A vos plumes ! (4)

Un article proposé par Bergamote

Pour trouver les dix mots que je vous propose, j’ai choisi de n’utiliser qu’un seul livre: Orgueil et préjugés, de Jane Austen (mon préféré!).

Je l’ai ouvert 30 fois au hasard et 30 fois, j’ai posé le doigt sur un mot…
Chaque mot a été recopié sur un petit bout de papier plié ensuite en deux.
Une fois que le tas de papier a été mélangé, j’ai fais 5 paquets de 6 mots.
Les 5 paquets m’ont donné 5 listes de la façon suivante …
J’ai ouvert chaque petit papier d’un paquet puis recopié les six mots trouvés sur une feuille en numérotant les mots de 1 à 6.
Vous me suivez?
Pour chacune des 5 listes, j’ai lancé un dé deux fois de suite. Les deux numéros trouvés m’ont permis de sélectionner 2 mots de la liste.
2 mots par liste … 5 listes … ce qui nous fait bien dix mots.

Voici donc le résultat de ce jeu de dé :
Elégant, mérite, politesse, honneur, lettre, salon, chuchoter, fois, avis, peine.

67 réflexions au sujet de “A vos plumes ! (4)”

  1. La méthode pour trouver les dix mots est aussi tarabiscotée que celle choisie par Etincelle. Mais bon, on a l’habitude aux choses tordues avec les filles …
    Manquerait plus que Brind’paille s’y mette ! :wink:

  2. Moi, l’homme élégant invité chaque fois dans tout salon qui se respecte et qui ai plus d’un mérite (notamment celui de l’honneur et de la politesse), j’ai pris la peine de vous chuchoter dans cette lettre, jute pour avis, ces quelques mots doux.

  3. « 2 mots par liste … 5 listes … ce qui fait bien dix mots »
    Bravo bravo Bergamote, on voit bien qu’il y a une prof de maths dans ta famille … ! :w00t:

  4. Il y a deux choses que j’attends toujours avec beaucoup d’impatience …
    La Hulotte et les petits d’ateliers du blogadupdup :wub:

  5. C’est sûr qu’il est élégant le Dupdup avec son chapeau de jardinier quand il s’occupe de ses tomates. Il lui manque juste (avec un « s ») la cravate. Je suis sûre qu’il leur chuchote des mots doux à ses chères tomates. :wink:

  6. Hé là, les dupdupiens de ce blog, vous voulez mon avis ? Pour une fois que j’ai envie d’intervenir ici, je prends la peine de le faire. Pour vous dire haut et fort que vos discussions de salon ça commence à m’emm… (excusez-moi de ne pas respecter les règles de la politesse). Oui, je sais, ce n’est pas très élégant, mais j’ai au moins le mérite de la franchise et cela est tout à mon honneur. Désolé pour cette lettre un peu hard.
    Hou la la, ça va chuchoter dans les chaumières ! :w00t:

  7. Il frappe fort le vengeur masqué mais je dois dire que j’aimerais qu’il s’explique plus, car je trouve aussi que ce blog ronronne parfois, mais faudrait quand même rester poli.
    Eh connard viens te battre !

    Bon ben en attendant, je vais sûrement l’emmerder encore un peu…

    Monsieur le Conseiller Général,

    J’aurais préféré une autre occasion pour vous écrire une lettre, mais le bruit du monde qui me parvient m’incite cette fois à rompre le silence.

    On entend partout parler de crise, de pénurie, et d’autres sujets toxiques auxquels nos frères humains sont confrontés. J’ai éprouvé une grande peine en apprenant le triste sort de nos frères Japonais, tout en me demandant si un citoyen français pourrait être aussi élégant face à une telle détresse…
    Aussi, quand à l’occasion d’une réunion récente dans notre bonne ville, j’ai eu l’occasion d’entendre votre adjoint en charge des dossiers économiques chuchoter à son voisin que cette catastrophe aurait le mérite de relancer la croissance et du même coup regonfler le carnet de commandes de l’entreprise de son frère, l’honneur que j’éprouvais à participer à l’effort collectif s’est trouvé anéanti.
    Une enfance sans confort mais sans carence a eu le mérite de me procurer des enseignements dont je profite encore. J’y ai appris que le manque n’était pas l’absence, que la difficulté n’était pas une souffrance, et que les pauvres ne sont pas tous miséreux. Et surtout que certains objets duraient, résistaient, fonctionnaient même après le pire fléau, celui-ci étant d’ailleurs pour d’autres, un outil.
    Notre ministère de l’économie, s’il voulait conserver son honnêteté dans un cadre mondial auquel il ne doit rien envier, devrait être rebaptisé ministère de la croissance ou mieux du gaspillage, de la destruction organisée, puisque c’est le terrible non-sens auquel nous nous trouvons confrontés. Vous aurez sûrement un avis différent, du haut d’une tribune ou dans l’intimité d’un salon où l’on chuchote, aussi, encore, l’atroce vérité qui ne doit plus jamais se dire tout haut.

