Artichauts au chaud !

Le temps a été beaucoup trop doux pour un début d’hiver.

La grive draine chante depuis début décembre, le pic épeiche tambourine depuis une dizaine de jours, la mésange bleue visite déjà les nichoirs, les bourgeons des cassissiers sont déjà gonflés et au jardin les plantes ne connaissent pas le repos hivernal habituel. Exemple de l’artichaut dont les feuilles ont grossi les dernières semaines.


Mais ici, dans l’Est de la France, on n’est pas en Bretagne et l’artichaut peut difficilement passer l’hiver en pleine terre sans protection (même s’il supporte facilement les petites gelées). Alors, comme le froid (léger tout de même, de l’ordre de -5°C)  s’annonce pour au moins les 10 jours qui viennent, j’ai utilisé aujourd’hui une technique que j’ai déjà pratiquée et qui est celle de mon frère Claude.

Etape 1 – Rabattre la plante avec un sécateur à 15-20 cm au-dessus du sol.


Etape 2 – Utiliser de vieux pneus pour mettre autour de l’artichaut (deux pneus suffisent, un seul même si le plan est petit).


Etape 3 – Garnir l’intérieur avec de la paille.


C’est une bonne méthode, mais qui demande de la vigilance : on enlève la paille dès que la période de froid est finie (sinon risque de pourriture) et on regarnit de paille dès qu’une nouvelle période froide arrive. Et attention aux campagnols terrestres qui peuvent trouver sous votre protection de paille un excellent abri ! (mais je n’en ai pas dans mon jardin).

Cet article était une illustration du proverbe franc-comtois (d’autant plus véridique que je l’invente à l’instant) : « Archi froid au froid ? artichauts au chaud ! » (phrase à la sonorité musicale qui aurait pu inspirer le clarinettiste Artie Shaw si celui-ci n’avait pas eu la mauvaise idée de mourir il y a vingt ans !).

Comme je me suis lancé depuis quelques années dans l’expérimentation de cultures hivernales auxquelles on ne pense pas forcément, mon prochain article sur le jardin sera consacré à la culture hivernale des petits pois et des choux … enfin, si ceux-ci sont toujours vivants à la fin de l’hiver !

18 réflexions au sujet de “Artichauts au chaud !”

  1. En grande forme le Dupdup en cette nouvelle année !
    En ce qui concerne ta technique de protection des artichauds, c’est astucieux mais ce serait plus joli si tu décorais ces vieux pneus tous moches. Je ne sais pas moi, rose fluo à pois vert par exemple :lol: Et n’oublie pas de peindre dessus l’avertissement : » Interdit aux campagnols » :w00t:

  2. Victime des mœurs sado-masos, l’artichaut est le plus malheureux des légumes : on lui coupe la queue, on lui tire les oreilles et on lui arrache les poils avant de lui bouffer le cul ! :w00t:

  3. Ca y est, ils sont protégés! Merci Bernard pour ce rappel utile… :smile: Dans moins d’un mois, je sème des artichauts di romagna. Miam, miam.

  4. Tu as raison de la souligner : les artichauts se sèment tôt (janvier/février) car cela permet d’avoir déjà une petite production dès la première année.

  5. La femme artichaud, c’est bien la petite amie de l’homme à tête de chou ou je me trompe ?

  6. Ah ! C’est la faute que je fais tout le temps : un « d » au lieu d’un « t’ à la fin de « artichaut ».
    Heureusement que je n’écris pas souvent ce mot.
    C’est de ta faute aussi Bernard, tu fais exprès de me tendre des pièges :lol:
    Une autre que je fais régulièrement, la confusion entre flamant et flamand :blush:

  7. La fleur d’artichaut était la fleur préférée de Sigmund Freud.
    C’est vrai que la fleur de ce légume est vraiment belle. D’ailleurs, j’en laisse toujours fleurir au jardin.

  8. Pas mal ton astuce. Moi, je les ai protégés par des arceaux ( gaine elec rigite, coûte moins cher que les arceaux dans une jardinerie) et puis un voilà d’hivernage.
    Je tiens à récolter des artichauts cette année !

  9. Les paysans ont des tonnes de vieux pneus, ils en utilisent beaucoup pour faire du poids sur leur bâches d’ensilage. J’en ai donc juste emprunté à mon neveu qui est paysan. Pour la paille idem, j’en ai pris dans sa ferme, d’ailleurs il n’en faut pas beaucoup.

  10. Ce matin, alors que la France entière tremblait encore à l’idée qu’il puisse faire quelques degrés en-dessous de zéro, il a fait -31,4°C à Mignovillard dans le Jura (à une altitude somme toute moyenne). Il faudrait que tous les Français, et notamment les journalistes, fassent un stage de rééducation dans le Jura pour relativiser leurs bases de données …

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