Et vive les parents d’élèves !

L’école est en bout de chaîne, elle est le reflet de toutes les contradictions de notre société.
Il y avait longtemps que j’ai envie de parler de ce thème sur ce blog et notamment des parents d’élèves. Mais je ne savais comment aborder le sujet. Et Christophe vient de m’envoyer un lien qui pourrait être une bonne entrée pour une discussion. Pour écouter la bande-son du répondeur d’un enseignant, cliquer ci-dessous.

37 réflexions au sujet de “Et vive les parents d’élèves !”

  1. Merci Glorfindel d’avoir remarqué l’erreur. Finalement, j’ai modifié l’article en conséquence, ça me semblait plus simple

  2. Il fut une époque (bénie ?) où si un élève rentrait chez lui après sa journée de classe avec une punition ou un mot dans le carnet, il se prenait une bonne raclée par son père (ou éventuellement sa mère, si c’est elle qui portait la culottte, comme on dit).
    Aujourd’hui, c’est l’enseignant qui reçoit la raclée !

  3. Faut-il encore les trouver les enseignants Etincelle … Car je ne me souvient pas qu’à mon époque d’écolier , ils étaient aussi souvent absent !!!!
    :tongue:
    Bon vous allez me dire , c’est une cause à effet , les élèves sont plus dur ( quoique !! ), il y a plus de pression de la part des parents d’élèves … donc les profs craquent plus souvent . Ok … Mais bon quand ma fille n’a que 2 heures d’espagnol en deux mois , ça n’est pas moi qui vais lui apprendre cette langue . Alors je le dis franchement qu’il m’arrive d’être en colère , pas en particulier après les enseignants , mais après le système éducatif .

    Avec mon père , pas de raclé en cas de punition à l’école , mais … Ramasser les patates , équeuter des tas de haricots , tondre les pelouses , ramasser les feuilles mortes , nourrir les volailles ……. Et privé de ma canne à pêche :cwy: moi qui suis né les pieds dans la rivière !! La liste des TIG de mon père était bien étoffée . Dur la vie de cancre il y a 30 ans à la campagne !!
    Il est vrai qu’il eut été bien embêté avec tout ce boulot pour lui tout seul si j’avais été un élève remarquable …. Il aurait pu me remercier d’avoir fait quelques âneries à l’école :biggrin:

  4.  » Je ne me souviens pas » , bon dieu j’ai passé trop de temps à la pêche à la truite qu’à faire des dictées …. :blush:
    ( bonjour l’ortografe ojourdui ) :wassat:
    Si mon père vient à lire ça ….  » Hop mon garçon , il y a les patates à buter …. Mais papa je suis sur l’ordi avec monsieur Dupdup !!!  »
    PPffff …

  5. J’aime bien ce répondeur, il me parait plutôt pertinent. Cependant… Fréquentant les profs de très près et depuis fort longtemps, (y en avait déjà plein l’école quand j’étais petit :tongue: ) il me semble qu’ à ce côté pile, comme le dit Yves, il manque le côté face. Pour moi, les profs sont trop souvent d’abord des enfants qui n’ont jamais quitté l’école et prennent leur réalité comme repaire universel. J’entends tellement souvent sur un ton profondément offusqué: « non mais tu te rends compte » pour juger des conneries de gamins qui mériteraient juste un sourire bienveillant. :silly: (à défaut de 25 k de patates à éplucher)

  6. Entièrement d’accord avec Yves en ce qui concerne les absences des profs. C’est incompréhensible !
    J’ai même vu une classe de Terminale S sans prof de maths pendant trois mois !
    Et entièrement d’accord avec Luc quand il parle des profs qui vivent dans leur monde à eux, complétement déconnectés de la réalité.

