Variations autour de « Hallelujah »

Petites variations cette semaine autour de la chanson Hallelujah de Leonard Cohen (voir ici les paroles originales et leur traduction en français).

Nous retrouvons d’abord une version de notre musicien amateur Malvasio :

Deuxième version que j’ai choisie : Jef Buckley, enregistré en live :

De nombreux autres artistes on enregistrés cette chanson : Allison Crowe, un groupe de quatre chanteurs norvégiens, John Cale, Rufus Wainwright, K.D. Lang, John Bliemer, Damien Leith, Over the Rhine, Khalida et Leonard Cohen lui-même.

On compte évidemment d’innombrables versions d’amateurs. Mais là, m’étant limité à celle de Malvasio, je vous laisse chercher …

14 réflexions au sujet de “Variations autour de « Hallelujah »”

  1. Quel beau dimanche!
    j’en ai trouvé une autre d’Annie Lennox
    je suis nulle pour mettre les liens donc je n’essaie même pas de le mettre
    ciao

  2. Littré. Alléluia : Mot hébraïque composé de halelu, louez, et de iah, Dieu ; louez Dieu.
    Après l’écoute de ces 15 interprétation de la chanson, où j’ai entendu « Hallelujah » 360 fois, c’était l’overdose de bondieuserie US (dans le contexte leur guerre de civilisation en Irak).
    Je donc suis allé respirer l’air revigorant de l’unique chanson anticléricale américaine que je connaisse et que j’ai découverte par hasard il y a quelque jours à peine :
    http://www.youtube.com/watch?v=fwc5YSAc-7g&feature=related
    Calotins s’abstenir : ça sent le souffre !

  3. Evidemment, après 15 interprétations différentes, c’est forcément l’overdose. Quel courage ! Mais ça m’étonnerait que tu aies pu écouter/regarder 15 versions différentes du même morceau sans apprécier un minimum, non ?

  4. Il y a un magazine britannique (je ne sais plus lequel) qui avait classé cette chanson comme la plus grande chanson de tous les temps. ça ne veut rien dire évidemment et ça ne prouve rien … si ce n’est qu’elle doit être quand même d’un certain niveau. Les Hallelujah ne m’ont jamais gêné, ni chez Bach, ni chez Cohen. Quand à la référence implicite à Dieu, sachant que chacun donne sa propre signification à ce mot, je ne suis pas certain que ce mot soit toujours teinté de religiosité aigüe… Enfin, la question mérite quand même d’être posée …

  5. Oui, certes. Malvasio me touche de plus en plus. Quelle voix, Seigneur !
    Les interprètes ont l’air en général sacrément pénétrés par ce qu’ils chantent. Certains d’entre eux semblent pris d’une véritable transe intérieure.
    La transe sous les sun-lights est d’un étrange effet, tu ne trouves pas, Bernard.
    Seule Khalida Azzouza, après une dédicace judicieuse, chante les yeux ouverts, en anglais, mais également en arabe. Inchallah !

  6. Tu te rends compte, se présenter avec des lunettes noires face à la caméra et parvenir à être , dans sa discrétion, aussi expressif… Alléluia !

  7. Réflexion faite sur cette bonne question de Bernard : pourquoi les Alléluia ne me gênent pas dans Bach et consorts et m’importunent là ?
    Pour deux raisons au moins :
    – La manière dont ils sont le plus souvent prononcés, sauf par Malvasio et Khalida (je n’ai pas la force de vérifier l’intégrale de interprétations): les yeux fermés par la pseudo omniprésence du Lord à la personne de l’interprète qui semble littéralement shooté. Il n’est que de voir d’autres drogués de la religion, orientaux ceux-là pour comprendre.
    – Les pires guerres entre les hommes ont été menées au nom de la foi : Dieu est avec nous, disait-on des deux côtés de la frontière. Et l’on trouvait là l’argument suprême pour s’étriper à qui mieux mieux, pour violer les femmes avant éventration, pour éclater les enfants contre les murs de pierre et autres gracieusetés.
    Quand je vois des êtres se vouer ainsi à l’irrationnel, je me dis que la cata n’est pas très loin.

