Sûr de son camouflage !

On croit observer les animaux sauvages, mais bien souvent ce sont eux qui nous guettent du coin de l’oeil. Parfois, au-dessus d’une route, là où passent des centaines de voitures et de piétons à quelques mètres, un hibou moyen-duc nous observe, impassible (photo faite hier après-midi). Cherchez-le en hiver, même en plein village comme ici … !


Merci à Bruno qui me l’a fait découvrir !

11 réflexions au sujet de “Sûr de son camouflage !”

  1. OUI, oui, il faut vraiment avoir l’oeil , et l’appareil de photo affutés ! Bravo !

    On ignore souvent que la faune ornitho. nous observe en permanence …..

    les corvidés voient bien si vous avez un bâton de marche ou fusil à la main , et les mésanges reconnaissent la main de Dupdup avec les graines de tournesol !

  2. C’est bien vrai !
    Vincent Munier est allé plusieurs fois au Tibet pour photographier la panthère des neiges. Un jour, il a fait une photo d’un faucon posé sur une saillie dans une falaise.
    Trois ans plus tard, il a découvert sur sa photo la panthère qui l’observait. Il ne s’en était pas rendu compte sur place ni au retour en regardant ses photos. Effectivement, on voit seulement le haut de la tête et cela ne ressort pas vraiment sur le fond de rochers mais elle est bien là !
    Je me promène souvent seule en pleine nature. Je suis convaincue que même si je ne vois rien, beaucoup d’yeux doivent me voir, eux :smile:

  3. Peut-être aussi que Vincent Munier était assoupi à ce moment-là car, comme le dit la chanson … : « Munier, tu dors, ton moulin ton moulin va trop vite … »

  4. Ha ha !
    Pour créditer ce genre d’observation a posteriori, l’essor de la photographie numérique et surtout le nombre de prises de vue permettent des identifications tardives, y compris de la part d’ornithologues confirmés.
    Pour généraliser, une espèce rare est souvent difficile à identifier et ressemble à des espèces plus fréquentes. Alors dans le feu de l’action ou sous l’influence d’une émotion… le risque de passer à côté est encore plus fort lorsque les observateurs se focalisent déjà sur une première espèce.
    Exemple récent : un faucon kobez dans le haut-Doubs attire du monde et des photographes. Le soir, un faucon crécerelle photographié en sa compagnie s’avère être un crécerellette, première observation régionale ! Par chance il sera réobservé le lendemain pour le plaisir d’autres observateurs. A noter qu’il s’agissait d’un mâle, plus facilement détectable. Et deuxième observation l’année suivante au même endroit !
    En ce qui me concerne, j’ai eu la malchance de commettre l’erreur inverse. En documentant une donnée rare de canard souchet se reproduisant dans la région (très rare nicheur), et ayant observé les poussins une demie-heure avant je parviens à photographier la femelle.
    Ben c’était un colvert ! Il a fallu l’œil frais d’un camarade pour relever l’erreur, même sion lui avait plutôt trouvé un gros bec.
    Alors pour les espèces cryptiques comme la panthère des neiges… c’est encore une autre paire de manches : j’avais lu cette anecdote avec grand plaisir.
    Je crois que c’est plus douloureux pour le naturaliste de n’avoir qu’une image et aucune observation directe. Cela a dû motiver Vincent Munier pour son expédition avec Sylvain Teysson.

  5. Et voui… On passe régulièrement à côté de petites bêtes qu’on ne voit pas mais qui nous voient.. L’inverse est vrai parfois. Mais c’est sûrement plus rare !

    A noter au passage que, comme le rappelle Christophe avec ses anecdotes , c’est souvent en cherchant une chose qu’on en trouve une autre… :wink:

  6. Quand on fait de l’affût, c’est l’inverse : on voit mais on n’est pas vu (enfin, avec les méthodes d’affût de dupdup !)

  7. On pourrait même aller plus loin dans la difficulté à observer la nature : il suffit d’amener un humain dans un espace pour voir la faune vertébrée se carapater.
    On parle d’alléger notre empreinte carbone mais on pourrait aussi améliorer notre empreinte naturelle. On observe d’ailleurs ça dans notre environnement proche avec des animaux qui connaissent nos habitudes, nos trajectoires, nos moments : ils peuvent parfois poursuivre leurs activités, prendre un peu d’espace ou attendre notre départ…
    Comme d’autres naturalistes j’ai utilisé cette tendance pour ruser et revenir sur mes pas, me cacher, etc. ça suffit pour observer mieux des espèces communes et pas trop farouches.
    Pour les autres, il faut être un grand stratège ou avoir la capacité de se transformer en minéral.
    C’est le cas de Dupdup : il est comme la panthère des neiges, on le découvre parfois sur nos images, entre deux légumes ou à côté d’une bière, sans qu’on l’ait vu arriver !

  8. Pourtant, Dupdup est probablement signalé à la faune à cause de l’odeur de bière, même caché tel un parkmêtre dans une forêt Vièt (référence culturelle inside :whistle: ). Ce qui pourrait impliquer que la faune n’est pas farouche vis-à-vis de la bière puisqu’il sort des clichés rares…
    Conclusion : pour l’entente cordiale entre les divers règnes, penser à pourvoir les participants en bières…

  9. Il faut parfois un temps fou pour que les espèces s’habituent à l’Homme. Ici, par exemple, le grand corbeau est extrêmement farouche, on ne peut pas l’approcher à moins de 100 m. Dans le Valais suisse, dans des lieux montagnards où les promeneurs sont nombreux, on peut l’observer assez facilement très près de soi. Sans doute qu’il a fallu des décennies pour arriver à ce qu’une espèce, dans un secteur donné, finisse par s’habituer à l’Homme.

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