  7. Beaucoup de bon sens dans vos commentaires, mais je crois aussi une certaine méconnaissance de la nouvelle « donne » : l’ère de l’enfant roi, c’est-à-dire incapable de supporter la frustration, et bien des problèmes de remplacement du personnel qui ne vont pas s’arranger.
    Cela dit, je partage le constat : notre système éducatif est loin d’être un modèle et il me faudrait des pages pour en faire la critique.
    Je suis certain que vos enfants sont mieux élevés que ceux qu’il m’est donné de côtoyer quotidiennement, et je considère même que ne pas aimer l’école est un signe de très bonne santé mentale ! Ce petit répondeur m’a fait rire car il donne tout de même une réponse humoristique à un phénomène bien actuel, sur fond de course à la réussite. Vivement que l’on retrouve les fondamentaux. Une petite citation de Pierre Rabhi pour donner une image de l’éducation que nous souhaitons sans doute tous :
    Nous souhaitons de toute notre raison et de tout notre cœur une éducation qui ne se fonde pas sur l’angoisse de l’échec mais sur l’enthousiasme d’apprendre. Qui abolisse le « chacun pour soi » pour exalter la puissance de la solidarité et de la complémentarité. Qui mette les talents de chacun au service de tous. Une éducation qui équilibre l’ouverture de l’esprit aux connaissances abstraites avec l’intelligence des mains et la créativité concrète. Qui relie l’enfant à la nature à laquelle il doit et devra toujours sa survie et qui l’éveille à la beauté et à sa responsabilité à l’égard de la vie. Car tout cela est essentiel à l’élévation de sa conscience.
    Je suis très loin de pouvoir et savoir même mettre en œuvre ce beau programme… le mien, officiel, est bien loin de cette préoccupation, et mes élèves, particuliers, auraient pourtant à gagner d’un tel progrès.
    En attendant, je fais comme je peux, avec la folie, la violence, le rejet, pour partager et surmonter ces souffrances… pour « en apprendre. »
    Je sais encore un peu comment cela se passe dans « l’école ordinaire », et ce message téléphonique témoigne de la difficulté quotidienne des enseignants à poursuivre leur boulot.
    Je partage à fond l’analyse sociologique de Luc sur la « caste » des enseignants. Je me réjouis d’avoir un parcours atypique pour échapper à sa pertinente critique ! Mais cela n’enlève en rien la nécessité d’une réforme d’un système devenu archaïque, dans lequel les profs ont affaire à des enfants qu’ils sont incapables de comprendre, provenant majoritairement de couches sociales où ils ne les ont jamais rencontrés.
    La responsabilité est à partager… bien sûr. N’oublions pas les parents, visés dans cette bande sonore, et surtout pas les enfants.
    Une citation de mémoire d’un prétendu proverbe africain :
    « Il faut tout un village pour élever un enfant. »
    Je vois trop souvent les gens tourner la tête devant des enfants qui déconnent…

  8. Au fait, la citation de Pierre Rabhi est issue de la charte internationale pour la terre et l’huamnisme, que je vous invite à découvrir si ce n’est déjà fait !
    http://www.colibris-lemouvement.org/index.php/TH/Pages-classiques/Qui-sommes-nous/charte

    Etincelle, d’accord aussi avec ton constat, et je déteste beaucoup de mes collègues pour leur arrogance, leur mépris de l’autre, leur autoritarisme. Mais je t’assure que beaucoup valent la peine d’être connus et que j’aimerais savoir comment s’en sortiraient ceux qui les critiquent le plus fortement.
    Pour l’anecdote, mon père déteste les enseignants (une enfance marquée par leur violence) et les repère avec une virtuosité qui ne me permet de rivaliser que chez les oiseaux ! Et dans une librairie qui a fait parler d’elle sur ce blog et où travaillent deux amies, le rayon punition… c’est le scolaire : les enseignants sont odieux !
    Tiens, m’en vais composer le 4 sur le répondeur de ce p. de collège !

  9. Pour aller dans le sens du commentaire d’Etincelle :
    Quand j’étais gamin, j’avais fait une connerie à l’école, je ne sais plus trop laquelle. Mon père m’a amené à l’école et j’ai dû « demander pardon » à l’enseignant devant toute la classe. Hou la la, j’étais pas très fier …

  10. J’ai été énormément en contact avec le monde enseignant au cours de ma vie professionnelle. J’ai un énorme respect pour les instits que j’ai côtoyés et pour le travail qu’ils réalisent. Par contre, je n’ai pas une image aussi positive des profs de collèges.