  8. Je suis désolée, j’ai fait pas mal de recherches sur cette chanson magnifique, mais sans grand succès.
    Je voulais récolter des infos sur les différences de paroles entre l’original de Cohen, et l’interprétation de Jeff Buckley.
    Mais même ma bible du rock (Le Dictionnaire du rock de Michka Assayas ) n’en dit rien.
    J’ai cru réussir à trouver les deux textes sur le net, mais selon les sites, les versions sont identiques ou diffèrent.
    Je n’ai pas le courage de les comparer à l’oreille… Si les différences sont subtiles, elles m’échapperont.

    Mais je n’ai pas que perdu mon temps. J’ai trouvé une autre interprétation qui m’a plu par son extrême simplicité.
    A priori, l’enregistrement a eu lieu lors d’un festival chrétien, mais la « songwriteuse » en question n’est pas spécialement défenseuse de la religion. En tout cas, sa biographie, sur son site officiel , ne le laisse pas à penser. Ni le début de l’interview de la video. D’ailleurs, un petit conseil : l’interprétation de la chanson ne commence qu’après 3 minutes 15… mais je trouve qu’elle vaut le coup.

  9. J’attirai récemment votre regard sur les Dixie Chicks.
    Je viens d’apprendre des choses bougrement intéressantes sur ces trois jeunes femmes. Voici :

    Les Dixie Chicks sont un trio féminin américain de musique country formé par Emily Robison, Martie Maguire et Natalie Maines. Elles sont le deuxième groupe féminin meilleur vendeur, tous genres confondus, derrière les Destiny’s Child.

    Le groupe a été formé en 1989 à Dallas (Texas). Après des années de lutte et de changements personnels, la musique country et pop des Dixie Chicks a atteint le succès de foule, qui a débuté à la fin des années quatre-vingt-dix avec des tubes comme Wide Open Spaces, Cowboy Take Me Away et Long Time Gone. Jusqu’en 2007, elles ont remporté 14 Grammy Awards. Le groupe commence à être bien connu aux États-Unis pour leurs personnalités animées, leur virtuosité, leur goût de la mode et leurs commentaires francs à propos de la politique

    En particulier, les critiques publiques émises par la chanteuse Natalie Maines à propos du Président américain George Walker Bush, à la veille de l’invasion de l’Irak en 2003, ont abouti à une polémique considérable pour le groupe, qui leur a coûté près de la moitié de leur public aux États-Unis[1], comme relaté dans le documentaire sorti en 2006 Dixie Chicks: Shut Up and Sing (Fermez-là et chantez !)

    Lors de la 49e cérémonie des Grammy Awards (2007), les Dixie Chicks ont remporté les cinq Grammy Awards pour lesquels elles étaient nominées, dont celui de l’Album de l’Année[2]. Elles interprètent ce vote entre autres comme une réaction à la tempête qui avait été causée par les critiques de Natalie Maines[3].

    Source : Wikipédia.

  10. Ton commentaire, Robert, nous rappelle à juste titre que la musique country est la musique la plus écoutée aux States. On ne s’en rend pas compte ici car elle a beaucoup de mal à traverser l’Atlantique. Peut-être que la musique country est encore plus spécifiquement américaine que ne le sont le blues ou le jazz et qu’il n’y a pas beaucoup d’avenir pour elle en Europe.

    Là où je suis surpris, c’est de voir qu’un groupe country soit aussi engagé politiquement. Il me semble que l’on n’avait pas vu ça depuis Woody Guthrie. La country, à mes yeux, a beaucoup souffert d’avoir flirté un peu trop avec la variété et elle y a sans doute perdu un peu de sa crédibilité. Donc, grâce soient rendues à ce groupe qui m’était complètement inconnu.

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