34 réflexions au sujet de “Petite scène matinale”

  1. Tu as mis cette photo pendant que je perdais mon temps à discourir sur les paroles papales …
    C’est une vision paradisiaque.
    Ca remet les pendules à l’heure!

  2. Faites attention au loup, mignons petits chevreuils !
    Mais le loup n’est peut-être pas encore arrivé chez Dupdup …
    Cela ne saurait tarder, il remonte vers le nord à grande vitesse (pas autant que le TGV mais quand même !).

  3. tu vis au paradis et tu es St Bernard. En face de chez moi, il n’y a rien , derrriere chez un terrain abandonné recouvert de ronces et aux alentours des terrains agricoles (au secours !!).
    Ce ne sont que les dames cochons, les brebis qui s’égarent chez moi.
    C’est le désert.

  4. Cela fait un mois que ces sept chevreuils viennent se balader devant chez moi (il n’y en a que cinq sur la photo mais en fait ils sont toujours au nombre de sept). Je n’ai jamais vu d’aussi grosses densités de chevreuils que cette année. Et dans le jardin que je fais en plein champ, les chevreuils ont mangé l’essentiel de ce qui devait être ma récolte de salades et de choux. Dur dur parfois de concilier la vie de jardinier et la protection des sales bêtes !

  5. Bernard, regarde les choses du bon côté :
    Cela prouve au moins que tes salades et tes choux sont appétissants.
    Et cela explique aussi pourquoi tu fais un si grand jardin …
    Pour nourrir les animaux sauvage du coin, pardi !

  6. Padpanic, Xixaria!
    Les ronces ne sont que les prémices du retour de la forêt.
    Encore faudrait-il qu’on leur foute la paix.
    Aux bergers qui parlent d’elles en disant qu’elles sont la merde dans la montagne, un ami apiculteur répond « Avec cette merde, les abeilles font du miel ».

  7. mais j’adore ma forêt de ronces (même si elle ne m’appartient pas),j’ai l’impression d’être protégée et toutes les bestioles qui grouillent. Au moins, il n’y a aucun pesticide, ni insecticide ni dans cette étendue de ronces, ni dans mon jardin. Je n’ai vu aucune couleuvre à part une multitude de lézards et une fois un hérisson. Les autres terrains sont stériles. Bernard est un veinard.

  8. Je ne suis pas un veinard, j’habite juste dans la région la plus riche de France (d’un point de vue naturaliste j’entends) : la Franche-Comté.

  9. Petite précision : le miel de ronce est excellent ! Et c’est une bonne source d’alimentation pour les abeilles à un moment crucial de l’année.
    Cela dit, c’est vrai qu’après une coupe forestière, la colonisation des ronces n’est pas drôle pour le promeneur en forêt, ni pour l’esthétique du sous-bois !

  10. Non, mais écoute-le, le Bernard!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Le Pays Basque est en train de sombrer dans la banlieusardisation (sort des régions proches des côtes), mais pour le moment, question biodiversité, ça se défend encore pas mal.
    Non, mais!
    Christophe, pour remédier aux inconvénients dont tu parles, une seule solution, la vélorution! Euh–, non, pardon, cessons toute coupe forestière! Non, je rigole, c’était juste pour ne pas perdre l’habitude de me faire traiter d’écolo intégriste. Nous, ici, on n’a pas de ronces qui poussent après une coupe forestière, on a des bergers qui foutent le feu à la montagne pour être bien certains qu’aucun arbre ne repoussera. Aller contre ça est le pire des tabous.
    Ceci dit, mon papa, homme des bois et né en bordure d’une des grandes forêts de l’Oise, me racontait souvent que les anciens forestiers laissaient exprès les ronces pousser autour des jeunes plants pour les protéger et les renforcer.

  11. Juste un oeil sur le journal
    Ce café noir que tu avales
    Petite scène matinale
    Qu’elle est belle ta campagne
    Sept chevreuils qui t’accompagnent
    Cette jolie scène n’est pas banale

    Comment ne pas être un veinard
    D’habiter loin des grands boulevards
    Loin de ces villes au teint blafard
    Où un brin d’herbe se fait si rare
    Croisement des gens sans regard
    Trainant leur peine et leur cafard

    Ta chance est là toi Franc-Comtois
    Devant tes yeux au matin froid
    Dans la rosée aux mille éclats
    Rien ne peut cacher ta joie
    Car chaque jour devant chez toi
    Mère nature te tend les bras ….

