16 réflexions au sujet de “Baisses d’impôt ?”

  1. une histoire que j’aime bien copié du site :
    http://jdch.blogspot.com/2007/05/parabole-fiscale.html


    Les réductions d’impôts en des termes que n’importe qui peut comprendre…

    Supposons que, chaque jour, 10 potes sortent prendre quelques bières et que leur addition se monte à 100€.

    S’ils payaient leur addition de la manière dont nous payons nos impôts, la répartition ressemblerait à ça :

    * Les quatre premiers (les plus pauvres) ne paieraient rien.
    * Le cinquième paierait 1€.
    * Le sixième paierait 3€.
    * Le septième paierait 7€.
    * Le huitième paierait 12€.
    * Le neuvième paierait 18€.
    * Le dixième homme (le plus riche) paierait 59€.

    C’est ce qu’ils décident de faire et sont ravis de cet arrangement jusqu’au jour où le barman leur dit : « Puisque vous êtes tous de si bons clients, je vais réduire le coût de votre addition quotidienne de 20€. »

    Le groupe décide de prolonger l’arrangement initial. Cela ne changerait rien pour les quatre premiers mais pour les six autres, les clients « payants ». Comment s’assurer que chacun bénéficie équitablement de cette réduction ?

    Ils calculent que 20€ divisé par six revient à 3,33€. Mais cela reviendrait à payer le cinquième et le sixième pour boire leurs bières ce que tous trouvent vraiment trop absurde….

    Comme ils n’arrivent pas à se mettre d’accord, le barman leur propose de réduire lui-même l’addition de chacun afin que tous y gagnent :

    * Les quatre premiers continuent à ne rien payer.
    * Le cinquième, qui ne payait qu’un euro, rejoint les quatre premiers et ne paie plus rien (économie de 100 %).
    * Le sixième paie désormais 2€ au lieu de 3€ (économie de 33 %).
    * Le septième paie 5€ au lieu de 7€ (-28 %).
    * Le huitième paie 9€ au lieu de 12€ (-25%).
    * Le neuvième paie 14€ au lieu de 18€ (-22%).
    * Le dixième paie 49€ au lieu de 59€ (-16%).

    Ainsi chacun s’en tire mieux qu’avant (et oui, ils ne payent plus que 79 ! pas de ma faute si le barman est généreux).

    Mais une fois en dehors du restaurant, ils commencent à comparer leurs économies respectives.

    « J’ai seulement obtenu un euro d’économie sur 20, alors que n°10 en a obtenu 10 », se plaint n°6.

    « Ouais, c’est exact », hurle n°5. « Moi aussi je n’économise qu’un euro ! Il est totalement injuste que n°10 obtienne 10 fois plus que moi ! »

    « Ils ont raison », entonne n°7. « Pourquoi devrait-il récupérer 10 ? quand j’en récupère seulement 2 ! Ce sont toujours les riches qui profitent ! »

    « Attendez une minute !!! » ajoutent les quatre premiers à l’unisson. « Nous, nous n’avons rien obtenu du tout ! Le système exploite les pauvres ! »

    Les neuf mécontents entourent le dixième et lui cassent la figure.

    La nuit suivante, le dixième homme ne vient pas au bar. Quand vient l’heure de payer, les autres découvrent qu’ils n’ont pas assez d’argent à eux tous pour payer ne serait-ce que la moitié de l’addition !

    Et c’est ainsi que notre système fiscal fonctionne : ceux qui paient le plus d’impôts bénéficient automatiquement d’une réduction d’impôts plus importante.

    Taxez les trop, attaquez-les et ils décideront peut-être tout simplement de ne plus rincer les autres.

  2. Dis, Yatsé, tu aurais aussi des paraboles qui nous expliqueraient pourquoi les immigrés, qui font plus d’enfants, raflent toutes les allocations familiales ?
    Ou comment les fainéants plombent le budget des allocations chômage ?