    Veuillez constater, Monsieur le Conseiller Général, l’absence de formule de politesse.

  8. Je préfère les discussions de saloon aux discussions de salon. On y parle fort, on y hurle, on s’y bat parfois. Mais c’est mieux que de chuchoter, de pleurnicher et de faire des excès de politesse. C’est sans doute moins élégant, je vous l’accorde. Mais une fois qu’on connait un peu mieux ces piliers de bar, on s’aperçoit qu’ils ont souvent un vrai sens de l’honneur. Chacun d’entre eux a sa lettre de noblesse, chacun d’entre eux mérite qu’on le respecte et qu’on prenne la peine de le comprendre, au-delà des apparences. Enfin, c’est mon avis …

  9. Mon cher administré et cher con-citoyen,
    En tant que conseiller général, j’ai bien reçu votre lettre de réclamation et je me fais un honneur d’y répondre (pour une fois qu’un de mes administrés m’écrit, il faut que j’aie la politesse d’y répondre) bien que je ne partage pas votre avis sur le sujet.
    Hé mon brave, vous vivez dans quel monde ? La croissance est le seul modèle économique viable. Elle a le mérite de vous apportez tout ce dont vous avez besoin et même et surtout ce dont vous n’avez pas besoin. Evidemment, c’est bien triste pour le Japon mais si cela peut nous apporter un point de croissance en plus, c’est autant de milliers de chômeurs en moins.
    Vous parlez des « bruits de ce monde » mais ne les entendez-vous pas ces bruits ? Tous les pauvres gens dans leur chaumière ne font que chuchoter ce que je viens de vous dire, à savoir que le malheur des uns ne doit pas venir entraver notre bonheur à nous autres. Il y a ce qui se dit dans la rue (« ah les pauvres Japonais ! », « Quelle misère !) mais il y a aussi ce qui se dit à la maison, dans chaque salon (« pourvu que ça rebooste notre économie ! »).
    Des utopistes de votre genre, le monde n’en a pas besoin. Bien sûr que, comme tout être vivant, vous avez le mérite et le droit d’exister (il faut de tout pour faire un monde). Mais en voulant en revenir à l’âge des cavernes et de la bougie, vous empêchez notre beau monde d’avancer. Vous me faites de la peine alors que vous pourriez comme nous autres profiter des bienfaits de notre société de consommation. Bien sûr, vouloir aider les Japonais, il y a là quelque chose d’élégant dans l’intention. L’idée même vous honore. Mais au regard des critères économiques, qui sont les seuls critères que je dois, en tant que conseiller général, considérer, je dois dire que vous me faites l’effet d’un doux rêveur.
    Votre dévoué conseiller général.

  10. Pour le vengeur masqué :
    « j’ai au moins le mérite de la franchise et cela est tout à mon honneur » … Pauvre con !!
    Dire ça sous le couvert d’un pseudo !!!
    Ah , tu parles … ça me fait bien rire ce genre de crétins sur le net !!!
    Qu’est-ce qu’ils doivent ce faire chier dans la vie pour venir sur un blog qui les emmerde ?
    :lol:

  11. Mon pauvre con saigné, gêne et râle

    Cette réponse méprisante a le mérite d’être claire.
    Si le modèle que vous défendez aussi âprement était viable, vous sauriez mettre un point d’honneur à ce que vos performances électorales atteignent au moins le pourcentage d’eau qui dilue vos boissons coutumières, mais leurs tendances sont à mon avis identiques : une trop longue asymptote vers le zéro.
    Ceux qu’on voit à la peine nourrissent seulement la croissance du diamètre de votre abdomen ; cent fois nous vous avons trouvé gisant au sortir d’agapes de salon, tout juste apte à chuchoter : « c’est quand qu’on mange encore déjà plus ? »
    La politesse vous a quitté aussi facilement qu’une lettre se glisse à la poste.
    Quand vous aurez perdu de votre morgue, il vous arrivera de pleurer une simple bougie, mais vous savez déjà l’itinéraire élégant qu’il conviendrait de lui faire emprunter.
    :angel:

