La dictature parfaite …

J’avais cité un jour sur ce blog cette phrase connue de Rosa Luxemburg : « Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes ».

Je suis tombé récemment sur une autre phrase qui, elle aussi, corrobore l’idée que la privation de liberté est très souvent largement acceptée. Cette nouvelle citation que je vous propose est de Aldous Huxley (l’auteur de « Le meilleur des mondes ») :  « La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans mur dont les prisonniers ne songeraient même pas à s’évader. Un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude ».

Evidemment, toute ressemblance avec la situation actuelle ne peut être que pure coïncidence ! :whistle:

21 réflexions au sujet de “La dictature parfaite …”

  1. La dictature … On y vient, on y vient … à grands pas même :angry: :angry: :angry: :angry:

  2. Comme celle du blog qui devient tellement consensuel? Dommage qu’il me soit si peinible d’écrire, j’ai encore l’article des culs serrés dans la gorge… Attention au jugement en l’absence de protagonistes. :devil: :smile:
    Mais peut être que je n’ai rien compris…

  3. Euh, sur l’aspect consensuel, c’est complètement l’inverse de ce que tu dis. Je pense que le fait que mon blog reparte était lié à la condition que je fasse des articles non consensuels, plus clivant. Mon article sur les culs serrés était le premier de la série (et ce que tu écris confirme bien qu’il n’était pas consensuel), celui-ci, sur la dictature est encore moins consensuel. En tous les cas il va dans le même sens.

    Je ne crois pas que je sois dans le jugement. Juste dans la colère. Je m’explique avec d’autres mots. Je m’en tape complètement qu’il y ait des gens qui ne soient pas dans le collectif, qui aient peur de la situation actuelle, qui ne voient pas les autres, qui ne votent pas, qui n’embrassent pas la vie à pleine bouche … Jusqu’à présent, ces gens-là étaient pour moi insignifiants quant à leur rôle dans la société (pas pour le reste, faut pas me faire dire ce que je n’ai pas dit) et je me suis accomodé au fil des années que de telles personnes existent (je m’en suis accomodé d’autant plus facilement qu’il existe des millions d’autres personnes). Non, ce qui me fout en rogne (et personne ne peut imaginer la colère que j’ai encore en moi à l’heure actuelle), c’est que le pouvoir en place (qui est en partie responsable de la chose car c’est lui qui a instillé le climat de peur actuelle) s’est appuyé sur ce terreau des « culs serrés » pour asseoir sa politique destructrice. Car c’est bien une politique de casse économique, casse sociale et casse démocratique qui est en train de détruire l’avenir de nos enfants et de nos petits enfants. L’avenir des générations futures (ou plutôt leur non-avenir), voulu par une élite qui s’appuie sur des gens anesthésiés me fout en pétard. Oui, je suis très très en colère.

    Mais si tu as réagi de la sorte, Luc, c’est que je me suis mal exprimé. Dont acte.

    Peut-être que j’ai fait un amalgame entre plusieurs types de comportements. Mais c’est vrai que les choses sont souvent liées. Un comportement entraîne d’autres comportements à la chaîne. Exemple : celui qui chie dans son froc, par réaction, sort peu, ne boit pas un verre dans un bar, ne voit pas les autres, ne va pas dans les lieux culturels, … Je n’aurais sans doute pas dû lier tout ça.

    En tous les cas, ce nouvel article écrit hier soir sur la dictature va globalement dans le même sens de ce que j’ai déjà écrit. Je ne sais plus qui a dit qu’il n’y a pas de dictature mais juste des gens qui acceptent leur chaînes. Je pense que mes articles successifs mettent le doigt sur le fait que nos dirigeants sont sans doute ceci ou cela (et les critiques actuelles sont largement justifiées) mais qu’on a globalement, nous citoyens, notre part de responsabilité dans la situation.

    Luc, on reparlera de tout ça devant une bière. Et si on ne résout pas nos différends à la fin de la première bière, on en boira une deuxième, puis s’il le faut … enfin comme d’hab quoi !!! :wink:

  4. quand on voit chaque semaine des  » manifs » qui rassemblent des milliers de citoyens , il n’y a pas de danger que dictature et esclavage se répandent .
    < Le danger vient de la cassure de la société avec des black blocks qui cherchent à provoquer des conflits extrêmes ! et d'une économie qui échappe à beaucoup , qui ont alors du mal à (sur ) vivre.
    La dictature sournoise vient lentement de l'omniprésence des réseaux sociaux et des GAFA qui en profitent !

  5. Jean-Pierre, complètement d’accord avec toi sur la dictature sournoise qui arrive. C’est un phénomène insidieux que j’appelerais plus volontiers « nouvel ordre mondial ». J’ai prévu un article sur le sujet.

