J’ai souvent pratiqué la photographie animalière avec mon ami Michel. Dans certaines situations, nous avons mis nos photographies en commun, ne sachant plus vraiment qui avait appuyé sur le déclencheur. Nous avions parfois très peu de temps pour installer et caler le matériel, alors nous n’installions qu’un seul appareil. Et puis, nous allions nous cacher tous les deux sous une toile de camouflage et nous déclenchions à distance, grâce à la présence d’un moteur sur l’appareil. Alors, quand les photos étaient développées, nous nous les partagions : une sur deux pour chacun, un peu au hasard.
C’est ainsi que nous avons mis en commun des photos de petit gravelot, de pic noir et de huppe fasciée. Sauf que pour la huppe, j’ai égaré toutes les diapos il y a huit ans … y compris celles de Michel. Nous avons souvent parlé de ces photos perdues et j’ai souvent été mal à l’aise dans les discussions. Ce n’était pourtant pas faute de les avoir cherchées.
Et bien, ces photos ont été retrouvées il y a quelques mois, par hasard, en même temps que les photos de grand tétras, de mante religieuse et de chien viverin dont je vous ai déjà parlé. Voici cinq de ces photos. Lesquelles sont de Michel, lesquelles sont de moi ? Nul ne saurait le dire … !
Photos splendides.
Bel oiseau aussi
Il parait que son nid est d’une puanteur….
C’est vrai ?
TroCTro, voici ce qu’en dit Paul Géroudet, le maître ornitho dans son livre « les passereaux d’Europe ». La description n’est pas très appétissante. A ne pas lire donc au moment du repas :
« La huppe passe pour un oiseau malpropre, au nid affreusement puant. En réalité, la femelle rejette hors de la cavité les crottes des petits dès qu’elles ont séché : on les trouve en tas au-dessous de l’entrée ; d’autre part, vers la fin de leur séjour, les jeunes projettent leurs déjections en dehors. Toutefois, dans les nids trop étroits ou trop profonds, l’évacuation devient malaisée et la nichée croupit dans un cloaque nauséabond. Le développement des poussins étant inégal en raison des éclosions échelonnées sur une semaine, les petits derniers succombent souvent sous les autres ou se souillent de leurs fientes. A cela s’ajoute encore une sécrétion particulière de la glande du croupion, propre à la femelle pendant la période de confinement quasi continu et aux poussins jusqu’à l’âge de 30 jours. Ce suint brun noir dégage une odeur comparable à celle de la viande pourrie mêlée à de la sueur de fauve en cage … en fait c’est un répulsif qui se mêle aux excréments liquides éjaculés par les oiseaux pour se défendre lors d’un dérangement. La réaction peut sans doute repousser les prédateurs et des dénicheurs et ce n’est pas superflu si l’on considère la facilité de repérer le nid pendant les nourrissages intensifs. Elle s’accompagne d’ailleurs de chuintements prolongés qui accentuent la dissuasion. »
En résumé, il y a peu de chance pour que la nichée d’un oiseau aussi voyant et aussi peu discret échappe aux prédateurs. La nature a donc créé un ensemble répulsif qui doit s’avérer efficace dans pas mal de situations.
Dis donc, Bernard, en mettant la huppe en avant du blog, est-ce pour en éloigner les trolls ?
Méfie-toi, il paraît que cette engeance s’épanouit particulièrement bien dans la puanteur qu’elle contribue, par sa présence, à dégager. De là à ce qu’elle fasse alliance avec Riquet… (à la Huppe)
Oup,poup, poup, ce bel oiseau m’avait fascinée quand je l’ai découvert quelque part dans le Lubéron. Au troisième matin, cependant, j’en avais déjà un peu marre de l’entendre pousser ses « oup, poup, poup » monotones à intervalles réguliers … il faut dire que nous dormions sous la tente, rien de plus rageant que de se faire réveiller par ces petites bêtes. Dans son genre, la pie n’est pas mal non plus!
Il y a quelques années, alors que je revenais du travail et me garais dans le jardin, j’ai vu un oiseau incroyable posé dans l’herbe à quelques mètres devant moi.
Le moteur coupé, je suis restée plusieurs minutes à l’observer, persuadée qu’il s’agissait là d’un oiseau exotique échappé de captivité, d’autant plus qu’il avait « fait le beau » et bien étalé sa huppe à plusieurs reprises.
Une fois l’oiseau envolé, je suis allée chez mes voisins amis consulter leurs livres sur les oiseaux (je ne m’y intéressais pas du tout à l’époque).
J’ai été très surprise d’apprendre que le bel animal s’appelait Huppe fasciée et qu’il était « commun » dans notre région.
Je n’ai plus jamais regardé les oiseaux de la même façon.
Al Zeïmer Ben Maboul a encore frappé ! Voilà que ça me revient.
Il y a bien des années, alors que je faisais la sieste aux abords de ma cabane sous la Chapelle des Buis, deux très beaux et étranges oiseaux sont venus se poser sur une branche à une dizaine de mètres de moi. Je restais sans bouger à admirer leur plumage. Cela dura longtemps. Comme je demeurais immobile, ils s’enhardirent à s’approcher encore. Ils portaient sur la tête un étrange appareil… Ils finirent bien sûr, par s’en aller.
Quelques jours après, Bernard, Joëlle et les enfants (quand je vous dis qu’il y a longtemps…) nous ont rejoint. Je leur parlai de ma rencontre. Il pouvait s’agir selon eux de la huppe. Il semble me souvenir qu’ils ajoutèrent qu’elle était plutôt rare chez nous. C’est vrai parce que je n’en ai plus revu depuis.
Par contre, tout comme l’an passé à la même époque, en février dernier, alors que nous coupions du bois dans la forêt, j’ai vu une salamandre tachetée. Éloge vivant de la lenteur et qui, belle indifférente, se laisse admirer.
Je me souviens beaucoup de ces moments délicieux passés à la cabane de la Chapelle-des-Buis même si je ne garde aucun souvenir de ces propos sur la huppe …
Tu as le privilège, Robert, d’habiter le secteur de Franche-Comté où les populations de huppes sont le plus présentes (la basse vallée de l’Ognon en aval de Marnay).
Je me demande si cet oiseau n’est pas de retour en force dans notre région. Plusieurs personnes m’en ont parlé ces jours-ci, dont notamment mon jeune frère, pourtant fils de paysan, qui vient de la voir et qui ne l’avait jamais vu auparavant malgré ses 51 ans !
D’après tous ces témoignages, on dirait que la huppe se laisse voir une ou deux fois et puis plus rien..
Le mien ne sera pas différent.
J’ai vu la huppe seulement trois fois.
La première fois, j’ai été fascinée par cet oiseau absolument superbe, posé dans mon jardin, d’autant plus que sa huppe était bien relevée en éventail.
J’ai ensuite foncé vers mes bouquins. L’identification est aisée … pas de confusion possible.
Eh bé !
Tu racontes des choses plutôt dégoutantes sur ton blog !
Beurk !!!
J’ai oublié de vous préciser : cette série d’images vous était offerte par Dupdhuppe !
Je vois d’ici les affreux jeux de mots en lien avec la huppe fasciée : « Dupdhuppe fait chier » !
On pense qu’on a déterminé la (ou le) cisticole des joncs ce week-end, le long du chemin près de l’étang. Je compte sur Bernard pour confirmer!
Les gravelors nichent. Il y a aussi un hlm qui vient de se construire : cygnes, grèbes et foulques ont décidé d’habiter les uns près des autres. Pratique pour observer!