin:
    (Revoir commentaire de 19h46 hier soir)

  10. Jean-Louis, hier soir j’écoutais une sonate pour flûte de Debussy et je me suis dit que cette musique collait bien à ton monde de farfadets et de trolls.

  11. Merci à tous
    de m’avoir si gentiment accompagé tout au long de ma trôll de promenade .
    J’ai cru comprendre que, pour certains, c’était là une  » première  »
    dans ces bois du Djinn . (tiens, on n’a pas vu de troll-genièvre )
    D’autres, déjà initiés, ont même devancé le guide et surpassé mon imagination :
    – Yves a reconnu les sabots d’un cheval englouti alors que moi,
    pauvre scientiste polarisé, je ne voyais que les sporophores de Fellinus robustus
    – Bernard a bien détecté le coup vers l’aine reçu par le chêne triste mais,
    s’il avait été plus attentif encore, il aurait pu voir que ledit chêne avait
    quand-même gardé ses reins beaux .
    – Fifi et Etincelle (malgré la consigne des yeux mi-clos) ont gardé
    les yeux grands ouverts (ou grands tout verts)
    pour détecter une lueur (ou étincelle) de vie dans les yeux du chanteur et
    de certains autres .
    J’avoue que là, pour la séance d’initiation, ma souris magique s’étais permis
    d’apporter une légère  » magic touch  » uniquement pédagogique
    pour forcer un peu les imaginations débutantes .
    Maintenant que vous savez tout, à vous d’imaginer la suite dans vos prochaines
    sorties-nature que je vous souhaite encore plus riches .
    Si, dans des sorties +/- scientifiques, vous êtes accompagné(e)s
    de jeunes enfants, ne leur parlez pas trop de trolls car ils en verront partout et
    et n’écouteront plus vos consignes botaniques /entomo/ornito ….etc :smile:
    Amicalement et à bientôt sur d’autres sentiers non battus comme c’est
    souvent le cas sur ce fameux blogadupdup :
    J.L.R.

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