16 réflexions au sujet de “Qu’ils arrêtent donc de se plaindre !”

  1. L’eau étant une ressource, au même titre que le pétrole, verra-t-on un jour des « guerres pour l’eau » ?
    Il semble qu’il y ait déjà des mouvements de populations importants en Afrique en raison de ce problème.

  2. Le problème de l’eau est aussi dû à des situations politiques locales. Il y a des problèmes d’eau potable au Pakistan mais le budget militaire de ce pays représente … 47 fois celui de l’eau et de l’assainissement.

    Un chiffre qui montre l’importance du problème de l’eau : 1 800 000 enfants meurent chaque année à cause de l’insalubrité de l’eau.

  3. AHHH !!! … la montée des eaux !!!…
    Il y a beaucoup de régions dans le monde et même en France (Côte d’Azur…) qui risquent d’être noyées dans les décennies et siècles à venir, voir beaucoup de pays ! … non ? c’est bien ça ?
    Sans parler des îles très touristiques du grand pacifique (ou ailleurs) qui seront définitivement rayées de la carte !!!
    C’est un vrai problème ! comment y remédier, comment arrêter la machine infernale ? est-ce déjà trop tard ou pouvons nous encore faire quelquechose ???

  4. Pour arrêter la « machine infernale » ? Deux cas de figure, il me semble :

    Soit on fait partie de ceux qui croient les experts qui considèrent que le réchauffement est principalement dû aux émissions de CO2 (qui provoqueraient ce qu’on a coutume d’appeler un « effet de serre »).
    Dans ce cas, on réduit au maximum toutes ses émissions personnelles : on évite de respirer (et de manger des flageolets) et d’utiliser de l’énergie fossile (le nucléaire, en revanche, on peut). On peut aussi, tel Elzéhard Bouffier, planter le maximum d’arbres (qui « fixent le CO2 »). A une plus grande échelle, on peut éventuellement militer ou voter pour des partis qui prônent la décroissance, la guerre (contre les Etats qui ont refusé la ratification des accords de Kyoto) ou le financement de la recherche pour des solutions techniques visant à « refoidir la terre » (je ne les ai plus en tête mais je sais qu’il y en a déjà d’entrevus). On peut aussi devenir membre d’une secte qui, telle l’ex-Temple Solaire, préconise le suicide collectif.

    Soit on fait partie de ceux qui croient les scientifiques (si, si, il y en a… même si on ne leur donne pas le même droit de parole) qui considèrent que le lien entre le réchauffement et les émissions de CO2 n’est pas assuré (que l’augmentation de l’activité solaire de ces dernières années pourrait par exemple être la principale cause).
    Dans ce cas, on dépense son énergie dans d’autres combats qui paraissent plus concrets et urgents (le traitement et la gestion de l’eau à l’échelle planétaire, etc… etc…)… à moins qu’on préfère mettre des ronds de côté pour pouvoir au plus vite s’acheter une clim, des bouées et des armes (pour se défendre contre tous ces miséreux qui ne vont pas tarder à avoir envie de prendre de force ce qu’on refuse de partager de gré).

    Ai-je bien répondu ? (J’ai essayé d’être complet et objectif, mais bon…)
    Quelqu’un a-t-il kekchose à ajouter ? Modifier ?

  5. On peut piocher un peu dans les deux propositions aussi, non ?
    Concernant les scientifiques qui considèrent que le lien entre le réchauffement et les émissions de CO2 n’est pas assuré, tu as raison, il y en a. Mais ce sont les plus rigoristes, ceux qui, estiment qu’on ne peut pas expérimenter, ou que le nombre de facteurs est trop important pour pouvoir modéliser. Sans doute que l’augmentation de l’activité solaire contribue au réchauffement de notre planète, mais il est aujourd’hui indéniable que l’émission des gaz à effet de serre y contribue aussi. La guéguerre se situe au niveau du poids de chacun de ces facteurs. Je veux dire que ça ne doit surtout pas nous empêcher de tenter de limiter les dégâts.
    Prôner la décroissance ne s’oppose en rien à demander le traitement et la gestion de l’eau à l’échelle planétaire.
    Je suis allée voir le film Désert rebelle dans le cadre de Cinéma de la musique. Le réalisateur a expliqué qu’au Niger et au Mali où le film a été tourné, la désertification continue à avancer. Les Touaregs, dont le film narre la rébellion, ont pour beaucoup perdu la quasi totalité de leurs troupeaux, les puits sont à sec.
    Alors même si je trouve agréable de pouvoir être aux terrasses des cafés en novembre, ou de me faire offrir des framboises du jardin d’une copine en décembre, j’ai quelques frissons dans le dos malgré les 15 ° C.

