Le chamois (1)

Cela fait une paire d’années que Roland me parle des chamois qu’il observe autour de Besançon. Il m’avait proposé de m’emmener sur son site habituel. Et puis les mois ont passé, j’ai fouetté d’autres chats entre temps. Mais j’avais gardé cette proposition bien enfouie dans un petit coin de ma tête. Alors, la semaine dernière, après échanges de mails et de coups de téléphones, nous avons décidé d’y aller ensemble samedi.

Samedi en début d’après-midi, nous avons pris un petit chemin forestier qui menait vers une prairie en haut d’une colline. Nous marchions depuis moins de dix minutes quand quelques chamois sont partis à notre approche, passant à une cinquantaine de mètres devant nous.

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Les chamois ont grimpé la colline (pour des raisons de sécurité, le chamois préfère toujours être en situation dominante).

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Ils se sont vite arrêtés, nous toisant de haut …

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La balade a continué à travers la neige. Le haut de la colline offre une belle vue sur la vallée du Doubs.

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Après une belle petite balade dans des endroits escarpés où nous avons aperçu un renard, nous sommes redescendus. J’en ai profité pour repérer un petit bouquet de noisetiers où je pourrai plus tard me cacher et observer les chamois en été dans la prairie. Car il faut dire que Roland m’a mis l’eau à la bouche avec le diaporama qu’il a réalisé en début d’été.

En redescendant, nous avons retrouvé « nos » chamois. Ils n’avaient pas beaucoup changé de place.

7 8Et merci à l’ami Roland pour cette belle balade qui sera suivie par bien d’autres … !

50 réflexions au sujet de “Le chamois (1)”

  1. Merci Bernard, c’est un plaisir de partager ce joli coin avec toi, qui m’en a fait découvrir bien d’autres… Je n’ai aucun doute, tu sauras y faire de belles observations et nous ramener de belles images…
    Concernant le diaporama, les photos on été faites entre le 15 juin et le 10 août 2011. J’ai eu la chance d’y voir les bébés faire la danse de la pluie (pluies qui ont retardé la fenaison de la prairie), puis grandir et poser dans la lumière du soir en compagnie de toute la horde : un soir j’en ai compté plus de 20…
    :smile:

  2. Quelle frustration !
    J’ai voulu regardé le diaporama mais on m’a dit « Erreur 403. Vous n’avez pas accès à cette page » :angry:
    Je me permets de mettre le lien de celui que j’ai réalisé il y a quelques années :

    On pourra remarquer que l’environnement de « mes » chamois est bien différent de celui de « ceux » de Bernard. En fait, les chamois s’adaptent à pratiquement tous les environnements et même, contrairement à ce que l’on croit habituellement, à toutes les altitudes. Il n’y a qu’une seule chose qui leur soit indispensable, c’est que le terrain soit escarpé. On ne verra donc jamais de chamois en Beauce par exemple. Par contre, il est arrivé qu’on en voit dans un parc au beau milieu de la ville de Valence. Mais c’était un parc dans lequel il y avait des rochers. Et comme je l’ai déjà dit une fois (même que Yves s’était un peu moqué de moi :wink: ), je suis sûre que si l’on introduisait des chamois en Bretagne, dans les côtes d’Armor dont la côte est très rocheuse, ils s’y trouveraient bien.
    On voit bien aussi la différence de couleur du pelage entre les chamois des photos de Bernard (pelage hivernal) et celui des chamois des Aravis (pelage d’été)

  3. Ah oui, moi aussi, sur mon ordi au boulot j’ai le même problème, il apparait aussi ce message « erreur 403 ».
    Par contre depuis chez moi ça marche.
    Je ne sais pas de quoi ça vient !

  4. Superbe tes photos Bernard, vous avez réussi à les approcher à combien de mètre pour prendre ces beaux instants.
    Je ne savais pas qu’il y avait des chamois du côté de Besançon … :smile:

  5. Bonjour à tous,

    Bernard et Roland, merci pour cette jolie ballade qui comme tu le dis si bien Bernard m’a à moi aussi « donné l’eau à la bouche » ! …
    J’ai regardé attentivement toutes tes photos de Samedi ainsi que celles du diaporama de Roland…… quel bonheur !!!!!!! …

    J’ai l’habitude d’aller du côté de Beure/Fontain/Busy pour mes virées photo et j’en ai photographié ou simplement aperçu assez souvent mais presque toujours trop loin pour pouvoir réaliser de bonnes observations ou de bons clichés… un peu frustrant donc…

    Ce matin encore, j’y suis allé, j’en ai photographié quatre qui grattaient la neige pour tenter de manger un peu… mais encore un peu trop loin de moi !!!!! …

    Je suis certain de n’être jamais allé précisément dans le « coin » de Roland car je n’ai jamais pu surprendre plus de quatre individus là où je vais… Roland ton « coin » est fantastique vu le nombre de chamois qu’il semble y avoir !

