Variétés de courges et de potirons (3)

Pour les jardiniers les plus organisés, janvier et février sont les mois où l’on choisit les variétés que l’on va semer. Bonne période donc pour poursuivre mes séries d’articles sur le sujet entamées il y a plusieurs années déjà.

Et je vous propose aujourd’hui un nouvel article sur la diversité des cucurbitacées.


L’année 2018 fut une année moyenne : difficultés de pollinisation, peu de fruits par pied, sécheresse persistante … Mais comme j’avais semé beaucoup de variétés en vue d’une expo, ma récolte fut évidemment largement suffisante pour assurer ma consommation hivernale et printanière (de quoi tenir un siège de plusieurs mois !).

Après vous avoir parlé dans les articles précédents de variétés très classiques, voici trois autres variétés, plus petites et moins connues.

La première est la courge Anvers.


Elle fait partie d’une famille de courges très bonnes sur le plan gustatif : la famille des courges musquées dont les représentantes les plus connues sont la courge musquée et la courge butternut (je vous en ai déjà parlé dans cet article).


C’est une courge très intéressante à cause de sa petite taille. Car, lorsqu’on cuisine et que l’on est deux à la maison, une variété de petite courge est bien préférable à une grosse variété qui va vite s’abîmer une fois entamée. Et en plus, la courge Anvers se conserve facilement jusqu’à la fin du printemps.


La deuxième appartient à la famille des patidous. C’est un type de courges peu consommé en France et on ne trouve généralement que deux variétés disponibles (quand on les trouve !) : Delicata (de forme allongée) et Sweet Dumpling.


Petit conseil de cuisine : on fait cuire la courge entière (à l’eau ou à la vapeur), on la coupe en deux, on enlève les pépins avec une petite cuillère et on la déguste encore un peu tiède avec une vinaigrette. Excellent !


Personnellement, je trouve que la variété Sweet Dumpling est la meilleure des deux, d’un point de vue gustatif.

Enfin, une dernière variété que j’adore : il s’agit de Jack Be Little (parfois appelée Little Be Jack) qui donne à profusion des tas de fruits (parfois une trentaine sur le même pied).


A la maison, on ne consomme cette courge que d’une seule manière, très classe. On coupe le chapeau du fruit, on enlève les graines, on fait précuire à la vapeur. On garnit ensuite l’intérieur d’un mélange « crème fraîche – lardons – comté » puis on cuit au four dans un plat (après avoir remis les chapeaux). Un des meilleurs plats que l’on puisse déguster (évidemment, avec du comté … !).

Petit inconvénient : cette courge est à consommer au plus tard en février, il est difficile de la conserver au-delà de ce mois.


En conclusion : trois variétés que vous pourriez tester dans votre jardin et qui sont toutes de très bonne qualité gustative.

23 réflexions au sujet de “Variétés de courges et de potirons (3)”

  1. J’ai un peu plus de potirons qui pourrissent cette année que les autres années, mais cela ne concerne cependant que quelques-uns. Il y a des années où ils se conservent moins que les autres années, peut-être est-ce le cas cet hiver.
    Dans l’idéal il faut les conserver dans une pièce non chauffée (entre 10 et 15°C), surtout pas à la cave. Les mettre à la cave est une erreur que font beaucoup de gens. Je mets les miens au sous-sol. Comme la température y est clémente tout l’hiver (à cause de la présence de la chaudière), ce local leur convient bien.

  2. Salut Bernard, je les conserve perso dans le salon et ça marche bien, je garde les Butternut jusque juin ainsi.
    Par contre, je suis pas trop fan de Jack be little, je la trouve trop sucrée, c’est presque un dessert.
    Et le patidou est-il sucré ? Faut-il le peler ?

  3. J’ai oublié de préciser dans mon article que si je suis par ailleurs un grand diffuseur de graines de tomates, poivrons, piments et aubergines (toutes partagées à titre gratuit, cela va sans dire), je ne diffuse aucune variété de cucurbitacées. La raison en est simple : trop de problèmes d’hybridation dans cette famille de plantes, je fais comme tout le monde : j’achète mes semences car je n’en produis pas une seule.

  4. Bonjour, je viens de lire votre article dans un magazine concernant les tomates … vraiment très intéressant .. ensuite en quelques clics, j’ai découvert votre blog et je vais surement y passer quelques heures à y glaner beaucoup d’infos …. :smile:
    Dès que vous organiserez une visite de votre jardin, j’aimerais bien le découvrir.
    et aussi, ce serait génial que je puisse trouver les tomates dont vous parlez … pour pouvoir les semer bientôt…
    pourriez vous m’envoyer quelques graines (j’ai un petit jardin et une petite serre) si je vous fais parvenir une enveloppe timbrée ???
    Merci pour le partage de vos connaissances ….et encore bravo !!!

  5. Je viens de comprendre pourquoi mes courges se conservent moins bien au sous-sol cette année. J’utilise beaucoup le sous-sol pour faire de la bière (8 séances pendant l’hiver), le brassage produit beaucoup de vapeur d’eau, l’embouteillage aussi (car on désinfecte les bouteilles une à une avec un vaporetto). Conséquence de tout cela : le sous-sol est plus humide que les années précédentes et sans doute ne convient-il plus à la conservation des cucurbitacées.