  6. Je suis entièrement d’accord avec Anne quant à la nécessité de prendre en compte ET l’effet de serre ET le réchauffement solaire, plutôt que de s’empailler pour savoir lequel des deux facteurs est déterminant. D’autant que si nous ne pouvons rien sur le soleil, nous pouvons faire quelque chose sur la production de merde dans l’atmosphère. Je me réveille le matin et tout ce que je vais faire dans la journée a à voir avec ça. Le fait de porter attention à mes actes/environnement est constitutif de mon rapport au monde. Soit je me fous du monde et je me fous de ma vie. (On peut vivre en j’menfoutiste d’exister. A chacun de voir !) Soit je tente de limiter les dégats et corrélativement de contribuer aux équilibres naturels ! Ce sont deux attitudes éthiques inconciliables entre lesquelles il faut choisir.
    Au sujet des 15 ° en décembre, il me semble que les mentalités sont doucement en train de changer dans les campagnes profondes, c’est-à-dire dans l’esprit des simples gens : ce n’est plus « l’hiver sera d’autant plus froid, » mais « on se demande où on va avec ça » (dixit, ce matin, une voisine). A nous, d’aider à une prise de conscience plus active encore. Avez-vous été sensibles au fait que la question est posée ces derniers temps en des termes de plus en plus pertinents aux journaux télévisés (TF1 en particulier !).
    La gestion à l’échelle planétaire concerne l’eau, certes, mais aussi l’ensemble des ressources naturelles. Y parviendra-t-on ? Je ne le sais pas. Mais ne faut-il pas tout entreprendre pour avoir une petite chance de réussir. Commencer par affirmer que c’est foutu, c’est consentir à fermer sa gueule tout de suite et à creuser sa tombe avec l’outil de son désespoir.

  7. Eloge de la lenteur, bien sûr Bernard ; éloge aussi, tu en conviendras je le sais, de la frugalité. Utiliser, par exemple, des sources d’énergie renouvelables. Comme le bois pour se chauffer. Mais il faut habiter une vraie campagne, disposer de temps, d’outils, du savoir faire, de place pour stocker le bois, accepter le travail qui s’y rapporte, etc. Durant une bonne partie de ma vie, j’étais littéralement privé de ces choses-là… Mais à partir du moment où c’est possible, pourquoi tant de gens ne le font pas ?
    Question, aussi, de choix de vie.
    Vous ne m’entendrez jamais dire qu’un fonds d’insignifiance ne prédispose pas à tous les compromis avec la mort.

  8. Ce plaisir est totalement partagé.
    La preuve, s’il en fallait, qu’il faut aller au bout de nos exigences pour connaître une relation vraie.

  9. Ce titre du Monde d’il y a quelques jours : “Bercy va inciter les petits pollueurs à réduire leurs émissions de CO2″. Les petits pollueurs ? Et les gros alors ?

  10. Bien sûr qu’il y a des facteurs qui sont externes à notre planète et qui peuvent expliquer en partie les aléas climatiques. Vincent cite par exemple l’augmentation de l’activité solaire.

    Il en est un autre dont on ne parle pas, c’est le voyage que parcourt la Terre dans l’espace. Je m’explique : les éléments de l’univers tournent sur eux-mêmes mais tournent aussi autour d’autres corps célestes. C’est une règle quasi-générale dans l’univers. Ainsi, la lune tourne sur elle-même mais tourne aussi autour de la terre. La terre tourne sur elle-même et tourne aussi autour du soleil (à la vitesse de 30 km/s). Le soleil, qui est une étoile (la plus proche des étoiles), tourne sur lui-même mais tourne aussi autour de la galaxie (la plupart des gens ignorent d’ailleurs ce fait).

    Il y a ainsi un gigantesque mouvement qui s’opère dans notre galaxie et le soleil a déjà fait plusieurs fois le tour de cette galaxie (23 fois exactement en 200 millions d’années, à la vitesse gigantesque de 230 km/s) entraînant avec lui, dans cette folle course, son cortège de planètes, dont la Terre.

    Au cours de ce voyage continu, la terre traverse régulièrement des nuages de poussières cosmiques, il en existe beaucoup au sein de la galaxie, et ces poussières font obstacle à la diffusion de la lumière du soleil qui arrive sur notre terre, plus ou moins filtrée, plus ou moins tamisée.

    Les périodes froides de notre histoire correspondent à la présence forte de ces poussières et inversement les périodes chaudes correspondent à leur absence. Mais ce sont des variations qui s’observent sur des périodes assez longues et qui ne peuvent probablement pas expliquer des modifications climatiques sur une période courte d’une saison ou d’une année.

    Mais tout ça n’est évidemment pas une raison pour nier le rôle de l’activité humaine et du CO2.

  11. « La banquise du pôle Nord pourrait avoir disparu l’été, d’ici à 2040 » titre le Monde de ce soir. Et bien, on pourra toujours y aller en hiver, non ?

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