Poisson d’avril

Naturellement, l’article précédent était un POISSON D’AVRIL.
Désolé Marc, tu n’existais pas avant cet article, te voilà à nouveau retombé dans l’anonymat. Je te renvoie brutalement dans ce no man’s land d’où tu viens. J’aurais bien aimé te connaître, au moins pour que tu me parles de musique soul. Ce n’est pas souvent qu’on peut parler de Sam Cooke avec les gens qu’on rencontre.

24 réflexions au sujet de “Poisson d’avril”

  1. Ta conclusion reste juste non ? Il y avait au moins un type qui attendait le retour des hirondelles !

    Bon, tu auras alimenté les débats ici ; avec Mathieu, on attendait bien ce 2 avril pour voir ! Mais ne voyant rien venir ce matin, j’ai eu un doute horrible… Et si c’était vrai ? En même temps, j’ai passé 3 ans à 10 km d’une centrale en vallée du Rhône sans jamais voir d’hirondelle grivelée, frisée ou mouchardée…

  2. Je n’ai rien mis ce matin car je savais que de nombreux lecteurs de ce blog ne découvriraient ce poisson d’avril que ce matin. Car chose bizarre, il y a beaucoup plus de blogueurs le lundi que le week-end. Les gens bloguent pendant leurs heures de boulot. Ah, elle est belle la France !

  3. Ce n’était pas un canular… mais un complot !!!!!!

    La vérité serait donc que le Réel n’a finalement pas plus d’imagination que nous… ou du moins que Bernard ?

  4. C’est marrant, le code de sécurité commence par comyq…

    C’est dommage, pour cause de réorganisation interne des bureaux du conservatoire, je n’aurai pas eu accès à mon ordinateur pour envoyer assez tôt la photo que j’avais bidouillée… assez grossièrement il est vrai…

    Il y a deux ans, le coup de la nidification du jaseur boréal dans le territoire de Belfort avait vraiment bien fonctionné :-)

    Luc

    PS : Il y avait des complices officiels ?

  5. Non, il n’y avait pas de complices officiels. Enfin presque, car Nico était au courant de mon poisson d’avril, s’était proposé de me bidouiller une image. La semaine dernière, je lui ai dit que ce n’était plus la peine, que je n’arrivais pas à écrire mon poisson d’avril. Samedi matin, au réveil, les idées me sont venues et j’ai donc changé d’avis, j’ai aussitôt envoyé ma photo d’hirondelle de fenêtre à trafiquer à Nico. Mais il était parti en week-end et n’a eu mon message que dimanche soir en rentrant. Dommage …

  6. « Le plus gros poisson d’avril a été fait par Sarkozy sur RTL/le Figaro. Il y a affirmé qu’il n’y avait eu aucune bavure policière pendant ses quatre ans au ministère de l’Intérieur. A Clichy-sous-Bois et ailleurs, on en rit encore ! »

    (Philippe H., journal leMonde.fr du 2 avril)

  7. Ah ah !
    M’en fout, j’ai vu ma première hirondelle hier, j’y croyais plus !
    Et je viens de réaliser qui était Serenense, donc je suis trop contente.

    PS : je ne crois pas avoir blogué (il existe ce verbe ?) au boulot, sauf si mon chef m’y incitait ! Et maintenant, ben, pour un chômeur, le week-end ou la semaine…, ça fait peu de différence…

  8. Tu es sûr Dupdup, que c’est un poisson d’avril ? Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko vient d’annoncer la dissolution du parlement. Je me demande si ce n’est pas à cause du scandale étouffé de l’hirondelle grivelée autour de la centrale dont tu as parlé.

  9. Vincent dit qu’il a pensé être le seul à ne prendre la chose au sérieux.
    Et bien moi, je me demande si je ne suis pas la seule à y avoir crû.
    Enfin, pas tout à fait la seule puisque l’histoire m’a tellement choquée que j’en ai parlé à presque toutes les personnes que j’ai rencontrées dimanche et lundi !
    On verra bien si ça donne naissance à une rumeur. Pour l’instant, je n’ai démentis qu’auprès de mes enfants et mes collègues (ça m’ennuierait vraiment de ne plus être crédible à leurs yeux).
    Alors je vous demande une petite faveur : Pouvez-vous me dire si vous n’y avez pas cru, ne serait-ce qu’une minute ou deux ?