  11. Est-ce que quelqu’un aurait vu le film La jupe qui est sorti il y a peu mais a été très peu distribué (pas politiquement correct !)?
    A voir absolument.
    Il y a des enseignants qui vont travailler avec la trouille au ventre …

    Les profs, c’est comme dans tous les corps de métiers.
    Il y en a de très bien, très sérieux et qui font un bon boulot, avec une conscience professionnelle élevée.
    Et puis, il y en a d’autres qui s’en foutent et malheureusement, j’ai bien peur que ces derniers prennent le pas sur les premiers.
    Moi aussi, je connais bien les profs mais pas de l’intérieur.
    En fait, depuis une dizaine d’années, je suis enseignante mais ne donne que des cours particuliers à domicile (chez les élèves). J’ai donc une très bonne vue d’ensemble du travail fait par les profs en classe, en public ou en privé (au fait, public ou privé, c’est du pareil au même), de leur absentéisme …
    La plupart du temps, ce travail est tout juste correct, et bien trop souvent désastreux.
    Il m’est pourtant arrivé quelquefois de voir des profs qui faisaient un travail exceptionnel.

    Les élèves n’ont plus envie d’apprendre …
    Les enseignants n’ont plus envie d’enseigner …
    Un petit séjour dans une classe indienne ou africaine ferait peut-être le plus grand bien à tout ce petit monde là !

  12. Les enseignants doivent gérer les enfants … et les parents en plus !
    Je sais Etincelle que le tableau que tu dresses des profs correspond bien, hélas, à la réalité.
    Mais les enseignants du primaire, c’est autre chose. Dans l’association où je travaille, tous les animateurs qui interviennent en classes (plus de 300 classes différentes chaque année) sont unanimes sur la qualité du travail réalisé par les instits (mis à part quelques exceptions évidemment). Il y a deux ans, j’ai assuré tout le secrétariat de l’association et j’ai été en contact téléphonique direct avec probablement plus de 200 enseignants du primaire, j’ai eu affaire à des gens de grande qualité professionnelle (en tous les cas, c’est l’impression que j’ai eue).
    Je n’ai jamais eu ce type de contact avec les profs de collège. Il n’y a qu’à être pion dans un collège et subir le côté hautain des profs (quand ils vous prennent pour une merde) ou leur indifférence (quand ils vous ignorent, ce qui est le cas le plus fréquent) pour comprendre vite qu’il ne s’agit pas là d’un monde reluisant. Mais je m’en voudrais de généraliser car là encore, certains échappent sans doute à cette règle.

  13. Oui, je parlais du collège et du lycée.
    La seule expérience que j’ai du primaire est celle acquise lorsque mes enfants y étaient. Une petite école en pleine campagne (la commune ou j’habite est très étendue et à l’époque, il y avait 4 écoles. Maintenant, il en reste deux. Celle du village et celle à côté de chez moi) avec uniquement deux classes.
    L’institutrice qui a suivi mes enfants pendant plusieurs années étaient exceptionnelle et faisait un travail formidable bien que cela ne soit pas évident d’assurer trois niveaux différents dans une même classe.
    Je pense que la mentalité est assez diffférente entre le primaire et le secondaire.

  14. Mes propos me mettent mal à l’aise. C’est un peu comme pour la Poste. Je m’explique. Je suis un ardent défenseur du service public, sur le principe surtout. Je pourrais écrire des tas d’articles sur la Poste, et notamment sur les dysfonctionnements et les aberrations que j’ai constatées (et tout ce qu’une amie qui y travaille m’a dit, par exemple les gens qui s’amusent à jeter, voir à piétiner, les colis). Mais je me refuse à jeter une pierre de plus sur le service public.
    C’est un peu comme pour l’école. Je n’ai pas envie d’en rajouter (toujours pour le principe de défense du service public), et pourtant il y a des fois où j’enrage … !

  15. Il est tout à fait normal de défendre le service public.
    Mais quand ce service public n’est plus du tout au service du public mais plutôt de lui-même, alors, il faut changer ce service public pour qu’il redevienne un vrai service public, réellement au service de tous.

    Mais d’ailleurs, à l’origine, plutôt que de parler des enseignants, il ne s’agissait pas de parler des parents d’élèves ?
    Parce que là-aussi, il y aurait à dire !