    J’ai entendu, ce matin, sur France Inter, qu’un banquier suisse (je n’ai pas retenu son nom) gagnait 17 millions d’euros par an. C’est le mieux rémunéré (ouf !). Celui-là n’a pas besoin de menacer de quitter son pays.
    Et même s’il était taxé à 80%, il continuerait à gagner plus de 220 fois le smic…

  3. c’est une leçon de tolérance que tu m’infliges, Anne ?
    L’objectif de ton propos est-il vraiment de me convaincre de l’inexactitude de mes idées ? j’en doute un peu.

  4. Au contraire, Anne : Yatsé est peut-être même en train d’essayer de vous rappeler le rôle des impôts… et notamment d’assurer un revenu à ceux qui n’ont pas la chance de travailler… qu’est-ce que le gouvernement sarkozy dit du sectarisme, au fait ? ;-)

  5. Je ne pense pas qu’il faille diminuer les impôts et le rôle des impôts est évident. J’ai d’ailleurs écrit en son temps au Président de la République en disant que je souhaitais continuer à payer des impôts au même niveau et que j’étais contre une baisse. C’est pourquoi le paquet fiscal qui est un cadeau fait aux plus riches me semble être un hérésie.

    La parabole de Yatsé est inexacte, dans le sens où elle sous-entend qu’il y a en France des gens qui ne paient pas d’impôts. Et la TVA alors ? N’est-ce pas elle la principale imposition ? Et la pauvres ne la paient pas ? 20% sur tout ce qu’ils consomment, non ? Pourquoi ne pas voir le problème dans sa globalité et fixer notre attention uniquement sur l’impôt direct qui n’est qu’une petite partie de l’impôt ?

  6. ah oui ! la TVA est un impôt absurdement injuste ! En Angleterre j’avais envisagé et suggéré à tout le campus de faire une grêve de l’utilisation de tampons et serviettes périodiques, tant qu’ils seraient soumis à la TVA ! ;-)

  7. Merci Bernard !
    en copiant ce texte j’attendais justement de votre part des arguments permettant de mettre en défaut le raisonnement.

    Mais alors justement, je reprend encore un texte de mon grand gourou Jdch (désolé :) ) : http://jdch.blogspot.com/2007/11/pouvoir-dachat-le-catch-22.html
    Si l’on considère le salaire d’une personne, celle-ci juste en comptant les ponctions étatiques est prélevé aux alentours de 55% de la richesse qu’il produit.

    Capitalisme subi ou communisme obligatoire ? peste ou choléra ? :)

  8. Je suis allé sur le lien que tu as indiqué, Florian. Très pertinent, bien que je ne sois pas d’accord sur les chiffres de départ. Le coût réel pour l’employeur est presque le double du salaire net. Pour une salaire de 3600 euros net, le coût réel est un peu supérieur à 7000 euros et non de 6000. Mais malgré ce désaccord sur ces chiffres, la démonstration de jdch reste convaincante.

  9. Si j’ai bien compris la démonstration de la parabole, ceux qui ne paient pas d’impôts devraient faire un petit effort pour alléger ceux qui en payent beaucoup. Il y a des gens qui, dans nos villes, ne payent pas d’impôts ou en payent très peu, ils travaillent à longueur de journée sur des postes de travail normaux mais n’arrivent pas à vivre décemment de leur travail. Ces gens-là sont parfois contraints de dormir dans leur voiture, c’est leur seul chez-eux. Alors qu’ils ont un boulot ! Un vrai boulot ! On va leur demander quoi comme effort supplémentaire ?

  10. pour abonder dans ton sens, Bernard, le ration salaire net/brut chargé oscille entre 1,82 et 1,87. en méchant patron, je l’ai déjà calculé ;)

    Pour les deux exemples de salaires extrêmes que vous évoquez, je n’ai pas réponse fixe sinon faire référence à la loi de Gauss qui fait que les 80% de gens dans la moyenne s’en sortent correctement et que les 10% de par et d’autres de la courbe sont pas beau à voir (bien que j’ai rien contre le mec qui gagne 220 fois le smic, tant mieux pour lui)

    En revanche et avec mon peu d’expérience de la vie, je crois dans la valorisation par le travail quelqu’il soit et le cercle vertueux qu’il produit quand les gens ont la motivation. (j’ai des exemples près de moi dont je suis très fier pourtant partis de rien ou pas grand chose)

    Si tu peux un peu développer ce petit effort supplémentaire que j’ai du mal à comprendre ? pour moi, les gens qui payent l’impôt sont déjà à classer dans les classes moyennes.

