Quel revenu minimum décent ?

On parle beaucoup du Smic ces jours-ci dans l’actualité. Comment en parler sur ce blog ?

Pour aborder le sujet, ces phrases extraites des propos de Robin Renucci qui était hier « rédacteur en chef d’un jour du journal l’Huma » :

« Se battre pour assumer sa subsistance peut-il être l’unique projet d’une vie humaine? N’est-il pas temps qu’un programme politique ait une vision élargie de notre existence sur terre ? La vérité, c’est que la pauvreté, elle, est croissante et que l’homme en ce XXIe siècle doit continuer à lutter pour se loger, se nourrir, se vêtir. Lutter pour sa survie et donc, par définition, être contraint à se maintenir dans une condition proche de la condition animale.
N’oublions pas que l’humain n’est humain que lorsqu’il peut exister, penser par lui-même, se construire, inventer, rêver. Quand il peut nommer le monde, être hors de soi, participer à un projet collectif. Peut-il faire cela décemment avec ce revenu minimum et moins encore ? »

44 réflexions au sujet de “Quel revenu minimum décent ?”

  1. Assez d’accord avec Robin Renucci. Cependant il me paraît indispensable de réfléchir au mal que l’homme a pu faire aux autres espèces vivantes par la sur-dimension de son égo…

  2. « que l’homme a pu faire », et qu’il fait encore car beaucoup de choses s’accélèrent actuellement et pas dans le bon sens.
    Ainsi cette info reçue aujourd’hui : « Pendant que les magazines et les chaînes de télévision parlent de la vie des célébrités, le Chef de la Tribu des Kayapo a reçu la pire nouvelle de sa vie : Dilma, la présidente du Brésil, a donné son approbation pour la construction d’une énorme centrale hydroélectrique (la 3ème plus grande au monde).
    C’est la sentence de mort pour tous les peuples vivant près du fleuve, car le barrage inondera environ 400 000 hectares de forêt. Plus de 40 000 Indiens devront trouver de nouveaux endroits où vivre. La destruction de l’habitat naturel, la déforestation et la disparition de plusieurs espèces sont des faits ! »

  3. En relisant mon précédent commentaire, m’est venu aussitôt à l’idée ce titre de livre de Yves Paccalet « l’Humanité disparaîtra, bon débarras ! ».
    Et en allant sur le blog de Paccalet, je m’aperçois que son blog est configuré de la même manière que le mien :
    http://www.yves-paccalet.fr/blog/

  4. … à la différence près quand même qu’on ne voit pas les commentaires récents et que la discussion ne peut en aucun car repartir sur des articles anciens.

  5. Damned j’avais posté un commentaire, mais sans doute pas validé…
    Je tente d’en retrouver le sens.

    Si je comprends et accepte en partie le sentiment de Robin Renucci, un aspect me dérange.
    Notre espèce ne devrait-elle pas justement assumer totalement sa part animale en retrouvant sa place parmi les autres espèces, avec les autres espèces ?
    Il y a perpétuellement l’idée, chez l’humain pensant, que nous sommes supérieurs aux autres espèces, ce qui porte à penser, par exemple, que les autres entités vivantes sont dépourvues d’intelligence, de pensée, de sentiments, d’élaborations collectives solidaires, etc.
    S’il est toujours intéressant de cerner les différences, je crains que l’homme, en souhaitant se démarquer complètement, oublie qu’il est aussi animal, que son existence est finie et que ses créations les plus élaborées sont aussi souvent accompagnées d’une grande vanité, de la destruction de son environnement biologique.
    Entre la survie, la précarité trop dure souvent causée par nos propres errements, et une capacité à agir sans limites, ne devons-nous pas balayer à notre porte pour nous cantonner à des actions soutenables, inscrites dans les écosystèmes ?