  16. Oui, parlons des parents (mais n’éludons pas le débat sur le service public, il faudra qu’on y revienne plus tard, par exemple sur d’autres articles).
    Il y a des parents qui amènent leurs gamins de 3 ans à l’école et qui disent au directeur de l’école maternelle « il était temps qu’on vous l’amène, on ne peut plus en faire façon chez nous ». C’est la réalité d’aujourd’hui. Je pense qu’avec ce type de gamins (et ce type de parents), les enseignants ne peuvent pas durer dans ce métier, ils ont beau être très motivés au départ, leur métier devient un calvaire et ils finissent leurs carrières usés, vidés (pour ceux qui ne sont pas en hôpital psychiatrique, car il y a malheureusement beaucoup d’enseignants dans ce type d’établissements).

  17. Oui Bernard, parce que la formation des enseignants n’est pas adaptée à la réalité des mutations sociales. Et Wallonnie, les enseignants sont devenus du jour au lendemain, par décret, détenteur d’une mission d’éducation. Chaque établissement scolaire a à charge, la réalisation d’un projet pédagogique ET d’un projet éducatif. Impossible à faire vivre pour bien des enseignants qui perçoivent leur métier tel qu’ils l’ont appris, comme un transfert de savoir, point. Et comme prof, je ne suis pas certain que j’aurais aimé m’avoir comme parent d’élèves. Soyons clairs: en 25 années de fréquentation scolaire comme parents, j’ai changé dix fois d’optique, parce que je suis comme mon époque, en permanent questionnement!

  18. Ce que je voulais dire, c’est qu’avec une formation adéquate, ce qui fait la lourdeur du travail des enseignants pourrait devenir leur plaisir professionnel: un challenge au quotidien.
    En contre partie, en tant que parent, je devrais pouvoir leur accorder à eux, les pros de l’éducation, la même confiance que celle que j’accorde à mon coiffeur pour la taille de mes cheveux.

  19. les enseignants sont ils les plus mal lotis dans le monde du travail ? Pour moi non . J’ai toujours dit qu’ils avaient une chance merveilleuse de donner du savoir aux plus jeunes . Malheureusement , il y a dans notre société « moderne » le facteur stress ( Stress des parents , des enfants et des enseignants … ) et je crois ne pas me tromper en disant que là-dedans ce sont les parents qui ont le plus de stress et donc le donnent aux autres . Un des facteurs déclenchant ce stress est que les élèves doivent réussir coûte que coûte les études , il n’y a plus le droit à l’échec . C’est tellement difficile pour des parents de dire que son enfant fait un CAP de charcutier ou va apprendre le métier de marin pêcheur … Car il a échoué dans ses études !! Bon dieu mais ce sont de beaux métiers , qui valent autant dans une vie qu’un Bac général !!!

  20. Les parents.
    C’est en effet un point important, et voilà ce que je pense en gros de la difficulté dans laquelle ils sont plongés :
    – une pression sociale forte qui « obligerait » la réussite. L’avenir en dépend et la peur de l’échec rend la mission difficile. Une crise par là-dessus…
    – une très grande difficulté à assurer le suivi des enfants en raison de contraintes professionnelles fortes. Quand en prime d’autres soucis se surajoutent et que le bambin ne répond pas à toutes les attentes…
    – un dialogue pas toujours facile ni détendu entre enseignants et parents. Chacun éprouve des difficulté à témoigner sereinement et clairement d’un vécu difficile, avec des univers diamétralement opposés.

