26 réflexions au sujet de “Cinq minutes pour sauver la planète”

  1. Au fait… elle a été sauvée la planète ? Ca a donné quoi l’autre fois, le coup des 5 min de « bonne conscience » ? Vous avez vu eu connaissance ne serait-ce que du nombre de personnes qui ont « suivi » ?

  2. Et pendant que Dupdup roule tous phares éteints sur les routes de Haute-Saône, une commune sympa et économe comme beaucoup dans notre région a décidé d’installer de puissants projecteurs pour mettre en valeur le patrimoine local (enfin une église).
    Bien joué le photographe !!!

  3. Bravo à Albert pour sa capacité d’observation et de déduction. Oui, c’est vrai que j’ai utilisé l’image de l’église pour que le constraste soit plus saisissant.

  4. Non non Vincent, la planète n’a pas besoin de nous pour être sauvée. Elle nous survivra. Avec beaucoup de casse, certes. L’urgence, c’est bien la survie de l’humanité et non celle de cette bonne vieille terre qui en a vu d’autres.
    Je crois avoir déjà raconté cette histoire de deux planètes qui se rencontrent : « ben dis donc, ça n’a pas l’air d’aller fort », « j’ai mal à l’humanité » dit l’autre, « Oh, tu sais, ça finit par passer ».

  5. CQFD, tu t’étais donc arrêté pour jeter un caillou dans le réverbère !
    C’est pas joli joli tout ça… c’est de l’argent public !
    Tu aurais pu au moins nous montrer la photo après ton forfait !
    Pour l’église, j’ai donné l’adresse de ton blog au curé.

  6. Encore une photo posée ?
    Après l’aspirateur, la voiture : dis donc ça t’en demande du boulot de mise en scène, ce blog !
    (Et encore une fois, il semblerait que tu aies oublié de brancher le fil !)

  7. C’est incroyable la débauche d’éclairage public dans les villes. Ainsi à Besançon, tout le secteur de Micropolis est éclairé à outrance alors qu’il ny passe quasiment personne à pied. Idem pour la route entre Besançon et Valentin.
    Je suis plutôt pour l’éclairage public, mais s’il y avait quatre ou cinq fois moins de lampes, cela suffirait amplement.

  8. Je reviens à la charge sur l’éclairage public. Il est scandaleux que les élus de tous poils soient incapables de donner l’exemple en matière énergétique.

  9. Comme quoi… pas si rationnelle/raisonnable que ça l’idéologie des Lumières !

  10. Le film d’Al Gore : Réchauffement planétaire… Fonte du Groënland… Montée du niveau de la mer… Manhattan, La Foride, Londres, Paris, etc sous les eaux.

    Bizarrement, au lieu de faire peur, ce scénario me paraît soudain sous sa face lumineuse : Quelle bonne idée en effet qu’une catastrophe naturelle lente pour obliger les humains à tout reprendre autrement… sans forcément passer par des millions de morts !

    Et si l’humanité allait être sauvée (plutôt qu’anéantie) par ce gigantesque tsunami au ralenti ! On a vu à quel point le dernier avait soulevé d’étonnant gestes de solidarité internationale. On peut du coup espérer.

    Alors je crois que je vais laisser mes phares allumés (surtout quand je roule)… mais militer fortement pour un FIADPME (Fond Internationnal d’Aide au Déplacement des Populations en cas de Montée des Eaux) à monter au plus vite !

  11. Pourquoi tu me poses cette question ? Parce que la « catastrophe naturelle au ralenti » est un concept à lui ? Mince… moi qui croyais que je venais de l’inventer (et qui en était tout fier) !

    Il ne m’a pourtant pas semblé voir la chose de cette façon… cherchant davantage à l’éviter qu’à y trouver une « voie de salut ».

  12. Mon allusion à « l’idéologie des Lumières » n’était pas qu’un jeu de mot. Je pense sincèrement qu’on touche, avec la lumière, une dimension inconsciente trop forte pour que la rationnalité intellectuelle y puisse grand chose. Toute notre civilisation est en effet fondée sur le défrichement, la mise en lumière, la clarté, la visibilité… Revenir en arrière – même pour de « bonnes raisons » – me paraît dès lors quasiment impossible.

  13. Vincent : sur le chemin de la vie, on peut avancer, tatonner, rebrousser chemin parfois, prendre une nouvelle direction qu’on avait ignoré jusqu’à présent, reculer même parfois pour mieux repartir à nouveau… Il en est ainsi des personnes – toi et moi – mais peut-être aussi des sociétés. Les reculs font parfois partie de l’avancée globale. Si l’idéologie des lumières est effectivement faite d’avancées, comme tu le dis Vincent, je doute qu’elle soit une marche droite et aveugle où tout recul soit proscrit, car je douterais alors de son efficacité et même de son bien-fondé.