  12. Vous êtes bien sûrs que le vengeur masqué n’est pas le Dupdup masqué ?
    Cela lui ressemblerait bien de nous faire cette petite farce. :unsure:
    Quand au conseillé général à côté de la plaque, qu’est-ce qu’il fait là, sur le blogadupdup ? :angry:
    Quoique, grâce à lui, ce petit atelier d’écriture prend tournure :smile:

  13. Alors qu’elle marchait d’un bon pas dans la rue principale de la petite ville, le regard de Carole fut attiré par l’enseigne aux grandes lettres lumineuses du salon de coiffure.
    -Tiens ! Puisqu’il pleut, si j’allais changer de tête !
    Elle poussa la lourde porte en verre de ce qu’elle appelait le salon des songes.
    Bien que personne ne puisse l’entendre, qui sous un casque de séchage, qui assourdi par un sèche-cheveux, qui la tête sous le jet d’eau de rinçage, elle lança par politesse un « bonjour » en s’égosillant quelque peu.
    Peine perdue, personne ne tourna la tête de son côté.
    Dans le salon au décor élégant évoluaient quatre coiffeuses toutes plus jolies les unes que les autres. L’une d’elles avait le mérite de réussir à discipliner les cheveux particulièrement récalcitrants d’une jeune fille aux beaux yeux couleur noisette.
    Deux dames d’un certain âge chuchotaient, côte à côte dans leurs moelleux fauteuils, la tête recouverte d’un film plastique.
    Comme chaque fois que Carole entrait dans un salon de coiffure, elle se sentit décompresser instantanément. Elle se détendait. Le stress s’évacuait. Elle en avait bien besoin
    Sa coiffeuse attitrée, qui avait eu l’honneur de coiffer un jour, un peu par hasard, la première dame de France s’approcha d’elle.
    Après lui avoir demandé son avis quand à la nouvelle coiffure qu’elle pourrait adopter, Carole se laissa aller entre les mains expertes.
    Elle ferma les yeux et oublia tout pour plonger dans le monde de ses songes.

    (Le texte pourrait s’arrêter ici, il y a les dix mots réglementaires.
    J’ai continué l’histoire, rien que pour le plaisir … )