    Lorsque j’ai effectué ma formation pour être instituteur, j’étais plongé comme cela a été dit, parmi des jeunes qui sortaient de l’université. Beaucoup témoignaient de leur difficulté à entrer en relation avec les parents. Je me souviens d’une enseignante stagiaire qui affirmait même que des parents la prenaient de haut. Je suis intervenu en disant que pour ma part, j’avais ressenti ce qu’elle disait mais aussi attribué cette attitude à des parents qui avaient eux-même durement vécu l’école ou prêtaient à l’école un rôle qu’elle ne pouvait pas toujours jouer, nécessitant une discussion.
    Dans mon premier poste, en maternelle à tous niveaux, je revois encore les rangs des parents attendant les gosses : devant les familles socialement intégrées (grosses familles villageoises, personnes actives dans la commune, etc.), le rang derrière ceux du lotissement, les plus jeunes familles, et bien loin, le nez par terre, sans que cela soit dit, les pauvres exclus. Ils ont échoué à l’école, souvent leurs gosses sont en difficulté. C’est schématique.
    Le rang des parents reproduit celui des élèves ! J’ai eu bien du mal à me défaire du premier rang pour aborder, par exemple, le père malheureux, bien du mal à vouloir lui faire relever le nez pour lui donner la place qu’il aurait pu revendiquer. Je n’y suis pas parvenu : la place du maître est très forte.
    Au cours des premières semaines, j’ai ouvert ma classe au parents en espérant les rassurer. Cela a marché pour certains, mais s’est avéré sans effet pour un pauvre gosse qui a passé la moitié de l’année à pleurer la séparation… dur dur. Ce garçon s’est avéré par la suite en grande difficulté scolaire.
    La vie scolaire, comme ailleurs, est jalonnée de souffrances, d’injustices, de regrets.

    Deux constats de cette première expérience me restent douloureux :
    – le premier bain, ses conditions, sont déterminants pour la suite et ne pas respecter le rythme, le différence à ce stade s’avère déterminant. Des enfants en âge de scolarisation ne sont pas prêts pour le groupe classe.
    – la difficulté à respecter et « alimenter » chacun dans la ruche !

    Enfin un dernier témoignage sur la formation :
    – absolument rien en ce qui concerne les parents chez les profs, à un atome près, à l’époque où je suis passé : le savoir prime, comme la pédagogie.
    – un module optionnel sur ce thème (rôle des parents, relation avec…) pour les instits… nous étions 10 sur 90 à nous être inscrits, 3 avec la formatrice à être consternés.

    Aujourd’hui, je travaille dans une école où nous refusons de nous faire appeler « maître », et je m’apprête à suivre l’année prochaine des enfants en rupture grave. Et pour beaucoup d’entre-eux, la rupture ne se trouve pas qu’à l’école.

  21. Je réagis au début, je n’ai pas encore lu la fin des commentaires

    Bof, je reste un peu sceptique devant les commentaires qui sont faits ici. Déjà l’école ça ne marche pas si mal que l’on veut bien le dire. L’argumentaire du « c’était mieux avant » est décidément tenace mais un peu limité.
    Si on cherche un peu, ça marche même mieux qu’avant. Je ne me souviens plus exactement de qui c’est (ça me reviendra) mais j’ai lu une étude d’un sociologue qui se posait justement la question, il avait observé les résultats des test que l’on faisait passé pour le service militaire,épreuve qui était restée pendant très longtemps inchangée. Ben les résultats parlaient d’eux même, le niveau moyen était en constante et forte augmentation.
    On va me dire qu’il y a une mutation récente et que ça ne le voit pas, peut être mais en même temps on a toujours dit ça, non ?

    Bon sinon moi j’ai eu d’excellents profs au collèges, à part peut être deux et demi mais franchement je n’ai pas beaucoup à me plaindre. C’était il y a 9-10 ans c’est pas si vieux (et entre temps il y en a 2 qui se sont suicidés mais j’y suis pour rien). Au lycée j’ai pas non plus à me plaindre, l’année de seconde est toute moisie mais ça c’est pas vraiment la faute des profs, on fait une année avec un programme en régression par rapport à celle d’avant alors forcement les gens sont pas passionnés.

    Ben non, moi j’ai pas de griefs particulier contre les profs. Je juge plus sur ceux que j’ai pu voir à l’œuvre car je ne connais pas le travail de ceux qui se cachent parmi mes frères et sœurs.

    En fait c’est marrant mais en lisant Etincelle, je me dis « Voilà, c’est ça que doivent faire les parents, c’est vrai que c’est à la limite du supportable ». Ne le prend pas mal Etincelle mais c’est vraiment ce que dénonçait le message du répondeur.