  14. Tu touches là ce qui est peut-être le noeud du problème. Elle avance, certes, avec même une redoutable efficacité, mais ne semble pas capable de reculer, même quand elle va droit dans le mur. On peu donc légitimement « douter de son bien-fondé »… mais on est bien avancés : on fait quoi ensuite ?

  15. Bernard, tu parles de tatonner …
    … « à tâton les tétons de tata ? » (comme aurait dit notre ami Pierre)

  16. Un lampadaire éclairé, la nuit, en pleine campagne… ou toute une rangée dans une zone industrielle déserte… Il y a là quelque chose d’absurde et pathétique qui me semble métaphoriser au plus juste nos sociétés.

    Cette volonté, crue, froide tout autant qu’acharnée, de transformer techniquement le monde (faire de la nuit un jour) qui n’aboutit qu’à renforcer ce qu’elle cherche à vaincre (car plus on éclaire, plus on crée fatalement de l’ombre).
    Cette vanité aussi qui est criante lorsque le but est atteint et ne débouche sur rien : quand on s’évertue à « mettre en lumière » mais qu’il n’y a en fin de compte « rien à voir ».

    Cela me fait penser à cette fameuse histoire de Nasr Eddin (le « Toto » musulman) dans laquelle je remplacerais volontier la lune par un lampadaire :

    Rentrant fort tard de la maison de thé, Nasr Eddin laisse tomber, devant le seuil de chez lui, l’anneau qu’il porte au doigt.
    Aussitôt l’ami qui l’accompagne s’accroupit pour chercher à tâtons. Nasr Eddin, lui, retourne au milieu de la rue, qu’éclaire un splendide clair de lune.
    – Que vas-tu faire là-bas, Nasr Eddin ? C’est ici que ta bague est tombée !
    – Fais à ta guise, répond le Hodja. Moi, je préfère chercher où il y a de la lumière.

    (Subimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja recueillies et présentées par Jean-Louis Maunoury, Phébus, 2002)

    Ne sommes-nous pas tous des Nasr Eddin, nous obstinant à chercher là où on ne pourra pas trouver ?

  17. Nous, je ne sais pas, mais toi, Vincent, tu nous en fais un beau.
    Dans celui-ci, par exemple (si je peux me permettre), j’ai l’impression de reconnaître tes interventions sur ce blog :

    Dans la douce tiédeur du hammam, Nasr Eddin se laisse aller une fois de plus à énoncer de profondes pensées :
    – Ah, mes amis ! Plus je vais, plus je me dis que la vie est comme une fontaine d’eau chaude…
    – Très intéressant, fait son voisin après un long silence recueilli, mais qu’entends-tu au juste par là ?
    – Qu’est-ce que j’en sais, moi ? Je ne suis pas philosophe !

    ;-)

  18. Allez, pour fêter Pâques, je vous offre celle-ci, qui n’a rien à voir avec le sujet mais qui m’a bien fait rire :

    Nasr Eddin aborde un jour un prêtre en ces termes :
    – Pardonnez-moi, saint homme, mais je me suis toujours demandé pourquoi vous autres chrétiens vous vous faites des signes sur la poitrine avec la main, en haut, en bas, à droite, à gauche…
    – Tu n’es pas sans savoir, mahométan, que Notre seigneur Issa est mort crucifié. Pour commémorer son divin supplice nous faisons le signe de la croix.
    En entendant cela, Nasr Eddin ne peut s’empêcher d’éclater de rire.
    – Pourquoi ris-tu, mécréant ? s’indigne le prêtre. Tu ne peux pas respecter nos croyances ?
    – Je les respecte, je les respecte, parvient à articuler Nasr Eddin, mais tout à coup j’ai imaginé le geste que vous feriez s’il avait été empalé !

  19. « Les Américains prétendent qu’après la Montagne, l’Arbre, l’Aigle et la Baleine, le cinquième grand miracle attendu sur la Terre – l’Homme – n’est toujours pas accompli…
    La nature est bien faite, mais l’homme n’est pas fini.
    Avant tout, il manque d’énergie. C’est qu’il en gaspille. Le grand fauve ne tue qu’à sa faim ; la pluie torrentielle ne dure pas toute la semaine ; la tempête s’apaise vers le soir : l’homme continue à se dépenser. La colonne de ses dépenses est trois fois plus longue que celle de ses recettes. Mauvais comptable, mauvais poète. Pourtant, le Tao-te-king, déjà, l’avait averti. Mais l’homme n’agit pas, il s’agite ; il a davantage de préoccupations que d’occupations. Il ne marche pas, il laisse des traces… »

    (Jacques A. Bertrand, Le sage a dit, Julliard, 1997)

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