  6. Aldous Huxley, Rosa Luxemburg… on pourrait encore trouver sans fouiller bien loin George Orwell, Hannah Arendt, sans oublier les Russes et puis…
    Toute la littérature peut-être bien. :wink:
    Sauf celle du caniveau effectivement.
    De quoi lire et relire les leçons du passé, surtout celles qui ne sont pas passées.
    Alors je partage la colère de Bernard bien sûr. Surtout parce que ce que l’on croyait encore possible mais dur à atteindre pourrait bien nous échapper pour longtemps.
    Ma fille aînée envoyait hier (sur le seul réseau social dont je dispose, ça commence par W) :

    Extrait du « Discours de la servitude volontaire. La Boétie. 1576 »
    Il est incroyable de voir comme le peuple, dès qu’il est assujetti, tombe soudain dans un si profond oubli de sa liberté qu’il lui est impossible de se réveiller pour la reconquérir : il sert si bien, et si volontiers, qu’on dirait à le voir qu’il n’a pas seulement perdu sa liberté mais bien gagné sa servitude.

  7. D’accord sur le mot.
    Mais dictature de quoi en fait ?
    Politique ? On est loin de ce qui se fait de mieux.
    Economique ? L’argent pisse de partout mais… ok pas de partout :cwy:
    Médiatique ? On a accès à toutes les informations… Si on veut. :cwy:
    Mercatique ? Ben pourquoi pas. Euh… Ne pas ? :cwy:
    Intellectuelle ? Ben pas en France non ? :cwy:
    Artistique ? Ah flûte non, Johnny ! :cwy:
    Alors quelle dictature selon vous ?
    Celle de l’instant je dirais ce soir. Demain matin je dirai politique évidemment, je dirai enfermement de la pensée, dictature de l’instant à nouveau, celle de la peur, du virus, du terroriste, de la prochaine peur… du voisin, du frère.
    Ouah la vache, dictature de la prochaine peur, demain je prends le pouvoir. :alien:
    Avec un sérieux potentiel.
    :biggrin:
    :angry:

  8. Macron annonce un « Beauvau de la sécurité ».
    Normalement on dit une « belle vache de la police » non ?
    :biggrin:

  9. Hou la la Bernard, quelle bourde j’ai commise! Je parlais de concensus entre les intervenants sur le blog. Disons qu’étant très sensible au respect des personnes quelles qu’elle soient, je regrette le peu de nuances exprimées dans les commentaires. Tout le monde semble d’accord pour dire qu’il y a un bon côté de la force et un mauvais. Je crois moi qu’il y a autant de points de vue que de gens sur terre. Suis-je plus claire, ou faut-il m’exliquer à nouveau.
    J’ai beaucoup apprécié ton intervention rapide et très clair sur ta colère, avec des nuances rassurantes.
    J’ai rapidement ouvert une chimay bleue en pensant à toi, et en trinquant à l’ouverture d’esprit que j’ai toujours trouvée sur le blog. :smile: :wink:

  10. Luc, comme je suis doublement confus, c’est pas « une » chimay, mais « deux » que je vais me boire !!!
    A ce propos, on est en train de mettre en bouteille aujourd’hui avec Sylvain une bière de type Chimay (dont je te réserve quelques exemplaires), mais en plus poivrée.

  11. Lorsque je lis et écoute les médias , j’observe qu’en ce moment , ce sont surtout des médecins et scientifiques qui referment les cadenas sur nos chaînes .

  12. Je réagis sur le commentaire laissé par Yves.

    Il est évident que la situation que l’on vit actuellement, très restrictive en matière de libertés, est due à un cocktail de choses qu’il nous faudrait décortiquer : passivité des gens + peur généralisée + dérive autoritaire du pouvoir due à un système qui évolue au fil des années vers la monarchie présidentielle + dépendance des médias vis à vis de ce pouvoir + pensée unique + réseaux sociaux + augmentation de l’inculture dans notre pays … + plein de choses encore et notamment, comme le dit très justement Yves, le poids des lobbies qui mènent aujourd’hui le monde.

  13. Que faire ?
    Il me semble que c’est le problème à mon niveau.
    J’oublie le champ professionnel, là je fais, et quand ça n’ira plus, j’ai la chance de pouvoir tirer ma révérence.
    Mais ailleurs, dans le champ public, l’engagement ?
    J’identifie clairement des pistes sûres : local, conso, bio, gestion des rejets, réseaux pas nécessairement sociaux au sens des médias, recherche du lien avec chacun… je suis inscrit dans la ruralité. Mais c’est sûrement proche en ville avec d’autres problématiques.
    Moins clair pour moi, la possibilité d’investir le champ politique, ce qui est indispensable. On voit bien comment le terrain est miné, même pour les vieux briscards. Avec la comm’, les médias et le buzz ou le business qui s’y collent, les vieilles valeurs et la dictature de l’instant, je vois pas.
    En clair : localement, je sais mais collectivement et sur un plan plus ambitieux… le mildiou et les tomates pourries ?
    :biggrin:

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