  22. « tel père, tel fils » entend-on souvent. Je crois avoir eu l’occasion de vérifier ce diction à toutes les réunions de parents auxquelles j’ai assisté – en tant que prof. La première année, lors de mon stage, j’appréhendais beaucoup cette rencontre. J’avais 22 ans, fraichement sortie de l’université (oui, c’est bien vrai, rares sont les enseignants qui ont connu l’échec scolaire, et c’est effectivement un problème) et me sentais plus proches de mes élèves de seconde que de leurs parents. La première famille m’a gentiment accueillie avec un « ma femme et moi, on a toujours eu 1 en maths, et on a réussi notre vie mieux que vous ! » (dois-je préciser ce que j’enseigne ?).
    Avec le temps, la réticence s’estompe, mais c’est vrai que je ne cherche pas à multiplier ces rencontres.
    Maintenant, parlons des enseignants : c’est comme partout, bien sûr qu’il y a des cons dans l’EN, comme partout non ? Bon, aller, peut-être un peu plus. Ce qui est malheureux, c’est ce que c’est eux qu’on retient. C’est d’eux qu’on parle le soir en rentrant, c’est eux qui font notre réputation.
    Les enseignants sont hautains … peut-être. Peut-être aussi que c’est une façon de s’isoler, une carapace contre les « bande de feignants, toujours en vacances, vous bossez à peine 10h par semaine, … »
    Malgré tout ce qu’on entend, les cours avec les élèves, ça reste bien le plus agréable dans notre métier !

  23. A mon avis, l’éducation apportée par les parents est aussi importante que celle apportée par les enseignants. Mais que peuvent faire ces derniers quand les premiers faillissent à leur mission ? Du replâtrage, sans plus …

  24. en ce qui me concerne, j’ai vu pas mal de reportages sur la condition d’enseignant. je vois les gamins et gamines à la sortie des écoles et surtout des lycées. j’avoue que parfois ils me font peur…. et, pourtant, ici, ce n’est pas encore la cité.

    j’ai (un peu) enseigné moi-même( dans un lycée privé) , mon mari était enseignant en lycée professionnel. en plus, j’ai une certaine expérience à travers mes 4 enfants. il faut dire cependant que la réalité est toute autre selon qu’on enseigne en régions relativement protégées par des traditions et un milieu familial cohérent et des zup, zac, et autres…

    je plains dans l’ensemble les enseignants confrontés, pour un grand nombre, à des « djeuns » pour qui l’école est une prison et qui ne font que reproduire le climat de violence et d’ignorance dans lequel ils poussent, et qui , bon, etc, etc…vous voyez le topo aussi bien que moi.

    croyez- vous vraiment qu’une FORMATION adéquate des enseignants donnera à leurs élèves envie de se cultiver, d’apprendre, de SE FORCER ? alors que leur milieu familial et social ne les y prépare pas?

    leur formation leur donnera-t-elle les nerfs nécessaires dans notre société violente ? ce ne sont QUE des êtres humains après tout, qui ont peur, et sont obligés de gagner leur croûte, et pas forcément par vocation. pareil pour les flics tant critiqués et sujets à des « bavures »….mettez- vous dans l’état d’esprit d’un jeune agent nommé dans le 93….
    ne tirez pas sur l’ambulance…

    ne donnons pas dans l’angélisme, le rousseauisme, l’idéalisme,et le socialisme bêta.
    tous des victimes, les pauvres petits et leurs parents… pas de coupables…! sauf la société…

    au vu des news (les vraies), les mêmes faits existent aux usa, en angleterre, et d’autres pays bien qu’ignorés par nos médias nationaux…et nombrilistes.

    tout cela n’est-il pas fait pour justifier une certaine forme de lâcheté, la nôtre, face à la violence ambiante?

    c’est la faute des flics, des enseignements, de l’éducation nationale, du gouvernement, des institutions…

    et la responsabilité des individus que nous sommes ? osons- nous seulement faire la leçon à un gamin inconnu qui nous nargue sur son vélo? à un gosse mal élevé, à un chauffard qui nous refuse la priorité (klaxon) etc… à qqun d’impoli qui nous passe devant au supermarché?

    non! nous avons peur. (pas eux). et le laisser-aller est de notre faute. prenons aussi nos responsabilités individuelles….