  6. « Se battre pour assumer sa subsistance peut-il être l’unique projet d’une vie humaine? » dit Robin Renucci.
    Certes, en ce qui me concerne, j’apprécie grandement de ne pas avoir à me battre pour ça (enfin, pour le moment !).
    Et pourtant, c’est ce qui a été, et est toujours, le lot de la plus grande partie de l’espèce humaine, hier et aujourd’hui.
    Nous, qui participons à ce blog, sommes des « très » privilégiés par rapport à tant d’autres, de notre époque ou d’avant, depuis les australopithèques et peut-être même avant (je ne suis pas très calée en paléoanthropologie :sad: ).
    Cependant, je me demande …
    Ne serait-ce pas justement à partir du moment ou les hommes ont voulu, et c’est légitime, échapper à la triste condition de se battre pour survivre que tout a dérapé ?

  7. C’est un vrai débat …
    OUI et NON.
    Je crois qu’à la plupart des époques, l’Homme avait de quoi subsister mais ne se battait pas forcément (sauf en périodes de conflits) pour survivre. Il vivait de peu, simplement.
    Je ne crois pas que la lutte pour la survie a toujours été le lot de l’Homme. Mais je pense, et ça rejoint un peu ce que tu dis (mais pas complètement) que c’est à partir du moment où il a voulu plus que ce qui était nécessaire pour vivre (et non pour survivre … c’est en cela que je me différencie un peu de tes propos) que tout a dérapé.

  8. Bernard, les hommes n’ont toujours été obligés de se battre ne serait-ce que pour survivre mais quand même souvent.
    Les peuples amérindiens, que nous idéalisons, ainsi que les eskimos que nous idéalisons aussi (surtout moi :blush: ) étaient très souvent confrontés à la famine qui exterminait une grande partie de leur peuple. Même en France, à une certaine époque, comme par exemple à certaine périodes de l’histoire, toute une partie de la population se battait vraiment pour survivre.
    Et malheureusement, de nos jours, beaucoup (une partie non négligeable) des habitants de notre planète meurent de faim, notamment en Afrique. Alors, je crois que la principale préoccupation de l’espèce humaine (sauf pour nous qui sommes des privilégiés) a été et est encore pour beaucoup la simple survie.
    Souviens toi, entre autres, des Alakalufs …
    http://www.leblogadupdup.org/2009/04/07/qui-se-souvient-des-hommes/

  9. Tu parles des Alakalufs qui étaient justement dans la survie, à cause des conditions de vie extrêmes. Mais pour plein d’autres peuples, ce n’était pas le cas. On vivement tout simplement et très sobrement, mais on vivait, on était loin de la survie. La société paysanne traditionnelle était dans la pauvreté mais pas dans la survie comme aujourd’hui. Ce sont les conflits qui ont entraîné les périodes difficiles de l’histoire mais pas le mode de vie simple des gens.
    Et lorsque tu parles des peuples de la planète qui meurent de faim, c’est vrai. Mais ces peuples-là étaient en autosuffisance alimentaire, pour la plupart d’entre eux, avant que l’homme blanc ne vienne perturber tout ça.

  10. Je n’ai pas une bonne connaissance de la littérature des siècles derniers, mais il me semble qu’avant Zola on ne parle pas de survie, au sens où l’entend Renucci dans ses propos. Je pense que ce que Renucci décrit est quelque chose d’assez récent qui date au plus de l’arrivée de l’ère industrielle décrite par Zola.
    En tous les cas, il y a au moins un point sur lequel on ne peut qu’être d’accord, c’est que cette situation de survie n’existait pas (ou alors à la marge) lorsque notre génération est née (dans les années 50 et 60) et qu’elle se généralise aujourd’hui.

  11. Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis Bernard.
    Presque toutes les peuplades « primitives », sauf peut-être celles vivant dans des îles paradisiaques (voir Mangareva de Jean-Hugues Lime dont on a déjà parlé ici, qui va tout a fait dans le sens de ce que tu dis) ont eu affaire à la famine et devaient consacrer la majeure partie de leur temps à engranger de la nourriture pour la saison hivernale. Et quand la quantité engrangée n’était pas suffisante, alors, c’était la famine et la mort.
    Certes, les guerres et l’intervention mal à propos des « blancs » ont parfois aggravé cet état de fait mais même sans ça, le survie était et est encore la grande préoccupation d’une partie non négligeable des habitants de notre planète.
    Vivre « au jour le jour » a toujours été et est toujours une réalité pour beaucoup.

