La buse variable, encore et encore …

J’ai pris l’habitude depuis quelques années de nourrir les rapaces à la fin juin et au début juillet. J’ai repris hier, ce fut très calme, une seule buse est venue quelques minutes.


Pourquoi nourrir à cette période de l’année ? Simplement parce que c’est le moment où les jeunes buses quittent le nid et il arrive parfois qu’elles viennent au poste de nourrissage en famille, les adultes ayant à coeur de faire connaître à leur jeunes le poste de nourrissage à Dupdup ! Exemple de photos que j’ai faites fin juin 2017 (et que je n’avais pas mises sur le blog, je les ai retrouvées hier soir en faisant du tri dans mes images) avec notamment une magnifique buse très claire (un jeune reconnaissable à l’iris de l’oeil plus clair).

(je rappelle qu’on peut cliquer sur les images pour les avoir en plus grand format)

8 réflexions au sujet de “La buse variable, encore et encore …”

  1. J’ai l’impression que cette buse claire (celle de cette année) est une habituée qui arrive toujours la première au site de nourrissage ! C’est une star ! :smile:

  2. Les photos sont très belles, merci.

    Je suis surpris par la blancheur du plumage, du juvénile comme de l’adulte. Est-ce qu’il y a des différences selon les régions ?
    J’ai plutôt l’habitude d’un marron bien prononcé chez moi (ouest du pays), avec un ventre un peu plus clair mais c’est tout.
    La Buse « variable » ne doit pas tenir son nom par hasard !

  3. Je ne sais pas répondre. Comme je suis en Belgique pour l’instant, je chercherai des éléments de réponse dans le livre de Paul Géroudet en rentrant.

  4. ça y est, je suis rentré …

    Voici ce que dit Paul Géroudet sur le sujet :
    « Sa silhouette massive et ses allures nonchalantes permettent en général de l’identifier, et surtout sa queue plutôt courte, large et arrondie à l’extrémité, dont les nombreuses barres transversales, étroites et serrées, sont caractéristiques. Les autres aspects du plumage n’ont guèère de valeur pour la détermination, car cette espèce se présente sous des livrées d’une variété déconcertante. Autour des types moyens, qui ont le dessus brun terreux et le dessous panaché de brun et de blanc, tous les intermédiaires existent entre l’oiseau presque blanc et celui qui est d’un brun-noir quasi uniforme ; on note cependant la fréquence d’une zone claire en croissant sur la poitrine. Des jeunes du même nid peuvent se montrer très différents, mais ni l’âge, ni l’héridité immédiate ne semblent influencer la livrée de la buse, bien que des tendances régionales vers certains types soient reconnaissables …. »

    Il y a donc des tendances régionales. Comme je vais dans le même affût depuis 40 ans, je pense pouvoir dire que les plumages clairs représentent une petite moitié des plumages des buses de mon secteur. J’ai rarement vu des buses claires ailleurs que dans l’Est de la France, mais il y en a, bien évidemment, même si c’est en proportion moindre. Ici, le nombre de buses (au moins 1 couple pour 100 hectares dans mon village) est tel que la diversité des plumages doit pouvoir s’exprimer un peu mieux ici qu’ailleurs. Enfin, je n’ai pas d’autre explication.

  5. Merci Bernard pour la réponse, et la recherche auprès des livres de Paul Géroudet.
    Ici en Mayenne on est largement sur le brun sombre, avec des déclinaisons mais sans atteindre le blanc (à ma connaissance, je creuserai le sujet et apporterai des compléments ici) montré par vos photos.
    À tel point que pour le débutant que je suis, la distinction à cette saison avec la Bondrée apivore est délicate (les critères ne sont pas le plumage).

  6. Peut être suis-je devenu plus sensible aux piafs (quoique les rapaces m’ont toujours fasciné), mais suis-je le seul à trouver qu’il y a vraiment plus de buses cet hiver que ceux précédents ? J’en vois partout :blink: Et tout le temps.
    Il y a des campagnols-trucks en Haute Saône ? :ninja:

  7. J’ai rarement vu aussi peu de buses au nourrissage. Je pense que l’explication est liée au fait qu’il y a beaucoup de « taupinières » qui surgissent dans les prés en ce moment. La période de reproduction a donc dû commencer tôt pour les campagnols et je pense que ceux-ci sont plus vulnérables en ce moment car plus actifs. Et sans doute que les buses ont assez à boulloter avec ce garde-manger permanent.

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