    je sais , je vais me faire incendier ….bof…
    mot de la fin pour ce soir.:sleeping:

  25. Message qui me va droit au cœur.
    J’ai trop souvent vu des moments où devant des situations critiques, jeunes en goguette, nombre d’adultes ne réagissent pas. je me souviens de mes derniers passages à Paris où l’indifférence me choquait. C’est aujourd’hui partout.
    La discussion politique n’enlève rien à la nécessité d’une expression citoyenne.
    Que ce soit indignation, réaction ; indispensable pour un retour immédiat, mais encouragement, être concerné, initiative populaire pour cette jeunesse souvent abandonnée et qui a tant besoin de bénéficier de l’expérience des aînés… ben faut y aller mes amis.
    Pas de coupable, yes, je sis d’accord avec m-j Heitz, mais tous responsables !

  26. Oui, oui, oui, mille fois oui.
    Il n’y a que notre attitude responsable qui fera la différence. L’implication dans notre monde. La nécessité d’être vigilant.
    Comme M.J. Heitz, je pense qu’il faut exercer notre responsabilité à tout moment, sans peur.
    Pas facile, on prend souvent des coups!

  27. « Il faudrait bien comprendre que le rôle de l’école est d’apprendre aux enfants ce qu’est le monde, et non pas leur inculquer l’art de vivre. »
    Hannah Arendt

  28. L’enfant et le maître d’école

    Dans ce récit je prétends faire voir
    D’un certain sot la remontrance vaine.
    Un jeune enfant dans l’eau se laissa choir,
    En badinant sur les bords de la Seine.
    Le Ciel permit qu’un saule se trouva,
    Dont le branchage, après Dieu, le sauva.
    S’étant pris, dis-je, aux branches de ce saule,
    Par cet endroit passe un Maître d’école.
    L’Enfant lui crie : « Au secours ! je péris.  »
    Le Magister, se tournant à ses cris,
    D’un ton fort grave à contre-temps s’avise
    De le tancer : « Ah! le petit babouin !
    Voyez, dit-il, où l’a mis sa sottise !
    Et puis, prenez de tels fripons le soin.
    Que les parents sont malheureux qu’il faille
    Toujours veiller à semblable canaille !
    Qu’ils ont de maux ! et que je plains leur sort !  »
    Ayant tout dit, il mit l’enfant à bord.
    Je blâme ici plus de gens qu’on ne pense.
    Tout babillard, tout censeur, tout pédant,
    Se peut connaître au discours que j’avance :
    Chacun des trois fait un peuple fort grand ;
    Le Créateur en a béni l’engeance.
    En toute affaire ils ne font que songer
    Aux moyens d’exercer leur langue.
    Hé ! mon ami, tire-moi de danger :
    Tu feras après ta harangue.

    Jean de LA FONTAINE (1621-1695)

  29. c’est curieux : depuis ce matin j’ai essayé par 2 fois de laisser un commentaire qui m’a été refusé. y aurait-il un idéologiquement correct ici?

  30. Comme bien des garçons ,
    Je n’allais pas trop à l’école pour les cours de français … mais plus pour math et dessin !!!
    :w00t:

  31. par 2 fois j’ai essayé de laisser 1 commentaire : ils m’ont été refusés…sous le prétexte que mon addiion était mauvaise 2 + 8 ne font plus 10. apparemment…
    pareil pour l’autre add…, je dois être très atteinte mentalement…bien que j’aie essayé 3 fois…pareil pour la suivante l’après-midi.

  32. Je ne comprends pas bien la fin de l’article, Régis Soubrouillard prétendrait que tout le monde va maintenant à Louis-Le-Grand ou à Sciences-Po ?

    Sinon pour l’idée de laisser recruter les fac dans la filière qu’elles choisissent, j’ai du mal à voir en quoi ce serait compatible avec la volonté de revaloriser un peu la filière littéraire …

    Encore un article auquel je ne donnerais pas de médaille, la seule vraie question reste à peine évoquée et absolument pas traitée, « Quelle sélection et où la placer ? ». Quel est l’intérêt d’écrire pour juste faire un léger mortier entre des citations désarticulées d’un même bouquin ? Autant publier un extrait à ce niveau.

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