  12. Dis-moi donc quelle est la dernière grande famine en France !
    Toutes les sociétés traditionnelles étaient organisées pour faire face à cela et le summum est sans doute l’organisation agricole des Incas qui avait des réserves de nourriture pour 7 ans.
    Evidemment qu’il y eu des famines, on en connaît même les dates précises pour l’Histoire la plus récente. Mais rien à voir avec ceux qui crèvent de faim tous les jours. Tu compares la famine qui est un fait occasionnel avec la pauvreté actuelle qui est un fait quotidien.

  13. C’est aussi, encore une fois, un problème de partage : pendant que certains alertent sur leurs ressources (entendez-vous encore parler de l’Ethiopie ?), d’autres se goinfrent et ne le savent même plus.
    On voudrait que chacun ait accès à sa puissance maximale mais… sans en payer le prix.
    J’ai lu sous la plume de Mankell (pour ceux qui ne connaissent pas, un auteur de polars plein de finesse), un truc sympa. Son personnage principal, le commissaire Kurt Wallander, réfléchit pas mal sur le cours des choses et son travail de flic le confronte à des situations pénibles. Alors qu’il discute de tout ça avec sa fille, elle lui demande pourquoi la vie, le monde, sont devenus si durs. Wallander répond que c’est depuis qu’on ne reprise plus les chaussettes.
    Sa fille est un peu surprise et il explique que dans sa jeunesse tout le monde reprisait ses chaussettes. Et du jour au lendemain, tout les monde ou presque s’est mis à les jeter pour en racheter ; ce qui était important devenait futile. C’est une parabole qui me plaît bien.
    Avec mon salaire de prof, je fais partie des gens qui récupèrent ce que d’autres jettent, ou achète à coût extrêmement réduit des objets d’occasion. La poubelle planétaire déborde, et trop de gens n’en récupèrent que le jus. Là, je ne parle pas de moi bien sûr : je suis très près de la poubelle, les Ethiopiens non.
    Du coup, je ne suis pas certain de vouloir, comme Robin Renucci, que tous les hommes puissent inventer ou rêver : leurs rêves sont contrôlés. Les hommes veulent une grande quéquette ou la voiture équivalente et les femmes veulent un 90-60-90, ou le bijou équivalent.
    Un peu cynique peut-être ! Mais ce n’est pas le fait que certains mecs fassent un superbe 90-60-90 ou que des femmes aient une quéquette qui va me rassurer !!!
    :smile:

  14. Bien intéressant ce débat, et les avis que chacun amène avec finesse ! (Il est génial, ce blog ! :tongue: :heart: !)
    J’ignore si je relance le débat en apportant une autre voie à considérer ou si ce qui suit est hors sujet ou bien encore – et c’est peut-être le plus probable – si c’est là les préoccupations d’un petit c.. de blanc privilégié, mais je souhaiterais connaître votre sentiment concernant ce mouvement qui propose la mise en place d’un revenu de base inconditionnel (ou autrement nommé par d’autres courants confluents).
    En voici une présentation sommaire : http://www.onpeutlefaire.com/
    Puis une vidéo explicative un peu plus détaillée : http://www.kultkino.ch/kultkino/besonderes/le_revenu_de_base_film_francaise
    Enfin cette proposition fait actuellement l’objet d’une initiative citoyenne européenne afin de la porter à l’examen des institutions compétentes.
    Les signatures sont collectées en ligne ici : https://ec.europa.eu/citizens-initiative/REQ-ECI-2012-000028/public/signup.do

  15. Ce serait probablement le seul signe visible et fort d’une volonté de changer de cap. Une sorte de droit de vivre plutôt qu’une possibilité de « gagner » sa vie.
    Pour ceux qui s’imaginent que c’est une rêverie de gauchiste insouciant il faut savoir que cela faisait partie des propositions de de Villepin quand il envisageait de se présenter à la présidence et que cela a été chiffré pour la France et que ce n’est pas inaccessible.
    Mais est-ce possible tant que les riches désirent être plus riche et les pauvres devenir riche ?