    Christophe, qui en a rajouté une bonne couche, n’était apparemment pas dans le coup. Est-ce parce que tu connais trop bien les oiseaux, la biologie, la génétique ? Ou parce qu’il fallait, selon toi, être vraiment naïf pour y croire ?

    Dernière faveur, que je demande à Bernard, cette fois. Le disque de Sam Cooke en live de 1963, il s’appelle comment ? Tu me le prêteras ? Et s’il te plaît, ne me dis pas que c’était aussi un canular.

  10. Première consolation pour Anne : je te prètes le CD de Sam Cooke dès vendredi.
    Deuxième (enfin, je ne sais pas vraiment si c’en est une) : j’adore les gens naïfs, surtout chez les “grandes personnes”. Il est assez rare de pouvoir garder longtemps un peu d’innocence !

  11. Moi aussi, ça m’intéresse ce que demande Anne : qui y a crû, qui n’y a pas crû, qui a eu des doutes ?
    Je dois dire que j’étais tellement dans mon poisson d’avril que j’ai failli y croire aussi !

  12. Je n’y ai pas cru du tout… mais j’adore les histoires, comme tous les enfants.
    Alors j’en ai effectivement rajouté en sentant que le doute existait ou s’enfuyait.

    Le vrai c’est que je connais bien l’Alsace et en particulier Volgelsheim (le village des oiseaux SVP), j’y ai travaillé comme ouvrier agricole chez un des premiers agrobios qui utilisait la biodynamie et la lutte biologique dans le début des années 80.

    La forêt rhénane, le ried (zones humides particulières à l’Alsace et aux vallées du Rhin et de l’Ill), j’ai connu plus tard avec émerveillement : Marckolsheim dont un bout de forêt reste intact depuis plus de cent ans (appartient aux allemands) avec des rivières phréatiques aux eaux limpides et des cathédrales végétales dignes de la zone tropicale, et les autres réserves plus connues (Rhinau, Rohrschollen, Erstein…)

    J’ai choisi de changer la date et d’inventer cette observation avec le plaisir de toutes celles que j’ai pu y faire… et surtout celles que je n’ai jamais pu effectuer, aussi car avec mon vélo j’avais peur de cette centrale que je ne pouvais fuir très vite. Et parceque Tchernobyl m’a fait peur.

    Je suis donc aussi un peu grivelé par toutes ces histoires.

    Et pour être tout à fait franc, ma certitude que cette espèce n’aurait pu m’être inconnue, l’arrivée du premier avril, mais aussi le constat que je fais de la difficulté d’obtenir des informations réelles, non digérées, préparées par d’obscurs préparateurs (journalistes ou scientifiques), objectives ou seulement factuelles voire le simple doute que je porte régulièrement sur ce que sais n’être jamais acquis… eh bien j’ai fini par me dire qu’après tout, il y avait un doute : assez pour en rajouter et chercher sur le site « avibase » s’il n’existait pas une Delichon avec des taches : là, j’ai été rassuré… juste un peu !

  13. Dis-moi Christophe, il s’appelle comment ce premier biodynamiste chez qui tu as bossé ?

  14. Ce n’était sans doute pas le premier mais avec une conversion en 1965, c’était tout de même un précurseur.
    J’ai travaillé plusieurs étés de suite chez Alfred Schmidt dont un des fils a repris l’exploitation.
    Je n’y ai jamais remis les pieds malgré tous les bons souvenirs partagés.
    Un lien : http://www.alsacebio.com/producteurs_detail.php?art=2

  15. Un drôle de truc la biodynamie, hein ?
    On trouvera sans doute l’occasion d’en causer par ici (mais peut-être pas en commentaire sur l’article « Poisson d’avril »)

    J’ai participé – il y a de cela près de 15 ans – à un stage justement de biodynamie, mené par deux piliers du mouvement en Alsace, dont je ne me souviens plus précisément du nom (mais ce n’était pas Schmidt).