    Au cœur d’une forêt à la végétation luxuriante, Carole s’appelait maintenant Wayanga.
    Vêtue d’un simple pagne, elle se rafraîchissait sous la cascade. L’eau ruisselait sur sa tête et ses épaules et c’était une sensation tellement délicieuse.
    Les nombreuses orchidées qui bordaient la chute d’eau étaient un véritable régal pour les yeux
    Un énorme papillon bleu turquoise vint virevolter autour d’elle, la frôlant de ses grandes ailes moirées.
    Son harpon à la main, un garçonnet tentait de pêcher un pirarara qui ondulait entre les galets mais la proie était bien trop grosse pour l’enfant.
    Un autre s’amusait avec sa sarbacane à viser les grosses fourmis qui remontaient le long du tronc d’un grand pau-brasil.
    Une petite fille aux cheveux de jais pataugeait dans le ruisseau. Elle leva ses grands yeux noirs emplis de joie vers la femme sous la cascade.
    Les singes siffleurs firent soudain un raffut de tous les diables tandis que les aras s’enfuyaient dans un bel ensemble coloré.
    Un pécari sur l’épaule, Ropni, le beau Kayapo, revenait de la chasse. Il s’approchait de Wayanga et elle eut le temps de voir un éclair de désir dans les yeux de l’homme avant qu’il ne la prenne dans ses bras.
    Elle était au paradis.
    Mais une voix la tira de sa rêverie.
    -Pouvez-vous passer dans ce fauteuil pour votre couleur, s’il vous plait ?
    Pendant que la coiffeuse séparait chaque mèche à l’aide d’un peigne fin, Carole était devenue Chinook.
    La forêt d’épinettes était plongée dans la pénombre. Heureusement, la neige donnait un peu de luminosité. Il fallait absolument qu’elle parvienne à allumer un feu rapidement sinon elle périrait de froid, même ici, au milieu des arbres, à l’abri de la tempête hivernale. Elle aperçut un bosquet de bouleaux. Ces petits arbres lui sauvaient la vie. Sans leur précieuse écorce, il était très difficile d’amorcer un feu dans la neige. Chinook réalisa tout d’abord un tapis de branches d’épinettes pour isoler le feu de la neige. Elle posa dessus ses écorces de bouleau. Elle disposa ensuite précautionneusement de minuscules branchettes, puis d’autres un plus grosses en prenant garde de bien aérer le tout.
    Il fallait aussi faire attention de ne pas construire ce fragile assemblage sous une branche chargée de neige. La chaleur ne pouvait qu’inciter le paquet de neige à tomber sur le feu ce qui l’éteindrait à coup sûr. Il fallait aussi préparer une réserve de branchettes de différentes tailles pour alimenter le feu sans l’étouffer, jusqu’à ce qu’il ait bien pris.
    Ces préparatifs terminés, Chinook sortit ses allumettes, rangées avec soin dans une pochette étanche. Des allumettes mouillées signifiaient la mort.
    Maintenant que le feu flambait joyeusement, elle pouvait se consacrer à ses chiens. Les braves malamutes avaient beaucoup peiné dans la poudreuse et le blizzard mais Ayasha, sa chienne de tête, avait gardé le cap et faisant autorité sur les six autres chiens de l’attelage l’avait conduite ici, en sécurité dans la forêt. Petite pour un chien d’attelage, Ayasha était d’une grande et rare intelligence. Tous les membres de la tribu de Chinook l’enviaient de posséder un tel trésor.
    Il fallait libérer les chiens de leur harnais et les attacher hors de portée les uns des autres sinon il pouvait y avoir des bagarres sanglantes et même parfois mortelles. Puis il fallait distribuer la nourriture journalière, un gros poisson à chacun, dur comme du bois à cause du gel mais ils s’en accommodaient très bien. Cette distribution donnait lieu à des aboiements, des bonds et des gémissements spectaculaires qui dénotaient d’une excitation intense des chiens, exactement comme tous les matins au moment du départ. Chaque chien ayant reçu son repas, la forêt retrouva son environnement sonore habituel.
    Toutes ces obligations matérielles effectuées, Chinook sirotait maintenant un thé près du feu. Ses doigts serrés autour du bol chaud se réchauffaient lentement. Perdue dans ses pensées, la jeune femme savourait l’instant présent. Un loup hurlait au loin. Le vent soufflait avec violence là-haut, au-dessus de la forêt mais ici elle était bien, emmitouflée dans sa peau de grizzly, seule au milieu de l’immensité sauvage du Grand Nord.
    Tout ce qu’elle aimait.
    Elle sursauta.
    -35 minutes sous le casque et ce sera terminé.
    A peine la douce chaleur diffuse du casque commençait-elle à se faire sentir que Carole s’échappa de nouveau bien loin de là.
    Au Turkestan afghan où elle devint alors Yangol.
    Femme de Djoura bey, elle chevauchait derrière son homme, le meilleur tchopendoz de toute la contrée. La steppe immense à donner le vertige déployait à perte de vue ses couleurs dans un camaïeu de jaunes, de gris et d’ocres.
    Un aigle libre et majestueux planait au-dessus d’eux éclipsant par moment le soleil.
    Leurs agneaux karakul, grande richesse de la steppe, les suivaient tout en broutant les rares herbes rescapées de la grande sécheresse.
    Derrière une dune de sable gris, des fumées annoncèrent le campement. Un court galop les conduisit jusqu’aux yourtes près desquelles étaient entassées les « épines à chameau », seul combustible de la steppe
    Sous la yourte dans laquelle Yangol pénétra, les femmes buvaient le thé. Toutes avaient les bras ornés de bracelets en argent sertis de cornaline pour éloigner le mauvais œil.
    Dans un coin, une fillette, coiffée du djera jouait du damboura.
    Yangol était heureuse de retrouver sa famille qu’elle n’avait pas vue depuis plus d’un an.
    Dans trois jours, le mariage de sa jeune sœur serait célébré et chaque femme sortirait pour l’occasion son plus beau costume traditionnel. Quand à la mariée, elle porterait pas moins de huit kilos de bijoux. La fête permettrait à tous de se retrouver et de partager quelques instants de simple bonheur au cœur du désert, sous un ciel pur parsemé d’étoiles.
    Yangol était en paix avec elle-même et en harmonie avec tout ce qui l’entourait.
    L’intérieur de la yourte s’évanouit soudain.
    -Et voilà, c’est terminé. Votre nouvelle coiffure vous va à ravir.
    Carole soupira et à regret réintégra le monde réel …
    Jusqu’à son prochain passage dans le salon des songes.