  16. Un revenu de base inconditionnel … je suis pour, dans la mesure où tout ne va pas augmenter subitement, et ramener ce même revenu de base à une misère, digne du RSA … Le travail devrait être ainsi un choix de vie et pas une obligation.

  17. Je crois que les calculs ont été faits avec comme base 700-800 €/mois (depuis la naissance). Bien sûr toutes les autres allocations ordinaires disparaissent et les salaires sont amputés de cette somme.

  18. Dans un contexte où la quantité de travail est de plus en plus faible, cette proposition est la bienvenue. En plus, si certains souhaitent ne pas travailler et avoir 700-800 € par mois, ils devront presque obligatoirement vivre à la campagne où il est plus facile de s’en sortir avec cette somme-là et cela pourrait contribuer à redonner vie à certaines zones rurales.

  19. Oui, tu as raison.
    Il me semble que la seule manière d’aborder cette question mais aussi d’autres questions essentielles telles que la durée du travail, le chômage ou même l’âge de la retraite, c’est de l’aborder de la manière suivante : « quelle est la quantité réelle de travail dans notre pays et comment la répartit-on ? »

  20. 483,24 €, c’est le montant du RSA pour une personne seule, sans enfant, 724,86 € avec un enfant, etc.
    Un de mes amis vit avec ça, mais il a choisi ce statut depuis longtemps. Certains jeunes dans la décroissance avec qui je discute et avec lesquels j’ai des affaires ( :wink: ), vivent sans doute avec cette hauteur de revenus.
    Je comprends la question, elle ne me choque pas, mais elle ne suffit sans doute pas à un Homme.
    Je suis persuadé que l’on peut vivre dignement avec cette somme avec quelques conditions : ce niveau de vie ne permet pas de rouler avec une Audi A3 ( :smile: ), et surtout, surtout, il faut que des personnes disposant de ce genre de revenu aient une place sociale, une activité, bref, une existence !
    Une chanson de Félix Leclerc pour s’en rappeler.

  21. Pour aborder cette question il est important d’abord de remettre en question les « évidences » qui déterminent notre manière de vivre. Par exemple que notre revenu vient de notre travail. Rien de plus faux. En partie certes, mais quelques observations viennent vitre contredire cette première évidence.
    – Dans notre pays les femmes pour le même travail gagnent moins que les hommes.
    – Deux personnes avec la même formation faisant le même travail ne gagneront pas la même chose dans un pays ou un autre (en salaire mais aussi en pouvoir d’achat). Cette différence est d’autant plus grande que les niveaux des pays sont distants.

    Nos revenus dépendent essentiellement d’un contexte et non du travail que l’on fournit. Insister sur le travail est une manière d’accepter et de valider les différences qui n’ont aucune légitimité.

    Le facteur risque est parfois avancé, alors les soldats devraient être milliardaires.

    Il y a aussi les études considérées comme un effort ouvrant à un mérite. Alors un travailleur de force devrait gagner autant qu’un médecin au bout de dix années de travail pénible. Et quelle échelle pour le mérite ???

    Il y a peu de temps dans l’histoire de l’homme que l’homme travaille et encore moins de temps sous la forme que nous connaissons. Le sens de l’histoire c’est une disparition de cette forme. La question n’est pas d’un temps de travail pour une retraite ou du partage du travail mais du sens du travail et de sa place. Les politiques actuels font du surplace en essayant de trouver un équilibre qui est et sera toujours précaire alors que la stabilité de l’homme qui avance et une suite de déséquilibres et une remise en question de son point de départ. Dans cette perspective il faut envisager de réfléchir sur le sens du travail et non pas sur son statut.