  6. Dans cet article écrit il y a un an, je parle de la courge Anvers. Joëlle et moi testons, année après année, les différentes variétés que je cultive. Et, pour avoir vraiment un avis à peu près objectif (sur le plan gustatif), on cuisine les différentes variétés une à une. Exemple : ce soir on a fait une soupe uniquement avec la variété Anvers. Une tuerie !
    Parmi des dizaines de variétés testées (sans doute une quarantaine), quatre variétés sortent nettement du lot, ce sont toutes des variétés faisant partie de la famille des courges musquées (appartenant à l’espèce botanique « Cucurbita moschata ») : musquée de Provence, Butternut, F1 Barbara et Anvers. D’autres variétés, bien que très réputées (Potimarrons, Rouge vif d’Etampes …) me semblent être définitivement dépassées (je parle ici exclusivement de l’aspect gustatif).

  7. Parmi les courges et les potirons, les courges musquées sont sans doute les meilleures sur le plan gustatif (et sont, d’un point de vue texture, plus onctueuses que les autres variétés). Et elles ont un autre avantage énorme : elles se conservent très longtemps, jusqu’à la fin du printemps suivant, souvent même plus. Hier, j’ai senti une odeur désagréable dans mon sous-sol, il me restait des courges de l’an passé que j’avais oubliées et l’une d’elle avait pourri. Mais quatre autres sont encore intactes, presque un an après la récolte. Parmi les quatre, il y avait deux butternut, une musquée de Provence et une courge Anvers, toutes trois faisant partie des courges musquées (cucurbita moschata), toutes trois faisant partie par ailleurs de mon top 5 en matière de qualité gustative.
    A noter que je fais des graines de ces variétés-là, ne les cultivant que dans le jardin qui est autour de la maison et ne cultivant qu’une seule variété chaque année. Car pour se lancer dans la production de semences de cucurbitacées, il faut deux conditions absolues : avoir un jardin isolé (à plusieurs centaines de mètres du jardin le plus proche) et ne cultiver qu’une seule variété de courge, qu’une seule variété de melon, qu’une seule variété de concombre … La production de graines de cucurbitacées est un sujet qui me passionne actuellement.

  8. En fait, pour ne pas qu’on se méprenne sur mes propos :
    – J’ai plutôt aimé la variété des années 60 et du tout début des années 70. C’était encore l’époque (enfin, me semble t-il) ou des gens comme Jacques Dutronc, Françoise Hardy, Julien Clerc, Michel Polnareff, Joe Dassin … enregistraient ce qu’ils avaient envie d’enregistrer, personne n’y trouvait à redire. J’ai aimé.
    – On est passé ensuite à une époque où l’artiste ne voit même pas les gens qui l’accompagnent, où des ingénieurs font de l’enregistrement un produit formaté que les chanteurs, au final, ne reconnaîtront même pas ! Et ça, je n’aime pas.

  9. J’ai regardé la vidéo proposée par Luc.
    Pas mal du tout !
    Dans la chanson, il y a les paroles « je contrôle tout le reste ».
    Elle contrôle aussi à merveille sa voix.

  10. Sa voix c’est les logiciels qui la contrôlent, à priori. La zik c’est les logiciels aussi. Bref, je préfère la méthode Keith Richards de loin :lol:
    La zik par ordinateur je n’y arrive pas. (sauf quelques rares trucs de free party cool. Le Hiphop à part, c’est autre chose)

  11. Je rejoins Luc… et Florent !
    Cette artiste chante avec un fond incontestable, c’est l’essentiel.
    Mais le gommage son, la contenance, le contrôle qui bouffe chacun de nos instants dans ce moment donné, c’est trop.
    Je crois à ce qu’elle propose mais avec ce qui manque : lâcher, rater, oser… COLERE !
    Bon euh à part ça pourquoi on est sur un article de courges ?
    :silly:

  12. Aux dires de Florent : « Sa voix c’est les logiciels qui la contrôlent, à priori. La zik c’est les logiciels aussi ». Et Christophe abonde …
    Oups ! Je suis bien naïve :unsure:
    A ma décharge, et au risque de paraître anormale à certains lecteurs du blogadupdup, la musique n’est pas vraiment un centre d’intérêt pour moi :wink:

  13. Question à 2 balles : comment on sait qu’une courge est prête à être récoltée ? :ninja:

  14. Je ne sais pas répondre à la question. Autrefois, on récoltait courges et potirons le plus tard possible, juste avant les premières gelées. Les récolter tard augmente leur capacité de conservation. Mais les changements climatiques sont passés par là et le cycle de développement des courges s’est accéléré. Au lieu d’être mûres seulement en octobre, elles le sont dès septembre, parfois même dès le mois d’août. A noter aussi que l’oïdium détruit souvent le feuillage et qu’il ne sert à rien alors de garder les courges au jardin, autant les cueillir. Il y a des courges dont la date de récolte est facile à déterminer : exemple des courges musquées, quand elles sont passées de la couleur vert bouteille à la couleur bronze, elles sont bonnes à cueillir, mais il me semble qu’on peut aussi les laisser au jardin encore un moment, voire jusqu’à l’automne (gelées à surveiller à partir du 15 octobre pour le secteur de la moyenne vallée de l’Ognon). Enfin, il me semble que lorsqu’on connaît bien sa variété de courge habituelle, on sait instinctivement quand elle est mûre. Désolé, je ne sais pas répondre mieux à ta question.

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