  12. euh, veinard c’était juste pour rimer avec bernard. J’adore mon pays basque et je déteste l’écobuage (il y a éco qui n’a pas sa place dans ce mot).

  13. Merci Yves pour ce poème.

    Le matin au p’tit déj
    Que fais-je ? Où vais-je ?
    Je vais à la fenêtre
    Regarder le jour naître.
    Viennent alors les chevreuils
    Et j’ouvre alors un oeil.
    Ils galopent dans le pré
    S’approchent et viennent tout près.
    Je les lorgne aux jumelles
    Et eux : « De quoi j’me mêl …? »

  14. Je viens de rajouter une deuxième photo à mon article, chose que je ne fais jamais après coup, mais bon, en triant mes photos j’ai trouvé dommage d’en avoir mis une seule.

  15. Aïe ! Encore une découverte macabre ce matin.
    Cette fois, il ne restait qu’une avant-patte du chevreuil.
    Décidément, la vie pour ces gracieux animaux est plus facile vers chez Dupdup que dans les forêts du Vercors …
    Des choux et des salades à volonté et pas de loup en embuscade, juste Bernard armé de son appareil photo.

  16. Le loup , le loup …. Pfff , des braconniers oui , et on laisse un morceau de l’animal derrière soit pour faire accuser le pauvre loup !!! On ne me la fait pas à moi ….
    Certains braconniers pratiquent cela et ça marche bien dans les régions où vivent l’ours et le loup . Ici ils le font avec le petit gibier , les pattes et quelques plumes de faisans à terre et monsieur renard ce nuisible est tué sans jugement , les braconniers en rigolent bien entre eux !!
    Et je suppose que chez Dupdup ce genre d’énergumène doit aussi exister ??

  17. Ben, il avait de bien bonnes dents le braconnier pour avoir ainsi rongé l’os !

  18. Oui, effectivement, le genre d’énergumène dont parle Yves existe partout. Malheureusement.
    J’avais lu il y a une vingtaine d’années un article qui disait qu’il y avait plus de 600 moutons égorgés par des chiens errants chaque année en Haute-Savoie. Ce n’était qu’un petit entrefilet dans un journal. Alors que si le loup en mange un seul, il a droit à la première page du journal …

  19. Et puis, même—–
    Combien de végétariens parmi nous?
    Le loup et l’ours (et le lynx) sont des prédateurs régulateurs.
    L’Homme est un prédateur destructeur traficoteur déstabilisateur et bouffi d’orgueil.

  20. L’ours, chez toi oui, jenofa (veinarde, va !) mais pas dans les Alpes.
    Le dernier a été tué il y a bien longtemps.
    Les ours ont progressivement disparu des Alpes françaises, surtout à cause de la chasse, et en 1930, il ne restait plus que 2 individus (?) dans le Vercors, seul massif ou on le trouvait encore (60 en 1800 et 20 en 1860 pour le Vercors)

    Voici le récit d’une chasse à l’ours, publié dans la revue littéraire et artistique « le Dauphiné » du dimanche 13 octobre 1867 :

    « A cette époque l’Administration avait décidé d’octroyer de fortes primes pour encourager la chasse aux ours, grands dévoreurs de moutons. En moins de vingt ans les hardis chasseurs des Quatre montagnes et du Vercors débarrassèrent le pays de ces dangereux fauves. Léo Ferry conte ici pour ses lecteurs grenoblois l’exploit « héroïque » d’un jeune chasseur d’Autrans.