    Sans nous en rendre compte nous avons pris un peu cette direction. Même s’il y a beaucoup de progrès encore à faire, le remboursements des soins ne vient plus (uniquement) des cotisations mais de la citoyenneté. Les différentes allocations, le chômage, pas toujours créés dans ce sens sont aussi des moyens de reconnaitre le droit à un revenu minimum. (Certains réagiront ici en soulignant l’injustice qui grandit dans ces secteurs. Je suis d’accord avec eux, je veux juste remarquer, qu’insuffisamment certes, il existe d’autres paramètres qui essayent de se développer)

    Ta réflexion Yves (si je comprends bien son sens) est bien la preuve du conditionnement que nous subissons. Je pense que ce qu’il faut mettre en avant c’est l’injustice de la situation en général et de certains cas particuliers. Il faut aussi faire la différence entre travail salarié, activité, oisiveté, bénévolat ……..
    De plus avec un tel système le travail serait alors valorisé. Dans le cas que tu cites :
    – soit la personne travaille juste pour le plaisir et sans contrainte
    – soit le salaire doit être augmenté pour que le travail trouve preneur. On aurait automatiquement une valorisation des métiers les moins considérés et souvent les plus utiles.

    Personnellement j’ai toujours travaillé, jamais pris de vacances. Je n’ai jamais donné un euro à mes filles (ne pouvant le faire). Elles ont toutes fait des études supérieures et pour les faire elles avaient en plus de leur bourse deux ou trois jobs. Cela forge le caractère (peut être trop), mais un revenu minimum aurait était plus juste pour elles qui n’ont pas à subir (comme chacun) le choix ou la situation d’autres fussent-ils leurs parents.

  22. De bien belles réflexions qui mériteraient des heures de débat… ou pas, sait-on ? En tout cas, ce blog est mon ‘bistro’ préféré ! :smile:
    Je souhaitais juste préciser à ceux à qui l’idée d’un revenu inconditionnel semble digne d’intérêt et d’étude que, pour être portée à l’attention des institutions européennes, cette initiative doit recueillir un nombre minimum de voix (1 000 000). La date limite de collecte est le 14 janvier 2014, et le nombre de signataires est aujourd’hui de 10 883 pour la France et 60 356 pour l’ensemble des états concernés, soit juste un peu plus de 6 % de l’objectif. Il me semble donc important de faire entendre votre voix si la question vous interpelle positivement et de faire suivre l’information.

    (J’espère ne pas être trop insistant… :ninja: )

    Cette initiative me tient à cœur, vous l’aurez compris, même si elle ne répond que très partiellement à l’écheveau de questions posées par la situation actuelle. Je ne porte pourtant que très rarement de drapeaux, quels qu’ils soient : ils ne me vont pas au teint, mais je sens dans cette proposition une (trop rare) opportunité de faire avancer la vie sociale dans un sens qui me semble un peu positif.

  23. Il va falloir que les générations qui viennent vivent sobrement, en économisant au maximum les ressources. Ce qui veut dire aussi que globalement il faudra travailler beaucoup moins. Il y a par ailleurs mille et une manière de participer à la vie de notre société et, fort heureusement, ça ne passe pas forcément par le travail. Ce concept de revenu de base inconditionnel est forcément un bon concept.

  24. Malheureusement, ce type d’affaire se multiplie, j’en connais une du même tonneau, grave aussi.
    Je crois que si nous avions affaire à des responsables politiques courageux, il conviendrait de voter une loi interdisant la solidarité (on a déjà vu des horreurs à ce sujet avec les clandestins de Sangatte) et de réviser la devise française.
    Supprimons donc la fraternité, puis l’égalité, il ne restera alors plus pour de la liberté qui sera plus facilement éliminée par les voies naturelles.
    Autre possibilité : enseigner le discernement, l’empathie, la finesse, dans les écoles administratives, avant que les contenus de ces disciplines peu prisées ne soient plus maîtrisés. Ce serait dommage de confier unetelle responsabilité à un contrôleur de l’URSSAF en cours de reclassement faute de postulants. :devil:
    Incroyable violence envers les citoyens de ce pays, elle est souvent bien plus insidieuse. :angry:

  25. Et de plus il y a cette phrase de la gérante du bar qui m’a interpellé :
    Mon mari s’est fait plaquer contre la vitre par un homme. Une femme s’est jetée sur moi en me montrant une carte tricolore. C’est là que j’ai compris que c’était un contrôle de l’Urssaf.
    C’est quoi ça ? On ce croirait dans un film sur les années 40 avec la milice qui débarque !!!!
    :shocked:

  26. Quand j’ai raconté cette histoire à Joëlle ce soir, elle a cru que c’était une blague et que c’était un article du gorafi. :angry:

  27. Maman…ah, oui, c’est vrai, elle n’est plus là, elle qui me vantait les beautés et la douceur de vivre en France, qui à terminé sa vie près de Biarritz à Seignosse, si elle voyait aujourd’hui dans quel merdier (je m’excuse mais c’est le seul mot qui correspond vraiment à la situation!) où vous êtes!….quel est ce pays où un gouvernement dit socialiste, (j’ai toujours cru que ça voulait dire : pour le social) se sucre encore de 21 milliard destinés au plus démunis! quel honte vraiment, ça me dépasse! combien de temps encore la population de ce pays va devoir attendre avant de décider que ça suffit!? que y’en à marre d’être tondus de plus en plus! Economies! n’en avez vous pas assez de voir comment votre gouvernement en fait? de deux ministres allant dans la même ville s’y rendent dans deux jets différents! que les autres se baladent dans des bagnoles de luxe avec chauffeurs pour aller chercher les croissants de leurs maîtresses!? de mobiliser plusieurs airbus pour aller parader devant des guignols pour obtenir soi-disant des contrats!? Faudra quand même m’expliquer pourquoi vous continuez à vivre en France?! bon, je sais, vous allez me dire: c’est notre pays, nos racines, l’héritage de nos aïeux… Mais tout va bien…heureusement, il y a des bons jardiniers pour rendre un peu plus belle votre France…continuez, tant qu’il ne décideront pas de supprimer les jardineries pour faire encore plus d’économies…Ce jour là, alors, peut être que vous allez les manger…vos racines! ceci dit sans méchanceté, n’oubliez pas que je vis de l’autre côté du jura, là ou on danse encore le tango et où la valse n’aura jamais cours…Jéhan :angry:

  28. Oui Jehan, nous avons honte aussi, et j’ai déjà pensé partir. Mais tout n’est pas si rose en Suisse : même si votre fondue au fromage est meilleure, les plus belles tourbières sont encore de notre côté. :smile:
    Et puis s’il n’y a plus personne ici pour identifier les bonnes cibles…
    Le jour où je ne retrouve pas le tas de pavé, je dis pas !

  29. Et la France est un beau pays ! Tout simplement ! alors pourquoi démissionner ?
    Pour faire quoi ? aller vers quelle destination ? Là ou l’herbe est plus verte ? Demandez donc à tous ces gens qui sont allés conquérir le nouveau monde, demandez leur si quelques décennies plus tard l’herbe est toujours plus verte….
    Evidemment nous pouvons toujours nous mettre en colère, pour quoi faire ?
    Essayons simplement de vivre heureux et de dispenser du bonheur autour de nous, ceux qui en ramasserons en profiterons, et les autres… ben qu’ils valsent ou qu’ils livrent leurs croissant en limousine… l’emporteront-ils au Paradis ?
    Ah oui… c’est vrai… pour ça faut croire au Paradis….

  30. … d’autant plus que ceux qui font livrer des croissants par leur chauffeur à leur maîtresse risquent de trouver un jour le chauffeur dans le lit de la maîtresse ! :whistle:

  31. Je pense que la solution (enfin, celle que je préconise) est intermédiaire à vos positions respectives. Rester dans ce beau pays et garder sa capacité de révolte pour le jour où …