    Je suis en vacances toute la semaine, je compte me faire une sortie photo par jour tous les jours à divers endroits… toutes ces photos m’ont donné du baume au coeur… Merci ! :smile:

  6. Bernard, devines quoi…….. c’est déjà prévu de se voir cette semaine reste plus qu’à définir le jour ! :biggrin: et même que je t’en paierais une bonne aussi si tu venais ! :lol:
    Sinon, je souhaiterais également venir une fois à l’affût de Bussière dans la semaine… mais je ne sais pas trop quand pour le moment… peut-être viendrais-je avec Roland… bref on te redira ça ! :wink:

  7. Si le chamois est assez facile à voir, c’est aussi parce qu’il concentre son activité la journée et qu’il est inactif la nuit. En effet, le chamois fait partie des trois mammifères de France qui sont strictement diurnes. Savez-vous quels sont les deux autres ?

  8. Il y a la marmotte je pense …
    Pour le chamois, c’est vrai qu’il est beaucoup plus sauvage que le bouquetin par exemple. Si vous pouvez facilement approcher ce dernier à quelques mètres (je me suis souvent approchée à deux ou trois mètres de bouquetins), avec le chamois c’est une autre histoire. Il y a pourtant un endroit où on peut (on pouvait ? Je ne sais pas si c’est toujours vrai) les approcher à quelques mètres. C’est le Vallon de Clapouse au-dessus d’Ailefroide dans les Hautes-Alpes.

  9. Le troisième serait-il le bouquetin ?
    Il est essentiellement diurne mais je ne sais pas s’il l’est « exclusivement ».

  10. Non, il ne fait pas partie des espèces strictement diurnes mais il faut que je vérifie quand même …
    Je pensais à une autre espèce.

    Bravo pour la marmotte !!!!!!

  11. Je confirme, le chamois est plus sauvage… J’ai approché un groupe de bouquetins mâles dans le Valais à moins de 10m. Par contre, les femelles avec leurs petiots sont plus distantes (20m). Pour ce qui est des chamois, c’est en affut que je les ai « chopés » au plus près (une dizaine de mètres)… Et dès le « clic » du nikon, tout le petit monde ne tardait pas à déguerpir : vive les modes « quiet » sur les boitiers récents, et les hausses anti-bruit.
    Et comme le rappelle maître Bernard à chaque séance en planque : « pas bouger !!!! ».
    Bonne journée.
    Le 3° diurne : « le » Bernard ? :biggrin: :biggrin: :biggrin:

  12. Je suis surpris que la femelle de chamois mette bas sur les cailloux et non dans un endroit douillet (il y a de l’herbe à 1 m d’elle).

  13. Je me suis fait la même réflexion :wassat:
    Comme quoi notre notion du confort n’est pas universelle :ermm:

  14. Et est-ce que comme moi, vous aviez envie de tirer sur le petit pour aider la mère? :wub:

  15. Non mais je me suis fais la réflexion que cette naissance ressemblait tout à fait à celle d’un chevreau sauf que la chèvre a bien souvent un homme (ou une femme) près d’elle pour l’aider et tirer le petit.
    Alors que cette chèvre là (du film) doit se débrouiller toute seule :sad:
    Eh oui, la femelle du chamois s’appelle une chèvre. D’ailleurs le bébé s’appelle aussi un chevreau.
    Mais dans 1 an, ce sera un éterlou (mâle) ou une éterlette (femelle), et ce jusqu’à l’âge de deux ans, avant de devenir un chamois ou une chèvre.

  16. La nature prévoit que les femelles de presque toutes les espèces se débrouillent seules, non ?
    S’il y avait un chamois mâle à côté d’elle pendant la mise bas, ce serait à mon avis plus une gêne qu’une aide.

  17. On imagine que le chamois est un animal de montagne alors qu’en fait les populations d’altitude (notamment dans la Drôme si j’en juge par l’article de nos amis Suisses) sont en baisse et que celles de plaine gagnent du terrain ; ceci s’explique par le fait que l’espèce s’adapte à tout terrain pour peu qu’il soit escarpé (comme l’a dit Etincelle dans son premier commentaire). L’exemple de Besançon et du département du Doubs en général est frappant à cet égard. Je pense que la pression de chasse par l’Homme est le facteur déterminant. Je vais essayer de trouver des chiffres récents.

  18. 6 minutes top chrono pour accoucher, seule, sans plus souffrir que ça et en pleine montagne par dessus le marché …
    Ah ! J’aurais aimé être une chèvre (femelle chamois) ! :biggrin:

  19. Ceux qui ne savent pas se débrouiller tout seul disparaissent rapidement… Ne restent que ceux qui savent ! Cela s’appelle la sélection naturelle … :blink:

  20. Les chiffres que je viens de lire confirment l’accroissement des populations, notamment en plaine. En France, 73% des chamois vivent en-dessous de 2000 m d’altitude et l’espèce gagne régulièrement de nouveaux départements (19 à ce jour). On cite même une population à 86 m d’altitude dans le Vaucluse. La population française est en pleine explosion des effectifs, grâce à la colonisation des zones de plaines, et la population a été multipliée par plus de 3 en 25 ans : on est passé de 31 680 chamois en 1988 à 98 700 ces dernières années (soit l’équivalent de ce qu’il y a en Suisse : 97 000). Impressionnant, non ?