    Avant que la prise de l’ours devienne chose banale, car elle menace de le devenir, racontons celle de la magnifique bête qui a trouvé la mort sous le fusil d’un chasseur de 22 ans, dont c’est le coup d’essai, mais qui chasse de race, attendu que son père, Jean Bérard, d’Autrans, a pour son propre compte purgé les forêts des Quatre-Montagnes de dix ours, la terreur des troupeaux et de leurs bergers, et que son grand-père, habile chasseur d’ours lui aussi, fut ce courageux montagnard dont les exploits retentirent au loin, qui luttait avec l’ours souvent corps à corps et porta pendant le reste de sa vie la marque du vigoureux coup de patte qu’il reçut sur le crâne dans un de ces duels singuliers où son adversaire velu, avant de succomber, l’embrassa pour l’étouffer dans une suprême étreinte, et de ses robustes griffes lui enleva une portion du crâne.

    Revenons au petit-fils, digne continuateur de cette dynastie, ou plutôt à l’ours tué par le petit-fils.

    Toutes les prairies supérieures de la chaîne qui commence à l’Echaillon et dont l’arète principale se continuent jusqu’à la Drôme, sont, pendant l’été, pâturées par les troupeaux transhumants de Provence. Les plus importants de ces pacages sont établis sur les montagnes de Lans, au-dessus des forêts, entre les rochers et le ciel. C’est dans ces lieux inaccessibles que se trouvent, plus nombreuses et mieux cachées qu’ailleurs, les retraites des ours. Depuis le point escarpé qui domine St-Paul-de-Varces, et qu’on appelle pour cause le Pas de l’ours, jusqu’aux crêtes rocheuses surplombant St-Nizier, les bergers en voient assez fréquemment. Les troupeaux souffrent de leurs dépradations, et il ne se passe pas d’année qu’on en tue quelqu’un.

    L’ours des Quatre-Montagnes diffère de celui des forêts d’Allevard et de la Maurienne en ce qu’il est ordinairement brun, carnassier et non frugivore. Le miel, les pommes de pin, l’avoine dévorée sur pied, ne lui suffisent pas. Un quartier de mouton fait mieux son affaire. Sa chasse est donc une chasse utile, sa destruction, une nécessité.

    L’ours brun qu’Hippolyte Bérard a tué, avait établi son quartier général dans le voisinage d’un troupeau campé entre le col de l’Arc et le Ranz-deBuis. Il vivait là en sage, sans crainte du passé, sans soin du lendemain, acquérant pour le temps de sa réclusion hivernale une ample provision de graisse qui lui rendait la marche de plus en plus difficile et faisait sa démarche de plus en plus pesante.

    Le berger connaissait l’existence de ce redoutable voisin, mais l’ours mettant de la prudence jusque dans ses exactions, le berger avait cru dangereux d’entamer à lui tout seul les hostilités contre un aussi puissant ennemi.

    Les froids prématurés de cet automne ayant couvert les sommets d’une neige précoce, les bergers des troupeaux transhumants durent songer à redescendre dans la plaine. Les préparatifs du départ furent bientôt faits. Le bagage d’un berger n’est pas fort considérable, et comme son outillage n’a pas grande valeur, il le laisse ordinairement dans la cabane qu’il doit venir réoccuper au printemps suivant. Voilà donc moutons, chèvres, chiens et berger qui s’acheminent cahin-caha vers un climat plus tempéré. Ce que le gardien du troupeau susdit n’avait pas prévu arriva cependant.

    L’ours voyant s’éloigner « le douar » et par conséquent ses provisions de bouche, ne trouva rien de mieux à faire que de le suivre. Il abandonna sans regret la grotte qui lui servait de tanière et prit, avec le troupeau, les chiens et le berger, le chemin de la plaine. Cette détermination causa sa perte. La gourmandise le mena à la mort.

    Ici commencent ses revers. Aperçu à Lans, signalé en outre par le berger, il avait bientôt vu accourir sur ses traces une troupe d’hommes armés de fusils. L’ours a des goûts champêtres. Cette image de la guerre lui déplaît et l’agace. Pour fuir ces hommes, auxquels il n’avait rien fait et qui semblaient avoir une grosse vengeance à exercer contre lui, notre ours abandonna la poursuite du troupeau et s’aventura dans la forêt d’Autrans. Il faut croire que ce n’était pas la première fois qu’il cherchait une retraite dans ces bois sombres, car il sut – on était un samedi soir – se dérober pendant toute la nuit et toute la journée du lendemain dimanche aux poursuites de chasseurs bien disposés à ne lui faire aucun quartier. La tactique de l’ours réussit : les chasseurs de Lans se fatiguèrent et rentrèrent chez eux.