  14. Comment faites-vous pour écrire des commentaires en italiques ?
    Dans mon texte, les songes étaient écrits en italiques mais lorsque je l’ai transféré sur le blogadupdup, les italiques ont été enlevés. :sad:

  15. Quoi , c’est le dupdup masqué qui cherche la bagarre ?
    :shocked:
    C’est la moutarde ( rouge) qui lui monte au nez !!!
    :smile:

  16. Regarde en dessous du cadre où tu tapes ton commentaire :
    « Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML »
    Là tu utilises (i) pour ouvrir ton texte en italique et (/i) pour le refermer … Comme tu vois , J’ai mis le « i » entre parenthèses pour que ce soit visible . Tu dois utiliser les mêmes sigles que dans le guide des balises .

  17. oui, c’est qui le vengeur masqué?

    voici mon texte…

    Il était une fois une charmante pâtissière nommée Alice. Elle était employée dans un salon de thé de la jolie ville de Blois.
    Elle avait été embauchée grâce à une lettre de recommandation d’une vieille tante éloignée.
    Sa directrice, une femme d’âge mûr, s’appelait Madame Pik. Elle avait les traits durs et n’était vraiment pas sympathique. Elle faisait travailler Alice très tard le soir pour ensuite s’accorder tout le mérite de la tâche devant ses clients, sans oublier au passage de cancaner et de médire sur cette empotée d’Alice. D’ailleurs, cette mégère racontait à qui voulait l’entendre qu’elle l’avait prise sous son aile pour faire plaisir à une ancienne amie, mais qu’à son avis, cette petite n’avait plus toute sa tête.

    Pourtant, Alice était une jeune femme charmante, enjouée, soignée de sa personne et aussi une remarquable pâtissière ! Malgré les sournoiseries de Mme Pik, elle gardait ce travail car elle ne voulait pas faire de peine à sa tante, et puis, il faut bien l’avouer, elle adorait faire des gâteaux…
    Ce qu’Alice préférait par dessus tout, c’était réaliser des macarons qu’elle confectionnait bien mieux que Madame Pik. Cette dernière la détestait bien plus encore pour cela.

    Une nuit, n’en pouvant plus de fatigue, Alice décida de faire une pause et elle s’allongea sur une des banquettes du salon de thé. Elle sombra instantanément dans un profond sommeil. Un sommeil plein de songes étranges…

    Une ribambelle de délicieux et élégants Macarons prenaient vie! Ils se mouvaient gracieusement, avec leurs robes délicatement craquelées et leurs douces couleurs. On aurait dit qu’ils répétaient un ballet ! Puis, ils se mirent à chuchoter, et le chuchotis se transforma en un véritable capharnaüm. L’agitation était à son comble quand soudain, l’un deux, plus gros, lança plus fort que les autres :
    « Mes amis, mes amis, du calme, DU CALME! »
    Le silence se fit de nouveau.
    « Mes amis, reprit-il, vous allez être mangé ! Telle est votre destinée et cela est un honneur pour votre condition ! »
    Ce bref discours remporta un vif succès dans les rangs ! Chacun imagina alors la personne qui le mangerait, s’il serait dégusté avec délicatesse, croqué comme une pomme où encore gobé comme un oeuf. Les conversations allaient bon train, des groupes se créaient lorsqu’un frêle Macaron émit tout de même une remarque avec une pointe d’amertume:
    « Un honneur, un honneur, et si c’est cette vieille et moche Madame Pik qui nous avale ? Ce serait une honte de finir dans l’estomac de cette femme aux dents si sales ! »
    Un frisson parcourut l’assemblée, chacun espérant que ce serait son voisin qui subirait ce sort funeste !

    Alice sursauta, c’était le matin. Madame Pik la secouait pour la réveiller. Elle se leva d’un bond, et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, sa décision était prise. Avec politesse, elle donna sa démission et partit sans un mot, avec ses macarons et ses recettes sous le bras tandis que Madame Pik la noyait sous un flot d’injures.
    Elle repensa à son rêve et prit la décision d’offrir à l’orphelinat le plus proche toutes les fournées de macarons qu’elle avait avec elle. Elle ne put s’empêcher d’imaginer le bonheur des Macarons d’avoir satisfait la gourmandise de pauvres petits malheureux !

    Peu de temps après, l’odieuse Madame Pik ferma boutique car Alice ouvrit la sienne deux rue plus loin.
    Les clients, pas dupes, préférèrent les douceurs d’Alice.