  21. C’est bien ce que je disais …
    Arrivera un jour où Yves nous fera de belles photos de chamois sur fond d’océan ! :biggrin:

  22. Dommage que l’étude ne nous dise pas quel est le pourcentage réel de chamois vivant en plaine. Tout ce qu’on nous dit est que 73 % des chamois vivent en-dessous de 2000 mètres d’altitude. En-dessous de 2000 mètres, il y a encore beaucoup de montagnes, comme par exemple la majeure partie du Vercors, dans lequel on trouve pas mal de chamois. Ce qui est sûr, par contre, c’est qu’il y a une expansion du territoire à partir des Alpes, en direction des régions limitrophes.

  23. Je crois que Claude-Roland devrait venir faire un tour sur ce blog (sur l’article consacré aux traces d’animaux). Claude-Roland est aussi l’auteur d’un opuscule sur le chamois qu’il avait écrit au début des années 80 (publié par l’association Univers je crois). Sans doute aura-t-il des choses à dire sur la manière dont le chamois s’est installé en Franche-Comté.

  24. Il est probable que bien que vous ayez la chance d’avoir des chamois à Besançon, vous n’ayez pas celle d’avoir des dahus comme nous autres dans les Alpes, bien qu’ils deviennent très rares.
    D’ailleurs, perso, je n’en ai vu qu’une fois :sad:
    Voici un petit document très bien fait avec une émouvante vidéo de cet animal extraordinaire …
    http://manoir-de-bellecombe.com/les-petits-plus/le-dahu-2/
    :lol:

  25. Quelle découverte !
    Je ne sais pas s’il y en a dans les Alpes …
    Je n’en ai jamais vu :wassat:
    :biggrin:

  26. Superbes photos! Je suis tombé sur votre blog par hasard (en faisant des recherches sur la culture des haricots) et j’ai été surpris de voir vos photos qui ont été prises près de chez moi et de mon jardin!

  27. Si vous n’avez pas le coeur qui bat à tout rompre en visionnant cette vidéo, c’est que vous n’êtes pas fait comme moi …

  28. Une scène qu’il était impossible de partager avant des moyens numériques conséquents, qui sans cesse nous surprennent. Un scène impressionnante effectivement.
    J’ai toutefois un gros doute sur le côté naturel de la scène : on voit d’abord ce jeune aigle royal venir sur la caméra, il s’agit vraisemblablement d’un oiseau dressé.
    Et puis à 36″, il se pose maladroitement près des chamois, sans que ce soit clairement une attaque : même un jeune chamois reste une proie ambitieuse. C’est donc le chamois qui attaque, ou riposte, en tout cas on comprend son inquiétude !
    L’aigle n’avait aucune chance je pense face à un chamois adulte. Ce qui est assez étonnant, c’est le comportement du deuxième chamois : solidarité ? conjoint ?
    A 1’38 » apparition d’un autre rapace je crois : quoi ?

    J’ai eu l’occasion une fois d’assister à la chasse de l’aigle royal, ou plutôt à un duel avec l’autour des palombes, Etincelle, ta vidéo m’a replongé dans cette vieille observation près de La Mure.

    Deux autres vidéos suspectes…
    Une attaque sur humain, apparemment pas truquée, une des raisons pour lesquelles je déteste les bêtes sauvages dressées : la folie partagée.

    Et une autre attaque sur chamois, qui me paraît bidouillée : beaucoup de caméras dans un petit couloir…
    http://www.dailymotion.com/video/xfmtpn_chamois-aigle-royal_sport

    Qu’en pensez-vous ?

  29. C’est vrai que je n’ai pas compris pourquoi l’aigle attaquait ce chamois adulte alors qu’il y avait des petits dans le groupe. Peut-être bien que tu as raison et qu’il d’agit d’un oiseau apprivoisé. Il est dommage que la vidéo s’arrête si vite car je me suis demandée si l’aigle allait s’envoler de nouveau. Cela serait incroyable qu’il n’ait pas été blessé. Ses ailes ont été bien malmenées.
    On m’a dit que les aigles pouvaient attaquer les chamois adultes de cette façon, en les incitant à partir à toute allure dans une pente comportant une barre rocheuse au dessous pour que le chamois saute dans le vide.

  30. Je viens de visionner les deux vidéos dont Christophe a mis les liens.
    Dans la deuxième, il s’agit de bouquetins et non de chamois il me semble.
    Sauf peut-être pour le dernier, on ne voit pas bien.

  31. WOW ! l’attaque sur le chamois adulte est impressionnante : même si effectivement y’a un truc bizarre au moment où l’aigle arrive sur la caméra, l’attaque et la technique de défense du chamois sont étonnantes – et à aucun moment il ne lâche ses serres le gros oiseau… La chute, ils s’écrasent sur les rochers et ils se relèvent – des vrais Rambo ces animaux !
    Merci pour ce partage d’images…

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