    Quand l’ours s’en vit débarrassé, il se relâcha un peu de sa prudence et, dés l’aube du lundi, il crut pouvoir satisfaire le besoin qu’il éprouvait de faire de l’exercice. Il descendit donc du mélèze élevé sur lequel il avait cherché un refuge et commença une reconnaissance de la forêt. On ne pense jamais à tout. Le carnassier malavisé avait compté sans les chasseurs d’Autrans. Ceux-ci, mis en éveil par leurs voisins de Lans, s’étaient mis de grand matin en chasse. L’un d’eux, le plus jeune de la bande aperçut le malfaiteur juste au moment où celui-ci, complètement rassuré, tentait une inspection des lieux.

    Un coup de fusil part : c’est Hippolyte Bérard qui l’a tiré. Cette première balle brise la colonne vertébrale de l’ours.

    (…suit un terrible récit de la fuite de l’ours, affolé de douleur, se trainant sur un kilomètre avant d’être abattu d’une balle dans la tête qui lui fait craquer horriblement la mâchoire…)

    « Qu’avais-je besoin de me tourmenter » nous confiait le jeune Hyppolite » la bête allait du côté de ma maison. C’était toujours un bout de chemin de fait sur lequel on n’aurait pas à le transporter ». »

    Triste récit !

    Si le loup a réussi à revenir dans le Vercors, pour l’ours, c’est une autre histoire, on ne le reverra pas, à moins d’une réintroduction, mais je n’y crois guère.

  21. La mort de l’ours
    (Félix Leclerc)

    Où allez-vous, Papa loup
    Chapeau mou, médaille au cou
    Vous a-t-on nommé shérif
    Des montagnes et des récifs ?

    Non, mon fils, j’ai pris un bain
    Chaussé guêtres et canne en main
    Vais porter hommage au roi
    Si tu veux, viens avec moi

    N’orignal ni carcajou
    Je ne connais roi que vous
    Peigne plutôt tes poils fous
    Et suis-moi à pas de loup

    Ils ont marché quatre lieux
    Arrivés près d’un torrent
    Sauvage et débordant
    De cris et de chants d’adieu

    Bonjour Sire, c’est moi, le loup
    M’voyez-vous, m’entendez-vous ?
    Suis venu à travers bois
    Vous saluer, comme ils se doit

    Il se tient droit, salue l’ours
    Qui a la patte dans le piège
    Plein de sang dessus la mousse
    Et tombe la première neige

    Le petit loup est ému
    Et voudrait rentrer chez lui
    Le gros ours, le gros poilu
    Lui sourit et dit merci

    Ils sont revenus de nuit
    A travers bouleaux jolis
    Le plus grand marchait devant
    Et pleurait abondamment.

  22. Maintenant, il ne nous reste plus que des noms :
    La combe de l’ours, le pas de l’ours, le banc de l’ours, le raison d’ours, la fosse aux ours …
    Ou encore des expressions :
    Etre un ours mal léché, vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué …
    En connaissez-vous d’autres ?

  23. Oups, erreur de frappe plus haut. Il fallait lire le raisin d’ours et pas le raison d’ours.
    Et il nous reste aussi les ours en peluche

  24. Non, je n’en ai jamais eu car ma mère avait horreur de ça …
    Mais je me suis rattrapée en épousant un gros nounours!

  25. Scène exceptionnelle qui s’est déroulée il y a trente secondes. La lampe extérieure s’est allumée, déclenchée par … deux chevreuils qui étaient devant la porte du garage ! Nous les avons regardés depuis la fenêtre, deux mètre au-dessus d’eux. Exceptionnel !

  26. Quoi il fait déjà nuit chez toi ?!?!
    :smile:
    C’est dingue qu’ils se soient approchés si près de la maison !!!
    Tu as des photos je suppose ?

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