  18. Etincelle et Bergamote, je lirai vos textes ce soir en rentrant du boulot. Ils sont si longs .. !
    Pas le temps, pour l’instant.
    Oui, le vengeur masqué c’était moi, je voulais juste faire une peu d’humour 2ème degré un peu provoquant. Désolé si c’était raté … ! :angry:

  19. Le « Hou la la… » t’avait trahi ainsi que ton émoticône favorite… :w00t:

  20. C’est ça !
    En lisant ce commentaire du vengeur masqué, je me suis doutée qu’il s’agissait de Bernard et la dernière phrase a levé le doute qui pouvait subsister.
    Quand on écrit une histoire comme on le fait ici (perso, je me régale), même si on l’invente, on y met souvent un petit quelque chose de soi-même.
    Je vais trahir Bergamote, je suis sûre qu’elle ne m’en voudra pas trop.
    Le petit quelque chose d’elle-même dans son histoire si joliment écrite :wub: , ce sont les macarons.
    Savez-vous qu’elle est la Reine du Macaron ?
    C’est sa spécialité et je vous assure, pour les avoir goûtés en plusieurs occasions qu’ils sont les meilleurs que je n’ai jamais mangés :wub: . Meilleurs même que les si réputés de chez Ladurée que j’ai goûté une fois chez quelqu’un.
    Alors quand on se retrouvera tous pour manger la choucroute de Bernard avec la charcuterie d’Yves et bien Bergamote apportera le dessert. :wink:

  21. Il faudra attendre l’an prochain alors : ma choucroute est de qualité moyenne cette année (nous avons forcé un peu trop sur la dose de cumin !).

  22. Mon institutrice m’a demandé d’écrire cent fois :
    « Il est conseillé de ne pas croire un conseiller général » :cwy:

  23. L’élégant sans mérite apporta avec politesse mais sans honneur, une lettre vers le salon, sans chuchoter une seule fois, son avis, et sans peine
    Je suis le tirage au sort mot à mot. Le hasard permet de faire une phrase

  24. Bien joué pour le vengeur masqué … J’ai plongé dedans les yeux fermés du fait que c’est de l’actualité sur mon site !!
    :sad:
    Donc une chose est sûre , je ne retire en rien qu’il y a des fois où j’en ai marre des gens qui viennent me foutre des commentaires simplement pour m’emmerder sous couvert d’un pseudo . Je me demande si je ne vais pas enlever l’option commentaire sur mon site … Tout cela à cause d’un abruti qui n’a rien a faire d’autre de ses soirées que de m’envoyer des commentaires du style  » je me branle sur tes photos  »  » salut c’est moi le PD du web  » …. Et j’en passe et des meilleurs .
    :angry:
    Allez on arrête de gueuler Yves et on va tenter de faire un petit texte avec ces 10 mots !!
    Mais pour l’instant j’ai des oignons Mulhouse à planter … Bon je sais , c’est pas vos oignons !!
    :smile:

  25. «La prochaine fois que vous donnez votre avis, prenez la peine de le faire avec politesse» ; L’homme s’exécuta à la lettre ; il s’avança dans le salon et se mit à chuchoter : « J’ai l’honneur de vous préciser qu’il serait élégant de ne pas me faire ce genre de remarque, que je ne mérite pas ».

  26. Je n’utilise jamais de pseudos (si ce n’est « humeur grivoise » de temps à autre mais tout le monde a compris qu’il s’agissait de moi) et je me suis dit que tout le monde allait comprendre qu’avec le vengeur masqué c’était dupdup qui faisait de l’autodérision. Mais non … Désolé !

  27. Bravo pour le texte d’Etincelle ! Quelle imagination !
    Mais dommage qu’il n’y ait « chuchoter » !!!!!!!!!!!!!!!!!!! :tongue:

  28. ?
    Ah! A la réflexion, oui je comprend pourquoi tu dis ça …
    J’ai conjugué le verbe chuchoter et je me le suis permis parce qu’il me semble bien que d’autres l’on fait avant moi (de conjuguer des verbes imposés).
    Quand je pense le mal que je me suis donnée (je ne suis pas vraiment une littéraire je le rappelle) et que la seule chose qu’on en retire est que j’ai conjuguer un verbe au lieu de l’utiliser à l’infinitif (ce que d’autres ont fait je le rappelle aussi) …
    Bref, t’es dur comme mec Bernard …
    Allez, va, t’en fait pas j’ai bien vu l’icône qui tire la langue.
    Sale gosse va ! :smile:

  29. Les macarons de Bergamote m’ont donné faim.
    J’ai faim de pâtissière. :wub:
    Euh, de pâtisserie je veux dire ! :w00t:

  30. Et voilà !
    Du coup, j’ai conjugué n’importe quoi … (commentaire précédent)
    L’infinitif quand il ne fallait pas et la troisième personne au lieu de la deuxième.
    Oui, t’es dur comme mec Bernard, j’ai déjà assez de mal avec le français sans que tu viennes me destabiliser. :biggrin:

  31. Fais gaffe, hein !
    La fameuse pâtissière est réservée à mon garçon alors pas touche ! :angry:
    Quand aux macarons, pas de problème, viens donc pas chez nous si tu veux y goûter. :wink:

  32. Dans son salon aux couleurs agréable, Bergamote toujours élégante, chuchotait devant son chat couché sur son bureau, sa peine à écrire cette fichue lettre, ou plus exactement cet article quel remettait sans cesse au lendemain. Mais cette fois vaille que vaille, mérite ou pas elle se devait d’en finir une fois pour toute, à son humble avis, toute politesse mise à part, Bergamote se fit un point d’honneur à en finir avec ces enfantillages. Enfin enfantillage ou pas, voici ce qu’elle nous concocta tout droit sortie de sa meilleure plume. :smile:

    « Pour trouver les dix mots que je vous propose, j’ai choisi de n’utiliser qu’un seul livre: , de Jane Austen (mon préféré!).
    Je l’ai ouvert 30 fois au hasard et 30 fois, j’ai posé le doigt sur un mot…
    Chaque mot a été recopié sur un petit bout de papier plié ensuite en deux.
    Une fois que le tas de papier a été mélangé, j’ai fais 5 paquets de 6 mots.
    Les 5 paquets m’ont donné 5 listes de la façon suivante …
    J’ai ouvert chaque petit papier d’un paquet puis recopié les six mots trouvés sur une feuille en numérotant les mots de 1 à 6.
    Vous me suivez?
    Pour chacune des 5 listes, j’ai lancé un dé deux fois de suite. Les deux numéros trouvés m’ont permis de sélectionner 2 mots de la liste.
    2 mots par liste … 5 listes … ce qui nous fait bien dix mots. »

    Merci Bergamote!!! :angel:

  33. J’ai bien rigolé avec le commentaire d’Etincelle de 19:48 !!
    « Quand aux macarons, pas de problème, viens donc pas chez nous si tu veux y goûter. »
    :lol:

  34. Dire que je déteste aller chez le coiffeur, presque autant que Desproges…

    La prochaine fois je vais tenter une couleur, accompagné d’un paquet de macarons pour supporter le casque !

  35. Tu détestes aller chez le coiffeur. Même chez celui de Gainsbourg, là où il y a une belle shampouineuse ?

    « Chez Max coiffeur pour hommes
    Où un jour j’entrais comme
    Par hasard me faire raser la couenne
    Et rafraîchir les douilles
    Je tombe sur cette chienne
    Shampouineuse
    Qui aussitôt m’aveugle par sa beauté païenne
    Et ses mains savonneuses
    Elle se penche et voilà ses doudounes
    Comme deux rahat-loukoums
    A la rose qui rebondissent sur ma nuque boum boum
    Je pense à la fille du Calife
    De la mille et deuxième nuit
    Et sens la pointe d’un canif
    Me percer le cœur je luis dis
    « Petite je te sors ce soir ok »
    Elle a d’abord un petit rire comme un hoquet
    Puis sous le sirocco du séchoir
    Dans mes cheveux
    La petite garce laisse choir
    « Je veux ».

  36. Pour les macarons, y ‘ a une liste d’attente très longue! :biggrin:
    et c’est assez long à faire et c’est trop vite … 3 h au fourneau, pour 3 min dans le plat…
    Bravo Dupdup, ton acte d’auto-dérision a permis des textes d’un autre … genre!

    Bienvenue Emilie!

  37. Au fait, merci Bergamote pour ta participation à la vie de ce blog ! J’espère que ça va donner des idées à d’autres (Emilie ? Yves ? Thierry ? Luc ? Tiens au fait Luc, il hiberne encore ? :sleeping: ).
    Le rythme d’un atelier d’écriture tous les 15 jours me semble être un bon rythme. Qu’en pensez-vous ?

