Quand les étourneaux carburent au macvin

La semaine dernière, je suis allé dégusté les vins du château d’Arlay dans le Jura. Cette partie du Jura n’est pas réputée pour ses rouges mais plutôt pour ses vins blancs. J’en suis revenu avec quelques bouteilles de chardonnay et d’un très bon mélange savagnin-chardonnay, après avoir évidemment dégusté vin jaune, vin de paille et macvin.

Mais là n’est pas mon propos. Au pied du château, il y avait un étourneau qui venait, insectes au bec, nourrir ses jeunes dans un vieux mur en pierre. Je n’ai jamais vu de nidification aussi tardive chez un passereau (et je vous jure que le macvin n’y était pour rien, c’était avant la dégustation !).

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(étourneau en plumage d’été, photo réalisée en juin 1998)

Il y a quelques années, j’avais remarqué un couple de verdiers qui avait élevé ses jeunes en septembre et cela m’avait déjà beaucoup étonné.

J’ai fait le constat cet automne que certaines espèces d’oiseaux se comportaient comme au printemps. Ainsi, les pouillots véloces ont chanté à tue-tête pendant tout septembre et le début octobre, comportement que je n’avais encore jamais observé. Les rouges-queues noirs m’ont semblé plus chanteurs et beaucoup plus belliqueux que les autres années. Et vous, avez vous observé des comportements inhabituels chez les oiseaux ?

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(étourneau en plumage d’hiver, photo réalisée en octobre 1983)

17 réflexions au sujet de “Quand les étourneaux carburent au macvin”

  1. Hier, alors que je venais tout juste de commencer cet article, je me suis soudain rendu compte que j’étais en retard pour partir à une réunion. Dans la précipitation, j’ai cliqué sur « publier » au lieu de « enregistrer » et ce début d’article a donc malencontreusement été mis en ligne alors qu’il devait juste rester sur le serveur en attendant d’être terminé. De ce fait, trois lignes seulement, qui n’avaient ni queue ni tête, ont été publiées sur ce blog. A 18 heures, quand je me suis rendu compte de la mégarde, j’ai vite éliminé l’article en espérant que peu de gens soient allés sur ce blog au cours des dernières heures. Mais peu de temps après, mon serveur m’envoyait par mail un commentaire que Brin d’paille avait mis sur mon article et que j’avais éliminé involontairement en retirant du blog mon texte incomplet.

    Voici quel était le commentaire de Brin d’paille :
    « … oublié que sous la forme d’un étourneau se cachait quelquefois un magicien qui rendait muets les petits curieux … »

  2. Dis Bernard, tu es sûr que c’est dans la rubrique « coup d’ailes » qu’il faut ranger cet article ? « Coup dans l’aile » m’aurait semblé plus approprié !

  3. Lundi matin, un pouillot véloce chantait derrière chez moi et deux en arrivant au travail. J’imagine que toute la nature résonnait du « tsip tsap tisp tsup tsap… », chant reconnaissable entre tous dès la fin de l’hiver et qui annonce le printemps, plus même : l’arrivée des premiers migrateurs transsahariens. Mais là, effectivement, ce n’est pas ordinaire. Et j’ai aussi l’impression que les chanteurs actuels sont des migrateurs fraîchement arrivés…

    Pour un peu, cette douceur et cette lumière si pénétrante feraient croire à un nouveau printemps. Mais l’automne a repeint les arbres et bien que quelques fleurs s’y mettent aussi; que quelques grillons ressortent de leurs planques… c’est l’hiver qui devrait se produire.

    Je crois que les oiseaux déclenchent leurs activités de reproduction en raison de l’allongement de la photopériode (les charbonnières ne chantent t-elles pas dès Noël ?), la quantité de lumière ou la température, voire la disponibilité des ressources alimentaires doivent aussi jouer un rôle et perturber le cycle de ces petites bêtes… à moins que nous n’y soyons pour quelque chose !

  4. Chez nous, ce sont essentiellement les rouge-gorge que l’on entend chanter à tue-tête. Hier, un magnifique paon du jour est venu butiner et étaler ses ailes, nous apercevons encore des abeilles et petites guêpes.
    Les araignées ne sont pas en reste (mais ça c’est plus normal); on a le choix entre admirer leurs constructions de fil (qui me laissent toujours perplexe, quand je vois les arrimages parfois lointains de leurs toiles) ou les admirer elles.

  5. J’ai entendu Alain Baraton (le jardinier du château de Versailles… et de France Inter) dire samedi dernier que ce genre de « retour du printemps » pouvait être dangereux pour certains arbres, car il y épuiseraient en vain des forces qu’ils auraient tout intérêt à conserver stockées pour le « vrai » printemps suivant.

    Y a-t-il le même genre de soupçon de danger pour les oiseaux ?
    Que risquent-ils vraiment à ainsi « prolonger (ou redoubler) la fête » ?

  6. Je ne pense pas qu’il y ait le moindre risque pour un oiseau nicheur tardif. Par contre, pour sa descendance OUI, car les jeunes étourneaux qui quitteront le nid en octobre auront peu de chance d’être vraiment opérationnels quand les premiers frimas arriveront et il me semble, qu’étant moins expérimentés, ils auront moins de chance de passer l’hiver. Cela dit, c’est un oiseau grégaire et il se peut que la recherche collective de nourriture soit bénéfique à l’ensemble du groupe, y compris aux jeunes nouveaux-nés.

    Il y a de jeunes lézards minuscules, âgés de quelques jours seulement, qui viennent sur mon balcon depuis quelques jours. Je pense que leur espérance de vie à cette saison est très faible.

  7. Ils ont peu de « fans » les Etourneaux, il me semble. Je me trompe ?
    Vous qui fréquentez les milieux ornitho, vous en connaissez quelques-uns ?

  8. Quand on les voit se déplacer ainsi, en groupe, on dirait un banc de sardines volantes, vous ne trouvez pas ?

  9. Commentaire de mon fils: « ça veut dire que sur trente milles mots de la langue française, quinze milles ne servent à rien… » :sad:

  10. Moi, je suis plutôt comme Yves, j’aimerai les connaitre par cœur. :biggrin:

  11. Luc, à propos de la remarque de ton fils (« ça veut dire que sur trente milles mots de la langue française, quinze milles ne servent à rien… »), de toute façon, vu que le Français moyen n’utilise plus de 250 mots du vocabulaire … ! :angry:

  12. Tiens, il semblerait que Mélenchon soit un fan des vins du Jura, si j’en juge cette phrase dans son dernier article : « … le blanc du Jura, avec son gout de pierre à feu est réservé à une élite de papilles ». Un connaisseur donc a priori … :wink:

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