  32. merci de vos commentaires, pour une fois, pas mesquins…bien sur que tout n’est pas rose chez nous, ni ailleurs, aucun endroit dans ce monde n’est épargné par la course aux profits éhontés, au règne des gros billets et au paraître, sauf peut être au fin fond de l’Amazonie où vivent encore quelques peuplades dont la seule question est: c’est quoi ces traces blanche dans le ciel?…Pour répondre à Monsieur Bernard, garder capacité de révolte, oui, pour le jour où quoi? que les civils se rendront enfin compte qu’ils sont plus nombreux que les uniformes de tous genres? Je m’étonnais juste de voir tant d’ignominies et de mensonges, les yeux dans les yeux, et l’autre, là, la garde des sots! mentir comme ministre de la justice! ouaw! alors ça, c’est un bon exemple pour tout le monde! les promesses des lendemains qui chantent des gouvernants et que cela ne change pas d’un gouvernement à l’autre, ici aussi, pour aller dans le sens de Monsieur Georges, l’herbe est aussi polluée qu’ailleurs, nous on a des patrons qui se vantent de gagner 24 millions de nos francs par année, mais qui, précisent-ils, n’ont pas de véhicule de fonction! notez qu’avec 2 millions de francs, ils arrivent tout de même à finir le mois sans aller aux restos du cœur! les malheureux! mais, je suis bien content tout de même de voir qu’il y a des hommes et des femmes qui , comme vous le dites si bien, dispensent du bonheur et des bienfaits autour d’eux et c’est là peut être, en faisant boule de neige, que les choses changeront un jour, quand au paradis, bien sur qu’il existe, il est là où vous vivez heureux, il est là quand le soir vous vous endormez en paix car n’ayant fait de mal à personne dans la journée, il est encore là quand vous avez été bons envers autrui à défaut d’être juste! enfin et pour finir, l’enfer, c’est les autres hein!?Jehan :devil: :angel:

  33. ps: par contre, Monsieur Christophe, Aloïs aidant, je n’ai pas compris l’allusion au tas de pavés?? :whistle:

  34. Le pavé est cité ici comme toute autre arme de révolutionnaire, je parlais de lui en tant qu’objet lourd, contondant, et symbolique des mes années les plus lointaines.
    Bien sûr, j’aurais pu être plus précis ; mais nos dirigeants sont de tels usurpateurs qu’ils enferment ceux qu’ils croient dangereux avant même qu’ils aient fini une phrase.
    Je fais ici une référence explicite à Tarnac, un mensonge d’état de plus.
    Mais tu avais bien compris, Jehan, que je faisais aussi référence à une mémoire défaillante, qu’elle soit individuelle ou collective… :smile:
    Au passage, j’apprends donc le nom de ce si réputé Alzheimer. Thanks !

  35. merci Monsieur Christophe, je me doutais bien que pour les pavés, il y avait une allusion à mai 68, sous les pavés…la plage hein!? Je remarque, gentiment, que vous avez fait des économies de lettres en me tutoyant, ça me fais plaisir donc, j’en économise deux aussi pour te dire que, ici, la plaisanterie concernant Alzheimer, c’est de demander : tu connais son prénom ?…Non!? Ben tu vois…ça commence!! hi hi, Je te raconterai un jour prochain comment j’ai sévi de mon côté en allant très très loin dans la provoc, graffitis et compagnie, comment j’ai insulté plus que férocement toute une caserne de police cantonale en allant jusqu’à dire au planton de service qu’il était juste bon à vider les sacs poubelles, ils ont même pas déposer plainte! maintenant, à Neuchâtel, je suis taxé d’original à la limite mongol irresponsable…mais on me fout la paix, car tous on vu jusqu’où je pouvais aller, dans la légalité bien sur, j’ai écrits maints articles gênants en signant de mon nom accolé au « Fou du Roy » et on ne tue pas le bouffon ni le messager, du moins pas encore dans notre pays en tous cas….je dis toujours, osez relever les injustices, même si cela doit vous coûter, au moins, vous ne serez pas complices en les approuvant en ne disant rien! Je préfère de loin les gens qui ont du caractère, même à tort, que des moutons bêlants tous de la même voix et continuant d’aller tous se foutre dans le gouffre! On déteste les ricains, mais on boit encore du caco calo…allez…je vais manger mon pain sec et boire mon verre d’eau…propre! à bientôt…Jéhan

  36. Bah, le Monde en parle , mais tout le monde l’observe…
    Les States sont bien plus en avance que nous dans le développement de ce genre de « structures ».
    Et si on rajoute toutes les structures non architecturales type Rotary, Lion’s club, golf clubs, fondations, cercles divers où l’on entre que sur patte blanche, les riches ne sont ghettoïsés par personne… sinon par eux-mêmes.
    Ce n’est pas le cas des autres…

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