  16. Voilà les infos que j’ai (pour l’instant) :

    Le PREMIER AVRIL fut autrefois le jour de l’An (avec ses voeux et ses étrennes) jusqu’à ce que Charles Quint et sa mère Catherine de Médicis, conformément au calendrier julien, fixent le début de l’année au premier janvier. Le 1er avril devint ainsi un « faux jour de l’an » et, pour s’amuser, ont prit l’habitude, à la place des cadeaux, de faire des plaisanteries.

    La tradition du POISSON D’AVRIL peut venir du poisson que l’on demandait à quelqu’un d’aller chercher (alors que la pêche en eau douce était interdite) ou, celle-ci étant ouverte, à celui que les pêcheurs bredouilles n’avaient pas réussi à attraper. Il est également possible qu’il soit lié au signe du Poissons que l’on quitte à cette période pour entamer un nouveau cycle astrologique. Il viserait alors à se moquer de ceux qui sont restés attachés au cycle précédent (tout comme les simulacres de cadeaux s’amusent de ceux qui sont restés attachés à l’ancien calendrier).

  17. merci Mag ; je me doutais bien aussi de qui tu étais ;-)

    Ben moi j’ai tellement réfléchi aux poissons d’avril que j’allais faire que je n’allais pas me faire avoir par le premier venu… et bon, une nouvelle espèce comme ça en Europe… et…

    Bon sinon c’est bizarre cette histoire de premier avril jour de l’an ; je pensais que ça avait été plutôt le premier mars, d’où le nom des mois de septembre, octobre, novembre et décembre

  18. Poisson d’avril :

    Alain Rey indique que cette expression daterait de la fin du XVIIe siècle. Elle serait basée sur une plaisanterie avec le mot ‘poisson’ qui, depuis le XVe siècle, désignait un souteneur, qu’on appelle aussi un ‘maquereau’ qui se trouve être plus naturellement un véritable poisson dont la meilleure période de pêche est aux alentours du mois d’avril.
    Or, le mois d’avril se situe au printemps, période propice aux amours illégitimes. Un poisson d’avril désignait alors un jeune entremetteur.
    Mais Rey n’indique pas quelle est la relation entre ce beau poisson-là et les plaisanteries du 1er avril ?

    Cela dit, il existe de nombreuses autres hypothèses.

    La plus répandue des explications dit que le roi Charles IX, en 1564, décida que le premier de l’an serait dorénavant au 1er janvier au lieu du 1er avril.
    Certains contemporains, mécontents de ce qu’ils considérèrent comme une absurdité (eh oui, les réfractaires au changement ne datent pas d’aujourd’hui !), continuèrent à célébrer le 1er avril en s’offrant quand même des étrennes. Les autres, pour se moquer d’eux, offrirent de faux cadeaux qui se transformèrent ensuite en plaisanteries et autres canulars.

    Le seul petit détail pouvant nuire à la crédibilité de cette histoire, c’est que Charles IX, s’il a bien décidé, par l’édit de Roussillon du 9 août 1564, de fixer le jour de l’an au 1er janvier, ne désirait qu’uniformiser des dates qui étaient très différentes selon les régions et provinces de France. Et aucun texte ne semble rapporter qu’il y avait quelque part dans le royaume un endroit où le premier jour de l’année était le 1er avril.
    Quoi qu’il en soit, le pape Grégoire XIII réforma ensuite le calendrier julien et étendit la mesure de Charles IX à toute la chrétienté.

    Une autre hypothèse vient de la Grèce Antique où il paraît qu’au jour qui correspondait à notre 1er avril, on fêtait le dieu du rire.

    Si nous ne sommes déjà pas bien certains de ce que signifie ce 1er avril, le fait qu’en France on évoque un poisson (ce qui n’est pas le cas dans de nombreux autres pays où la même coutume existe) n’est pas plus expliqué et les origines potentielles sont légion.

    Une d’entre elles viendrait du fait que le 1er avril correspondait à la fin du carême chez les chrétiens, période pendant laquelle le poisson était privilégié, la viande étant interdite.
    Les cadeaux étaient alors parfois de faux poissons offerts à ceux qui, pourtant, attendaient avec impatience de pouvoir enfin remanger de la viande.

    Une autre indique que le soleil (ou la lune ?) quittait ce jour-là le signe zodiacal des Poissons.

    Une autre encore viendrait du fait que la pêche était interdite à cette époque, en période de reproduction des poissons, celui d’avril venant compenser le manque.

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