  11. ça m’a bien fait rire ton lapsus, Florian. « ration » au lieu de « ratio ». Si certains touchent 220 fois le smic, beaucoup d’autres salaires semblent effectivement très rationnés.

  12. Entièrement d’accord avec toi sur ce que tu dis, Florian, sur l’importance de la valorisation par le travail. Effectivement, je crois aussi que la donne a changé et que ce sont essentiellement les classes moyennes qui payent l’impôt.
    Concernant l’effort supplémentaire que nécessite notre société aujourd’hui, je crois simplement que cet effort ne peut pas être demandé, décemment parlant, à ceux qui vivent dans leur voiture alors que d’autres vivent dans des palaces. Je ne suis évidemment pas pour une égalité des salaires. Je pense que le niveau de responsabilité de certains justifie peut-être que certains gagnent quelques dizaines de fois le smic (c’est déjà énorme, non ?). Mais quelques centaines de fois, non non et non ! Or, c’est le chemin que l’on prend actuellement, les écarts se creusent à la vitesse grand V.

  13. Et ben moi je n’ai pas compris la démonstration du site indiqué par Florian.
    D’abord, outre la remarque de Bernard sur la part patronale, il me semble que l’auteur d’une part exclut la possibilité d’épargne du foyer, d’autre part fait une « légère » erreur de calcul dès le départ :
    « Si maintenant on exclue les dépenses liées au logement qui pèsent un tiers du net disponible, il reste seulement 1400 euros nets de taxes et impôts consacrés aux dépenses courantes » : pour moi, 3600-1200=2400 et non 1400.
    Ensuite, je n’ai pas compris comment on en arrivait à la conclusion :
    « Or ces 1400 euros servent pour plus de 50% à financer des salaires eux-mêmes soumis à plus de 50% de prélèvements obligatoires. »
    Pour moi, ce qui sert à financer les salaires, c’est autant le profit dégagé par l’entreprise (secteur privé)et la part patronale que l’impôt (secteur public), non?
    Et les prélèvements obligatoires (impôts, taxes) servent aussi à financer les équipements publics et des emplois publics?
    Et j’ai encore moins compris la suite :
    « sur les 350 euros disponibles (? comment en arrive-t-on là?) au sein de ces 1400 euros pour payer des salaires nets, près de 120 seront consacrés au logement des salariés participant à la fabrication et la distribution des produits et services consommés par notre foyer-type…. »
    Si qqn peut éclairer ma lanterne …

  14. salut Brind’paille !
    il me semble que le calcul des dépenses courantes est fait avec 1700 euros – 300 euros(=400 euros cqfd) de taxes dont la TVA notamment.

    et je maintiens le ratio (n pour la blague) de 1,85 et des bananes soit – de 2 pour l’avoir calculé pour la part patronale.

    Maintenant un petit constat pour entrer dans le mur de la polémique :
    – à la vue de ce dont on parle, je trouve qu’on paye beaucoup l’impot (quelque soit le niveau d’impot, quelque soit le type, je ne remet pas en question l’injustice de certains, le bienfondé d’autres, tva, bouclier fiscal, blablabla pour moi même combat :) )
    – pourtant on ne s’en sort pas puisque notre état génére de plus en plus de dettes, il faudrait payer donc plus d’impots pour éponger …
    -> quadrature du cercle là…

    Je suppose que la qualité d’une civilisation se base sur sa capacité à progresser (bien que… parti préhistorique oblige :p ), sur ses qualités de commerce et d’economie, et sur ses indices de culture et de services publiques. oui mais, malgré toute notre belle croissance et notre beau développement, nous n’arrivons pas à payer notre culture et nos services publiques (déficit, dette tout ce que vous voulez).

    Alors on fait quoi ? on paye plus d’impots ou on se restreint ? est-ce qu’on donne encore plus de puissance financière à notre gouvernement qui n’arrive pas à assainir ses finances ?

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