  38. Encore merci à Yves d’avoir relevé l’erreur …
    Il fallait lire « viens donc PAR chez nous » et non pas PAS.
    Mon clavier me fait que des farces en ce moment ! :sad:
    Et chouette, une Emilie qui arrive …
    En voilà une bonne nouvelle.
    Attention les gars, si ça continue, vous ne ferez plus le poids ! :biggrin:
    Yves, t’es en panne d’inspiration où tu cherches à nous faire languir ? :tongue:

  39. Les macarons 3 minutes dans le plat …
    Mouais, quand Jonathan n’est pas là sinon c’est 2 secondes ! :w00t:

  40. Honneur horreur
    Bonheur terreur
    Chuchoter pour mieux tromper
    Trop de politesse pour faire rêver
    Bien propre si élégant
    Pour maltraiter met pas les gants
    Nos pleurs nos cris restent lettre morte
    Même plein de mérite tu prends la porte
    Pas de peur pas de peine
    Avis de haine coule en tes veines
    Et si vient un salon pour les salauds
    Ma fois … Allons admirer en bon troupeau .

  41. Tiens ça serait pas mal d’imposer, au moins une fois, l’écriture des textes en vers ! Mais bon, Yves, n’a rien à craindre de notre concurrence ! :wink:

  42. Pas d’accord.
    C’est mieux quand les écrits sont variés. C’est justement un des intérêts à mes yeux.
    Une fois un poème, une fois une lettre, une fois une nouvelle et il y a encore tellement de styles que l’on a pas encore abordés et que je suis sûre qu’on abordera dans les prochains ateliers.
    Y a-t-il quelqu’un qui s’est proposé pour le prochain ? Yves ?
    Emilie, si tu veux t’amuser un peu, tu peux participer aux 3 ateliers précédents.
    Il suffit de cliquer à droite de la page sur « Ateliers d’écriture » dans « Catégories ».

  43. Je pense qu’il faut laisser le choix à celui qui écrit l’article de définir la règle. Donc si quelqu’un propose une fois l’écriture en vers, pourquoi pas.
    Je n’ai d’ailleurs parlé que d’une seule fois.
    Et puis comme on dit dans le langage populaire : « un vers ça va, deux bonjour les dégâts ! » :w00t:

  44. En tous les cas, nous, on attend avec impatience le nouveau texte d’Etincelle incluant « chuchoter » ! :whistle:

  45. Pauvre Bernard, J’espère que cela ne t’a pas empêché de dormir :biggrin:
    Allez, reprends le même texte et au lieu de « Deux dames d’un certain âge chuchotaient … » tu mets « Deux dames d’un certain âge, la tête recouverte d’un film plastique, rapprochaient leurs moelleux fauteuils pour chuchoter leurs petits secrets. »
    Voilà, t’es content ? :wink:

  46. Non, ce serait mieux d’écrire …
    « La tête recouverte d’un film plastique, deux dames d’un certain âge, rapprochaient leurs moelleux fauteuils pour chuchoter leurs petits secrets. »

  47. Sans la virgule après « âge ».
    Ouf !!! Fatiguée pour la journée maintenant ! :angry:
    Ce qui tombe bien car je vais chez le coiffeur où je vais me reposer et qui sait, peut-être rêver ? :wink:

  48. votre honneur
    Ma cliente a oublié il est vrai d’inclure à son texte le verbe chuchoter à l’infinitif comme le demandait la loi . A t-elle par ce fait manqué de politesse aux lecteurs de ce blog ? Non , mon avis est qu’elle a eu le mérite d’écrire un joli texte malgré des difficultés en littérature dues à un trop plein de mathématique depuis fort longtemps . Il eut été alors fort élégant de ne pas lui faire de peine avec cette lettre de rappel . Ce mot de relance à fait que ma cliente fragile s’est écroulée dans son salon une seconde fois en deux jours .
    Votre honneur je vous demanderais de ne pas condamner ma cliente à exécuter une peine d’écriture de poésie lors des prochaines semaines , dans l’état actuel , elle ne le supporterait pas .

    Maître Ladéfense Yves .
    :cool:

  49. Avec plaisir Etincelle je vais de ce pas, enfin façon de parler, m’attaquer à tes mots, ou plus exactement les apprivoiser…..

  50. Je savais bien qu’Yves était le défenseur des faibles.
    Merci Yves :smile:
    Parce qu’avec le Dupdup, c’était carrément devenu du harcèlement ! :biggrin:
    Ces petits ateliers d’écriture sont en train de prendre une tournure très sympa.
    :wub:

  51. Il m’est avis qu’il n’est point la peine de chuchoter pour qu’au salon, l’élégant – une fois n’est pas coutume – mérite honneur et politesse sans qu’il fasse montre de lettre de noblesse.

    J’ai un peu triché avec lettre car il me semble que dans l’expression elle doit être au pluriel. Ce n’est qu’un jeu…

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